(journal de mes sensations)

jeudi 5 juillet 2012

La première gorgée de thé

Suis à mon bureau, cette première gorgée de thé, je la sens descendre et réconforter tout mon intérieur... 
La légère amertume astringente de ce thé noir Darjeeling aux parfums de bergamote, me ravit chaque matin et contribue à l'éveil de mes sens, les plus essentiels. Plus encore, pour moi, ce thé Earl Grey est une présence, une mémoire émotionnelle...
Il me suit désormais partout, j'y suis bien trop attaché pour l'oublier. Il est une nécessité matinale, mais je peux attendre d'avoir couru ou de m'être rendu au travail pour, cérémonieusement, y consacré les quelques minutes nécessaires à sa préparation, un peu comme si je récitais un mantra quotidien. Puis, le prenant en bouche, affoler mes papilles, sentir tous mes organes se contracter et, l'avalant, m'abandonner à tout ce dont il est chargé de souvenirs de matins blanc poudrés, d'odeur de brioche, de couleurs pastel... Je crois que pas un ne manque ; de la première fois où je l'ai goûté - le comparant à celui, plus léger que je consommais alors - à la dernière fois qu'il fut partagé, ce matin, trop tôt, du 15 janvier de l'année passée...
Relisant le billet de ce triste jour, je ne peux que constater que tout est toujours en mouvement, que rien jamais ne se fige, et que ces convictions qui nous soutiennent viennent d'un espace hors de notre portée, même par la pensée, d'une dimension qui les rend imprévisibles dans la manière qu'elles auront de s'exprimer à nous... 
Avec cependant, cette contre-partie, propre à toutes ces choses de la vie, que tout alors devient probable !   

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