(journal de mes sensations)

jeudi 31 mai 2012

Ce journal...

Quelque chose, tout à coup, me chiffonne. Ce journal, comment l'achever ? Ce que je veux dire, c'est que si c'était un cahier, voilà, il suffirait d'en venir au bout. Mais dans ce cas, sur ce site virtuel, où les jours, les mois, les années s'accumulent en une liste sur le côté, qui pourrait ne jamais finir... 
L'avais-je définie préalablement ou s'est-elle imposé naturellement, cette règle de la sincérité ? Une sincérité du moment, quitte à me contredire un peu plus loin. Une sincérité ou c'est l'idée qui, toujours doit précéder le mot. Quoi qu'il en soit, pour que cela tienne, il ne fallait qu'une règle, pas deux. Je ne sais déjà plus qui trouva l'autre.
Aujourd'hui, je suis conscient que je ne dis pas encore tout ! Que certaine chose ne sorte pas. Qu'il m'en reste à dire, même si parfois l'idée, ne semble plus vouloir venir. Je trouve encore à m'échapper... Mais je vais bien finir par m'attraper !
Est-ce là, quelque éparses confessions, dont l'ensemble m'échappe forcément et inéluctablement ? Un peu à l'image d'un de ces petits murets, comme on en voit dans les landes Écossaises, où chaque jour, bâtissant le mien, j'aligne à la suite, de nouvelles pierres pas nécessairement semblables, mais qui ne jurent pas avec l'ensemble déjà constitué. Sans plan préalable, sans but défini, juste en allant vers l'infini. Aucun repère, rien, j'avance sur une vaste étendue et chaque jour m'éloigne un peu plus du début. Et pourtant le muret, reste intègre !
En tout cas, ça me plaît de venir là. Je ne considère pas cela comme un travail commandé, une nécessité, dans le cas contraire, il y a longtemps que j'aurais cessé. C'est devenu une part de moi, un espace intime où je m'amuse tout le temps et, si je m'y ennuie, c'est toujours délicieusement...
Ce qui m'en a donné l'envie ? Bien sûr je l'évoque au début, mais ce n'était que la partie visible... J'écris, je crois, poussé par un extraordinaire, un insatiable besoin d'aimer et d'être aimé. À tel point, que même le fait de ne pas me sentir récompensé, ne réussit pas à me dissuader de continuer. N'y a-t-il pas là quelque chose d'inspiré, de mystique ?
J'en entends certain dire, il brode pour tenter d'atteindre les 50 ! Je le reconnais, j'y ai pensé...  

Elitisme commercial façon East Coast

Nuit calme mais bien trop courte ! De temps en temps, même un peu de satisfaction semble inatteignable...
Hier, j'ai retrouvé J., aux Champs Élysée ! Pour me faire aller là-bas, il faut vraiment que ça soit important... C'est, sans doute, l'endroit de Paris que je déteste le plus. 
Nous devions nous retrouver chez Abercrombie & Fitch ! Autre exploit de ma part, que d'entrer dans ce genre de temple... Une explication vague de l'adresse et me voilà parti. J'ai cherché durant une dizaine de minute avant d’appeler, c'est mon côté obstiné. Il faut dire que l'entrée, qui se fait par un grand portail de grilles dorées et un jardin, est inhabituelle. Mais ce n'était que le début de ma surprise. 
À l'entrée, une bande de jeunes gens propres sur eux, en bermudas rouges, ceinture de toile tressée, chemisette à carreaux et nu-pieds en cuir épais, vous accueillent dans un jardin à la Française, carrés de pelouse et buissons taillés au cordeau, arbres élégants aux troncs habillés une toile beige clair enroulée comme un bandage... Enfin devant le sanctuaire, une immense porte ornée d'écussons dorés, s'ouvre sur une majestueuse entrée, où vous attend tout sourire, un jeune éphèbe, torse nu jusqu'au pubis, carte en chair de tous les muscles que l'on peut trouver sur un buste. À ses côtés, une jeune fille vêtue de blanc et de peau, qui, accessoirisée d'un énorme appareil à photos instantanées, vous propose de vous immortaliser en compagnie de cette statue vivante de l'Olympe !
À l'intérieur, un vaste atrium orné d'un immense escalier tout en métal, distribuent, un sous-sol et deux étages. Il y fait sombre et frais. Partout, de ces jeunes filles à peine vêtues de blanc, chair de poule, vous sourient en remuant doucement au rythme d'une musique répétitive et... insistante. Les murs et le sol, sont couverts de bois foncé, l'air embaume le parfum-maison, au point que l'odeur persiste encore, une fois dehors. Quelques fauteuils clubs en cuir usagés et partout, des frises, des fresques, hallucinantes, où de jeunes hommes athlétiques, le plus souvent nus, pratiquent des sports d'université : tennis, aviron, lutte et course à pied... Sorte d'ode gay à la beauté et à la jeunesse, dont le style aurait pour mère la Grèce Antique et pour père un artiste arriviste de la propagande national-socialiste ou bolchevik. 
Et puis, il y a cette myriade d'employés, habillés de sombre, invisibles, qui nettoient sans interruption, astiquent discrètement... Tout ici, se veut beau, propre et gaie... certes, un peu stéréotypé... cela me fait d'ailleurs penser à ce roman de Boris Vian : "Et on tuera tous les affreux"... 
J. est excitée comme une puce... elle, choisi avec assurance, sait où tout trouver, bien qu'il n'y ait aucun panneau... Trouve ces jeunes hommes beaux... et se fait même photographier à l'entrée... Elle est aux anges dans cet espace onirique...
Pour tout dire, le concept est tellement particulier que j'ai (presque) cru qu'il fallait payer à l'entrée... 
Tiens, comme c'est étrange, je n'y aie pas croisé mes voisins du dessus...  
Ah oui, au fait, dans cette boutique, s'y vendent vêtements et quelques accessoires de mode au style décontracté chic américain Côte Est...
Sept millions et quarante-sept millions, loyer et chiffre d'affaires annuel en euros de cette seule boutique !

mercredi 30 mai 2012

Mauvaise nuit, coup de gueule

Quelle nuit ! Au départ il s'agit d'une erreur de ma part... Hier, après avoir fait une théière de thé vert, je me suis laissé aller à une petite sieste. Puis j'ai oublié mon thé jusqu'au soir, m'en apercevant et pour ne pas le perdre, je l'ai bue malgré l'heure avancée ! Conséquence, impossible de m'endormir ! Vers 05h30, les voisins du dessus ont commencé à se disputer. Enfin suffisamment fort pour que j'en profite et au moment même où je pensais pouvoir venir à bout de mon insomnie. Durant près de deux heures, la dispute prenait petit à petit de l'ampleur... pour finir par des cris de la femme, demandant d’appeler la police, et menaçant de se jeter par la fenêtre. Ça partait sérieusement en vrille, il n'était plus question de mon confort mais bien d'une assistance à personne en danger. J'ai donc composé le 17, donné l'adresse et le code de la porte de l'immeuble, après avoir succinctement détaillé les événements en cours ! Moins de dix minutes après mon coup de fil, ils sont arrivés...
Je me suis résolu à me lever et sortir courir. À mon retour, le véhicule de police stationnait encore devant l'immeuble. Le gardien, m’entretint sur la dégradation de l'immeuble et le genre, disons, marqué, des nouveaux locataires depuis quelque temps... J'étais en nage et commençais à me refroidir, je n'avais qu'une hâte, rentrer chez moi... mais j'ai de l'éducation et je compatissais au désarroi de ce pauvre homme, qui très vite en vint à son sujet préféré, se plaindre de tout et de tous... 
Je dois reconnaître que les propos que s’étaient échangés mes voisins du dessus ne laissaient aucun doute possible quant à leur genre, leur éducation et leur savoir vivre ! Alors même que la police était présente, le jeune homme continuait d'injurier copieusement sa copine et à la menacer d'aller voir sa mère !? Celle de la fille, hallucinant, non ? 
Leur truc, systématique, c'est : " ... tu m'manques de respect ! " C'est étonnant de constater à quel point ce genre d'individu est toujours susceptible à propos de la notion de respect ! À peine vous répondez à leur agressivité ou à leur fanfaronnade par un laconique : "Plaît-il ?" qu'ils vous suspectent de ne pas les respecter... Ne confondent-ils pas avec cette autre notion qu'est la soumission ? 
J'ai eu l'occasion de voyager dans bien des pays, de rencontrer des gens démunis... mais presque tous avaient des valeurs morales proches des miennes. Dans notre monde d'hypocrisie, il est plus convenable de prétendre que cette dérive comportementale est la conséquence d'un problème social. Comme ci être pauvre et désœuvrer faisait obligatoirement de vous un délinquant en puissance, sans foi ni loi. Et ce, malgré les affaires dans le milieu, pourtant élitiste, de la politique, du business ou plus généralement des notables... L'exemple étant donné, comment s'étonner après. On comprend que la répression soit devenue un mot grossier... Chacun se repli sur soi, vote noir quand il dit penser rouge... bref, joue le jeu des profiteurs. On se regarde par en-dessous, doute de tout, pire, je serai curieux de savoir combien d'entre nous, habitants de l'immeuble et du quartier, avons été à appeler la Police ?
J'ai quitté une impasse tranquille où des sans abris et sans papiers provenant des pays de l'Est, s'enivraient et maltraitaient leurs frangines à coup de poing parce qu'elles leur reprochaient de fricoter avec une voisine. Propriétaire, à l'abris du besoin, dépressive et désespérée qui ne pouvait pas s'empêcher de s'envoyer toutes les brutes qui étaient à sa portée (mettant à mal la cohésion du groupe, forcément)... Pour tomber ici, où un jeune con des pays de la région parisienne, arborant tongues, short à carreaux, casquette et lunettes grandes marques commerciales (équivalent de "merde très cher mais qu'on s'arrache" enfin qu'ils vous arrachent si vous en avez), gueule et violente à tout va. Voulant faire sa loi en se dandinant et en tabassant sa nana, qui je le reconnais, gueule aussi fort, sans que je puisse définir précisément quel hurlement pouvait être la cause ou la conséquence... En amabilité, les deux se valaient !  
Il y en a qui serait prêt à tout pour gagner plus de fric, pour obtenir du pouvoir ; d'autre qui fréquente et couche par intérêt... certes, sans aller jusqu'à faire leur cul-boutique (comme on dit en Afrique), mais uniquement par manque de courage... 
Dans quel monde vit-on ? Et moi, qu'est-ce qui me rendrait disposé à toutes les bassesses ? Je me pense capable de trucs tordus, mais alors... avec élégance !
Un truc que je garderai de l'évolution de l'être humain, avant de retomber à l'âge de pierre. Un qualificatif, paraît-il !
Méfions-nous, je suis déjà capable d'écrire n'importe quoi, n'importe comment, la preuve... le vice, est à coup sûr, universel.
Allez, je sors prendre l'air... 

mardi 29 mai 2012

Raté

Samedi, la poste s'est présentée pour me distribuer un colis en provenance de la campagne. Évidemment, je travaillais... 
De toute façon, que La Poste soit ou non, un service public, courrier et paquet seront toujours livrés pendant votre absence... Donc récupérable par vos soins, douze heures plus tard que prévu, dans le meilleur des cas, et surtout en prenant garde de rester courtois avec le personnel qui, lui, ne l'est pas tout le temps... Pour le moment on n'a pas vraiment le choix, mais dès l’avènement du fax à pizzas, les choses pourraient changer ! Tiens, à ce propos, une chance que la Pizzeria du coin n'utilise pas le Colissimo pour livrer votre pizza... Mais, je m'égare.
Il s'agissait de la dernière récolte de Kale qui m'était envoyée ! Pas de chance avec ce lundi férié mon paquet est resté, bien au chaud, trois jours durant. Je n'ai pu le récupérer qu'aujourd'hui. Résultat, le Kale avait jauni et commencé à fermenter, j'aurais dû leur laisser, il aurait peut-être fini par exploser... 
C'est dommage, j'avais l'idée, folle ou saugrenue, d'en livrer la moitié, à qui de droit... Ce n'est que partie remise, me direz-vous. Inutile donc de s'étaler ainsi... Sauf qu'il semble, cependant, que trois pieds soient perdus, rongés par un mystérieux ver aussi sournois que gourmand... Et que rien n'est moins sûr quant à la possibilité d'une autre récolte cette année. À croire que derrière chaque sourire ce cache une grimace ? Même si je suis de ceux qui pensent que, peut-être pas... Que les sourires sont des plantes persistantes qui, certes, peuvent être rongées par les grimaces... jusqu'au jour où on les efface !
Mais pourquoi diable évoquer ici ce qui aurait, simplement, dû être fait ? Pour moi ! Parce qu'il était intimement évident, que je devais partager ces premières récoltes... Parce que rien n'est anodin... Parce que je trouvais ça bien et que, je déteste l'idée même de remords, de la parole manquée, de la facilité... 
Bon, je sais bien qu'au final, seul le résultat compte, mais, parfois le hasard ne favorise pas vos intentions, y compris les plus... j'allais dire, nobles, quelle plaisanterie, pourquoi pas élégantes... non, simplement, les plus belles ! 
Peut-être aussi, l'ordre des choses à venir doit-il être respecté, selon cette volonté que j'avais annoncée ? Bref, je pourrai tant en dire, à ce propos, mais ce n'est pas là, le sujet de ce raté
Je dois bien convenir, cependant, que pareils mots, ni ne nourrissent, ni ne réconfortent autant que l'eut faite une bonne poêlée de Kale...  

Plaisant constat

Ce matin, à 07h45, j'étais dans la rue, en petite tenue, mes Saucony aux pieds... À 09h30, devant mon ordinateur, un thé à porté, écoutant Chet Baker plutôt que la musique que j'écoute en boucle depuis plusieurs années... Si j'étais un optimiste non expérimenté, je pourrai penser que quelque chose a changé.
Mais je ne m’emballe pas, je sais à quel point les habitudes sont sournoises... Cela ne m'empêche cependant pas de profiter de ce moment, comme d'une pâtisserie qu'on s'accorde au cours d'un régime. Je me délecte donc de cette attitude positive, et la conserve dans un coin, comme exemple à, désormais, suivre.
Je sais qu'il m'arrive d'écrire n'importe quoi, mais toujours avec un réel plaisir. Et cette sensation de plaisir que j'en tire est, de plus en plus évidente et facile. Avec une évolution notable, plus que le faire parce qu'après je me sens exister... je le fais parce que j'en ai une naturelle envie, bien sûr, mais aussi, pour le plaisir de l'instant du faire ! Ce qui explique peut-être ma prolixité ces dernières semaines... Tiendrai-je la distance ? Quelle importance, ce sera au fil de mon envie, je sais qu'il me faudra prendre le temps de lire, j'ai tant à apprendre... et peut-être aussi, celui de me ressourcer... Mais, au regard de ce à quoi cette passion a résisté jusqu'à aujourd'hui, je peux penser que bien plus qu'ancrée en moi, elle est bel et bien innée, chez moi. En tout cas, ça me plaît de le croire !

Chet Baker

Hier soir, sur Arte, une émission sur Chet Baker. 
La voix la plus douce du Jazz, la trompette la plus lyrique, la plus romantique qui soit, aujourd'hui encore inégalée. Spontanée et incroyablement fluide, la musique paraît innée chez lui. Elle semble si facile, d'une pureté et d'une beauté si extraordinaire... tout le contraire de ce qu'a été sa vie, pourtant. Sa passion pour le speedball* a eu raison de son apparence, de sa vie même. Comment a-t-il fait pour que sa musique soit restée intacte du début à la fin ? Gueule d'ange devenue momie en à peine trente ans. Mais bien que physiquement méconnaissable, dès qu'il chantait ou jouait de la trompette, immédiatement on reconnaissait, Chet Baker. 
Comme-ci son génie, son exceptionnel sens de la musique avait eu pour contrepartie, toutes ses faiblesses, toutes ses addictions. Par nécessité d'équilibre ! Pour rester humain.
J'ai ressorti tous ses disques et les écoute quinze ans après, avec la même fascination que lorsque je les avais découverts.
Ce lien, où il est question de respect,
Almost Blue
Et cet autre, où il est question d'autre chose...
I'm a fool to want you
*mélange de cocaïne et d'héroine.

lundi 28 mai 2012

Maux et troubles communs.

Parfois, me levant brusquement de ma position de lecture, la tête me tourne tellement que je retombe assis. D'autres fois, accroupi, pour ramasser quelque chose ou refaire mon lacet, alors que je me redresse, apparaissent devant mes yeux des dizaines de points lumineux et je vacille prêt à m'effondrer. Au moment de m'endormir, me sentant chuter abruptement en arrière, je me redresse en poussant un cri étouffé par la soudaine contracture de tous mes muscles. Incapable de trouver le sommeil, je me tourne et me retourne, avec une étrange douleur lancinante et angoissante, localisée au sommet de la nuque. Toujours en attendant le sommeil, allongé sur le côté, le sang pulsé par mon coeur fait le boucan d'une locomotive à vapeur dans cette oreille collé à l'oreiller. Plus rarement, une gêne persistante, douloureuse et diffuse dans les jambes, tant et si bien que je ne sais plus comment les positionner et je m'agite perdant patience. Au cours de l'endormissement, entre conscience et sommeil, brutale émergence au bord de l'asphyxie. Rarement, au bout des doigts ou sur la plante des pieds, une démangeaison, intérieur, impossible à soulager. Régulièrement... au milieu de la nuit, une érection insistante et épuisante me lance par à coup jusqu'à me réveiller, désemparé. Ces corps étranges et translucides en suspension se déplaçant, dans mon champ de vision, selon où je porte le regard comme s'ils n'étaient pas soumis à la gravitation. Ces sifflements, plus ou moins stridents, plus ou moins forts, plus ou moins présents, qui ne viennent ni de l'extérieur, ni de l'intérieur et que moi seul entend...  
Tant d'agitations organiques qui m'appartiennent intimement et que pourtant nous sommes des millions à partager. Vertiges, étourdissements, sursauts à l'endormissement (myoclonies hypnagogiques), angoisses et anxiétés, acouphènes objectifs, impatiences des jambes, apnées du sommeil, corps flottants du vitré (myodésopsies), acouphènes subjectives... Symptômes de spasmophilie, ou maux anodins du corps vivant... Finalement, c'est celui qui n'en est pas un, dont les causes et les soulagements sont les plus élémentaires, qui me pose le plus de problèmes, même si y mettre fin est à portée de main...
Ces mots pour dire qu'il vaut mieux rire de nos maux... 

Cet engourdissement

C'est étonnant comme parfois tout semble avancer au ralenti. La sensation d'être dans un doux engourdissement, un peu amer toute fois... La première nuit de sommeil qui clos mon cycle de travail me met souvent dans cet état, et le matin je ne me sens la force de rien, à part celle de me préparer du thé, et de me mettre devant mon ordinateur... songeur, à la limite entre conscience et inconscience, n'étant plus qu'organique, le temps m'échappe...
Pour quelle raison ai-je cet étrange besoin de m'enfuir ainsi, à ce moment précis ? 
Serait-ce une sorte de sas de désinfection, de décompression, entre deux états incompatibles ? Est-ce parce que ma vie, dès lors que je n'aie pas d'obligation, la nécessité de paraître ou de m'occuper d'un autre... manque d'intensité ? Est-ce une façon de me rendre, de me livrer à mes émotions qui se font de plus en plus rares ? 
Avant, elles étaient d'immenses vagues qui sans cesse me submergeaient, maintenant il faut que je plonge la tête dans mon lavabo pour retrouver le goût de la noyade. 
Il me presse de retrouver, l'exaltation et l'intensité, de retrouver cette sensation de brûler ma vie avec éclat.

dimanche 27 mai 2012

Pff...

Pourquoi, ce que l'on veut, ce dont on a besoin et ce que l'on obtient ne correspondent jamais ? 
Pff... Je vous laisse y réfléchir, là tout de suite, je subis le contre-coup de ne pas avoir fait de sieste cet après-midi... 
Je voudrais profiter de ma soirée à lire ou écrire, mais j'ai terriblement besoin de sommeil et j'ai mon pote qui passe ! Pff...
Heureusement, j'ai trois jours off pour me remettre.

samedi 26 mai 2012

Question d'exaltation

Entre hier et aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il y a eu une distorsion du temps, que ces vingt-quatre heures ont duré une semaine ! Est-ce le contre-coup de la reprise ? Je commence mon troisième jour et j'ai déjà récupéré l'état de fatigue dans lequel je me trouvais juste avant de partir en vacances. Certes, la tête y est pour l'essentiel, y compris pour moi, qui paraissait pourtant préservé, au regard de mes dispositions intellectuelles...
Qu'a-t-il bien pu se passer ? Hier, après avoir mis plus d'une heure et demie, pour rentrer chez moi - à croire que les fins de semaine commencent le vendredi midi - en pleine chaleur, la climatisation de la voiture étant en panne, je n'ai rien fait de particulier ; excepté être allé m'acheter (chose rarissime ces temps-ci) quelques bouquins dont un, qui m'a été chaudement recommandé, "mange prie aime" de Elizabeth Gilbert... 
Il y a bien eu ce sentiment d’inquiétude, avant-hier... Mais hormis cela, non... rien de marquant. Ce doit être le changement de temps ou encore, ma tête !
Il y a aussi ce sentiment de léger embonpoint qui m'exaspère... Je dis sentiment parce qu'il y a des doutes quant à la perception que j'en ai et qu'en ont les autres. Certains ne me trouvent pas changé (!), d'autres me préfèrent ainsi, me trouvant plus vivant, plus en accord, etc. Il n'y a que ceux qui n'ont pas osé, moi et ma balance (que je boycotte pour le coup) pour, voir ou penser, le contraire. Donc par salubrité psychologique, je m'efforce de relativiser cette... non moins véritable sensation. Exercice mental particulièrement difficile chaque fois que je me trouve nu devant ma glace, c'est-à-dire tous les jours. Un des autres petits travers de ma personnalité qui consiste, vous l'aurez compris, à essayer de voir ce que les autres verraient s'ils me voyaient nu ; ce qui bien sûr, n'arrive pas tous les jours, même rarement compte tenu de ma pudeur... Serai-je le seul exhibitionniste pudique ? Bref, ce comportement avait probablement comme but principal de me rassurer, dorénavant, il semble plus enclin à éprouver ma capacité à la consternation !
J'imagine que tout cela est la conséquence d'une dépression sournoise que je traîne depuis plus d'un an et, je dois le reconnaître, des quelques canons que j'ai pris l'habitude de partager chaque fois que l'occasion se présente. Ajoutez à cela une sorte de flou, que j'aimerais artistique (quel rêveur je fais), sur mon avenir à court et moyen terme et, je crois pouvoir dire que j'ai défini là, les causes de ce sentiment... d'épaisseur localisée de la tête à juste au-dessous de la taille, un peu à l'image du haut d'une combinaison de plongé ! 
J'en tire cette conclusion, déprimé, je prends du poids, alors qu'exalté, je fonds ! 
Il y a bien des méthodes... dynamiques, mais je n'en ai, ni les moyens ni le courage pour le moment. Je continue à ne pas perdre pied, si je puis dire, en courant dès que possible, c'est déjà ça. Par souci de bonne conscience et aussi poussé par la nécessité, je suis amené, de temps en temps, à m'astreindre en la matière, à une certaine ascèse. Ce qui d'ailleurs n'est pas si difficile pour déjà la pratiquer, assidûment même, dans un autre domaine... 
C'est vrai que l'idéal serait l'exaltation, mais ça ne se commande pas. Quel étonnant pouvoir à l'esprit d'ainsi maîtriser notre chimie, si seulement on savait le commander...
J'espère bien trouver dans ce livre, "mange prie aime" de quoi me soulager... Pas que je tienne expressément à rencontrer Dieu... à moins, bien sûr, qu'il ne m’envoie comme messager sauveteur, un ange équipé de toutes ces alléchantes caractéristiques et fonctionnalités qui concrétisent la féminité et la beauté... qui plus est, par un temps aussi chaud et ensoleillé que celui de ces jours-ci, fort propice à la contemplation...

vendredi 25 mai 2012

Elles me vont si bien

Puisse l'auteur du blog concerné ne pas m'en vouloir... Je viens de tomber sur les phrases de F. Cheng, un de ces auteurs que j'admire tant, qu'il ou elle, cite... 
Des mots qui expriment beaucoup trop ce en quoi je crois, ce que je me sens être, et particulièrement ce que je fais ici... pour ne pas les citer à mon tour :
Toujours démuni et dépossédé, j'ai certes appris à n'être sûr de rien, et j'ai néanmoins la naïve conviction, indéracinable celle-là, que toute chose semée par moi, même seulement en pensée ou par le désir, cheminera jusqu'à son terme, irrésistiblement,
comme indépendamment de ma volonté, pour s'épanouir à des moments peut-être proches, peut-être lointains - peut-être dans une autre vie ? -, où je ne m'y attendrai pas.

Ma tâche principale consistera plutôt à apprendre à les repérer, ces moments.
François Cheng Le dit de Tian-Yi extrait (sur le blog PoésiEtmoi PoésiEmois)

La prochaine étape...

Le grand écart ! Levé tôt couché tard ! Je dois bien me résoudre à accepter que je ne suis pas (ou plus) fait pour ce genre d'exercice... 
Je reste sur ce couple, croisé hier soir, invisible pour presque tous, et tellement en dissonance avec tous ces autres autour. Même mon compagnon, plutôt porté sur les grivoiseries, au point parfois même, de m'agacer, n'a là, pas relevé ni osé un quelconque trait. Il faut dire que rien en moi ne l'y incitait et qu'il prenait, sans l'avouer mais je le percevais, la dimension de ce que je tentais de lui expliquer depuis des années, par cet exemple. Ils étaient les seuls, avec moi, à ne pas parler, tant parler dans ces moments-là, semble ridicule...
Mon plaisir serait de trouver les mots justes, pour qu'en les lisant, on ressente ce que j'ai déjà ressenti, ce qu'hier j'ai retrouvé, en un extrait volé... cette interruption, cette absence que vous ne pouvez expliquer, parce que vous n'avez jamais été aussi intense qu'à cet instant et que... en fait, c'est tout le reste qui est une absence !
Une vie d'absence pour quelques instants d'intense présence, et encore, pas pour tous. Que de chemin à encore parcourir. Aurons-nous le temps d'atteindre cette étape, avant de nous foutre en l'air ?

jeudi 24 mai 2012

Cet autre monde, l'espace d'un instant

À peine repris le boulot qu'une opportunité de sortir en fin d'après-midi se présente... Un pot puis un plat en terrasse de ce resto bruyant et bousculé des alentours de Bastille. Les femmes, en ce jour d'été, sont toutes plus belles les unes que les autres... enfin c'est une image. 
Un couple, la table en face, attire mon regard. La cinquantaine, elle, agréable à regarder, cheveux très clairs presque blancs, corps sec, habillée très décontractée, sandales en cuir, jeans, chemise d'homme en soie, une pince tenant négligemment ses cheveux ; lui, cheveux frisés et plutôt longs en arrière dégageant sont front, un cuir travaillé, roux brun sur une chemise blanche, jeans, et bottines en cuir, casque de moto sur la table. Ils se regardent, sans sourire, presque sans expression, mais avec une telle intensité que j'en suis bouleversé... Je ressens, tout à coup, ce qu'ils s'échangent... Il lève sa main et lui caresse le visage, si doucement, qu'à elle seule cette caresse exprime toute la tendresse de ceux dont les âmes s'appartiennent. Dans leurs yeux, un monde que je connais, un ailleurs, pas forcément facile, mais d'une puissance extraordinaire... 
Ils ne s’aperçoivent même pas de mon indiscrétion... Touché... je ne peux regarder leurs yeux que comme on regarde le soleil... De mes observations, mes sensations, ils ne vivent pas ensemble, se voient de temps de temps mais se connaissent depuis la nuit des temps... Qu'importe qui ils sont, ce qui les sépare ou leur histoire... Seul compte, cet instant présent, comme ils se regardent... je n'existe pas, rien autour d'eux n'existe, ils semblent ailleurs, leurs corps sont figés, mais je sens l'agitation frénétique et sensuelle de leurs âmes... 
J'ai, l'espace de quelques secondes, pénétré leur bulle, par je ne sais quel enchantement... Ce fût aussi plaisant que douloureux de retrouver chez d'autres ce monde que j'ai connu... Je n'en avais jamais vraiment observé d'autres, avant. Mais je les ai reconnus tout de suite... Ce sont des âmes-soeurs !

Reprise...

Même si je devrais être habitué, depuis le temps, c'est chaque fois pareil, levé 04h15... arrivé ici à 05h25 et là, devant tous mes écrans d'ordinateurs allumés, je cherche mes codes d'accès en me demandant ce que je fiche ici... Je prends connaissance des nouveautés, vérifie mon courrier et constate que je suis convoqué pour une visite médicale, la semaine prochaine. Je lève la tête, regarde autour de moi... mis à part le service médical, que je sois ici ou pas, n'intéresse personne. Ce n'est pas que cela soit désespérant, finalement je n'en attends pas plus, je dirais même que je ne supporterais pas d'être indispensable, mais... c'est malgré tout une autre vie que j'aurai pu apprécier... hum... que j'ai presque appréciée, je dois bien l'avouer... Jusqu'à ce sentiment de suffisance qui m'a alors envahi et cette soudaine peur viscérale de devenir pédant ! Même mon corps s'est alors rebellé, s'infligeant un ulcère... Incroyable ! s'était exclamé le médecin...
Non, ce n'est pas mon truc. Je suis fait pour faire autre chose, faire du pain ou des pizzas, faire pousser des légumes et élever des poules, et surtout, regarder les nuages... et les jolies femmes...
Bon, c'est pas le tout, ni l'endroit... un thé et c'est parti...

mercredi 23 mai 2012

Où il est question de Corona, de J.Chirac et de ma grand-mère.

Il est dix-huit heures et je baille à m'en décrocher la mâchoire. Je sais que demain je reprends le boulot, mais quand même, ce n'est pas l'idée de recommencer qui m'épuise à ce point ? 
Ou tout cela va-t-il me mener ? 
18h45, je suis sortie acheté quelques fruits et légumes et... une bière fraîche chez l'épicier en face.
Je me la sirote tranquille devant mon ordinateur, et ça va mieux ! J'en vois qui font la grimace en lisant cela... particulièrement certaine dont je connais bien la petite moue de désapprobation... mais, ils ne sont pas là et faut bien compenser... Certes, ce n'est pas mon genre habituel, plutôt propre sur moi, presque irréprochable, à peine s'il m'arrive, parfois, de sentir l'ail... mais depuis que j'ai surpris ma grand-mère, assise dans son fauteuil les pieds sur la table en train de se taper une bière en écoutant la radio, ça m'a, comme, décoincé ! Faut dire que ce n'est pas son genre non plus, elle était plutôt style Reine Mère du Royaume-Uni (sans les chapeaux), mais depuis qu'elle a passé les quatre-vingt douze balais, deux hématomes sous duraux (voir trois, un de plus pendant que j'y étais), près de quarante ans de veuvage après autant de mariage... elle s'en fiche !
Eh bien, cette petite Corona, de celles pour lesquelles môsieur le président J.Chirac a un faible, m'a ragaillardi ! Et pour tout dire, j'm'en ferais bien une seconde ! 
Tiens, un mail !? Je vois... C'est au sujet de l'association d'anciens élèves... qu'a monté mon pote... Le genre de truc que j'adore ! Tu retrouves des personnes que tu n'as pas vues depuis... passons... quelle misère ! Franchement, déjà que je ne me rappelle pas du prénom de mes collègues actuels...
Bougez pas, j'redescends chez le marchand...
À moi l'AVC, si tant est, que c'est l'abus de cette boisson de curés mexicains qui a contribué à l'état actuel de cet illustre amateur de Corona, qu'est notre ancien président...
Finalement, l'imagination n'est pas toujours nécessaire, la preuve... il suffit d'écrire en direct ! Bon, faut pas avoir une vie trépidante, parce que ça complique...
Allez, qui à dit que l'humour était l'apanage des désespérés ? Laissez-moi ajouter la dérision.
Bon, c'aurait pu être une épreuve. Citer une marque de bière, un ancien président, une reine, une association et un accident vasculaire, dans un texte personnel. Ça tiens la feuille... Non ?  

Un matin...

Ce matin, j'y suis allé ! Autour du lac, la nature a explosé et les cantonniers sont débordés ! Les îles, font office de nursery... il y a des poussins de toutes les espèces (Oies, Cygnes et Paons) partout... Pour le reste, rien n'a changé, ça pue, c'est bruyant, y a des types bizarres qui se ridiculisent en faisant des katas d'arts martiaux improbables ou non identifiables, avec des visages tordus par l'expression de sévérité qu'ils estiment sans doute nécessaire pour éviter qu'on se fiche d'eux... Des pêcheurs suréquipés, des joueurs de pétanque surchargés, et vice et versa ; des louches pas clair ; des vilains qui rôdent et des promeneurs de chiens... pire que dans ma campagne perdue.
À mon retour, deux appels au secours et un vieux dossier traîneur qui semble, tout à coup, se précipiter, s'impatientent... Il suffit que je m'absente une heure, corps et esprit, pour que tout arrive ! Non je dois rectifier, presque tout, un évènement, manque encore et toujours, peut-être parce que lui, est espéré... 
Mais, comment puis-je sembler, aux yeux des autres, être quelqu'un de secourable, alors que j'ai la sensation d'être en perpétuelle dérive, au point même d'avoir besoin d'une ancre flottante ?
Au moins une chose est certaine, ceux qui viennent à moi ne le font pas pour ce que je possède... Allez, il faut que j'y aille !
Me connaîtrai-je un jour ?

mardi 22 mai 2012

Étonnant, sans l'être vraiment...

Sur mon téléphone, le dernier des plus anciens messages date du 11 mai de l'année passée... 
Cette table à laquelle je m'assois chaque jour et cette autre repérée, qui n'est toujours pas, encore à vendre. 
Ces graines, pourtant périmées, qu'il a suffit de mettre en terre pour que, contre toute attente, elles me nourrissent !
Le souvenir incisif, de ce film Grec, Canine ! Et celui, bien plus puissant et précis de cet autre, Le Quattro Volte.
Ce vélo porteur anglais de 1940 que je n'utilise plus, mais que je ne peux me résoudre à vendre, parce qu'il est... si beau.
Chaque jour, cet hier permanent et intact, juste derrière moi, comme une ancre flottante...

Cette petite voix

Ce qui compte, c'est de suivre ce que vous dit cette petite voix intérieure qui ne vient pas de la raison. Elle vous indique toujours et à tout moment ce que vous devez faire, reste cependant un problème majeur, celui de votre interprétation du moment. Nous avons tous fait l'expérience au moins une fois et en toute conscience, de cette sensation que nous procure cette petite voix. À moins d'être bonze dans un temple, la vie que l'on mène nous empêche d'y être réceptif comme nous le devrions, et lorsque nous la percevons, notre conditionnement nous oblige à soumettre ces signes à ce que nous avons chez nous, de plus influençable, de versatile... notre raison. 
Savoir que cette voix intérieure, ce guide du cœur, existe, et tenter d'y être attentif, c'est déjà ça. 
Il y a peu de chance que cette action, attitude, que vous répétez depuis un certain temps soit une obsession maladive ou de la curiosité par ennuie... Cela indique vraisemblablement autre chose qui, lorsque vous vous l'avouez, ne vous surprend pas. C'est ça ! Alors, qu'est-ce qui vous empêche de suivre votre guide ? Les éventuelles conséquences que votre action pourrait entraîner ? Le sentiment de honte de vous être ainsi mépris(e), de ne pas avoir été compris(e) ? Bref, une possible réaction d'orgueil, que vous aurez oublié, à peine quelques jours passés. Quel poids cela a-t-il, à côté de ce que vous vous infligez en vous retenant, en vous bloquant, au nom d'une soi-disant raison qui, vous le savez pourtant, évoluera elle aussi ? 
Faites ce qui vous semble être en accord avec vous, avec ce que vous ressentez et non pas avec ce que vous pensez ! Qu'avez-vous à perdre, votre orgueil ? C'est la meilleure chose qui puisse vous arriver. Qu'est-ce qui indique que l'on ne se trompe pas ? Ce sentiment tout autant diffus que ténu, de soulagement, de soudain bien être, qui accompagne votre choix. 

lundi 21 mai 2012

Pour le plaisir

Incroyable, je suis sorti malgré cette pluie. De retour, mon parapluie foutu mais heureux d'avoir survécu au Métro et d'avoir rendu visite à cette amie d'Orient avec qui nous avons, tout au long de l'après-midi, devisé sur les différences d'origines, de culture et de pensée, qui peuvent exister au sein d'une relation amoureuse. Et sur les attentes que l'on a d'une énième aventure amoureuse, selon que l'on a ou non, déjà accomplit ce qui est propre à la vie... Et par conséquent, de l'importance d'une entente sur des choses d'ordre plus spirituelles afin de palier à ces pulsions reptiliennes de survie de l'espèce, qui se sont considérablement atténuées avec l'expérience... Tout cela, en dégustant des sushi et buvant une Tsingtao plutôt qu'une Asahi, parce qu'à Paris, les bars à sushi, c'est Juifs ou Chinois mais ça n'est plus Japonais. Même sur ce terrain, le pays du soleil levant semble reculer... Partout, des géants s'effondrent, l'évolution est permanente, des mentalités aux mœurs  ; des technologies aux systèmes économiques et sociaux... Franchement, l'impermanence Bouddhiste prend de plus en plus de sens...

Pas toujours clair...

Bon ce matin, je me traîne comme une loque, un thé à la main, je végète, attendant la frénésie nécessaire pour épurer les impressions ressenties et, essayer d'écrire à même ce sens qu'elles ont pour moi, en fidèle interprète de mon âme... 
"Fidèle interprète", doux rêve ! Je ne peux m'empêcher de camoufler, de coder... Craignant de conjurer mes pressentiments teintés d'espoirs (ou l'inverse ?), pour avoir été trop clair. 
Condamné à agir en obscur, sinon abscons, évocateur alors que j'aspire à une poésie presque physiologique... J'avance donc par touches successives qu'apparemment rien ne relie. Mais sans doute aussi est-ce là la conséquence de mes préférences pour, l'art abstrait, la danse contemporaine, le houmous et les poètes surréalistes (mais que vient faire le houmous, ici ?)... ce qui suggère plus qu'il n'impose, et, à fortiori de mon habileté naturelle à ressentir plutôt qu'à comprendre.
Et finalement être lu comme on regarde une toile abstraite en se laissant aller à ses propres sensations, je trouve cela plutôt gratifiant et même plaisant. Même si le risque de passer pour un... est aussi plus grand. Heureusement, quelques-uns possèdent soit une clef, soit la sensibilité et, parfois même, les deux.

dimanche 20 mai 2012

Improvisation

Cette nuit la rue froisse du papier. Orage et pluie battante sur les toits de Paris. J'imagine qu'il y a toujours cette odeur de cire à tomettes dans le couloir. Et que les éclairs projettent l'ombre de cette petite fenêtre romane sur toute la longueur du plafond... 
C'est étrange comme le temps épargne certaine chose, ce contentant de leur donner un effet elliptique. Comme pour indiquer que le destin ne peut s'accomplir, qu'une fois chaque étape aboutie.
Aucune ombre sur mon plafond, juste ce bruit de papier froissé dehors. Comme autant de mots écrits puis jetés.
À croire que les plus belles émotions, s'improvisent à deux :
http://www.youtube.com/watch?v=_2Usi28hk7U&feature=relmfu

Décalage émotionnel

Et voilà, c'était à parier ! Dix jours ailleurs et au retour le contre-coup. Vendredi soir, il était trop tôt pour être touché. Et samedi, la journée sembla bien trop courte pour être atteint... 
Mais aujourd'hui, en plus un dimanche - je déteste les dimanches qui ne sont pas ensoleillés ; sans marché regorgeant de fruits et légumes colorés, d'odeur de fines herbes et de poulets grillés ; sans cloches, qui sonnent à la volée ; sans grilauvent (c'est quand même mieux que barbecue) et bouteilles ruisselantes de Rosé ; sans d'opulentes et fraîches salades composées ; sans pains qu'il ne faut pas oublier, ainsi que le Fraisier et les chouquettes ; sans robes blanches qui virevoltent, sans fleurs par brassées ; sans enfants qui jouent et rient ; sans discrètes caresses et furtifs baisers ; sans regards qui se sourient qui se soutiennent ; sans refaire le monde avec le café ; sans sieste à l'ombre des bouleaux, à regarder les nuages et écouter les abeilles travailler ; sans restes froids pour dîner avec ceux qui ont envie de rester ; sans bougies et pulls à prêter pour continuer à faire des projets - qui plus est, un foutu dimanche pluvieux ! 
Tous les ingrédients pour une journée déprime, du coup je prends de plein fouet ce décalage émotionnel propre aux ruptures. Je me trouve entre deux mondes, dans un "no emotion's land".
Et, je ne sais pas pourquoi, je repense à ce hamburger qu'évoquait Alexandre Astier sur Twitter, il y a plusieurs jours. Le meilleur au monde ! Un petit pain maison, avec un steak haché bien saisi autour et saignant dedans, un bacon croustillant, une tranche de Cantal fondue, je crois (en tout cas ça irait bien) et de l'avocat grossièrement écrasé... Et une bonne poignées de frites maisons, croustillantes à souhait. J'en salive...
J'ouvre mon frigo... un concombre, une barquette de sucrines, du fromage frais, un oeuf, des anchois et des haricots vert congelés... Dessus, trois tomates, une pomme, une oranges, du pain d'hier et des crackers au son d'avoine ! J'ai beau essayer de tout envisager comme mélange... ça ne fait jamais mieux qu'une salade composée. C'est pas la fête... Enfin quand on a, tout à coup, envie du meilleur hamburger au monde ! Bon faut que je pense à un truc faisable... Un thé et une sieste, tiens... Et puis zut, soyons fou, les deux !
Le décalage émotionnel, ça creuse, et ça arrive toujours quand on a rien dans le frigo.

vendredi 18 mai 2012

Bestiaire adoré, adulé...

C'est dans ces bois qui ont impressionné mon enfance, que je m'enfonce, pour courir. J'essaye que mon attention soit plus forte que l'effort. Et je tente le plus possible d'être aux aguets. Alors que j'étais au plus profond de ce bois, un étrange sentiment m'envahit, ce genre de peur d'enfant, de rencontrer le loup. 
Me raisonnant, je distingue tout à coup, plus loin dans le talus au bord du chemin, une ombre... Sans doute un renard, mais quelle bête ! S'il y avait eu un promeneur derrière, j'aurai parié que c'était un Braque, c'est dire la taille ! M'approchant en courant, je saisis à terre un grand bâton... on ne sait jamais, et juste avant il y avait eu cette réminiscence d'une peur d'enfant... Arrivant à la hauteur de l'endroit où j'avais vu la bête, je note inconsciemment la profondeur du fossé, ayant claqué des mains afin d'avertir le monstre que j'étais disposé à en découdre s'il le fallait, je lance dans les fourrés bordant ce fossé mon bâton et, sans doute, accélère un peu... Il avait dû s'enfuir, pas plus agressif que moi me suis-je rassuré. 
C'est à ce moment qu'elle a bondi, là, à peine dix mètres devant moi... Magnifique ! Quel con je fais ! La plus sauvage des féminités, et je lui ai fait peur ! 
Pourquoi cet animal me touche autant ? Sans doute parce qu'il est tellement farouche, et que dans un environnement aussi cruel que le sien, il garde une féminité à couper le souffle. (cf. "Féminité du bois"... Bon sang ! Voilà que je me réfère à moi-même ! Vite un petit coup d'autodérision) 
Quel bond ! Quelle grâce ! C'est ce qui me fait aimer que les femmes portent des talons... Leurs jambes ainsi allongées, les muscles sollicités, confèrent à leur démarche l'élégance d'une gazelle, d'une biche, la grâce d'une féminité divine, inatteignable. Si, en plus elle porte, confiante, au bord des yeux, cette tendresse que seules les femmes belles possèdent, et non pas l'air hautain et sûr d'elle qu'arborent les laides... Alors, je deviens le chien de garde le plus fidèle et le plus cruel.
Était-ce la même que celle aperçut en février ? Qu'importe... l'esprit de cette rencontre était, quant à lui bien le même. 
Mon instinct m'avait averti de cette rencontre, mais, sans doute pollué par ces quelques tensions passagères, j'avais exprimé mon pressentiment par une absurde peur enfantine. 
Je ne peux que papillonner pour être dans le vrai. Le quotidien qui se répète trop et qui diffère trop du mien, fini par m’exaspérer.

jeudi 17 mai 2012

De la difficulté d'être soi...

Un repas de plus, presque un de trop ! Il arrive que les certitudes et le manque de souplesse des autres, m'exaspèrent au point que... je réagisse... faiblesse rare, parce que tellement douloureuse... mais voilà, je ne suis que moi !
Donc, quelques mots ont suffi pour que les nez se tournent, personne n'est dupe, mais un seul s'en veut, d'avoir failli. Je ne suis pas le redresseur de tords, et je suis conscient que beaucoup ne sont pas disposés à se remettre en cause... par peur de s'effondrer.
Cependant, le peu d'éducation que j'ai reçu n'était en partie fait que de ces principes, cinglants comme des certitudes... Et, il m'en a coûté de devenir ce que je suis, il m'a fallu faire preuve d'un certain caractère, d'une capacité à encaisser sans rechigner, pas ordinaire. 
Mais plus que tout, je suis triste que ceux que j'aime ne puissent atteindre cette félicité, que parfois je frôle...
Et je me rappelle, comme un appel du coeur, de ces instants de tendresses, que j'ai eu la chance de vivre ces quatre dernières années, ces instants qui me rassuraient tellement, quant à cette quête, si éloignée de ce qui me constitue. Qu'est-ce que je peux me sentir seul, de temps en temps. 
Tout petit déjà, aux adultes à qui mes parents me présentaient, et qui s’exclamaient comme j'étais charmant, tout le portrait d'une telle ou d'un tel... je répondais déjà, très sérieusement, au point de les faire rire, ne sachant plus comment réagir : Non ! Je suis Moi... tout seul ! Comme-ci, inconsciemment, je le savais déjà...
Mais je dois avouer, que c'est dur d'être soi ! Parfois même, c'est douloureux. Au point qu'on aimerait mieux être un autre.
Plus que jamais, je n'ai aucune certitude. Et ceux qui en ont me font tant de peine.
Il m'arrive même d'avoir besoin, aujourd'hui encore, qu'on me console... Comme quand elle attrapait ma tête pour l'enfouir dans sa poitrine, ne pouvant s'empêcher de pleurer à son tour, constatant l'incommensurabilité de mon désarroi...
On en est tous là, n'est-ce pas ? Avec les mêmes faiblesses, les mêmes attentes.

mercredi 16 mai 2012

Il est temps...

Il est temps que je retourne chez moi, dans ma cellule, ma protection... Dès cette fin de semaine. Même V. avec ses attentes patientes, me fait culpabiliser d'être... toujours ailleurs, dans mon monde qui, de plus en plus, prend forme, se définit et m'aspire.
Je ne me sens libre de rien, m'emprisonnant moi-même dans cette conscience que j'ai des autres... Jusqu'à mon corps, dont je ne peux disposer, ici, comme je le fait seul ou avec l'intime... 
Finalement, ce que j'aime c'est cette tension que provoque cet équilibre forcément précaire, toujours instable, entre solitude, famille et amis, et, cette nécessaire âme sœur, habitant un corps nécessairement désiré (précision à l'intention de ceux qui pensent, à tord, que le concept d'âme sœur désigne forcément une relation platonique).
J'aime l'ascèse pour les excès qui suivent, j'aime me priver pour ensuite abuser. Il me faut du glacial ou du brûlant, le tiède m’appauvrit, m’ennuie, m'éteint. Un soudain baiser à pleine bouche ou une claque qui fuse plutôt qu'une molle poignée de main. Des yeux qui déshabillent, qui fouillent, à un regard qui fuit. Un corps épuisé qu'il faut porter plus loin que je ne m'en sens capable, plutôt qu'une soirée télé... 
Alors, comment hurler cela, à ceux qui n'ont pas, la chance ou le malheur, d'être sensible à ces belles dérives de l'âme ?
Il est temps pour moi de rentrer, afin de garder le goût de revenir...

Pour partager...

Ce matin, je me suis décidé, je les ai récoltés. Pas facile... merde ! Pas facile ! Ça n'est vraiment pas ce que j'avais imaginé... les circonstances...
Je les ferai sauter à l'huile d'olive, pas plus de quelques minutes, servis avec un peu de fleur de sel et c'est tout... Minimalisme et simplicité, il n'y a rien de mieux, en tout.
Je suis un type fidèle à mes promesses, il m'arrive de faire des erreurs (souvent), d'avoir des faiblesses (tout le temps), mais je garde tout en tête, je me rappelle de chaque seconde essentielle... et cultive, avant tout et tant que possible, l'humilité... Malgré tout, malgré moi, je vais au bout de ce qui compte, de ce qui a du sens pour moi... Et je déteste qu'on dise de moi que je suis élégant ou noble de coeur. Je ne suis pas que ça ! Je ne vaux pas mieux que quiconque, j'ai simplement une conscience du tout, de vous, de moi, de nous... un peu... différente... mais, pas si folle... Je ne veux qu'être aimé et, un peu plus... Quoi !? Il n'y a pas de mal à ça.
Alors ce Kale, connu des Grecs et des Romains, depuis l'Antiquité, est un des légumes verts les plus riches en vitamines, minéraux et fibres. Particulièrement apprécié dans les milieux macrobiotiques, il est d'une grande valeur nutritive, contient des antioxydants et en plus, il se trouve qu'il est délicieux.
Vous savez, c'est le genre d'aliments, qu'une fois avalé, vous vous sentez bien... le genre de plat qu'on mange sur un petit coin de table en bois, avec un grand verre de St. Emilion, du fromage frais et du pain de chez Poujauran... un délice !


 tout juste cueilli,
tout juste cuit.

mardi 15 mai 2012

Jour de sieste

C'est un temps propice à la sieste ! 
J'en suis devenu un adepte. Je ne parle pas de celle que mon travail m'impose pour commencer trop tôt, j'évoque celle que l'on fait par envie, que l'on prend par plaisir. La science de ces siestes me fut initiée lors de ces successives cohabitations qui m'ont tant marquées... 
La sieste, c'était la tentation répétée du coucher, accompagnée de tous ces désirs, de toutes ces sensuelles envies... Elle pouvait s'avérer un supplice de Tantale, un aboutissement... aussi explosif qu'épanouissant ou simplement, un moment d'étonnante tendresse. L'assurance d'être unique et tout contre elle, le temps de l'abandon, d'un moment d'intimité, enfoui dans ces parfums magnifiquement féminins...
Avec l'initiation à ces siestes, il y eut aussi celle de ne plus avoir d'heure... de ne faire les choses qu'à l'instant de l'envie...
Depuis, lorsque aucune obligation matérielle ne me contraint, je m'abandonne à ce rythme que peut avoir mon corps. 
Et quand il pleut dehors, la sieste alors, bien qu'ayant perdue la possibilité d'atteindre cette jouissive renaissance ; ou encore de prodiguer, pour tant contenir mon ardent et fébrile désir, la plus irradiante de toutes les tendresses ; conserve la sensation du supplice. De ce supplice que doit ressentir celui qui a perdu la vue et qui, tête en l'air, essaye de se rappeler le ton bleu pastel qu'avait le ciel entre les nuages, lorsqu'il pleut en été...

Une ondée pour les fleurs

Ce matin, le ciel est couvert. Et dans la nuit j'ai même appris qu'il avait plu sur Paris... Une petite averse, une de ces belles ondées qui fait éclore des fleurs... 
Comme épargné par la vie, j'ai cette chance de pouvoir m'attarder sur ces expériences qui, sur le coup, nous font mal, si mal... qu'elles nous changent, nous poussent à atteindre ce que nous sommes réellement, tout au fond... dès lors qu'on accepte... de lâcher prise.
Alors, vous qui êtes comme moi, sachez écouter cette petite voix qui vous alerte toujours quand vous n'êtes pas sur vos pas. Sachez reconnaître cette délicate sensation d'être tout à coup en accord avec tout... Ouvrez grands les bras... et redéfinissez le sens des mots donner et recevoir
Ce qui vous mène à vous, vous mènera à ceux qui sont comme vous, et vice versa.

lundi 14 mai 2012

Élégants parachutistes

Cet après-midi, après avoir découvert dans une vidéo, les charmes du vol libre... J'ai emmené V. se promener. La tête en l'air, je scrutais le bleu du ciel cherchant ce qui pourrait en tomber... 
Tout comme la mer, je peux regarder le ciel des heures durant... Un jour, c'est sûr, je partirai à bord d'un bateau à voile, blanc et bleu, entre ciel et mer. Même si ce n'est qu'un de ces voyages que l'on fait sans bouger. Le plus important étant de le faire, accompagné.
Et tout à coup, je les vois, ils sont là... fragiles et élégants, s'abandonnant au vent.

dimanche 13 mai 2012

Ce que m'inspire cette finale de The Voice.



Voilà, cette image résume parfaitement mon sentiment après cette finale de The Voice ! Et la carotte, je ne vous dirai pas où j'ai la sensation qu'elle m'a été mise, par souci de rester poli. 
Avant tout, il faut remercier ses grands artistes venus faire leurs promos auprès des finalistes. Plus particulièrement, L.K. qui, durant plus de deux minutes des trois que dure son titre, nous a démontré qu'il savait jouer de la guitare (même si c'était un peu répétitif), c'est vrai que pour le chant, il pouvait avoir des raisons d'être inquiet et vouloir éviter le plus possible la confrontation avec Al.Hy, sauf peut-être sur un tout autre terrain m'a-t-il semblé (mais je peux me tromper, mal interpréter ses délicates considérations de soi-disant tombeur)... N'oublions pas V.S., quelle délicatesse de s'excuser ainsi auprès de Aude une fois le mal fait, pour n'avoir jamais était dans le ton, et pire encore... de la part d'une professionnelle si expérimentée... Mais je peux comprendre qu'il soit difficile de savoir arrêter... À ce propos, J.H., il avait bien planqué son déambulatoire, et pas seulement, il semblerait... Mais que fait le fisc ? Reconnaissons cependant, qu'il a participé, sans aucunes frilosités, à faire gagner S.R., tout autant que son coach... Même si Y.N., fut le plus généreux dans ces duos promotionnels, pas prévus du tout... il resta discret et, je le répète : que fait le fisc ? 
Allez, je crois qu'il vaut mieux oublier. Une chose est certaine, s'ils ne s'en doutent pas déjà, les finalistes auront vite compris que dans ce jeu de la notoriété, il n'y a qu'une règle, chacun pour soi et le public pour tous, enfin, surtout pour eux ! 
On ne peut pas tous avoir le même avis, et cela s'est vérifié hier soir ! Ici, je donne le mien mais ne l'impose à personne. 
Le public à choisi ! Enfin celui qui à tenu jusqu'à cette heure avancé et qui a accepté d'enrichir la chaîne que je ne nommerai pas ici (cf. les articles à ce propos, sur le net). 
Il faut reconnaître que le gagnant en aura bien besoin de cette victoire pour l'éventuelle suite de sa carrière... À moins de reprendre les derniers titres de J.H. où gueuler suffit, son talent et son jeu de scène me semblent plus propices à chanter du gospel dans quelques églises Baptiste, qu'à chanter... quoi d'ailleurs ? Caruso, F.P. aurait dû lui dire, que ça se chante sans micro ! 
Le second me semble être en fait le grand perdant de cette fanfaronnade d'hier soir. Et, franchement, son accent d'éleveur de volailles est un sacré handicap. Quant à son interprétation de ce poème qu'est Avec le temps de Léo Ferré, tout porte à penser qu'il lui en manque encore de ce fameux temps... 
Aude nous a fait vibrer sur Cabrel et sur Keane... Quelle douceur ! 
Al.Hy s'est approprié un titre d'Alain Souchon, comme elle l'avait fait pour Piaf et Barbara, et comme elle le ferait pour Brel ou Léo Ferré ou même n'importe quel artiste réputé ininterprétable
Mais plus encore que ces interprétations toujours très personnelles, que nous ont offert Aude et Al.HY, on sent que toutes deux, ont d'autres choses à dire... Ces deux artistes ont acquis aujourd'hui assez de notoriété pour réaliser leurs souhaits, et c'est là, la seule chose qui compte !
Quant à ces grands artistes (je ne peux m'empêcher de revenir sur leur prestation, tant ils m'ont choqué) venus faire la promo de leur actualité, ils nous ont montrés à quel point ils n'étaient, pour la plupart d'entre eux, que des ego sur dimensionnés et/ou ravagés...
Désolé ! Mais ces deux premiers arrivés, au coude à coude, ne me touchent pas et, tout au long de ces émissions, ne m'ont jamais touché. Sans doute en raison de leur manque de charisme, d'émotivité. 
Aude et Al.Hy ont, quant à elles, une vraie personnalité, belle et singulière, qui les rend aussi touchantes qu'attachantes.
Bon, à part ça, ce matin je ne vais pas courir. Pas à cause de cette gueule de bois (bien que je n'aie pas bu hier soir) mais à cause de ce truc vert qui pend derrière, on dirait... des fanes (ou fans !?) de carotte !?

samedi 12 mai 2012

Tout est possible...

Ce soir, pour regarder la finale de The Voice... Pizza et vin rosé ! Mais, pas n'importe quelle pizza. Pas loin d'ici, il y a un type qui fait des pizzas au feu de bois, avec une pâte aussi fine que généreusement garnie... 
Des pizzas qui me rappellent celles que nous dévorions à plusieurs sur cette île Croate, à Krk, il y a maintenant si longtemps. Et celles que nous dégustions à deux, sur cette île qui regarde Naples... Dans cette pizzeria familiale qui bien que fréquentée en saison par les plus grands, n'était alors ouverte que pour nous... C'était en octobre il y a déjà trois ans et demi, nous étions seuls, isolés, ne croisant jamais personne. Il y avait encore des fleurs, des fruits dans les citronniers et nous pouvions nous baigner dans ces criques aussi désertes que féeriques... Le temps semblait épargner l'île.
Qui aurait pu penser qu'aujourd'hui, dans ce coin aussi reculé et paumé que ma campagne picarde, on puisse trouver de presque aussi bonnes pizzas qu'au bord de l'Adriatique ou au pied du Vésuve ?
Moi, finalement, ça ne m'étonne pas. J'ai toujours rêvé... même malgré tous mes drames... alors tout me semble possible... normal !
Alors, heureux les simples d'esprit. Sans doute ! Mais, à moins que vous ne soyez à Krk, à Naples ou à Capri, qui c'est qui va manger une excellente pizza ?
La meilleure ? 
Celle que l'on partage, à deux. 

N'attendant qu'un souffle pour se démultiplier...


vendredi 11 mai 2012

Hier au cours d'une balade

Sur un de ces chemins de sable, 
Une ombre saisie au passage.


Et un peu plus loin, l'œuvre du temps...


Ce singulier besoin

Comme pour toute chose, il y a un revers. Et ici, je ne trouve que trop peu d'instants pour être seul. 
J'ai ce farouche besoin de ne me retrouver qu'avec moi-même, de temps en temps... Très vite, les sujets de conversation des autres m’ennuient, les tics de chacun m'exaspèrent. J'ai la sensation que tous parlent trop fort ; dans leurs mots, leurs gestes, je ne perçois plus que ces signes qu'ils envoient pour exister et je les ressens comme autant d'agressions. 
L'excès de perception s'avère parfois un terrible handicap, je suis au bord de l’asphyxie, je crois même qu'une plante verte dans son pot m’irriterait, ne serait-ce que pour avoir besoin d'eau... Je comprends ces moines Bouddhistes qui s'entourent de silence, qui s'isolent... 
Mes voyages intérieurs me mettent dans un tel état, que toutes mes forces, toutes mes ressources sont alors nécessaires pour ne pas sombrer dans la folie. 
J'ai besoin de ces moments, où nu, toutes protections à terre, je suis alors ce que j'écris être... et, je ne peux accepter d'être ainsi surpris. 
Une fois pourtant, me livrer m'avait semblé avoir un sens. Je ne pense pas avoir poussé l'intimité aussi loin, avant... J'imagine qu'aurait pu naître quelque chose de pas ordinaire, une relation vraiment singulière... Mais nous n'étions sans doute pas assez grands, pas assez libres de tous ce qui s'est fait avant...
Aujourd'hui j'ai besoin de ma musique, d'aucune vie autour... J'ai besoin de me sentir en péril, de m'éprouver, de m'écorcher. J'ai besoin de me rappeler comment c'était, quand j'aimais...
Bon, on m'appelle ! Pour aller tailler quelques arbres dans le jardin, pourvu que je ne me coupe pas un doigt. Déjà que ça me fout en rogne, mais comment justifier, comment expliquer...

jeudi 10 mai 2012

La barbe !

Voici près d'un an que je porte la barbe... Enfin, une drôle de barbe, un peu mitée sur les côtés, qui plus est, poivre et sel... C'était plus par facilité que par souci d'esthétisme... d'ailleurs, mis à part au bureau où j'eus l'impression que, parmi mes collègues, ce style se mit à fleurir, je dois reconnaître que concernant la gente féminine, cet aspect de ma personne amena celle-ci à me servit plus souvent du monsieur, que du chéri ! Sans vouloir passer de l'ours au loup (de Tex Avery), j'en avais assez, et ça me grattait... Du coup, ce matin, après ma douche, je l'ai rasée !
Je me regarde tout frais... Résultat ? Comment dire ? Avant, ça faisait Cèleri rave qu'on vient de sortir de terre, maintenant ça fait Cèleri rave, tout juste épluché ! Y a un côté Chérubin que je n'aime pas trop... va falloir que j'assèche un peu ce visage... 
C'est marrant cette façon qu'à mon corps de réagir, à l'inverse de tous. Plus je m’assèche au-dedans, plus je prends les traits d'un bon vivant, au-dehors. À croire que je ne suis fait que pour les excès de cœur, d'âme et d'esprit (même si, pour ce dernier, je suis mal servi), et pour l'ascèse du corps, de ses plaisirs terrestres. Je ne peux abuser que dans le partage, animé d'un sincère désir. Tout le reste me nuit. 
Bon ! Il suffit de le savoir.

Energie matinale.

Trente-six jours déjà que je n'avais pas couru... Ce matin, dix kilomètres d'une traite et même pas mal ! Courir ici, c'est s'accorder à la nature...
Et quel spectacle, le soleil matinal et de lourds nuages conféraient au vert de la forêt et des champs, un puissant contraste, énergisant, presque animal.


mercredi 9 mai 2012

Signes...

Dans le sens du vent


une cabane abandonnée


un Lilas bleu sang 

"Kale" surprise !

Arrivé dans ma campagne... Je suis effaré par le changement depuis ma dernière visite. 
Pour la déco, la couleur dominante c'est le vert, dans tous les tons imaginables. Quelle étonnante frénésie en ce début de soirée, il y a dehors, une de ces animations, un de ces boucans ! Mais où étaient donc tous ces piailleurs, ces gazouilleurs... les mois précédents ? Et ce bruit de fond, comme celui d'un grand ventilateur, en plus tendre, d'où vient-il ? Ce sont ces jeunes feuilles de Peupliers toutes fringantes de leurs premières soirées, toutes agitées d'être ainsi flattées par le vent...
Je fais le tour du propriétaire, et constate comme la nature est toujours pleine de surprises... Ces plantes d'un autre continent, moribondes il y a quelques semaines, semblent aujourd'hui autant de belles promesses...


mardi 8 mai 2012

Ces âmes qui se réparent

Ce matin, je me suis réveillé après avoir dormi sept heures sans interruption ! Il me semble que cela fait des siècles depuis la dernière fois. Quand était-ce, déjà ? C'était lors de ces nuits partagées...
Je sais ce dont j'aurais besoin, d'un bon massage, mais quelque chose de physique, un massage en profondeur, qui commence par détendre la naissance du cou et la nuque, jusqu'au bulbe du Crane, là où se concentrent tous les faisceaux du système nerveux, là où tout est si délicat... Puis le dos, du bas des reins... 
... de ses fossettes, qu'elle avait au-dessus des fesses... je voyageais jusqu'aux épaules. Comptant chaque vertèbre, chaque côte, chaque grain de beauté... Les bras sans oublier les mains. De ses pieds, j'insistais sur la plante qui concentre tant d'indices, n'oubliais aucun des doigts... Les mollets, les jambes jusque haut, presque toujours trop haut, sans pour autant m'égarer, ce n'était pas le sujet. 
C'était bien plus qu'un massage que je lui prodiguais... Courbé sur mon plus émouvant ouvrage, tout en sueur de l'effort, de la chaleur intérieure. J'étais en transe. Mon sang était en ébullition, mes mains, un ensorcellement. Je n'étais plus que mes mains ! enfin... presque ! 
Elle, s'abandonnait nue et confiante, je m'appliquais à lui révéler le meilleur de moi-même, j'étais plus centré que jamais ! Et ce puissant désir que je ne pouvais cacher, je le contenais pour qu'il dure, tant il honorait sa féminité... Je lui transmettais toute cette énergie de vie que je possède, apaisant toutes ses tensions, j'atteignais son âme, pour la masser de la mienne... la soigner comme les âmes se soignent, la nourrir comme les âmes se nourrissent... 
Je l'épuisais de tant de trop... c'était uniquement, pour qu'elle s'endorme, qu'elle oublie ses doutes, ses peurs et ses cauchemars.
Alors, épuisé, affaibli, mais toujours en compagnie de mon désir... j'écoutais son souffle apaisé, et je veillais...
... c'est imprimé dans chacune de mes cellules, parfois se créent des correspondances qui, comme celles de notre enfance, finissent par nous constituer, devenant une part de nous-même. J'évoque le besoin d'un massage pour détendre mon corps, mon esprit, et je me rappelle, que moi, je n'ai besoin de rien, de rien d'autre qu'un autre...

lundi 7 mai 2012

Pour répondre aux inélégances d'un seul, sur Twitter...

Est-ce bien sérieux d'évoquer ici cet incident qui s'est produit sur l'Oiseau bleu ? Cela pourrait passer pour un acte vaniteux de ma part, mais ne pas le faire ne serait pas reconnaissant envers ceux, qui dans cette affaire, ont pris ma défense.
Alors au diable ma crainte de passer pour vaniteux, je refuse qu'un individu, uniquement motivé par la bêtise, en importune d'autres qui sont là dans le but de partager et d'échanger aimablement, des sentiments, des émotions.
Depuis hier soir, il semble donc qu'un individu sans scrupule cherche à se faire passer pour moi et se réclame comme étant l'auteur de ce blog ! Certains utilisateurs s'étant aperçus de ses inélégances, de ses discourtoisies, les ont dénoncés. Depuis, ce personnage, ne cesse de les importuner en insistant lourdement... 
Je conseille à tous ceux qui sont concernés de bloquer son accès et de l'ignorer. Quant à lui, si d'aventure nous nous trouvions connectés au même moment, et si ce message ne suffit pas le faire cesser ses allégations éhontées, à l'obliger à se cacher, je le mettrai alors au défi de répondre à une seule question... ce qui certainement le confondra définitivement.
En attendant, merci à vous pour défendre ainsi mes mots et pour vos touchants encouragements à en écrire d'autres. 
Sachez apprécier ce qui vous touche, sans tomber dans le fanatisme. Restez maître de vos sentiments, enrichissez-vous de ce que certains vous offrent, ceux-là, s'ils sont sincères dans leurs actes, ne vous demanderont jamais de les adorer en retour. Savoir que certain de mes mots ont pu vous émouvoir est pour moi une immense satisfaction... mais ces mots n'ont fait qu'éveiller ce que vous portez en vous-même... L'important, c'est vous !

dimanche 6 mai 2012

En attendant demain...

Parce que je tiens à inscrire ici, quotidiennement, quelques sensations, je m'esquinte à trouver un mot ou deux, mais rien ne vient... 
Je suis dans un de ces jours sans émotions avec juste assez de sensations pour ne pas oublier de respirer. 
En panne de sentiments, les mots me manquent, l'esprit avec. Déserté, je n'ai le cœur à rien. C'est bien là mon malheur, de n'être régulier en rien. Même si l'intensité des sensations suffisait à conférer du talent, le mien n’apparaîtrait qu'en pointillé, à l'image de ces trois points dont j'abuse, sans doute pour signifier ne rien vouloir approfondir... Il faut reconnaître que de ne se spécialiser en rien, de se contenter de simplement tout effleurer, est un art singulier, qui n'est propre qu'aux fous illuminés et aux poètes inspirés. 
Me manquent ces baisers, qui déposés sur mes lèvres, m'apaisaient, m'inspiraient. Me manque cette lumière, qui m'illuminait.      

samedi 5 mai 2012

Quête

Cet après-midi, une balade dans Paris. Je me surprends à suivre du regard quelques silhouettes féminines. Me disant que, si j'arrive à deviner quel visage correspond à ces fesses, ces hanches ou cette nuque, ou encore à cette allure, c'est que peut-être... c'est elle !
Mais, au fur et à mesure que je perds, je constate qu'avant tout, je cherche bien plus qu'une silhouette, qu'un visage même. Je cherche une âme, que je reconnaîtrai, qui me reconnaîtra. Une âme... que je connais déjà.
  

The Voice, cherche désespérément son second souffle.

Chasser le naturel et il revient au galop ! 
Un coup de gueule pour dénoncer la dérive d'une émission qui se voulait "artistique", vers une vulgaire série de télé-réalité. Tout, en fait, se passe désormais dans les coulisses. En façade, on s'en tient au scénario, mettant en avant le talent, l'émotion et la créativité. Mais derrière, on ne peut pas s'empêcher de faire la seule chose qu'on sache faire : du voyeurisme, du racolage. On nourrit la bête avec des révélations qui n'en sont pas, on interroge les sortants cherchant le scoop, le règlement de compte, l'incident... le poussant même pour qu'il fasse le faux-pas... 
Mais, c'est qui ce "BoB"... oups, pardon, ce on ?
J'en veux pour preuve cette dernière interview, dans laquelle nous apprenons qu'une artiste, non retenue la fois dernière, était enceinte, et qu'elle craignait de le dire à la rédaction par peur d'être éliminée. Bien que rassurée lorsqu'elle avait fini par l'annoncer, elle émet à nouveau des doutes, à ce sujet... Quant aux coachs, elle les a tous trouvés merveilleux, et tout particulièrement le sien. À part peut-être, une, qui semblait la détester !? Un peu plus loin, elle reconnaît ne pas comprendre son élimination, ne pas avoir eu d'explications... Et qu'avec le recul, elle aurait peut-être dû choisir cet autre coach qui l'aimait tant... Franchement, j'ai l'impression de lire l'interview d'un footballeur (je ne vais pas me faire que des amis aujourd'hui)... Il y a cette autre, que je ne connais pas mais qui semble être connu dans ce monde des ragots et des cancans qui contribuent fortement à l’appauvrissement intellectuel, à la lobotomie, du téléspectateur. Elle, vitupère partout où la parole lui est donnée, que la coach du groupe n'est pas à sa place, n'ayant aucunes des compétences requises (?) tant, au niveau professionnel que, psychologique (mot qui semble lui avoir était soufflé et qu'elle ne saurait peut-être même pas écrire) ! 
"Ces gens-là" (en référence à Brel) sont-ils donc dépourvus à ce point du sentiment de honte ?  Ce qui est certain, c'est que les coachs sont des professionnels et qu'ils font ce pour quoi ils sont payés, plutôt bien a priori, ceci expliquant peut-être cela ! 
Enfin, il est clair que "The Voice" cherche un second souffle, là où il ne faudrait pas... Pour tenter d'enrailler un indice d'audience qui chute, au fur et à mesure que des artistes sortent. À l'inverse de ce qui devait être prévu par les producteurs et les adaptateurs, cette émission a débuté, incroyablement fort, en surfant sur une déferlante de spontanéité et donc, d'émotion ; maintenant, elle peine à finir, embourbée dans la fange des médisances et des suspicions... 
C'est bien dommage pour les artistes qui restent en lice, ils méritent bien mieux que ça... Constatant toutes ces sordides attitudes, il n'y a qu'un pas, pardon, qu'un ragot, pour donner à penser que certains artistes ont été sortis, sinon en raison d'une erreur de stratégie, pour d'autres motifs qu'une réelle défaillance... 
Dans une telle entreprise, il ne peut y avoir qu'un seul responsable, en l’occurrence, la rédaction. Le reste n'est que règlements de compte, mesquins, de déçus et de jaloux, mis en avant comme l'arbre qui cache la forêt.
On comprend cependant, que pour qu'un artiste devienne une vedette, être le meilleur dans son art n'est pas suffisant, il lui faut certaines autres qualités humaines comme la passion, l'humilité, l'acharnement à travailler, etc. Plus une, essentielle : "la grâce", pour réussir à se distinguer avec délicatesse de tous ce qui gravite autour de lui, et profite de son ascension...
Ces concerts à suivre, quel intérêt, et pour qui ? Un artiste n'est rien sans une oeuvre, son oeuvre, sauf peut-être, pour cette télé-réalité... Avant la notoriété, ce que je leur souhaite à ces artistes, c'est de créer leur oeuvre ! Finalement, ceux qui sont déjà sortis ont peut-être bien tiré leur épingle du jeu.
 

vendredi 4 mai 2012

Journée eco-responsable

J'ai passé ma journée à boire du thé et à aller pisser ! À croire qu'il existe pour le thé un raccourci entre ma bouche et ma vessie. Le peu de temps restant entre deux, j'étais assis à mon bureau pour écrire des conneries. Il va falloir m'organiser autrement, économiser toute cette dépense d'énergie !
Déjà, dans un but eco-responsable, je ne tire plus la chasse d'eau à chaque passage (de la même façon que je ne laisse pas couler l'eau en me brossant les dents et que je fais pipi en me douchant, évitez dans le bain, ou alors en sortant et sans le dire au suivant). Il faut dire qu'à boire autant de thé, vert je précise, je ne fais que de l'eau ! C'est pas comme quand je rentre du Baron... Bon j'arrête avec ça, vous allez finir par croire que je suis un pochtron et que j'ai dans les veines plus d'alcool que de sang. Ce qui est faux, soyez en sûr. D'ailleurs, mes potes du bistrot, je vous les ai amenés, vous n'avez qu'à leur demander... Tiens, ça me rappelle une chanson... passons.
Aujourd'hui, au vue de mon activité, je peux dire que j'ai minimisé mon emprunte carbone. Et ça, c'est bon pour la planète et donc, c'est bon pour moi.
J'ai pas trouvé mieux pour essayer de positiver cette journée...

Trous noirs...

Comme à mon habitude, lors de mon premier jour off, je lis sur le net les nouvelles des derniers jours... Allez savoir pourquoi, je tombe sur un fait divers sans intérêt qui cependant m'attire sans que je puisse en expliquer de façon compréhensible, la raison. 
La découverte, à Vienne, dans le Danube, du cadavre d'un notable étranger, peu fréquentable, ancien (c'est toujours amusant, le temps qu'il faut à certain pour s’apercevoir de leurs erreurs et, changer de camp)ministre et forcément proche d'un des pires dictateurs, récemment éliminé... Le genre de type qui pue le fric et le mauvais goût, ayant de surcroît les mauvaises habitudes de ceux qui ont abusé d'un pouvoir, illégitime...
À voir son visage, on devine derrière son air affable, charmeur (encore que...), l'âme sombre qui l'habite et qui s'affiche lorsqu'il est seul. Ce fond funèbre, insondable - qui me fait penser à ce trou noir découvert il y a peu (par le chercheur Ryan Chornock, du Centre d'astrophysique Harvard-Smithsonian) en train de dévorer une étoile s'étant trop approchée, dans une galaxie pas si lointaine - qu'il sait faire disparaître en une fraction de seconde, au profit d'un sourire enjôleur, dès qu'approche un plus fort... ou, une potentielle victime. Le genre d'homme perpétuellement sur ses gardes, toujours en éveille, à l'affût, projetant haut ces qualités artificielles afin de cacher sa ténébreuse vérité et d'attirer ses proies. Son visage porte les stigmates de l'homme prêt à tout, et il y a dans ses yeux quelque chose de cruel, que seules les personnes déséquilibrées, fragilisées ou affaiblies, ne peuvent déceler. Je me refuse à imaginer ce qu'il faisait de ses quelques (parce que, quand même quand on le voit, il est difficile d'imaginer qu'elles soient nombreuses) victimes féminines, quand on connaît les mœurs de son ancien ami K., à ce sujet... En suis-je seulement capable ?
Ainsi, il s'est noyé ! Dans le Danube, en avril, brrrr ! Il serait tombé, victime d'un soi disant malaise (...d'un balaise, oui), sachant qu'en premier lieu, les autorités du pays accueillant, avaient annoncé l'avoir retrouvé décédé à son domicile ! On nous prend vraiment pour des imbéciles... 
Dans ce milieu, tout va plus vite, l'argent, le pouvoir... et, la chute aussi brutale que fatale ! 
Quant à leurs victimes... je ne sais quoi dire, il y aura toujours des gens fragiles, démunis de repères ou de caractère... pour être éblouis par ce qui brille, et en particulier par le Pouvoir, la Notoriété... au point de se perdre eux-mêmes, muselant cet instinct qui pourtant n'a cessé de leur crier : DANGER ! Âmes ne pouvant s'empêcher, dès lors qu'elles se trouvent esseulées, de s'approcher, de s'accrocher, à tout ce qui les regarde, les flatte... bref, feint de s’intéresser à ce qu'elles sont...
En voilà un drôle de délire d'humeur ce matin !? Parfois je me demande si je ne suis pas un peu "bredin" (mot que j'affectionne, emprunté au dialecte bourbonnais qui signifie : simple d'esprit, imbécile, illuminé) sur les bords ? 
Un fait divers, alors que dimanche il va nous falloir choisir, celui qui pendant cinq ans, c'est entendu ne nous dira pas tout sur la nature et la moralité de ses semblables que sa fonction l'amènera à fréquenter... Quel "bordel" et je pèse mes mots au regard du choix que nous aurions dû avoir si le hasard ou quelques anges ne s'en étaient mêlés...  
Alors qu'au centre de notre galaxie, rôde un de ces trous noirs, tout aussi considérables que cet autre, surprit en flagrant délit par Chornock ?
Si, ceux-là même qui se veulent détenteur de la moralité, s'avèrent, pour quelques-uns voire plusieurs, parce qu'érudits, les pires d'entre nous. Et que, sans scrupules, au regard de notre insignifiance constatée dans l'univers, ils se disent : tant qu'à faire, autant en profiter ! Rien, ne paraît plus incertain que l'avenir de l'humanité !
Franchement, je préférerais écrire ici de jolis mots inspirés par ma Muse. Mais, cela fait déjà longtemps que je l'ai perdue, mon étoile... Puisse-t-elle ne pas avoir été dévorée par l'un de ces fameux et envoûtants trous noirs...



http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/05/02/phenomene-rare-un-trou-noir-supermassif-avale-une-etoile_1694409_1650684.html