(journal de mes sensations)

dimanche 27 juin 2010

Mise à nu.


Chaque jour je m'éprouve dans l'isolement, dans la douleur, avec persévérance, pour me convaincre que je ne suis pas ce que je suis, par faiblesse ou manque de substance. Ne subsiste en moi qu'un acharnement vital à chercher le talent et l'élan pour écrire, avec le plus de justesse possible, ce que je ressens ! Je ne parle pas d'un travail tenace et constant à écrire, réécrire, donner un sens, un rythme à mes mots, je n'attends que ce moment. Mais plutôt d'un travail sur soi, un travail de fond. Réussir à se désinhiber pour enfin libérer cette créativité qui foisonne en moi. Je peux rester des jours entiers sans dire un mot, sans faire un geste de trop, mais avec une activité intérieure si intense, si violente, que ces moments m'épuisent, me vident, me fragilisent. Je m'immisce dans chacun de mes moi, chacune de mes pensées, à la recherche des liens corrompus, des trouble-idées. J'inspecte mes émotions, j'éprouve mes sensations, j'exacerbe ma sensibilité. Tout est là sous ma peau, derrière mes yeux, ça pousse et je souffre. D'une part sensible à l'extrême je ressens et devine l'essentiel, d'autre part j'analyse, j'intellectualise. Mon cœur m'indique des choses que ma raison refuse. Et si ma muse m'abuse ? Être rêveur et lucide, c'est un châtiment !
Je vis sur le fil, toujours en péril !

samedi 26 juin 2010

Tu es là et le temps passe trop vite
Tu es absente et l'éternité me gifle

mercredi 9 juin 2010

Portrait d'elle



Sa peau, un hymne à la douceur, à la blancheur, est constellée d'étoiles. La Voie Lactée des soirs d'été n'en est que le sombre négatif. 
Dessus, comme un voile léger, s'étend une subtile saveur poudrée.
Y dardent, sans gènes, au centre d'auréoles pastelles, deux tétons rouge cuivré, qu'exhibent fièrement ses seins aériens. Deux seins libérés de toute attraction, qui, au gré de ses pas, ondulent et dansent en toute indépendance. Son pubis s'habille d'un buisson ardent aux reflets rougeoyants, pour mieux cacher toute la générosité flamboyante de sa naissance du monde, concentrée en un fruit opulent, trop souvent défendu, terriblement envoûtant. 
Ses fesses s'attrapent à pleine main... Douces et fermes, elles sont de trop courtes nuits d'ivresse pour mes mains-caresses. 
Ses membres fins et délicats sont un éloge à l'élan, ils ne sont que mouvements gracieux, précis et délicats. 
Ses pieds sont objets de fascination, ses mains sont faites pour que je les tienne. Et, à peine sont-elles dans les miennes que ma vie change. 
Mes mains, mes yeux ne cessent d'explorer son corps tout autant que mon âme indéfiniment sonde la sienne. Alors je prends conscience de l'infini, d'une vie sans ennui... 
Ce corps qui se cambre et se courbe, comme pour défier le temps, à l'image de l'esprit qui l'habite, étourdissant de souplesse et d'élégance. 
Son visage à la beauté subtile, annonce deux personnalités contrastées. L'une, à l'intelligence pragmatique et froide comme la raison, l'autre, à la féminité extrême, fragile et sensible, chaude comme le sang. 
Tout ici n'est que charme, mais cache aussi des drames ! Drames et tourments que, petit à petit, elle me confie, comme les clés de sa personnalité si complexe. 
À l'image de ces yeux, qui affichent en brillant, deux galaxies jumelles aux reflets verts et dorés dont les soleils roux n'en finissent pas d'exploser. Les lèvres, sources de douces mélodies qui ensorcellent, sont de délicates promesses de baisers enivrants. 
L'ensemble est un bijou, de haute précision, mécanique fiable mais fragile demandant attention et passion. Il faut, pour l'aimer, être un horloger que le temps n'atteint pas. Un équilibriste qui ne craint, ni le vent ni les tourments. Savoir se dévoiler, se livrer, être vrai, rester spontané. Savoir laisser passer les orages, les désespoirs, pour qu'un jour, peut-être, alors qu'on ne s'y attend plus, apprendre qu'on est l'élu, de ce cœur qu'on a cru mille fois perdu.