(journal de mes sensations)

dimanche 30 juin 2013

Envies

Envie de campagne, d'air frais et végétal; d'odeurs d'humus et d'étable... D'être réveillé par la nature, attendre que sonne l’angélus pour me lever et aller courir dans cette forêt, pour y admirer le chatoiement du soleil matinal sur le tapis de mousse et de fougères sous ces grands pins odorants... Trouver émerveillé, une couche encore tiède, où une biche a passé la nuit...  Saluer ces vaches qui me regardent passer...
Pour le déjeuner, cueillir quelques feuilles de Kale et les faire sauter... puis aller m'étendre au pied de ces peupliers qui, selon le vent, semblent chuchoter quelques mantras ou imiter le doux ressac de la mer. Contempler l'évolution des nuages et suivre la course de leur ombre dans les champs de blé... Observer les abeilles butiner, les papillons folâtrer et les merles les chasser... Se laisser aller à la lascivité du chant des crickets...
Passer mon temps à ne rien faire d'autre que m'imprégner de cette atmosphère de paix. Absorber le calme de la terre, la sérénité de la forêt...
Attendre le soir, s'amuser à distinguer le hululement du hibou des glapissements du renard ; et observer la Voie lactée, pour ne pas perdre de vue ce que l'on est...
Il y eut un temps où, de soulever délicatement le drap de mon lit pour contempler, respirer et caresser par la pensée le corps pâle et nu qui s'y trouvait, suffisait à me faire vivre toutes ces sensations multipliées par la plus puissante des émotions.
L'idée de la combinaison des deux... définit mon imagination... Et il faut être le fou que je suis, pour croire que toutes les limites peuvent être repoussées...

samedi 29 juin 2013

Soirée pétillante.

Hier soir, c'était le spectacle de J. Ce fut aussi la première occasion depuis longtemps, de me retrouver avec toutes ces femmes que j'aime... Toutes ?! enfin, presque...
Les observer, telle qu'elles sont, dans leur lumière et dans leur ombre... Admirer cette dimension métaphysique qui, parce qu'elles sont femmes, les caractérise, et que si peu d'hommes ont... Ce chaos permanent qui les agite et dont il naît toujours quelque chose d’étonnamment vivant...
À l'image de ce qu'elles sont, de ces violents contrastes qui les habitent... elles prodiguent autant de joie et de plaisirs que de peines et de souffrances... c'est leur nature ! Qui n'a pas admis ça n'a rien compris... Et idiots sont ceux qui n'aspirent qu'à un bonheur lisse et permanent à leur côté.
Ça fuse, ça exulte, puis ça s'effondre... Ça blesse, ça déchire, puis ça fond...
Des amis étaient là... il y avait, en toute discrétion, un peu de cette "douce magie" dont je m'abstenais depuis plusieurs jours, par souci de respecter la seule règle de vie qui importe, faire alterner abondance et ascèse ; briser les habitudes, les certitudes, avant qu'elles ne m'enfument, ne m'empoisonnent... Je m'en suis trouvé extrêmement détendu, disponible à tout recevoir, à tout apprécier, avec sérénité. Même ma nuque souriait... Il faut dire qu'autour il y avait de la gaieté... ça pétillait...
Toutes ont trouvé J. belle, lumineuse et charismatique... même si d'autres l'ont jugée trop grande, trop âgée... pour devenir un de ces petits rats de l’Opéra. Ce spectacle annuel paraissant d'ordinaire si long, trop décousu et fatigant (excepté les scènes avec ces fillettes de quatre et cinq ans, toujours aussi drôles et touchantes), est, cette année, presque trop vite passé... C'était un moment "avec", un présent béni... j'en ai profité ! Accompagné, dans un coin de ma tête, d'une pensée, d'un espoir...
J'ai vécu des instants, si forts et si éblouissants que je n'existais plus... J'ai eu des instants si sombres et si froids qu'il m'a semblé mourir... mais je n'en regrette aucun, parce que tous m'ont enrichi, m'ont forcé à évoluer, à m'adapter...
Que désirer d'autre ? C'est ça vivre, non ? Quoi qu'il en soit, pour moi c'est ça, et j'en veux plus encore...
Rentré à pas d'heure, avec le sourire... je me suis endormi, bercé par ce Be Safe de Lulu James, programmé en boucle. Comme un hymne...



vendredi 28 juin 2013

Lueur...

Nuit mitigée, mais plus calme que la précédente. Couché tôt pour ne pas céder à cette part décadente et immanente chez moi... Je ne me suis décidé à éteindre qu'une fois minuit largement passé ; pressé, il faut dire, par le fait qu'il fallait demain me lever...
Me sens comme étant convalescent après un accident, affaiblit, mais vivant... Inventoriant les stigmates laissés par cette dernière crise... peut-être d’existentialisme ? Je réalise, entre autres, combien je donne de la valeur à tous ces détails quotidiens, ces petits riens... toute l'influence qu'un signe, aussi infime soit-il, peut avoir sur mon humeur, sur mon état d'âme, et comment il trouble délicieusement mes sens...
Quelques gouttes de rosée au cœur d'une fleur peuvent maintenir vivant un moribond desséché... Un signe, c'est une lueur vive et brève, qui fait garder confiance en l'existence de la Lumière... Une lueur, comme un fil, à ne pas perdre...

jeudi 27 juin 2013

Signes ?!

Quelle nuit ! Couché tôt pour changer un peu, et aussi pour que ce ne soit pas trop pénible lorsqu'il faudra me lever... Je n'ai pu fermer l’œil de toute la nuit. Du moins, c'est la sensation que j'ai... 
Toujours ces contractions au moment de l'endormissement... Pour ma part, plus que des contractions musculaires, ce sont de soudains et brutaux saisissements cérébraux... 
Ni éveillé, ni endormi, je me redresse en panique, cherchant l'air, un repère... ce qui se passe... Ni complètement inconscient, ni tout à fait moi, je suis dans ces limbes qui séparent l'éveil du sommeil, et mets un certain temps à comprendre ce qui arrive. Sur le coup, l'effet est plutôt affolant, j'imagine mon visage où se mélangent la surprise, l'angoisse et la lutte pour survivre... 
Avec le recul, cela m'épuise.
Peut-être que ce sont les ondes de tous ces appareils autour de moi, partout ? Capable de ressentir plus que beaucoup, j'en serais, en contrepartie, par équilibre naturel, plus fragile... Peut-être qu'avec du papier argent, je pourrai me fabriquer une protection efficace ? Comme Joaquim Phoenix dans ce film de Night Shyamalan, Signes.
Anxiété, excès de tension... Quelques idées qui cherchent à sortir ? Cette envie de crever le plafond et de toujours s'y écraser ?
Mes esprits retrouvés, j'ai la sensation d'avoir une fois de plus réussi à m'arracher de cet étrange endroit où je me trouvais... mais crains plus que jamais la fois où je n'y arriverai pas.
Si j'ajoute à cela tous ces autres troubles que j'ai... Quels événements traumatiques pourraient être à l'origine de ces maux ?
Quatre heures, même les oiseaux ne sont pas réveillés... Il me semble que je vais bien... juste une légère pression derrière la tête. Était-ce là ma plus terrible crise ? Pas persuadé... elles le sont toutes, à leur manière...
Que se passe-t-il ? Qu'est-ce qui m'agite ainsi ?
Comme par superstition, je tiens à préciser que, quand bien même Paris m'ennuie parfois, je ne pourrais pas m'en passer...

mercredi 26 juin 2013

Une fois encore...

Comment ne pas y retourner ? Je n'agis que ce sur quoi je peux agir... Tenter d'optimiser le sort...
Cet après-midi, franchement, c'était ennuyeux... Assis à la terrasse de ce café, j'ai dû voir passer plus d'un millier de personnes... Pas une ne correspondait à celle que j'attendais, pas une fois je ne fus tout à coup violemment saisi en pensant que c'était elle... Je me fais peut-être des idées, ce serait bien mon style... le genre niais.
Une question cependant, pourquoi cela me travaille tant ces derniers temps ? Des sensations, qui bien que devenues diffuses du fait de la distance, m'atteindraient-elles tout de même ? C'est qu'il se passerait quelque chose... Ou bien, Oaxaca, aurait-elle tendance à ne me mener qu'à mon essentiel ? Balayant tout le reste...
En attendant, Paris m'ennuie ces temps-ci...

mardi 25 juin 2013

Aspirations.

Rien... Sinon cette légère et persistante douleur dans la tête, là, derrière, en haut de la nuque... peut-être de l’anxiété ou une allergie... c'est récurent chez moi, à cette saison... enfin, il me semble. Du coup je suis allé acheter de l'aspirine et un antihistaminique... Ça ne peut pas me faire de mal...
J'ai bien pensé retourner dans ce quartier... mais les gens qui s'y trouvent m'exaspèrent avec leurs manières, leurs codes vestimentaires et leurs allures ostentatoires, qui font qu'ils se ressemblent tous, qu'ils semblent toujours en représentation... Et puis, je n'en ai pas eu le courage, sale nuit... 
J'aspire à une vraie détente, à une main qui se pose sur ma nuque... L'artificielle a ses limites... Je rêve de ce regard, qui plongeant dans le mien, en chassera toutes les peines, et y fera renaître l'envie... Une âme, avec qui partager sensibilités et émotions ; un corps aussi, du genre à me faire tout oublier y compris d'être né. Pour ne construire que l'essentiel, un temple de douceur et de tendresse en tout genre, un jardin intime de joie de vivre et de plaisirs partagés... Quoi d'autre ? Tout le reste, finit toujours par lasser... 
Je ne suis pas certain que toutes ces épreuves, ces dernières années, m'ont profondément métamorphosé, mais j'ai la sensation d'avoir franchi une étape dans l'évolution de ma personnalité, d'avoir fait émerger une partie de ma vraie nature ; et qu'il me tarde de l'éprouver, de la consolider... De la faire admirer, aussi...
Alors, bien sûr que je retournerai dans ce quartier médian... 

lundi 24 juin 2013

Intactes...

J'y ai encore trop pensé... pourtant je le sentais bien... 
Ça m'aura fait prendre l'air, c'est déjà ça.
... pas grand-chose à dire... sinon que j'ai fait l'aller-retour avec dans les oreilles cet album. Je ne l'avais pas écouté depuis des années. 
Qu'est-ce que c'est bon, qu'est-ce que j'aime ça...
Je retrouve, intactes, ces sensations qui alors m'envahissaient.
L'album entier : Young Americans

dimanche 23 juin 2013

Le seul enrichissement...

Demain et pour trois jours, je n'aurai à me lever que si je me décide à aller courir... Je pourrai apprécier mon thé tout au long de la matinée... Puis, m'ouvrir en grand, me dissoudre dans l'atmosphère ambiante, absorber toutes les sensations qui y sont. Peut-être sortir marcher sans but dans les rues, faire fusion avec l'agitation, écouter ce que dit le vent... et voir où il me mène.
Aujourd'hui, I. tout juste rentrée du Mexique nous propose de revivre avec elle ses aventures... Ses grandes émotions, comme d'avoir caressé des baleines au large des côtes pacifiques du Mexique ; nagé avec des dauphins et des tortues de mer, dans les eaux émeraude et cristallines du Belize. Escaladé des montagnes et des volcans, s'être baignée dans ces grands lacs purs d'altitudes au Guatemala. Vécut un ouragan, un tremblement de terre et assisté à l'irruption d'un volcan de la terrasse de sa chambre...
Voyagé à pied, à cheval, en camion, en bus, en train, en pirogue, en bateau et en avion... Sous le soleil brûlant et sous des pluies torrentielles, dans la poussière et dans la boue. Traversé la jungle plusieurs jours durant... Gravi des édifices vieux de plusieurs milliers d'années. Découvert les Aztèques, les Mayas... Les gens qui vivent là-bas... fait de belles rencontres...
Elle me demande d'amener avec moi un peu d'Oaxaca... pour ajouter un supplément de magie à ses photos prises à deux-cents Asa... pour éviter que leurs couleurs vives ne pâlissent déjà... 
Un long et enrichissant voyage où elle a su comprendre que notre monde de privilégiés est tout petit, et qu'il est habité de gens souvent étroits de cœur et d'esprit, prêts à tout changer autour pour que rien ne change chez eux, plutôt que de changer eux...
Elle a su aussi ne pas s'égarer...


samedi 22 juin 2013

Ce sourire intime.

À l'évidence, j'ai dû perdre connaissance, hier soir... Cela ne m'inquiète pas plus que ça, et aucune de ces agitations extérieures n'a réussi à troubler ce néant enfin atteint... En sortir ce matin fût un peu pénible, ma mémoire semblait avoir était effacée, je n'avais rien à quoi m'accrocher... Si ce n'est ce réveil... bon sang ! Ce réveil, comment l'éteindre déjà ? Une fois debout tout est revenu, il fallait y aller... sous la douche, le réveil s'est remit à sonner ! Je déteste ça, lorsque le matin où je peux enfin profiter et que, même vaguement, je perçois le son agaçant du réveil d'un voisin oublieux, cela me met hors de moi... Dehors des fêtards de la veille au soir rentrent bruyamment ! Pourquoi ont-ils toujours ce besoin de faire savoir à tout le monde qu'ils ont passé la nuit dehors, à boire, à danser, à draguer ? Ils rentrent bredouilles, parce que s'ils étaient accompagnés ils seraient autrement préoccupés, et moins vulgaires... enfin, j'espère...
Aujourd'hui, je n'aspire qu'au néant, qu'à pouvoir perdre le fil de cette conscience ordinaire au cours de mes nuits... Mais avant, il m'arrivait de ne pas dormir, sans jamais être lassé, ni fatigué... Je passais la nuit éveillé, allongé tout contre une autre, qui même endormie m'émouvait, au point que contenir ce désir persistant qu'elle faisait naître chez moi était un réel plaisir d'âme... Bien sûr il y eu d'autres fois, où m'étant imaginé autre chose, de plus incarné... ce même désir me déstabilisait, me faisait perdre le contrôle, au point de me rendre malade...
J'aimais la regarder dormir. Lorsque l'on observe un autre dormir, on peut surprendre cette part invisible, cette part magique, que l'on a tous, enfin presque... La sienne me fascinait, séraphique, elle était irradiante à ce point que même absente je pouvais sentir sa présence comme par réminiscence... Elle était habitée par quelque chose d'angélique, qui m'apparaissait quand elle dormait, et qui avant de disparaître à l'instant de son réveil, laissait sur ses lèvres un sourire, unique... qu'on ne lui connaissait jamais durant la journée, et qu'elle-même ne pouvait avoir vu... 
J'imagine que plus on vit en désaccord avec cette part intime qui nous constitue, plus elle tend à se manifester par ailleurs... Sans doute sommes nous tous habités par un ange... sinon, comment expliquer que le simple mouvement de deux lèvres qui, très légèrement, s'étirent ensemble, puisse avoir un aussi fascinant et persistant pouvoir sur celui à qui ce signe est destiné ? 
Et comment expliquer que ce sourire intime, puisse me manquer à ce point, aussi infiniment ?

vendredi 21 juin 2013

Quelle confusion !

C'est l'état d'esprit dans lequel je me trouve depuis quelques jours... Ça m'arrive, de temps en temps... trop souvent, peut-être ? Une soupape nécessaire... est-ce au moins salutaire ? 
Pour d'évidentes raisons, je manque de courage d'écrire ici tout ce qui me passe alors par la tête... 
Clairvoyance ? Folie ? Qu'importe, y a-t-il une différence ? 
Sincèrement, même moi, il m'arrive de me demander si dans le fond, je n'en suis pas un... imbécile ! Avec, comme par malédiction, pour ne pas me laisser tranquille dans la béatitude d'un sans esprit, de brefs éclairs de lucidité qui font de moi un sans-patrie, un égaré...
Un fait ne m'a jamais suffi... Il n'est pour moi que la concrétisation d'une intention... Un acte exprime forcément quelque chose de plus profond... Certes, j'ai conscience que quelques-uns puissent être "gratuits", sans but ni raison, pure expression d'un moi que l'on ne connaît pas tout à fait... Mais ceux-là, je sais les discerner... Pour les autres, à force, par empathie aussi, je parviens la plupart du temps à en saisir sens et raisons... Mais il y en a un,  rare et fragile, ainsi qu'attendu, qui me donne de la confusion, tout autant que du plaisir...
Est-il l'expression d'un encouragement se voulant anonyme et distant ? La liturgie d'un acte, conscient ou non, de contrition ? Ou bien, une quête irrépressible d'éloges ? De l'égotisme ? Ou encore, le signe du chaos produit de conflits internes entre nature profonde et convictions nécessaires ? Autant d'explications qui toutes ont du sens, qui toutes sont probables... en partie parce qu'elles sont désincarnées, il est vrai...
Si ces mots ici peuvent être parfois inspirés, s'ils peuvent avoir, ne serait-ce qu'une fois, inspiré... dans l'ensemble, ils n'ont pas assez de fulgurance, ils restent trop pusillanimes... pour justifier à eux seuls un fidèle intérêt...
Alors, que peut bien signifier tout cela ?
Même les effets de ces douces volutes parfumées auxquelles j'ai pris le goût de m'adonner ne peuvent dissiper complètement cette confusion, lorsqu'elle s'installe. Mon esprit part en boucle, jusqu'à ce qu'un choc émotif l'en sorte. Sans doute ne suis-je qu'un idiot... mais je suis cependant incapable de m'en convaincre tout à fait... Ah ! Quelle confusion !

lundi 17 juin 2013

Présage ou désir ? Au propre pas comme au figuré !

Me voilà de retour, bredouille et trempé ! Le propre des chasseurs est de rentrer bredouille ; ce qu'ils imaginent avant de partir, c'est ce qu'ils se figurent ! Certains se figurent aussi après, mais c'est une autre histoire.
Pour ma part, me voilà tout mouillé et désappointé. Pourtant grâce à cette pluie qui réveille tant de parfums, je sentais ou j'avais fort en tête cette odeur de myrrhe... Je pensais que c'était là de bon augure, mais bon... Sans doute ai-je trop pensé ne laissant pas suffisamment de champ au présagé, jusqu'à croire que cela allait arriver... Je n'avais pas les bonnes sensations, je pensais pressentir alors que je ne faisais que désirer.
Une autre fois... Je sais bien que c'est toujours lorsque je ne m'y attends plus que cela peut se produire...

Sujets de méditation.

Je dois dire que j'étais quand même conscient de la nécessité d'aller courir ce matin. Hier, mon premier jour de repos, j'ai fainéanté, me suis abandonné à la lascivité, toute relative voir imaginée, de mon lit douillet. C'est fort ennuyeux, parce que ce matin c'est une autre histoire. Il faudrait que j'ai un marathon à préparer pour sortir par un temps pareil. Sans compter que ça tonne, ça gronde, ça flashe.
J'adore l'orage. Pas au point d'aller me promener dessous, je ne suis pas fou. Même si je n'en ai jamais eu peur, je m'en suis toujours méfié, sachant percevoir très finement cette sensation de n'être rien devant les éléments de la nature... C'est sans doute ce rappel à l'ordre des choses qui me fait tant aimer l'orage... 
Dans cette petite chambre sous les toits, ça doit bien résonner. Et par cette petite fenêtre de toit, quel spectacle ça doit être...
Du coup, voilà mes plans matinaux chamboulés, sans trop de regrets, je dois honteusement l'avouer. J'espère que cela va tout de même se calmer ; je dois, aujourd'hui, aller acheter mon thé ! Aujourd'hui, dans l'après-midi, parce que j'imagine que c'est le jour de la semaine et le moment de la journée où j'ai les meilleures chances de l’entrapercevoir...
Voir ce qu'elle est... Observer sa silhouette, sans doute inchangée à l'inverse de la mienne ; si elle a laissé repousser ses cheveux ou si elle a continué à les couper... Peut-être même distinguer les traits de son visage, s'ils sont tirés parce ce qu'elle est fatiguée, préoccupée ou anxieuse ; ou s'ils sont relâchés, parce qu'elle est reposée, peut-être heureuse... Son allure peut m'indiquer si elle se trouve en bonne santé ou indisposée... Et comment elle est habillée m'en dira un peu sur ce qu'elle fait de son temps libre...
Hier j'ai reçu un cadeau. C'est touchant bien sûr... Mais, j'avais pourtant dit, depuis toujours, que je n'en voulais pas... C'est une vraie responsabilité !
Un petit arbre dans un pot, un de ces bonsaïs produits à la chaîne. Six ans m'indique son étiquette, il a déjà six ans ! Comment ont-ils fait pour qu'il vive jusque-là ? Et moi, comment vais-je faire pour qu'il survive encore quelques années ; pour ne pas me rendre coupable de ce geste inconsidéré qu'est l'oubli ?
En prendre soin, lui parler... Bon sang, quelle préoccupation ! En plus, chez moi, c'est très sec... tout l'inverse de ce que c'était dans cet atelier où... C'est plus sain paraît-il, cependant il m'est arrivé de me réveiller avec la sensation d'être tellement desséché que la peau me tirait à craquer... alors lui, si frêle, comment va-t-il réagir ? Sachant qu'il ne faut pas trop l'arroser... Comment compenser sans le noyer ? J'ai constaté qu'une ou deux de ses petites feuilles étaient jaunies, est-ce une maladie ? Ah, quelle misère cette responsabilité, tout de même ! Déjà que je suis devenu incapable de m'occuper de moi-même...
Bon, voyons le bon côté des choses... ça peut-être aussi une façon de méditer quelques minutes par jour... le regarder, le ressentir, être tout absorbé... 
J'ai cette vision d'elle, qui après s'être épilé les jambes, s'installait confortablement sur une chaise à la lumière et finissait le travail à la pince à épiler. Elle retirait avec une étonnante patience, tous les récalcitrants, un à un... c'était, me disait-elle, le moment ou elle oubliait tout ; un moyen très efficace de méditation en quelque sorte... C'est certain que cela lui demandait une considérable concentration, les poils restants étaient si souples et si blonds, transparents, que je me demande encore comment elle réussissait à les attraper. C'était la même chose pour cette séance de vernissage... mais là, moi aussi ça me vidait la tête, n'y laissant plus qu'une idée... tenace toute la journée... de la voir ainsi déposer sur ses ongles de pieds, un rouge carmin, un rouge envie... et de suivre du regard ses longues jambes blanches et effilées...



dimanche 16 juin 2013

Le Camion Qui Fume ; Cantine California... La Bodeguita Del Medio...

En fin d'après-midi hier, P. est passé. Il revenait de son voyage d'affaires à Miami et dans les Keys, avec photos et anecdotes... Après un peu de plaisir partagé, je l'ai emmené, à pied pour l'aventure, de l'autre côté de la scène, derrière la BNF. Cela fait un moment que je voulais goûter ces fameux burgers.
Une bonne demi-heure de queue, voir plus, pour accéder au pied du camion. Nous étions cependant patients et même portés à l'amusement (ces gens sérieux et tout, ont le chic pour nous exaspérer)... 
Notre paquet enfin sous le bras, nous nous sommes installés sur cette passerelle, tels deux marins au long cours. P. avait dans la bagarre perdue sa bouteille d'eau et fait une énorme tâche de sauce sur le devant de son pantalon... Franchement, à nous voir habillés n'importe comment, coiffés en dessous de bras... affalés à rigoler par terre, comme nous l'étions, les passants hésitaient entre nous lancer de la monnaie ou des pierres... 
Fallait surtout se méfier du vent, qu'il nous emporte nos frites fraîches, le cheese-cake ou les trop rares serviettes en papier... 
Un délice ! La viande goûteuse, juteuse et merveilleusement cuite, le fromage et le pain ni trop brioché ni trop sucré... Un délice ! Largement à la hauteur de cette réputation montante. On entend déjà se plaindre les tenanciers d'endroits "standard élégants", vendeurs de plats congelés tout préparés... de l'aspect déloyal de cette concurrence au regard des charges qu'ils doivent eux supporter... Le fric ne se gagne plus en travaillant, mais par la capacité à la malignité, à extorquer ici et là, quelques argents, par l'immoral devenu légal ! 
Cette, qui plus est très charmante Américaine (!)... s'attache avant tout à la qualité et au bien fait... Ça change tout ! On redécouvre le goût des produits, et les plaisirs du pique-nique... 
Ils sont deux, à se partager Paris, le second se positionne sur le marché Raspail... Il est aussi bon parait-il, son burger avec avocat me tente bien... mais il se trouve dans un secteur qui, pour moi, est émotionnellement très instable, sujet même à de terribles bouleversements internes...
Au pied de la BNF, sur les bords de seine, toutes sortes de bars éphémères, joyeux et vivants, se sont installés... Après avoir profité de cette agréable suspension au-dessus de la seine... nous sommes allés prendre un verre enfin, deux Mojitos, dans l'un d'eux... Une sorte de Bodeguita Del Medio en plein air, pour ersatz d'Hemingway et de Neruda... dont nous n'étions, sans doute, pas les meilleurs exemples, du moins pour ce qui est de l'intellect... parce que question look, nous étions sans pareils... des poètes, quoi !
Le jour n'en finissait pas... Ce fut une soirée sympa.

samedi 15 juin 2013

Le sacre du temps.

Voilà deux jours que je cherche sur le net, une montre ! C'est une de mes faiblesses... Je n'aime pas les bijoux, et n'en porte jamais, mais il fut une époque où je possédais quelques belles montres. Toutes ont été revendues... Depuis je ne porte que ces montres nécessaires, ces montres à bon marché. Il y a quelques jours la dernière est accidentellement tombée...
Voilà deux jours que j'écume les sites et forums étrangers à la recherche d'une belle montre de plongée. Pourquoi, une montre de plongée ? Pour changer et surtout parce que c'est la première montre que j'ai possédée. J'étais encore tout jeune, elle m'avait été offerte pour mon anniversaire. Une petite montre de plongée de marque Kelton, avec un bracelet qui sentait fort le plastique et surtout des index et des aiguilles lumineuses. 
Je me souviens de ce bonheur d'enfant, de n'être plus seul dans mon lit la nuit venue, il y avait cette odeur, ces petits traits et points lumineux et ce rassurant tic-tac.
Il y a longtemps que je me suis promis, à la première occasion, de retrouver cette sensation... Je recherche donc cette montre de plongée qui pourra me la procurer. Je m'y connais suffisamment pour avoir cerné le sujet. J'ai écarté les luxueuses et les précieuses... celle à la mode (pour ne pas dire de mauvais goût !!?) et les premiers prix. Elle devra être automatique, d'un mécanisme suisse, un bon moteur diesel au tic-tac ronronnant... Robuste et belle, sans chichis. Avoir un aspect vintage, année soixante ou soixante-dix. Des index et non des chiffres, et de significatives aiguilles, le tout restant longtemps lumineux d'un doux vert de vers luisant. Elle sera un peu plus grosse que la moyenne, en acier lourd et poli. Une couronne noire cerclant un fond noir pour qu'index et aiguilles contrastent bien. Elle aura un de ces bracelets "mesh" à mailles milanaises, pour marquer le look rétro, plus un autre en cuir épais marron et vieilli pour le plaisir de changer...
J'en ai repéré trois ou quatre qui correspondent, mais reste encore indécis, de plus il semble que certaines ne se font déjà plus et sont difficiles à trouver...
Voilà à quoi je me suis occupé ces deux derniers jours... Je m'en sens un peu honteux... 
C'est fou ce à quoi vous pousse l'ennui. Mais tout le temps passé à faire ces recherches pour ne pas dire ces conneries, je n'ai fait et pensé qu'à ça !  

jeudi 13 juin 2013

Constat

Sans plaisant imprévu, il semble qu'il faille plus d'une nuit et d'une journée pour changer d'état d'esprit ! Que puis-je y faire, sinon m'étourdir un peu ?
La conséquence fâcheuse d'une telle distraction, invasive, est de me pousser à reporter au lendemain ces choses qui me sont pourtant essentielles.
Finalement, tout est une question d'accommodement...
Quoi qu'il en soit, j'essaye...

mercredi 12 juin 2013

Il y a des jours...

Il y a des jours, je ne cours pas, je fuis ! 
Talonné par le manque, ne sachant plus comment m'y prendre...
Suis-je devenu suffisamment dense ? 
Suis-je prêt à me montrer... à me confronter... à exister ? 
Et surtout, serais-je capable d'être... plus léger ?
Des jours où je doute de tout, de ce travail... de mes envies même.
Je sais qu'il ne vaut mieux pas, certains jours, que je m'écoute.
Que rien n'est facile, que rien ne m'est facile. 
Pas même cette persévérance... Mais c'est, sans doute, qu'elle est délibérée.
Des jours d'impatience, de grand désarroi...  
Heureusement. Il y a des jours, seulement ! 
... : Je veux.

mardi 11 juin 2013

Élan en tête...

Vaincre son ego, c'est prendre dans ses bras celui qui un jour vous a tourné le dos. Enlacer, ne se simule pas...
Je ne me suis isolé que pour ça, pour tenter de comprendre ce qui un jour m'a envahi, ce qui me donne cette étrange sensation de déjà savoir sans pour autant pouvoir... Rien de ce que j'ai fait ou de ce que l'on m'a fait n'importe finalement. Il suffit d'une seule seconde pour que tout soit effacé... rien ne compte plus que cet élan ! Cet élan sorti de, je ne sais où, qui m'ouvre en grand les bras.
Je ne me suis pas isolé pour fuir, me cacher ou y trouver une certaine liberté... je l'ai fait pour chercher celui que je suis, ou plus exactement pour le faire exister. 
Ce qui m'importe, ce n'est pas de m'efforcer de faire croire aux autres, c'est de croire moi-même. Si j'y crois assez, les autres suivront.
J'avais ça en tête ce matin, sans me souvenir de ce qui a pu, hier soir ou au cours de la nuit, m'amener à cette réflexion. 
Voilà qui est dit, je ne m'en sens que mieux, et bien que j'avoue que ce principe n'est pas toujours facile à tenir, je suis convaincu qu'aucun autre n'en vaut la peine... 

lundi 10 juin 2013

Jours de nature

Certains jours, il me semble que tout peut arriver. Peut-être est-ce la conséquence du sommeil profond de cette nuit, et qu'une fois reposé je suis plus optimiste que d'habitude.
Hormis quelques soucis d'ordre matériel, mécanique pour être plus précis, ce week-end fut l'un des plus agréables depuis pas mal de temps... 
J'ai couru les bois chaque matin avec un plaisir renouvelé, et nous avons partagé beaucoup plus qu'à l'ordinaire... dans une franche détente.
Ma grand-mère m'a surpris lorsqu'elle m'a raconté, pour la première fois, une rêve qu'elle avait eu. Elle m'y avait vu, cheveux et barbe blanche, planté, une bêche sur l'épaule, au milieu de ce grand potager ressuscité, devant la maison. J'étais accompagné d'un genre de lévrier et d'une belle chatte rousse (!)... Deux compagnons qui ne me lâchaient pas d'une semelle... En soit ce songe est anodin, mais pour moi il correspond à la façon dont je devine ou désir, c'est un peu la même chose finalement, mon avenir. C'est dire que cette anecdote m'a marqué, sans compter que je ne savais même pas que ma grand-mère rêvait !
La terre là-bas est sableuse et minérale, grise et sombre elle piège la chaleur du soleil. V. adore s'y allonger de tout son long, l’énergie du rayonnement emmagasiner détendant tous ses muscles et tendons, tous les nœuds de son petit corps nerveux. Elle aime particulièrement cette bordure contre le mur, où sont plantées les herbes aromatiques et, cette année encore, quelques plans de Kale, fin prêts pour être repiqués...
Étonnement, la cour que font certains de manière si bruyante et insistante, a sur moi, qui suis plutôt sur les dents en ce moment, un effet plaisant, calmant. Tout au long de la journée, des centaines de grillons stridulent de leurs ailes qui n'en sont plus, organes locomoteurs devenus poudre aux yeux, pour attirer les femelles... À les entendre, on comprend comment certaines passions peuvent nous emporter, au point même d'abandonner l'idée de voler...


Indice de sommeil profond !

Kale et Persil sous protection.

vendredi 7 juin 2013

Un peu de réconfort...

Ce soir tard, je pars à la campagne avec J. et V., et peut-être avec D. Nous irons courir au matin dans la forêt, tenter d'y surprendre la féminité des lieux.
Et, la nuit tombée, invoquer les esprits de la forêt... Me connecter à cette terre nourricière, à tout ce qui y naît comme j'y suis né, écouter ce qu'ils ont à me raconter, et glaner auprès de ces chuchoteurs d'éventuelles nouvelles d'une étoile...
Hier soir, un message d'une amie pas vue depuis longtemps... Nous nous retrouvons pour un dîner, pour discuter de synchronicité... Elle s'étonne de ma vie d'ermite, admire ces profondes attaches que je préserve avec certains, certaines, devrais-je dire ; et m'envie cette ténacité et cette justesse dans ma quête d'essentiel... Elle est une des rares personnes qui me comprennent et qui sachent m'écouter... Elle est de celles, que ma présence apaise, elle me remémore notre rencontre, lors de cette période si difficile pour elle, et ma présence absorbant toutes ses tensions et lui procurant un inespéré calme, une inattendue sérénité... Elle me dit que j'ai un don...
Elle me parle de jeunes crosses de fougère qu'on déguste chez elle, de ses stages de méditation... je lui parle d'une étoile qui bien qu'absente illumine mon âme... de ces herbes d'Oaxaca qui me détendent et me connectent à l'Univers... elle me dit qu'elle veut venir chez moi pour que je l'initie...
Elle me raccompagne et me rappelle que je suis toujours le bienvenu pour lui rendre visite et déjeuner à son restaurant...
Maladivement j'avais, une fois encore, cherché à me soustraire à cette sortie qui tout à coup s'imposait... j'ai dû me faire violence et finalement en fût récompensé doublement, par le plaisir de la revoir, et par celui de recevoir sa reconnaissance, comme un encouragement à n'être que moi-même...
Moi qui déteste les départs, mes préparatifs pour partir en week-end à la campagne ont pris des proportions exagérées ces six derniers mois. Il faut dire que ma machine à laver le linge a brûlé l'année dernière.
- Encrassée ! m'a annoncé le réparateur.
C'est pour cette raison qu'elle n'a pas supporté que j'essaye un lavage à haute température suivi d'un séchage (quelle idée aussi). À mon retour, le plafond était maculé de grosses goûtes d'eau, les vitres dégoulinaient, il faisait une chaleur tropicale, mon linge était cuit, mon lit tout humide, mes livres avaient doublé de volume... j'étais catastrophé, mais cela aurait pu être pire. 
Assurant le technicien, qui penché sur le sujet me montrait un immonde cul poilu (exhibitionniste ou gros dégueulasse négligé), que je ne l'utilisais que rarement et que je ne voyais pas comment... 
- De la suie ! Ça pénètre partout cette saloperie... m'interrompit-il ! 
Quelle claque cela avait été ! Jusqu'à me renvoyer dans ce proche passé, ô combien riche en émotions !
Je l'ai gardée... la machine. Et je me promène avec mon linge... ça va bien... mais ça nécessite une organisation différente de mon habituelle insouciance.
Nous rentrerons de ma campagne dimanche après-midi, avec mon linge qui aura séché dehors et qui portera ces parfums de verdure sauvage et abondante.
Et il me restera toute la journée de lundi pour flâner à ma guise dans Paris.

jeudi 6 juin 2013

Houleuse humeur.

Quel vent chasse mon humeur dans tel ou tel autre sens ? Hier, sur le point d'accoster les rives de la résignation éclairée, et aujourd'hui en péril, égaré sous un ciel sombre et orageux...
Qu'un battement de cils tarde et me voilà emporté au large houleux par d'hostiles courants.
Depuis tout ce temps sans amour, sans amante... je ne me souviens plus si c'est aussi beau qu'il parait !
Et puis, rongé par le sel amer, tanné par le manque, abîmé par les excès... je ne suis plus tout à fait certain de ce que je voudrais, de ce que je pourrais...
Le tragique c'est d'être né romantique dans un monde d'intégristes, d'hérétiques !

mercredi 5 juin 2013

Clarté d'esprit matinale

Esprit clair et bonnes sensations ce matin. La nuit fut reposante... Ce qu'il faut, c'est briser les habitudes, maintenir coûte que coûte l'équilibre entre privation et excès, faire en sorte que tout reste plaisir... Pas toujours facile, mais tellement satisfaisant...
Arrivé, où je ne vais que par nécessité, je m'isole en écoutant ma bande-son préférée. Physiquement assis à mon bureau, je regarde le ciel bleu pâle, un léger vague à l'âme quand passe la reprise par Médéric Collignon de "River Man"(Nick Drake) (une des perles de son dernier album où il revisite la folie du King Crimson)... D'une merveilleuse clarté comme celle de ce temps des Lilas... d'une pure beauté, avec en fond la même tristesse que la mienne, cette belle tristesse devenue compagne et avec laquelle je compose ma vie d'aujourd'hui. Voilà qui est en parfait accord avec mon état d'âme matinal ! 
Je crois que la musique est l'art qui m'est le plus indispensable. Vient, tout de suite après, cet art, sans doute le plus difficile, que j'ai appris à comprendre par passion pour une étoile, la danse...
Ensuite, cet art d'associer les mots, le seul à ma portée... pour déjà tenter de dire cette émotion de voir une étoile danser...
Aïe ! je voulais partager cette reprise. Mais il semble qu'elle ne soit pas encore disponible chez ce fournisseur habilité ici... Dès que possible, je l'ajouterais à : Ce qui me touche.
Rien ici n'est prévu, organisé ou calculé... tout y est impromptu !
En attendant, la version originale de 1969, moins cristalline, mais avec un autre charme, et puis il y a le texte... : River man.

mardi 4 juin 2013

Rêves et présages...

Petite forme morale, depuis ce matin. Lorsque rien ne vient comme attendu... J'en veux toujours plus, et il me faut faire beaucoup d'efforts afin de comprendre pourquoi on ne m'en donne pas autant. J'ai cette tendance à attendre que l'on me donne comme je donnerais, sans tenir compte du fait que probablement dans ce domaine, j'ai des tendances à l'excessivité. Ce n'est pas que je cherche à en faire trop, c'est qu'il me semble que dans ces affaires là, on n'en donne jamais assez. 
Et puis il y a eu cette nuit, pas terrible, ces habituelles crispations cérébrales, et un rêve étrange et perturbant où il était question d'elle...
Je ne me rappelle pas avoir fait, une nuit, un rêve prémonitoire. Mes prémonitions, parce que j'en ai, se font toujours en toute conscience ; elles proviennent de mon instinct, sous forme de pensées subites, d'idées soudaines, de vérités !
Mes rêves ne sont pas des présages, c'est autre chose, ils me paraissent plus comme étant une sorte de purge mentale, des amas de scories dont l'esprit tenterait de se débarrasserait pendant notre inconscience. Chaos d'espoirs et d'illusions, d'idées ruminées au cours des jours passés, d'émotions et de ces éclairs visionnaires que m'offre parfois ma nature animale.
Dans ce dernier songe, comme dans tous ceux où il est aussi question... il y avait cette étonnante et même cohérence que dans le réel vécu, des personnages en cause, des lieux et des circonstances ; de mes illusions, de mes souffrances et de mes espérances... Ces rêves sont les seuls dont je me souvienne. Ils me marquent et je conserve longuement en mémoire leur atmosphère... pas toujours très agréable. Cependant, ils ne finissent jamais, c'est en ça qu'ils ne peuvent être prémonitoires. Ils ne sont que la mise en scène et en images mentales, d'émotions résiduelles et persistantes.
Alors que ces prémonitions, telles qu'elles naissent en moi, incroyablement évidentes bien que ne pouvant être considérées comme certaines, comme acquises, je ne peux pas les visualiser, les vivre mentalement... pour, sans doute, ne pas connaître la nature de l'émotion qu'alors elles me procureront.

lundi 3 juin 2013

Condition

Trop souvent, les jours se ressemblent, se répètent tant et tant que le souvenir d'un seul suffit à se les rappeler tous. 
Tous ces jours qui passent sans que rien ne se passe, se perdent, s'effacent... me désespèrent et me lassent. 
Je me rappelle un temps où chaque jour qui passait me voyait touché ou bouleversé, par un visage, par un regard, un corps, un geste ou une histoire...
Une émotion suffit à faire qu'un jour devienne mémorable. 
Une émotion par jour pour vivre tout son soûl !

dimanche 2 juin 2013

Une plume...

Après ma journée d'hier, particulièrement physique, pour avoir fait suivre ma course matinale de cette balade que je ne faisais plus ; un dimanche calme et ensoleillé passé agréablement...
Une certaine quiétude peut-être même une apathie ne me dispose pas à plus, qu'évoquer ici l'Essentiel... exprimé talentueusement par une autre !
En passant, un grand sourire à Yaya qui m'a envoyé cette vidéo.
J'aurai pu écrire ce que m'inspire cette performance, ce que cette femme suggère avec la grâce d'une danseuse... mais son art et ses yeux en disent assez, et je crois que chacun peut y trouver cette émotion qui fait prendre la mesure de l'essentiel, la valeur de l'inutile.
The Incredible Power Of Concentration - Miyoko Shida.

samedi 1 juin 2013

Excès soudain d'activité.

Oui, j'aurais pu choisir de rester couché, et non je ne l'ai pas fait, je me suis fait violence, je suis allez courir. Ce qui m'a pris ? Un ciel bleu, le soleil et des petits oiseaux s'en donnant à cœur joie, pas beaucoup de circulation... Alors, tous les arguments contraires n'ont pas pu résister, l'attirance et l'ombre de ma mauvaise conscience l'ont emporté sur ce manque de sensualité. Il m'a suffi de penser que de toute manière c'était une stratégie nécessaire...
Tout juste une quarantaine de minutes, mais c'est déjà ça. Ce fut cependant assez pour me faire une ampoule sur un des doigts de pied ?! Un vice de forme de ces nouvelles chaussures, c'est ennuyeux...
Pour le reste, je me sens avant tout satisfait, ce qui est une bonne chose, et en partie désintoxiqué, j'ai bien transpiré. Articulations, tendons en tout genre, et ce qui me reste de muscle, semblent me transmettre leur reconnaissance par une saine et agréable fatigue, je peux même sentir mon sang parcourir chaque veine maintenant que je suis assis.
Du coup, dans la foulée, j'en ai profité pour passer un petit coup un peu partout... Et puis ce faisant, j'ai fini par me dire qu'il ne fallait tout de même pas trop en faire, au risque de mettre la barre trop haut pour la fois prochaine...
Réflexion faite, tout cela n'a absolument aucun intérêt ! Pas plus à écrire qu'à lire. Misère, à quoi en suis-je arrivé ? 
Conclusion, trop d'activité tue l'inspiration, pour ne pas dire rend c...