(journal de mes sensations)

samedi 25 septembre 2010

Le goût de la peau


Tout comme son âme, sa peau, pâle et poudrée, me fascine ! C'est elle qui me donne l'envie d'intimité, elle comble quatre de mes sens... Ainsi que le sixième, tant déjà à distance, elle m'allèche, elle m'exsangue... Errer, émerveillé, tout autour de son corps n'est qu'une succession d'émotions puissantes. Il s'y cache une source, délicate, généreuse, qui m'envoûte, me bouleverse... là où la peau se plisse, là d'où la vie s'immisce.

Errance

Un voyage intérieur, forcément initiatique, pour tenter de se trouver. Essayer de se reconnaître soi-même, ne l'ayant pas été par les autres. 
S'abandonner à sa singularité ! 

vendredi 24 septembre 2010

À Circé, l'enchanteresse



Aimer, c'est prendre des risques, s'exposer, devenir vulnérable. Si de l'amour, naît la douleur, faut-il pour autant s'en affranchir ? La crainte de la trahison, du mensonge... la peur du chagrin, de la disparition, devraient-ils m'empêcher de me passionner pour cette féminité dont l'intimité sensuelle éveille chez moi tout à la fois la plus noble et la plus outrancière des lubricités ? Pire encore, me priver de l'expression qu'ont ses yeux lorsqu'ils acceptent que les miens plongent en eux ? Ses mots tendres et drôles, ses attitudes, sa nature ? Son esprit ? De l'éternelle découverte de son âme ? Cette peau blanche, constellée, adorée, sera toujours plus vite oubliée que cet esprit souple et tendre, admiré ! Un corps se remplace, une intelligence, une attitude, tous ces petits détails qui vous marquent ne pourront jamais être effacés. Et quelle hérésie d'ailleurs que d'imaginer pouvoir le faire !
S'affectionner à un être, c'est dépendre de lui, s'inquiéter pour lui, souffrir à cause de lui. Je ne suis pas de ceux qui n'aspirent dans la vie qu'à tendre vers une glaciale sérénité. Non, je suis du genre sensible, riche en contradictions, avec du tempérament, des envies. Je suis de ceux qui croient que le propre d'un grand amour ou d'une grande amitié, est d'être irremplaçable ! Je suis de ceux qui veulent être envoûtés par leur Circé et je porte la coupe tendue par elle, à mes lèvres !

mardi 21 septembre 2010

Devenir

Toutes intimités confondues, partagées... et la vraie danse peut commencer. Des repas, un lit, des idées, inventer, s'étonner. S'éprendre et se surprendre, se bouleverser, s'épuiser ! Et puis recommencer. Se séparer sans se quitter, se retrouver, se bousculer. S'apprécier, des pieds à la tête, se reconnaître, s'envoyer paître ! Et toujours recommencer. À tourner sans compter, à se mélanger sans compromettre ce que l'on est, les corps s'accordent les esprits restent libres et la danse prend un sens...

vendredi 17 septembre 2010

Par amour


Au Japon, certains hommes apprennent aux oiseaux à voler ! Est-ce un comble ? Je ne pense pas, j'imagine que leur amour leur donne la connaissance nécessaire pour transmettre, à ceux qui sont pourtant mieux disposés qu'eux, les rudiments et l'énergie indispensables pour faire ce à quoi ils sont destinés !

jeudi 16 septembre 2010

Malgré tout


Anticiper la douleur de l'être aimé, sachant, mieux que d'autre, que la vie fait mal, que l'autre ne vous épargnera jamais ! Prévoir ses difficultés, ses peines. Et lui offrir un confort que l'on se refuse à soi-même.
Aurai-je, à mon insu, développé avec la souffrance, le syndrome de Stockholm ? De vouloir ainsi, même victime, ne garder la douleur que pour moi-même ? 
Je reconnais, quand même, que prendre soin d'elle c'est comme la douceur d'un matin tôt, de silence et de lumière, au bord de la mer ! 

jeudi 9 septembre 2010

Qu'est-ce que le bonheur ?

Quelques moments privés-légers ?
Lors de notre seconde rencontre, nous avions soupé, dans un restaurant Asiatique. Alors que je m'apprêtais à la raccompagner chez elle, elle me dit désirer que je l'emmène chez moi... 
Nous avons eu soif toute la nuit... le matin aussi !
Un matin chez elle, nue, elle prépare le thé, je la regarde, le contre-jour l'auréole d'une pâle douceur, elle me surprend et me sourit !
Une autre fois, me réveillant le premier, je me penche sur son visage endormi pour y déposer un baiser, avant même que je la touche, un sourire éclairci avec tendresse son visage, elle m'enlace alors dans sa chaleur matinale et m'embrasse...
Quelques moments d'intimité partagée !

mardi 7 septembre 2010

Empreinte

Lorsque que l'on embrasse et enlace une femme que l'on aime vraiment. Elle laisse sur vous une empreinte si profonde, que vos bras gardent à jamais la mémoire de son corps. Vous savez dés lors, que pour toujours, elle y trouvera sa place comme au premier jour.

vendredi 3 septembre 2010

Choc ou drame

Entre plaisir et horreur, une violente stupeur m'indique combien fragile est ma vie ! Une chance sur deux ! Perds ou passe ! 
Tout à coup, en égoïste, je ne pense qu'à la futilité de mes privations, à l'imbécillité de mon respect, de mon attente... À cette crédulité assassine. 
À tout ce temps perdu...
Et puis, après coup, recouvrant mes esprits, comment regretter ce qui sans doute est d'une exceptionnelle rareté ?

jeudi 2 septembre 2010

Impression



Presqu'un Vermeer, quelle lumière ! Assurément d'un esthétisme nordique, forcément une sensibilité que j'ai ! C'est toi que je devine dans cette photo. Naturelle, élégante et provocante ! Un corps élancé, une peau pâle et lumineuse, une beauté singulière.

Il a suffit de si peu

Depuis que Schopenhauer eut l'inspiration saugrenue d'introduire la sexualité en métaphysique, et Freud celle de supplanter la grivoiserie par une pseudo-science de nos troubles, il est de mise que le premier venu nous entretienne de la "signification" de ses exploits, de ses timidités et de ses réussites. Toutes les confidences débutent par là ; toutes les conversations y aboutissent. Bientôt nos relations avec les autres se réduiront à l'enregistrement de leurs orgasmes effectifs ou inventés... C'est le destin de notre race, dévasté par l'introspection et l'anémie, de se reproduire en paroles, d'étaler ses nuits et d'en grossir les défaillances ou les triomphes.
E.M.Cioran

Je ressens pour ma part une certaine aversion à l'encontre des vantards. Ces hommes qui ont toujours à faire valoir des exploits, des réussites, des risques pris, racontars toujours emballés d'une pédante humilité... Peut-être parce que je ne sais pas faire ça, où que j'estime ne pas en avoir les moyens ? De quoi pourrais-je me vanter, pour me faire aimer, puisqu'il s'agit bien de cela ? Je ne me trouve pas exceptionnellement brillant, ma situation générale n'est pas enviable et je suis d'un physique... moyen, je préfère le mot anglais "average", on y entend presque "avantage" ? Non ! moi, je dois envoyer d'entrée ce qui ne devrait qu'être distillé, suggéré . Il me faut faire preuve d'imagination, d'astuce, stratégiquement c'est beaucoup plus... délicat !
Cependant, bien que j'ai peine à y croire, à quelques centimètres près, j'eusse, sans doute, été un vantard !

mercredi 1 septembre 2010

Etat d'âme à la limite de l'état de fait !

Quitte à ne pas être aimé, autant être regardé avec crainte et dégoût plutôt qu'avec condescendance et pitié ! La conséquence de nos actes malveillants ? En souffrir ! certes, mais cette fois par choix ! De plus, pourquoi toujours recevoir des leçons, pourquoi ne pas en donner ? Dénoncer ce qui doit l'être. Si c'est un état d'âme, il est à la limite de l'état de fait ?
Il m'est permis ici d'afficher le mal que je ressens parfois. Que cela soit exceptionnel ou récurrent. Je purge ma peine, en quelque sorte. Libre à vous de me lire ou pas ! Mon humeur va et vient au gré de mes sensations de mes intuitions. La violence de mon désespoir n'est jamais loin. Abusé, méprisé, trompé, je suis un homme blessé, qui n'a rien à perdre, si ce n'est ma naturelle bonté.
Mais qu'est-ce qui me fait perdre la tête ? Je ne suis qu'un épouvantail dans le brouillard !