(journal de mes sensations)

dimanche 6 novembre 2011

Good luck, M. Gorsky !

Une histoire entendue lors d'un programme radio que j'affectionne et qui, je l'avoue, m'a fait rire mais, pas seulement. Histoire vraie ou canular qui réapparaît à chaque pleine Lune ? Qu'importe, la voici :
Le 20 juillet 1969, Neil Armstrong fut le premier homme à poser le pied sur la Lune. Ses premières paroles, nous les connaissons tous : "C'est un petit pas pour l'homme, mais un grand pas pour l'humanité."
Ce que l'on sait moins, ce sont les quelques mots qu'il prononça ensuite. En effet il fit alors une remarque plutôt énigmatique : "Good luck, M. Gorsky !"
Ceux qui y prêtèrent attention, personnel de la Nasa, quelques journalistes, etc. pensèrent dans un premier temps qu'il s'agissait d'une remarque à l'attention d'un cosmonaute Soviétique rival. Mais, après vérification, il s'avéra qu'aucun Gorsky ne figurait dans le programme spatial Russe ainsi que dans les programmes Américains à suivre.
Pendant les années qui suivirent, et à chaque occasion, on demandait à Neil Armstrong ce que signifiait cette remarque "Bonne chance, M.Gorsky", mais il se contentait de sourire.
Vingt-six ans plus tard, le 05 juillet 1995, à Tampa Bay en Floride, après un discours, le premier homme à avoir foulé la surface de la Lune, répondait aux questions des journalistes, jusqu'à cette sempiternelle question : "M. Armstrong s'il vous plait, pourriez-vous nous éclairer sur la signification de votre phrase... : "Bonne chance, M.Gorsky" ? 
L'attendait-il cette fois-ci ? Toujours est-il que Neil Armstrong, non sans un évident amusement, se décida finalement à répondre.
Il expliqua, qu'un jour de 1938 - alors qu'il était enfant et vivait dans une petite ville du Middle West - il jouait au base-ball avec un ami. Au cour de la partie, la balle atterri dans le jardin de ses voisins, M et Mme Gorsky !
Passant discrètement chez eux, et alors qu'il se baissait pour ramasser sa balle, juste sous la fenêtre de leur chambre, il entendit Mme Gorsky, apparemment furieuse, crier à son mari, M.Gorsky : "Quoi !? Une fellation !? Tu veux que je te fasse une fellation !?... Je t'en ferais une le jour ou le gamin d'à côté marchera sur la Lune ! "
J'aime à croire que cette histoire est vraie. J'aime à penser, qu'un homme issu des sélections les plus draconiennes qui soient puisse avoir fait preuve, à un moment pareil, de tant d'humour et, malgré sa notoriété d'après, ces nombreux discours, pressé sans cesse de servir une nouvelle anecdote, soit resté aussi longtemps déférent à l'égard de ses voisins d'alors.
J'aime cette liberté respectueuse des autres.
Et, comment ne pas imaginer M.et Mme.Gorski, ce 20 juillet 1969, devant leur poste de télévision ?
Moi, je m'en rappelle très bien de cet événement du 21 juillet, 03h56, heure Française. Mon frère et moi étions très jeunes, mais, exceptionnellement, notre père était venu nous réveiller pour que nous soyons, nous aussi, les témoins de cet exploit humain. Nous étions des millions à travers le Monde, à faire exactement la même chose au même moment, ce fut sans doute ma première chair de poule !  Et cette anecdote "Bonne chance M.Gorsky" confère un caractère plus intimement humain à cet événement planétaire.
La dernière fois que nous nous sommes retrouvés des millions, à faire la même chose au même moment, ce fut lors de ce dramatique 11 septembre 2001 ! Mais ce fut l'effroi qui nous unit ! Et si j'eus la chair de poule ce ne fut qu'à cause d'une poignée d'hommes qui sacrifièrent leur vie pour tenter d'en sauver d'autres... 
Et on voudrait nous faire croire que parler argent ou pouvoir, est plus sérieux et responsable qu'évoquer les plaisirs d'une fellation promise ?

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