(journal de mes sensations)

lundi 30 septembre 2013

Question de risques...

Septembre fut le mois des déconvenues... certaines plaies se sont même rouvertes... Bien que je sache chez moi la douleur fugace ; un sourire, une main qui se tend suffit à ce qu'elle s'évapore sans laisser ni rancœur ni trace... J'ai cependant cette inquiétude qu'à force elle use mon caractère, tue ma spontanéité... Peut-être est-ce déjà fait, comment le savoir, je n'ai pas encore eu l'occasion de me trouver dans une de ces circonstances révélatrices de ce nouvel état.
Aucun augure pour octobre ne m'est apparu, je me sens fermé à tout, désillusionné. Et surtout, je n'ai plus envie de faire semblant de croire à ces balivernes, qu’immanquablement on tentera de me servir... Je ferai mieux de considérer avec plus de discernement ceux qui me portent de l'attention, plutôt que d'offrir la mienne, qui plus est à crédit... à ceux que ça indiffère ou qui trouvent cela ordinaire.
Une chose positive cependant, j'ai repris plaisir à courir. J'y suis allé plusieurs fois en rentrant du travail ce qui ne m'était pas arrivé depuis un sacré bout de temps... Et mon corps semble tenir le coup...
Ce week-end, malgré l'ouverture de la chasse, je suis allé courir les bois, je n'y ai croisé aucun habitant de la forêt, et pour cause... mais suis tombé sur notre dîner de la soirée, une belle poêlée champêtre pour accompagner une de ces omelettes dont j'ai le savoir-faire... Un vrai délice, d'autant plus qu'il se trouvait agrémenté de cet incontournable sentiment de prendre un risque stupide... cette fois-ci avec mon système digestif plutôt qu'avec mon cœur ou ma salubrité mentale...
C'est peut-être là mon malheur... c'est certainement quelque chose qui me caractérise, que ce soit par atavisme... ou pour avoir acquis, au cours de ma vie d'inadapté, le goût incontrôlable de marcher sur un fil, de me mettre en péril... 

vendredi 27 septembre 2013

Déconvenues.

Il faut bien sourire de temps en temps... Mais laissons là Louisa que je ne connais pas... je n'aime en elle que le regard qu'elle porte sur moi... Comme d'autres n'aiment en moi que la façon dont je parle d'eux...
Hier, j'ai appelé tous les hôpitaux de Paris, pour tenter de savoir... sans résultat... en même temps, je pouvais sentir se confirmer ce sentiment que j'avais, sans pourtant être capable de le lire ou de l'accepter... ces drames imaginés ne reflétaient que mes peurs, et non pas la réalité... Ce n'est que de l'indifférence, trop d'occupations, une autre vie... Bref, je ferai mieux de m'occuper de moi. Un soulagement dans un sens, une déception dans un autre...
En fin de soirée, un message de J m'annonce qu'elle a un empêchement de dernière minute... nous devions partir tous les deux, passer le weekend à la campagne... Déception !
Tout va bien ! N'est-ce pas ?
Heureusement, que j'ai cette faculté de tirer le peu de bénéfice qu'il y a, en toutes circonstances, de tout ce qui se présente à moi ; y compris de choses insignifiantes, comme le regard plein d'envies d'une inconnue par exemple. Heureusement qu'il y a l'Oaxaca ; de bons bouquins dans lesquels disparaître et quelques lecteurs, plus ou moins inconnus, et pourtant, étonnamment fidèles à ces mots que je laisse ici...
Il faut vraiment que je change quelque chose. Mais quoi ?

jeudi 26 septembre 2013

Alternatives...

L'ascèse ne vaut que pour sublimer la volupté ! C'est l'alternative qui est importante, pour éviter que la routine ne diminue l'intensité de la volupté. L'ascèse est austère et passé la période enchanteresse du changement, assez rapidement, je m'y emmerde.
Hier, je succombe à cette belle fleur d'Oaxaca... qui dans son bocal de verre agrémente ma bibliothèque et à qui il n'a manqué, au cours de sa floraison, qu'une moite chaleur tropicale pour m'offrir un voyage en première classe... Libéré du poids de l'acquis au profit de l'inné, je retrouve l'animal, l'envie de jouer...
J'enfile un jean et descends voir Louisa, la boulangère d'en face... Une Izwawene sauvage et fière, aux yeux noirs profonds dans lesquels brillent tous les feux des tribus de l'Atlas, sentant l'encens, le miel et l'abricot. Une brune jais, espiègle et vive, au caractère bien trempé et libéré, qui m’appelle "beau gosse" et ne cesse de me répéter que si elle n'était pas aussi fidèle, elle n'hésiterait pas à me faire le même sort que réservent les clients à ces petits pains fourrés et ces belles miches dorées... qu'elle expose avec délicatesse dans la vitrine...
J'entre et c'est moi qui la trouble, la faisant se tromper à plusieurs reprises dans la monnaie à rendre, ce qu'elle reconnait devant tous en me dénonçant comme l'origine de son égarement... Je laisse passer le client derrière moi, un godelureau, qui émoustillé par notre conversation libérée, fait de la résistance, pensant faire valoir son ramage d'opportuniste... Perspicace et fine, elle le sert en souriant, sans toute fois cesser de me parler...
Rien que pour cela, j'ai bien fait de descendre ! Notre conversation ne dure jamais plus longtemps que le temps de faire mon choix... je n'y viens pas pour le pain, qui n'est pas excellent, mais pour cette façon qu'elle a de me regarder avec les yeux d'un enfant devant une vitrine de jouets... cette manière décomplexée qu'elle a de m'aguicher en se moquant de ma bonne éducation... J'aime que l'on me provoque ainsi, cela me libère de cette excessive admiration par trop respectueuse que j'ai pour le sexe opposé... Je sens que son pétillant sans-gène me disposerait volontiers, dans l'intimité, à l'outrage...
Hassassin à la solde d'Hassan Ibh Al-Sabbah, j'ai fui Alamût pour rejoindre ce palais des Milles et une nuit qu'elle m'évoque... et pour y tenir, non sans une certaine élégance, le rôle d'"As à seins", grand "Culbutineur", pourfendeur de mœurs, Prince concupiscent, amateur de festivités... entièrement dévoué aux envies de débauches et d'offenses de cette enivrante Zouaoui...
J'ai, en gentleman que je suis, salué dignement Louisa, avec tout de même dans l’œil,  l'étincelle de la volupté orientale qu'elle m'inspire et suis remonté dans mon fort Alamût, me passer cette envie soudaine et tumescente d'outrages.
Nom de Dieu ! ça fait un bien fou de se sentir désiré ! 

mercredi 25 septembre 2013

Entre irritation et inquiètude.

Je m'essouffle un peu...
C'est à cause de certains silences, d'une soudaine absence... dont je ne sais quoi penser.
Après tout... je ne suis plus personne... au mieux, une connaissance... D'autres ont toujours été mieux placés que moi pour s'en faire... hier comme aujourd'hui. Et peut-être même qu'à eux, cela ne leur est pas nécessaire...
Allez savoir !
Mais comment savoir ? Je suis partagé entre deux attitudes : l'irritation et l’inquiétude. La première, conditionnée par le passé... la seconde, parce que je sais que seul, tout est tellement plus difficile. Bien sûr, on peut s'éprouver, résister au mal... mais nous tous avons nos limites et les atteindre, tout particulièrement quand on est seul, peut s'avérer insidieusement destructeur...
L'irritation, je m'y suis fait depuis... C'est l’inquiétude à laquelle je ne me ferai jamais... J'ai une conscience aiguë de ces épisodes terriblement blessants que nous sommes tous amenés à traverser... J'en garde moi-même de vilaines plaies, continuellement sensibles...
J'ai toujours préféré souffrir plutôt que voir un être, à qui je suis attaché, souffrir. Je n'en tire aucune fierté, ni ne cherche à m'en vanter, c'est juste que je sais comment gérer ce qui m'atteint et que j'encaisse extraordinairement bien ; je suis indestructible, j'épuise même le mal... Avec cependant, un talon d'Achille : la peine, le désarroi de cet autre que j'aime... Cela me bouleverse... profondément, infiniment !
Au chevet d'un malade, inconsciemment je lui prends la main puis appose les miennes là où ça fait mal, avec tendresse... tente, sans mot dire — parce que je sais qu'il semble y avoir là quelque chose d'inexplicable, et donc de potentiellement ridicule — de lui prendre sa souffrance... Je me rappelle mes mains sur des ventres brûlants, des nuques ou des tempes fiévreuses, d'êtres aimés... Je n'ai pas le souvenir d'avoir ressenti leur douleur, ailleurs que dans mon imagination... pas plus que je n'ai su si j'avais réussi à les soulager... Mais j'étais là et j'ai fait ce que me dictait mon cœur avec un total engagement. Peut-être cela suffit-il, ce peu d'amour dans ces moments-là ?
La contrepartie, parce que c'est dans la nature de rétablir l'équilibre, c'est que de ne pas savoir... m'irrite, et exergue ce soupçon d'orgueil qui s'obstine en moi...
Le plus pénible des deux ?
Que vaut-il mieux : 
"Ouf !... Ce n'était qu'un peu d’indifférence...", 
ou : 
"Quoi ? Non ! Non, non, non, non... ce n'est pas possible... Non, non pas ça !" ?
Mais ne dramatisons pas, j'ai déjà eu tant de fois l'occasion de le faire... et puis, d'autres sont là... 
Qui suis-je, moi, pour importuner les gens comme ça ? 

mardi 24 septembre 2013

Les effets du sevrage...

Une nuit à compter les heures, si j'ai dormi trois heures c'est un maximum... Certainement les soucis du moment, et une préoccupation qui s'accompagne d'un étonnement... C'est aussi mon cinquième jour de sevrage, il doit y avoir des tiraillements dedans...
Pourtant, rentrant de ma journée de labeur, je suis allé courir une petite heure... Incroyable ! Qu'est-ce qui me motive à ce point ? Je n'en sais rien, peut-être un pressentiment... mais de quel ordre, je n'en sais rien !
Quoi qu'il en soit, c'est bon à prendre, parce que le plus difficile, c'est de commencer, une fois dans le mouvement, cela devient plus facile. Par conséquent, la pente sur laquelle je glissais doucement, mais surement, s'est inversée... Je suis satisfait de ma persévérance, c'est gratifiant, je positive et donc j'émets des ondes positives, ce qui devrait logiquement me permettre d'en recevoir à mon tour, et ainsi de suite... Enfin... schématiquement. Au moins, ne plus percevoir que le bon côté des événements...
Bon, je me sens un peu fatigué, une petite sieste s'impose, ce qui serait très bien ce serait de ne pas dépasser les trente ou quarante minutes, garder un peu de fatigue pour ce soir...
J'attends un peu avant de publier, on ne sait jamais, je pourrai avoir des nouvelles qui m'inspirent un peu plus que cette volonté, a priori, retrouvée...
Allons enlacer mon polochon...
Sans succès ! Je n'ai pas réussi à fermer l’œil... J'essaie de suivre ces ondes positives dans leur va-et-vient et d'en concrétiser ou mieux, incarner le retour... Cela doit être trop demandé... Je me suis levé, au bout d'une demi-heure à me tourner, me retourner... envoyé voler ce fichu traversin... le récupérer et le consoler... mais malgré cette agitation, j'ai la sensation d'être tout de même un peu reposé... 

lundi 23 septembre 2013

De l'effet des apparences.

Moi qui pensais ne plus me faire d'illusions... Quelle présomption ! 
Les soucis attirent les soucis dit-on. À bien y regarder, aucun n'est vraiment une surprise. Sauf, peut-être le premier, je l'ai vu arriver, mais je ne pensais pas qu'il prendrait cette vieille et vilaine tournure que je connais si bien... Le second, récurent pour ne pas avoir les moyens du remède définitif qui convient... d'ordre matériel il est moins important que les autres, mais me ronge et nuit à ma personnalité, à ma santé.
Le troisième... mon plus profond tourment ? Je ne sais pas. Peut-être n'est-il que le révélateur d'un vice caché, d'un trouble enfoui ? Ou bien il est de ceux qui s'avèrent insolubles parce qu'ils sont la conséquence de ce sentiment qui ne se contrôle pas...
Je dois avouer que les trois réunis, sont destructeur...
Ces trois jours au cours desquels je pensais dormir, je me suis remis à lire, j'ai pris une résolution d'avenir et je suis allé courir...
Autodidacte et disons-le, plutôt original quant à l'organisation de mon éducation culturelle, c'est mon instinct qui me mène aux œuvres, aux auteurs... Il y a quelques mois j'avais acheté "Les frères Karamazov", les nouvelles de Gogol m'avaient un peu laissé sur ma faim et un sentiment me poussait à ne pas rester sur mes a priori concernant la littérature Russe... Certainement que Romain Gary avec ses "Enchanteurs" y est pour quelque chose... Le pavé était là, dans ma bibliothèque, avec quelques autres livres achetés de la même manière ; attendant l'envie ou le courage...
À peine entamé, je n'ai pu m'arrêter de le dévorer !
Je ne possède pas plus l'envie que l'érudition ou la prétention, dans faire ici une quelconque critique... Mais, quel bouquin ! Est-ce aussi parce que dans le portrait de cette Grouchenka il y a des traits de caractère, des indices psychologiques et comportementaux, que je reconnais comme appartenant à un autre...
Totalement absorbé, je ne me suis qu'à peine nourri... ne suis sorti que pour prendre un café avec D et J de passage à Paris, et pour aller courir dimanche matin ; sans doute poussé par le scrupule d'être resté allongé trois jours durant... et sans même m'adonner à la masturbation ! c'est dire... Cette ascèse soudaine et non prévue me fit immédiatement du bien, et je décidais qu'il était temps de faire quelque chose de difficile, de saint pour moi... Il y a quelques années, j'avais décidé de devenir marathonien... cette fois, j'optais pour le jeûne ! Je vais devenir un jeûneur.
Je vais commencer par supprimer ces mauvaises habitudes prises afin de compenser la dépression... Me restreindre à ne plus grignoter et à manger plus équilibré... Faire dans un premier temps une cure de désintoxication, bannir vin et bière, pain, fromages, viande et gâteries (alimentaires, s'entend)... Espacer un peu plus ces moments de détentes avec l'Oaxaca... Courir plus régulièrement... Bref, redessiner ma silhouette, éprouver ma volonté, renaître... 
Par trop intimiste et ne brillant d'aucun talent reconnu et donc susceptible de reléguer mon aspect physique au second plan... ce n'est pas avec un corps amolli que je me sentirai favorablement disposé pour trousser quelques gourgandines ou qui sait, séduire une fée... (Décidément, je me sens capable d'abandonner toutes mes valeurs morales, au profit d'un style ou d'une musique que je m'efforce de trouver en associant des mots...)
C'est étonnant comme cette propension à l'ascèse ne me vient que dans ces circonstances extrêmes que sont celles d'être amoureux ou d'être miséreux. Tantôt une qualité nécessaire, tantôt une pénitence que je m'inflige... Ascèse ou débauche, je ne m'y égare que pour m'y faire mal, convaincu que la beauté ne peut naître que de la douleur...Que mon salut est dans la peine...
J'entrecoupe toujours ma lecture de moments de réflexion, particulièrement lorsque celle-ci me plaît, une façon de reprendre mon souffle. Je m'extasie sur un passage, son style, sa chute... Je fais une pause, relis ledit passage... Vagabonde, puis en viens naturellement à mes préoccupations, et y applique ma découverte... J'en conclus que ce manque d'élan, ces disparitions... sont, indéniablement, de l'indifférence. Peut-être devrais-je me résoudre à tourner cette page ?... Puis, reprenant ma lecture, un peu plus loin, je suis amené à tout de même convenir de l'étrangeté de ces alternatives... qui ne peuvent être que maladives, et donc...
Ah ! Grouchenka, comme tu me tourmentes. Un jour ou l'autre, si rien n'est fait... je résoudrai drastiquement ce cas d'âme à celui d'ordinaire... et oublierais...
En attendant, une sieste s'impose, j'espère ne pas y faire de ces récents et troublants cauchemars... Rêves peu agréables, déjà fait il y longtemps, auxquels ce sont ajoutés des événements récents...
Ce doit être le Détox que je bois en grande quantité, le manque ou encore cet état soucieux qui réveille en moi quelques peurs lointaines...  

jeudi 19 septembre 2013

Eh bien, voilà...

Dernière matinée...
Plus de goût à rien !
De toute façon, il est indéniable qu'il n'y a pas d'envie... qu'il n'y en a jamais eu, qu'il n'y a rien. Me convaincre du contraire n'est plus dans mes moyens...
Là, tout de suite, la seule impatience qu'il me reste : rentrer !
Rentrer me coucher et dormir... les trois jours qui viennent.

mercredi 18 septembre 2013

De ma propre expérience...

Régulièrement, cela débute par un frisson puis le regard qui tressaute. Ces premiers effets physiques semblent proportionnels à la quantité et la puissance. S'ensuivent quelques minutes d'équilibre précaire, de désorientation et de confusion. L'humeur du moment se trouve alors tout particulièrement amplifiée et l'on peut constater quelques bizarreries intéressantes, comme saisir, presque au ralenti, le vif et bref mouvement d'un oiseau qui s'envole soudain sur le côté, à l'extrême limite du champ de vision. Les choses ordinaires de la vie, par exemple marcher au milieu de la foule... en forêt ou au bord de la mer... prennent l'aspect d'une aventure où chaque événement, si anodin soit-il, se trouve précédé d'une onde qu'un sixième sens perçoit avant même que le regard n'en reconnaisse la cause... La foule que l'on croise oppresse, tandis que celle que l'on accompagne galvanise. Ces sensations que l'on a parfois sur ce qui va arriver sont là, exacerbées. Toutes celles plus discrètes auxquelles on ne prête plus attention se révèlent tout à coup très présentes et livrent leurs influences.
Chez moi, c'est particulièrement la nature ! Le ciel, les nuages, la mer, les montagnes, la forêt, la vie... qui sont autant d’émerveillement. Avec un peu d'expérience et une certaine maîtrise, on peut choisir sur laquelle de ces sensations, on souhaite que notre esprit se penche... Un morceau de musique prend des résonances métaphysiques, les sons vous pénètrent et vous caressent, vous ouvrant à la sensualité des accords que les notes esquissent...
Une photographie, une peinture, un dessin deviennent des espaces en trois dimensions que l'on visite admiratif, ou bien se transcrivent en de fortes émotions... La poésie ne se lit plus, mais se vit intérieurement... résonne en vous comme un passé lointain.
Il semble que le cerveau, d'une part se concentre plus spécifiquement sur certains éléments, certes, au détriment d'autres... et d'autre part, vous donne une perception globale, très fine, de tout ce qui vous entoure... J'imagine que cela doit être propre à chacun, en fonction de la sensibilité de ses sens habituels et de sa capacité à accéder à ses autres sens... Seul, ou à deux sont les circonstances que je préfère. Bien que depuis... un temps qui me semble infini... pour n'avoir pas eu... l'occasion, ou plus précisément le désir profond... d'un de ces tête-à-tête qui vous élève au rang des dieux, je ne peux faire la description d'une expérience que je n'ai pas encore vécue... 
À plusieurs, c'est une expérience différente, plus distrayante qu'intéressante. L'occasion d'expérimenter notre capacité à se contrôler et à disposer comme bon nous semble de toutes les inspirations que l'on peut y trouver...
Bien entendu, d'autres penseront différemment à raison ou à tord, par principe, ou suite à de mauvaises expériences... Je n'arrive pas à être unanime avec moi-même, comment pourrions-nous l'être tous ensemble ?  Quoi qu'il en soit, stressé, tendu, et il faut bien le dire dépressif... à chaque fois, cette expérience m'offre la bulle d'air qui m'élève au-dessus de mes soucis, me débarrasse de mes tensions, soulage mon corps et mon esprit. Me décontracte à l'extérieur, comme au dedans, me détend...
C'est un peu comme embarquer en montgolfière. Installé dans la malle d'osier, je m'élève en ne voyant dans un premier temps que la grosse sphère du ballon qui m'enlève ; je prends un peu de distance avec la terre, tous les bruits ordinaires s’atténuent jusqu'à se taire ; intrigué par ce soulagement soudain, je m'ouvre et découvre alors toute la beauté et l'immensité des paysages qui m'entourent. Se diriger n'est, certes, pas aisé ; mais très vite, on comprend que c'est le vent qui donne le sens, qu'au cours de l'ascension on en trouve qui vont en tous sens, et qu'il s'agit de monter ou descendre pour aller vers là où l'on veut se rendre.

Bien plus tard, je m'endors, négligeant l'omnibus habituel, bien aise dans un direct jusqu'au matin et m'éveille reposé et serein.
Il faut s'en tenir à quelques règles bien sûr, avoir de la mesure, garder la maîtrise de soi et la notion de plaisir afin qu'elle perdure, et savoir choisir le moment idéal. L'important consiste à se détendre pour réussir l'expérience de s'ouvrir à ce que notre univers a à nous offrir.   

mardi 17 septembre 2013

Archéologie...

Mon précédent billet ? Un ressassement ! Une sorte de mantra pour ne pas céder à l'éphémère... 
Depuis un temps qui me semble infini, je me suis isolé... C'était d'abord une nécessité, puis c'est devenu une facilité. J'ai, maintenant, le sentiment d'en être prisonnier.
Comment aller ou retourner vers l'autre, dès lors qu'il y a un enjeu sentimental, partagé ou non, réel ou illusoire ? J'ai peur de ne plus savoir... Pire, d'être soudain, pile au moment opportun, incapable d'agir...
Cette longue solitude m'a permis de donner plus de fond à certains traits de mon caractère, de me sentir plus en accord avec moi-même, d'accepter celui que je suis et même de commencer à l'aimer... Je sais qu'il m'arrive encore, au détour d'une pensée, d'avoir à contenir quelques bouffées de ces colères éphémères... je sais qu'en moi rôde toujours l’orgueil... Quand bien même il est moins puissant que mon amour, je crains toujours les dégâts qu'il peut causer...
Évidemment, j'ai bien conscience qu'il faut laisser aller, que dans une relation l'autre aussi a son rôle à jouer... Mais qu'en sera-t-il de l'autre ? J'ai perdu la notion de la relation à l'autre ! Je ne sais plus ce que je peux ou dois dire haut et fort, ce qu'il faut chuchoter, ce qu'il faut sous-entendre... et je ne sais plus ce que je peux ou dois comprendre des signes que je perçois de cet autre ; s'il me les envoie ou si c'est moi qui les pressens ou les invente...
Misère, je découvre une partie de moi particulièrement massacrée et plus que jamais en ruine... On dirait Angkor, que dis-je ses faubourgs !

Cent fois... pas tout à fait...

N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !

N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !

N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! Pour autant, n'en penser pas moins !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !

N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! Plutôt compter mes plaies passées  !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !

N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! Même si encore... un sourire suffira !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !
N'écrire rien que je puisse regretter ! N'écrire rien que je puisse regretter !