(journal de mes sensations)

dimanche 3 novembre 2013

Dure réalité !

Peu de choses à dire ou l'envie m'en manque (puissent ces premiers mots, ne pas devenir une expression consacrée, ici)... J'ai raccompagné J chez elle... quel jour était-ce déjà ? Jeudi... oui ! je crois bien. C'est toujours difficile... Cette histoire avec N me tourmente terriblement ; ses revirements, son attitude... je me sens banni. J'ai bien peur de ne pas avoir suffisamment de volonté pour tout oublier, lorsqu'elle tournera à nouveau son nez de mon côté. C'est  étonnant la capacité que l'on a à s'aveugler soi-même, ou à ne voir que ce que l'on a envie de voir... Je l'ai toujours défendu, encouragé... jusqu'à nier mon objectivité concernant ses comportements... Aujourd'hui, je ne vois que ce qui l'accable à mes yeux : son atavisme... Et ce que je crains, c'est qu'ayant endurci, par nécessité ou en conséquence, mon caractère au cours de ces dernières années, je ne cède plus à rien !
MG, une ex... avec qui nous correspondions de temps à autre et dont j'étais sans nouvelle depuis un an à peu près. Fait étrange, notre correspondance fut toujours très sexuelle... Elle adorait que je lui écrive des cochoncetés... et m'en réclamait chaque fois. Depuis que nous ne nous fréquentons plus, soit sept ou huit ans, nous ne nous sommes revus qu'à deux ou trois reprises et sans qu'il se passe quoi que ce soit d'évoqué préalablement dans les messages échangés... Il y a une semaine, elle reprend soudainement contact avec moi, prétextant je ne sais quelle excuse de ne pas l'avoir fait depuis notre dernière rencontre... et m'invite à dîner chez elle ! Déprimé et... singulièrement, en manque de ce côté-là... je n'irai pas jusqu'à dire que je me frottais les mains en confirmant notre rendez-vous, mais ce serait mentir de dire que je n'y ai pas songé... Il n'y a pas de mal à cela et ses messages, ceux d'il y a un an, ne laissaient aucun doute quant à ses probables intentions...
Pour commencer, le rendez-vous fut reporté d'une journée... Hum... suspect... me suis-je dit, bien que m'y attendant un peu. Le jour dit, je me suis préparé, ai acheté, en sortant, une bouteille de champagne et pris le métro jusque Porte Maillot. Dans un état proche de la perplexité, tout de même...
À peine entré dans le métro, j'ai reçu un SMS me demandant (!) si je verrai un inconvénient à ce que nous allions dîner au restaurant plutôt qu'à son appartement... elle m'expliquait brièvement que son fils et un ami rentreraient dans la soirée alors que ce n'était pas prévu... Depuis mon départ, action qui m'avait demandé un réel effort, à moins que ce ne fût un vrai besoin... je me demandais comment cela allait tourner. Cela me fit ricaner quant à ma naïveté, à ma faiblesse envers mes désirs... Je lui répondis laconiquement que cela m'était égal.
Je sais bien ce qu'elle espérait et craignait, au fond. Mais je ne lui ai jamais caché n'avoir plus à son égard qu'une certaine reconnaissance, celle d'avoir partagé, quelques jours durant, une intimité, réservée...
J'ai fait bonne figure, mais dans la conversation, je lui ai tout de même dit qu'elle était une pétocharde... qu'elle allait jusqu'à se mentir à elle-même et qu'après huit ans d'analyse elle n'avait pas changé ; sans doute par manque de courage... qu'elle est toujours assujettie à ses acquis judéo-chrétiens, sociaux et familiaux ! Qu'elle n'avait toujours pas défini ses propres règles morales ; qu'elle ne faisait pas l'effort de considérer honnêtement son inné ! En fait, qu'elle avait la frousse de se mettre à poils ! Elle a reconnu, penaude, que je n'étais pas dénué d'une certaine perspicacité... Bien entendu, tout cela fut dit avec tous les égards possibles, entre la poire et le chocolat... Je crois que nous ne nous reverrons jamais.
Je suis rentré avec la bite sous le bras... mais le cœur léger. Comme le chantait Brel.
C'était injuste et méchant, pas digne de moi, j'en suis conscient... Finalement, nous sommes tous, plus ou moins, dans le même état... Mais franchement, concernant ce sujet... il ne faut pas me chercher.
D'un autre côté, si les choses avaient tourné différemment... je veux dire, comme je m'y attendais, bien que n'y croyant pas vraiment... Eh bien ! je crains que ce fût moi qui eusse reçu la sévère leçon ! Parce que je crois bien que je n'eusse pas été capable d'assouvir mes besoins... ou si, par faiblesse, j'avais cédé à ses hypothétiques avances osées... je m'en serais, après coup (!), infiniment voulu ; au point, je crois, de devoir en rentrant, éviter tous les ponts et les berges de la Seine... Mais j'aime le risque, le bluff, le jeu de poker ; me faire frémir, quoi !
Bon sang ! Comment vais-je finir ?         

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