(journal de mes sensations)

lundi 23 août 2010

L'instant qui précède le désir

Un souffle, un murmure... Presque rien, pourtant tout !
Condensé d’éternité, éphémère approchant la lumière.
Pétale qui tombe, dont l’onde n’atteindra que l’âme.
Cœurs qui sondent, corps qui grondent.
Haleines en attente de se perdre.
Lèvres de sel, pupilles assoiffées.

dimanche 22 août 2010

Impasse, perd et manque

Parfois, je me sens seul dans un désert sans sable ni pierres. 
Un endroit sans envers, sans repères, ou je ne sais pas quoi faire.
Qui semble à chaque fois plus désespérément grand qu'avant.
Je m'y perds tant il m'envahit et quand il aura gagné tout l'espace,
Il ne restera plus de moi, que le manque...
Je suis dans une impasse, le cœur trop gros pour me retourner.
Impasse, perd et manque, y en a vraiment que pour la banque !
Faudra bien que je fasse un casse...

samedi 21 août 2010

Comme ça vient

J'ai en tête tant de choses, tant de sujets, sur lesquels j'aimerais écrire qu'il m'est impossible de les ordonner. Il suffit que je m'assieds à ma table de travail pour que tout disparaisse et qu'une envie de dormir me prenne et m'emmène. Et c'est toujours au moment inopportun pour noter ou retenir, qu'un bon mot me vient. C'est un peu comme les courses, je ne fais jamais de liste, j'en suis incapable, en partant j'ai tout en tête, dès la porte du magasin franchie, tout a disparu ! Certains penseront : "Pff, que de bavardage pour si peu, agissez donc mon vieux !"
Comment leur expliquer, que je ne vis pas dans l'axe, que je n'ai pas la droiture de leurs certitudes, que seules la courbure des doutes me transportent ?
Les courbes me fascinent, la plus étonnante, celle de la Terre quand on est en mer et qu'on se perd en regardant au large. Peut-on la voir réellement ou, est-ce dû à notre imagination ?
Les plus belles, celles de la femme qu'on aime ! Et j'ose affirmer que la grâce et l'élégance ne sont que courbes ! La virilité, une droite ! Pas pour tous... Mais, les autres, rassurez-vous, la vanité qu'on souvent les premiers en est une aussi ! Une bonne droite en pleine poire, vous rend furieux ; alors qu'une gifle vous rend vos esprits... La haine, ça fuse direct ! L'amour, ça tourne, ça vous roule à en perdre la boule...
Bon sang ! Toi qui me lis, toi qui est celle à qui je pense sans cesse, tu me manques ! "Sans imagination, l'amour n'a aucune chance" disait Romain Gary, tu comprends pourquoi je m'efforce d'écrire ?

vendredi 20 août 2010

Errance



Il y a en moi comme un égarement permanent, une condamnation à errer au bord de tout, attendant désespérément qu'on m'invite à entrer. Ne pouvant qu'effleurer, deviner, imaginer, j'ai développé un autre sens.
Je projette mes émotions et, quand elles me reviennent, je sais qui vous êtes ! Bien qu'asociale, autiste par convenance, je connais bien la nature humaine. Je me fiche bien qu'elle soit belle ou laide, seule celle de certain ou plutôt certaine m'intéresse, me passionne. Il y a là déjà tellement à souffrir ! Tant d'espoirs déçus, tant d'espoirs quand même... Alors les autres, je préfère les éviter. Et puis, soyons honnête, ils se fichent bien que je m'intéresse ou pas à leur vie et moi, ça m'arrange !
Plus j'en apprends sur les autres, moins j'en sais sur moi. Il faut dire que tout ce que vous êtes sensé ne pas savoir des autres, est rarement en votre faveur ! Alors quand on a comme moi ce don de deviner avec finesse et justesse ce que l'on ne doit pas savoir... vous comprendrez que je puisse me perdre un peu plus à chaque fois !
Une personne qui compte tout spécialement pour moi, m'a raconté une histoire. Petite, à l'école, lorsqu'elle participait à une sorte de balle au prisonnier, les élèves de sa classe s'acharnaient à la prendre pour cible, de tous côtés les ballons s'abattaient sur elle. Paraissant chétive et fragile, elle était néanmoins animée de cette petite flamme tellement brillante qu'est le charme, précurseur d'un beau charisme. Une singularité qui fait naître chez les autres la cruauté, le besoin irrésistible de martyriser, sans autre raison ni but que d'affirmer leur médiocrité face à ce qu'ils ne comprennent déjà pas et ne comprendrons jamais pour la majorité d'entre-eux... Traverser le gymnase sachant qu'elle serait la cible de tous, nécessitait beaucoup de courage et d'endurance. Elle savait à quoi s'attendre, mais il lui était difficile de refuser de participer avec un argument aussi discutable. Il faut dire que doué de ce charme naturel on commence souvent sa vie en victime pour la finir en bourreau. Le charme provoque les drames !
Et bien en ce qui me concerne, c'est un peu pareil. Ma sensibilité singulière, ce don qui fait que je discerne ce que ressentent ceux que j'aime et par la même occasion ce qui m'est caché, génère en moi un conflit permanent entre ce que je suis et ce que je reçois et ne constitue pas un argument suffisant pour me faire une raison. Conscient de cela, je choisis délibérément de rester, d'aimer, peut-être aussi par peur de me perdre définitivement.
Délibérément, pas tout à fait, à dire vrai, il est un cas ou cela est tellement plus fort que moi, une petite flamme si brillante que je ne martyrise pourtant pas, mais qui elle... m'incendie !

D'autres choses qui me touchent...



La nudité des fleurs c’est leur odeur charnelle 
Qui palpite et s’émeut comme un sexe femelle
Et les fleurs sans parfum sont vêtues par pudeur
Elles prévoient qu’on veut violer leur odeur

La nudité du ciel est voilée par des ailes
D’oiseaux planant d’attente émue d’amour et d’heur
La nudité des lacs frissonne aux demoiselles
Baisant d’élytres bleus leur écumeuse ardeur

La nudité des mers je l’attife de voiles
Qu’elles déchireront en gestes de rafale
Pour dévoiler au stupre aimé d’elles leurs corps

Au stupre des noyés raidis d’amour encore
Pour violer la mer vierge douce et surprise
De la rumeur des flots et des lèvres éprises

Guillaume APOLLINAIRE

jeudi 19 août 2010

Qu'importe les chutes...


Voeux

Ne jamais se mentir,
Pour toujours ressentir,
À quel point, par instinct,
L'âme indique le chemin.
Laisser le cœur aller.
Saisir les émotions,
Vivre par sensations,
Pour enfin se lâcher !
S'en trouver transformé,
Du regard de l'Aimée,
Pour ne plus exister,
Être enfin libéré !
Voilà les seules actions,
Qui vaillent la peine,
D'offrir avec passion
Son Soi au Toi qu'on aime !

mercredi 18 août 2010

Le ciel de mon âme, mes ténèbres...




Le rêve d'une voile blanche poussée par la lumière, sur le bleu sombre et profond des mers, pour fuir cette terre...

mardi 17 août 2010

De retour du fond des mers

Après tant de naufrages,
J’ai parfois le cœur amer,
De lourds et sombres nuages,
Rendent mon âme délétère.

Par faiblesse, je prends ombrage.
Faisant d’une averse un orage !
Dans tes yeux, une larme de mer.
Fait qu’exsangue, je me perds !