(journal de mes sensations)

dimanche 29 juillet 2012

Possibilité d'une... lettre.

Je vous espère en bonne santé, et que depuis vos dernières visites... rien de fâcheux ne vous soit arrivé... Je pars quelques jours au bord de la mer, cette même mer où nous nous étions baignés, il y a déjà quelques années. 
Il y aura certainement plus de monde et de soleil que vous ne pourriez supporter, mais nous avons là-bas quelques coutumes et facilités qui nous permettent d'échapper à ce trop de tout. Bien sûr, les soirées sont plutôt agitées et parfois même arrosée, tous parlent fort et rient comme pour partager le soleil pris dans la journée. Mais, chaque matin tôt, parce qu'il fait vite chaud, nous allons courir dans ce massif de l’Estérel ou la douceur du temps toute l'année est propice à une flore riche et variée de Pins, de Châtaigniers, de Figuiers, d'Oliviers et de Mimosas... La mer bleu azur à peine moutonnée de blanc pur s'il y a du mistral contraste magnifiquement avec ces roches volcaniques dont les teintes rougeâtres semblent être un feu qui couve. 
Forcément c'est escarpé et ça monte raide, mais l'effort et la sueur sont vites oubliés devant la beauté que nous offre le panorama, les parfums de la végétation exacerbés par la chaleur naissante et le chant des cigales. 
Puis, nous descendons directement nous baigner, alors qu'aucun vacancier n'est encore levé, et rentrons prendre notre petit-déjeuner au moment où les premiers pointent leur nez. 
Après, c'est un peu selon nos envies, où nous nous enfonçons dans les terres pour aller chercher des fruits, visiter des caves ou descendre l'Argens en canoë, un cours d'eau bien plus tranquille aujourd'hui qu'il ne le fut jadis ; ou bien nous prenons les bateaux pour aller pic niquer aux abords des îles voisines ou de criques inaccessibles à pied et, plonger dans cette eau fraîche et limpide, sur laquelle ne flotte aucune huile solaire comme au bord des plages.
Le soir venu, le rosé du pays fini de nous colorer les joues, et des braises de sarments, à vif et odorantes, grillent nos poissons...
Bien sûr, il faudra amener les enfants au marché de nuit pour leur offrir une glace Italienne. Ce sera l'occasion de croiser ces gens que nous avons fuis toute la journée et, pourquoi pas, de faire des rencontres ou que nous prenne l'idée d'un bain de minuit.
J'avais ce rêve de vous y emmener un jour mais, qu'est-ce que je pouvais rêver, n'est-ce pas ? Enfin... vous le saviez...
En attendant me voilà presque parti et totalement stressé, c'est peut-être de vous avoir trop souvent vu partir, d'avoir absorbé tant que je pouvais cette angoisse qu'alors vous ressentiez...
Une dernière chose, importante et hors sujet, merci à vous tous pour vos encouragements ! Pour partir en vacances, c'est fou tout de même... Merci, vraiment.

samedi 28 juillet 2012

Chaque fois, avant de partir...

Ce n'est pas que je me sente stressé, mais les préparatifs avant de partir me préoccupent toujours plus que l'importance qu'ils ont réellement. Il y a une multitude de petites choses que l'on s'oblige à faire, et tout ce temps que l'on y consacre, vous éloigne, non pas de vos habitudes, mais plutôt de vos jalons, de ce qui compte dans la vie quotidienne. Je peux même dire, que dès lors que l'on s'occupe à des choses exceptionnelles, que l'on outrepasse une organisation bien rodée, le temps semble tout à coup manquer. Ce ne sont là, bien sûr, que les vicissitudes de la vie ordinaire, mais elles chamboulent l'emploi de mon temps et plus encore, ma vie pas ordinaire.
Plus que me manquer, ne plus écrire autant, m'angoisse, j'ai peur de ne pas savoir m'y remettre, je crains de perdre le fil, ce petit truc fragile qui me guide. Comment vais-je faire dix jours durant ? 
Certes, j'ai décidé de me consacrer aux activités physiques et à ces amis qui nous attendent J. et moi. Et, à J. elle-même. Mais j'ai peur que cela ne me manque. Il suffit de le faire me direz-vous, mais ce n'est pas si simple, pour moi cela implique une vraie solitude, ce qui ne pourra pas être le cas au cours de ces dix prochains jours...
Peut-être cela aura-t-il l'effet de renouveler mes idées, de les éclaircir ? Peut-être cette pose me fera-t-elle le plus grand bien et me permettra d'assimiler ce que j'ai appris en, faisant ? C'est ce que je me souhaite.
C'est à cause de cette éducation judéo-chrétienne que j'ai reçu, j'ai toujours l'impression qu'un bien est forcément suivi d'un mal, que dans toutes choses, l'extraordinaire fraye toujours avec l'infâme ! Même si parfois cela ne s'avère pas tout à fait faux... c'est un sentiment inutile, handicapant pour la conscience, et cela donne un perpétuel sentiment de culpabilité ou la crainte d'un revers, quand bien même mes intentions ne sont pas malsaines ou mal intentionnées...
Oups ! Il est temps que j'aille chercher J., qui rentre de colonies ; et lundi, nous partons tous les deux pour cette côte Méditerranéenne, profiter de la mer et du soleil... 

jeudi 26 juillet 2012

Stupeur et clameurs

Impossible de fermer l’œil de toute la nuit ! Qu'est-ce que j'ai écris... dans ma tête ! Bien sûr il y a eu des flottements entre rêves et réalités. La raison ? La journée passée.
Je devais retrouver I. pour aller chez l'opticien de la rue Sainte-Croix de le Bretonnerie. J'en avais profité pour faire quelques courses dans le coin, puis assommé par cette chaleur tant attendue, m'étais assis à la terrasse d'un café derrière le BHV. Depuis que j'étais dans le quartier, j'avais cet intime pressentiment, du genre de celui auquel on ne porte que très peu d'attention, que j'allais l'apercevoir. Il ne s'agissait là pas d'espoir, comme chaque fois que je viens ici, du genre de celui qui fait que rien d'autre ne compte... Non, cette fois c'était différent.
Elle est passée, me surprenant presque... Elle ne m'a pas vu, enfin je pense, parce qu'elle aurait pu. Elle était à bicyclette, toute de noir vêtue, les cheveux noués sur sa nuque. La dernière coiffure que je lui connaissais était jolie mais les longueurs siéent mieux à sa nature et à son âme, du moins celle que je lui reconnais... Son visage, aperçu trop furtivement, m'a semblé... terriblement fermé (à tel point que plus encore, j'espère que ce n'est pas de m'avoir vu qui l'aurait aussi vite contrarié), comme je le lui ai déjà vu, quand ça n'allait pas...
Quatorze mois, cela faisait quatorze mois que je ne l'avais pas aperçue ! Bouleversé, j'ai payé et, mécaniquement me suis rendu vers son but. Elle a dû faire quelques courses chez ce marchand de légumes, car elle est arrivée alors que j'étais déjà aux alentours. Je me suis fait discret, presque caché... Elle allait à son cours, je sais que c'est important pour elle, particulièrement dans ces moments où toutes ses crispations la saisissent. Me faire voir eut été... discourtois. Et puis, bien que ce fût accidentel de l'apercevoir, cela ne me le semblait plus, pour l'avoir suivie... À l'écart, je l'observais attacher son vélo et décrocher la sacoche contenant ses affaires. Elle pénétra dans cette cour pavée, en marchant doucement, son pas, bien que déterminé, semblait peu assuré, fragile... Sa silhouette n'a pas changé. Retournant sur mes pas, je m'approchais de sa monture, et accrochais à cette sonnette, qu'elle aimait faire tintinnabuler quand elle arrivait, un minuscule ruban que j'avais dans ma poche, un bout de coton insignifiant que je gardais sans savoir pourquoi... J'aurais pu le mettre au guidon, mais la sonnette était à gauche, côté cœur et, aujourd'hui encore il m'arrive de me précipiter à la fenêtre pour l'avoir entendu dans la rue...
Toute la nuit j'ai eu cette étrange sensation que songes et réalité se confondaient. Involontairement j'étais obsédé par ces images d'elle que j'avais saisie... Par la sensation, qu'elle n'était pas au mieux que m'avaient laissé les traits de son visage et sa démarche...
Nous nous sommes retrouvés avec I., nous sommes rendus chez cet opticien, puis avons été boire un verre. J'étais, je l'avoue, perturbé, sous le coup d'une étrange stupeur. J'ai raccompagnée I. jusqu'à la station de métro puis, je n'ai pu m'empêcher de retourner vers l'endroit où elle se trouvait. Je suis entré dans cette cour, pour essayer de l'apercevoir. Mais sans succès... Il était tard, je n'avais pas mangé de la journée et il était temps de rentrer, je devais me lever tôt le lendemain. En m'éloignant, au moment de tourner à l'angle d'une rue, je me retournais et, à nouveau, l'apercevais... Trop loin pour que je puisse distinguer ses traits, cependant je les imaginais moins durs ; la danse avait sur elle, ce pouvoir d’effacer pour l'espace d'un instant, toutes les marques de ses peines. Son visage était toujours plus serein, presque heureux, après qu'elle ait dansé... C'est comme cela que je l'ai imaginé en enfuyant...
Je pris un vélo le long du BHV et, oubliant mon instinct, me mis à penser tout le long du trajet, tout au long de la soirée, tout au long de la nuit... Penser ne me réussit pas, mais je ne peux m'en empêcher...
Peut-être ai-je trop à donner à quelqu'un qui n'a rien à m'offrir ?
En rentrant, je n'étais pas à ce que je faisais, je me suis mis à repasser ma chemise, le fer est tombé, il s'est cassé ! J'étais bien ennuyé avec une moitié de chemise repassée...
Avec cette chaleur, impossible de ne pas ouvrir la fenêtre, mais quel boucan. Des travaux de réfection de la chaussée ont commencé. La couche de bitume a été enlevée, laissant apparaître les pavés... Chaque véhicule qui passe fait un bruit terrible. Le bruit est sans doute la plus importante et la plus méconnue des pollutions. Pas seulement pour notre santé, mais pour notre planète. Un célèbre bio acousticien (Bernie Krauss) à défini tous les sons en trois types : la Géophonie qui regroupe tous les sons comme le vent, la pluie, les vagues, une avalanche, un tremblement de terre, etc. La Biophonie, tout ce qui est animal ou végétal et, l'Anthropophonie, tout ce qui est d'origine humaine. Le dernier, plus que d'envahir les silences, éteint petit à petit les deux autres. Cette clameur humaine en arrive à modifier le comportement de certains animaux, des baleines finissent par s'échouer ou s'égarer, aveuglées par toutes ces hautes ou basses fréquences. Comme ces étonnants petits corvidés à la prodigieuse mémoire, qui enfouissent des graines et des vers dans d'innombrables caches, se souvenant de chacune d'elles ainsi que de la date de péremption de toutes ses réserves. Petit oiseau pilleur de nid, que les travaux d'un scientifique suggèrent qu'il est capable de prévoir l'avenir et, de projeter à partir de sa propre expérience de voleur, de prêter à ceux qui l'observent en train de cacher sa nourriture, des intentions de voleurs... Perturbés par les basses fréquences des machines, ils fuient et n'accomplissent plus leur travail de semeurs de graines de conifères et de genévriers. Ce faisant ces arbres se raréfient, entraînant à leur tour d'autres conséquences dramatiques sur l’écosystème... Si la vie existe ailleurs dans cet espace insondable, une vie intelligente écoutant notre système solaire, elle n'entendrait que ce vacarme dont seuls les humains sont auteurs. Vacarme qui, au même titre que l'exploitation effrénée des ressources de la terre, le nucléaire et tous ces poisons nécessaires à notre confort, détruit notre bien le plus essentiel.
Le bruit, certains d'entre nous y sont plus sensibles, tellement sensible... Bientôt, le silence sera un luxe plus rare encore que l'eau. En attendant, il est des sons humains d'une rare beauté, si j'avais eu le don de chanter, j'aurais voulu avoir cette voix, et chanter cette chanson là :
Believe in us - Jay-Jay Johanson
Allez, je vais, moi aussi, cesser mon vacarme, éteindre mes clameurs... Me laisser aller à m'écouter, éviter de trop penser, éviter de me polluer...
Partir, essayer de récolter un peu de sel...

mardi 24 juillet 2012

Sursaut...

Trois jours déjà, un mois me semble-t-il... Hier et ce matin, juste après qu'ait sonné l’Angélus, je suis allé courir dans cette campagne qui m'a vu naître... Bien que ces dernières semaines je ne me sois pas vraiment plié à l'exercice, j'ai, à ma grande surprise, gardé un certain rythme et la distance n'a pas trop diminué. Tenant en plus compte d'un léger empâtement, je peux considérer que mes bases sont bonnes... Depuis plus d'un an je cours sans musique, je rumine tant, deux, trois idées que c'est inutile, je ne l'entends pas. 
Qu'importe le fond de ma pensée sur ce qui s'est passé ces dernières années... Je suis conscient, que ce tout petit (peut-être j'exagère, emporté par la déception), je le voyais grand, bien plus grand qu'il n'est. Avec un peu de recul, il est des limites que l'on définit mieux, pas qu'elles étaient trop étendues, non, mais plutôt que de prés, je les cherchais plus loin qu'elles n'étaient. Finalement, je ne suis pas aussi étonné que j'aurais pensé...
Il y a autre chose, il y a ma vie... et, de belles rencontres à venir...
Une amie, que je ne connais que par ses mots, a écrit un joli texte que je vous engage à lire en suivant le lien ci-dessous, ce faisant, vous voterez pour son texte, il s'agit d'un concours :
http://www.aufeminin.com/ecrire-aufeminin/il-y-a-un-papier-au-coin-de-la-table-n201815.html 
Une autre amie, artiste elle aussi, m'a envoyée deux images. La première, après que nous nous soyons rencontrés comme on se croise et se reconnait, m'a touché... La seconde, exprime chez moi un manque... Ce manque qu'il savait si bien exprimer, on y voit Paul Eluard enlaçant Nush. Les voici :




On voit bien en regardant Eluard, que plus que de ses bras, c'est de son âme qu'il enlace si étroitement Nush. Il m'est arrivé d'enlacer ainsi...
J'espère que tu ne m'en voudras pas d'avoir affiché ici ces images ? C'est mon espace intime, j'aime y déposer ce qui m'a touché...
Je rentrerai sur Paris ce soir, il me restera demain pour préparer mon départ. Après ma semaine de travaille, j’emmène J. se baigner quelques jours. Nous allons retrouver respectivement des amis...
Ces jours de déconvenue s'avèrent de moins en moins lugubres... Je crois bien que mon espoir, plutôt que de disparaître comme je le craignais, se déplace... 

samedi 21 juillet 2012

Ce Sel !

Une fois encore je me surprends à croire que ce qui n'a (selon le point de vue) jamais existé, puisse aujourd'hui, être possible. Quel insensé je fais ?! 
Je pensais que, bien plus que cette volonté d'évanescence qui la caractérise, ce qui avait de l'importance, ce qui était digne d'une belle persévérance, était son sel, qui dans l'adversité de ces inexorables grandes sécheresses, m'apparaissait, fort et concret, comme une formidable tentative d'enfin exister. 
Une fois encore je me surprends emporté par cet élan aussi puissant qu'un ressac, une fois encore en écrivant cela, je saisis que je n'y peux rien, qu'en luttant contre, je ne suis rien. Et que, bien au contraire, je ne suis jamais plus fort qu'en accompagnant ces courants, quand bien même ils semblent parfois contraires ! 
Ce sel, qui cycliquement, se dilue dans l'euphorie des enchantements... dès le début d'une de ces inévitables sécheresses, à la première évaporation, réapparaîtra, toujours avec la même intensité...

vendredi 20 juillet 2012

Étonnement...

À ma grande surprise, plus que ma volonté, ce sont les visites qui définissent les contours de cette île, de ce jardin intime que j'ouvre à tous ceux qui s'en donnent la peine... Comment ne pas être touché, par ces messages laissés au gré de leurs promenades ? Moi, je passe et les ramasse, toujours avec le même étonnement... même s'il est vrai, qu'à chaque billet ouvert, c'est un autre que j'espère...
Si j'écris ici aujourd'hui, j'ai bien peur que ce ne soit que par devoir... Pour reprendre à mon compte ces mots de Gide : "Rien pu écrire de tout le jour, par totale absence de pente." Moi aussi, il me faut une pente, aussi douce soit-elle, pour que je m’écrive...  

jeudi 19 juillet 2012

Le poids des pas

Une journée, peut-être plus, j'en ai peur, sans mots à dire, pas plus l'envie de lire, pas même un sourire... Une sensation de vide, comme ayant été détroussé par le sort, de tout... y compris du désir. Surtout du désir ! Où, l'aurais-je déjà perdu, pour l'avoir si souvent contenu ? J'essaie parfois de le réveiller, de lui faire dire : oui ! j'en ai envie, allons y... Mais rien n'y fait, il manque toujours un éclat, l'étincelle qui fait qu'il me soufflait, m'enlevait soudain. 
Et cet état m'affole, parce que le désir est devenu l'émotion rare qui me mène à cette conscience de l'essentiel. J'ai ce sentiment, inquiétant, d'avoir franchi une étape irréversible dont le droit de passage m'a coûté la frivolité de la chair... Ne me laissant pour solde, que l'idée, et celle-ci ne me fiche pas la paix...
Impasse, ou juste un couloir interdisant le retournement ? Depuis tout petit, je porte ce poids de n'avoir jamais eu l'insouciance du doute, faisant qu'à chaque nouveau pas, il faut que je m'éprouve du précédent et du suivant. 
Seule la préoccupation que j'avais, de ceux que faisait celle qui m'accompagnait, rendait les miens plus légers, plus faciles, comme-ci j'avais chaussé des bottes de sept lieues...     

mercredi 18 juillet 2012

Voilà tout.

Rentré épuisé, ne comprenant toujours pas pourquoi l'A3 est ainsi encombrée depuis le début de juillet, je me suis affalé sur mon lit. 15h25, j'ouvre un oeil, vient-on de frapper à ma porte ? Quelques minutes suspendues dans les limbes d'un songe déjà oublié... non ! j'ai sans doute rêvé et cela m'a réveillé... Je peine, je peine... mais réussi tout de même à me dessaisir de cette sieste que je retiens inconsciemment comme un naufragé s'accroche à sa bouée. 
Ce sont peut-être ces horaires si matinaux qui dérèglent toute mon horloge biologique, jamais je ne me suis senti aussi dérouté...
J'émerge !
Je découvre un amusant commentaire sur mon texte d'hier... Non, je n'ai pas réussi à voir ce petit feu-follet, mademoiselle Anonyme... Et j'en fus fort abattu, mais peut-être me suis-je égaré et n'ai-je pas bien suivi ma bonne étoile, peut-être n'y ai-je pas assez cru, avais-je la tête ailleurs ? Non, c'est impossible, s'il avait été sur mon chemin, je sais que je ne l'aurais pas manqué... Ce feu-follet devait être ailleurs, voilà tout...
Je découvre aussi une invitation à aller lire les émotions d'une Douce et toute récente lectrice...
Je sens bien que je suis peu enclin à la créativité, mes idées m'ont lâché aujourd'hui, le manque m'use petit à petit... J'ai le sentiment de me tendre à moi-même des pièges que je suis incapable d'éviter.
J'imagine que comme toujours, ça ira mieux demain... Je sens bien que j'en ai toujours la capacité, l'énergie, elle est là, elle gronde, il suffirait de si peu... C'est seulement qu'en ce moment, c'est plus difficile de l'atteindre. Changer la réalité en rêve demande forcément beaucoup efforts, beaucoup d'implication, beaucoup plus qu'on ne croit, voilà tout. 

mardi 17 juillet 2012

Señorita

Tenons-nous en à ce qui a été écrit ! Mon thé infuse, je suis assis devant mon précieux, qui me renvoi l'image d'un type froissé, coiffé comme un dessous-de-bras, et le parfum surprenant ce matin de ces fleurs, que m'a apporté L., confirme ce fait... Il est huit heures quarante-quatre, je suis abruti ! J'ai, sans doute, dormi de vingt-deux heures trente à deux heures du matin, puis de six heures à il y a quelques minutes. Mais entre les deux, je n'ai pas cessé de me retourner, de réfléchir... non, ce n'est pas le mot, de subir des pensées incessantes, comme des ragots. Si j'écoutais ces délires égocentriques, car rien ne m'indique qu'ils pourraient être autres chose, je changerai radicalement de vie, de croyance, etc. Sauf que, d'abord je ne suis pas certain d'en être capable et ensuite je ne suis pas certain de le vouloir... mais c'est vrai que j'aimerai parfois un signe, j'aimerai parfois un peu de réconfort, d'encouragement.
Mon thé doit avoir suffisamment infusé, je vais m'en servir une tasse... 
Et puis cette idée... il faut que je trouve cette chanson, écrite en soixante-quinze, je crois... Un autre de ces indices que je sème à tout va...
Trouvée, mais comme ces montages photos envoyés sur YouTube, peuvent être ridicules : Señorita - Christophe, 
Brando ne joue plus les marlous
J'n'ai pas revu Cat Balou
Rien n'a plus rien n'a plus vraiment le même goût

Viviane Leigh a les cheveux blancs
Elle regrette le noir et blanc
Pour autant pour autant qu'en emporte le vent
Wow Wow Wow

Señorita dépêche-toi
Et remet ta robe de taff'tas
Tous les plus grands airs d'opéra
Ont des relents de rumba

Señorita dépêche-toi
Je suis un peu plus vieux que toi
Je ne vais plus au cinéma
On a fermé l'Alhambra

Brando voudrait bien retenir
Un tramway nommé désir
Hollywood Hollywood ne veut pas mourir

Marylin aurait cinquante ans
James Dean n'est plus un géant
Rien n'est plus rien n'est plus vraiment comme avant
Wow Wow Wow

Señorita dépêche-toi
Je sens qu'il est bien tard déjà
Quand ma guitare a sous mes doigts
Les caprices d'une diva

Señorita dépêche-toi
J'espère que tu ne m'en veux pas
Mais les fins comme au cinéma
Tu sais ça n'existe pas

Brando n'est plus sur sa moto
Il se meurt dans un tango
Retenant retenant le dernier sanglot

Tous les indiens sont en VO
A l'ouest du Rio Bravo
Rien n'va plus rien n'va plus même chez les gringos
Wow Wow Wow

Señorita dépêche-toi
Et remet ta robe de taff'tas
Tous les plus grands airs d'opéra
Ont des relents de rumba

Señorita dépêche-toi
Je suis un peu plus vieux que toi
Je ne vais plus au cinéma
On a fermé l'Alhambra

Señorita dépêche-toi
J'ai oublié les camélias
Je n'ai pas le physique pour ça
Alors danse danse pour moi...


Tout jeune déjà, cette chanson m'emportait plus que beaucoup d'autre, j'étais sensible à cette musique, impatiente, mais aussi au texte. En la réécoutant je saisis que ce que je ressentais alors était presque de la prémonition... Un attrait pour une mélancolie frénétique, impatiente... un feu qui couve en moi, n'attendant qu'une étincelle, une goulée d'oxygène, pour m'incendier... 
Ce midi, un déjeuner dans le quatorzième avec cet ami d'enfance. Je rentrerai à pied, bd. de Raspail, bd. St.Germain, parvis de Notre-Dame, le Marais où je prendrai un café et, achèterai mon thé à l'autre bout de la rue. 
Sur les pas d'une... señorita... d'une étincelle...



lundi 16 juillet 2012

Changer d'air

Cesser de dire que je ne suis pas allé courir, ça me désespère et ça ne change rien. De toute façon, toutes ces choses, qui me font du bien ou plaisir, et que je ne fais pas sans même plus savoir pour quelles raisons, parfois, me désespèrent !
N...ny(g)me... a raison ! Il faudrait que je change de crémerie, de place au café... Que je m'aventure pour tenter de me renouveler... Parce qu'à force de puiser sur mes réserves d'âme, j'épuise mon essentiel.
Il faudrait que je me retourne, comme on retourne une chaussette, que je m'aère, que je me secoue... 
Oui, il me faudrait des bains de mer, dans une crique ouverte sur le large, au milieu des rochers. Dans cette mer fraîche et claire, cette mer de méditerranée, cette mer... qui donnait à sa peau, lorsque j'y déposais des baisers, un si agréable goût salé. Il me faudrait des soirées à l'heure bleue, parfumées, suivies d'au moins mille et une nuits blanches à compter ses étoiles...  
Je pourrai embarquer dans un de ces avions, qui chaque jour, partent pour revenir. Partir quelques jours vers le soleil et ce sel qui tire la peau, ces douces brûlures que l'on plonge dans l'eau pour se rafraîchir. Fraîcheur subite et saisissante, qui vous donne la sensation de renaître, d'enfin vous éveiller à tout...  
De toute façon, je ne peux me faire plus malin que l'imprévisible, que le possible, il suffit d'attendre là, pour que ça se présente de l'autre côté.
Je remonte avec le courrier, une lettre de J., partie en colonie, qui me dit que tout un tas de petits gars tournent autour d'elle mais qu'elle en espère un autre qui apparemment ne la voit pas... 
Il faut que je lui dise comment faire, amuser les premiers et feindre d'ignorer le second, jusqu'à ce qu'il doute, qu'il se sente piqué... À moins qu'il ne soit celui dont je connaissais le père et à qui j'ai dit, avec sérieux, qu'on ne jouait pas impunément avec les jolies blondes et que j'avais un fusil, chargé, à la maison...
Allez, allons voir si l'air de Paris est salé...

dimanche 15 juillet 2012

On n'ira plus à Tombouctou

Tout propre, je me regarde dans la glace de la salle de bain, en m'étalant sur le visage un peu d'huile Prodigieuse, plus pour mémoire que pour ses biens faits... et là... horreur, malheur ! Là, en plein sur le nez, une rougeur, que dis-je, une frayeur, un bouton ! Un combat, une guerre, une bataille fait rage, juste au centre de mon univers ! Une infection belliqueuse attaque ce mausolée de mon visage qu'est mon nez... Impossible à camoufler, il va me falloir vivre avec ça, pire encore, avec l'idée que je vais m'en faire tout au long de cette guerre... Sachant bien que tout le monde le remarquera, et que personne n'osera dire quoi que ce soit, même s'il n'en pense pas moins... J'imagine déjà... Un peu comme ces mausolées à Tombouctou...

Bavardage matinal avant la douche

Ce premier matin de la semaine où je me lève sans contraintes je n'arrive plus à le consacrer à la course. Il faut dire que le temps me pousse plus à la douce et sensuelle oisiveté de rester sous la couette, qu'à sortir courir.
Hier soir aussi, j'ai préféré un bon livre à m'aventurer en ville. Juste avant j'ai vu une émission à propos de Jacques Prévert. Son appartement, cité Véron où il partageait la même terrasse, qui donnait sur l’arrière du Moulin-Rouge, avec Boris Vian. Cette émission m'a rassurée sur cette nature qui me caractérise, pas que j'ai tout à coup la prétention de me comparer au poète, mais cette tendance contemplative est, il faut bien le dire, qualifiée par beaucoup de, fainéantise. Prévert, l'était et même le revendiquait, nous avons ça en commun, ne serait-ce pas un signe ? Jamais, il n'avait imaginé un jour écrire, être poète et scénariste, la seule chose dont il était convaincu, c'est qu'il ne voulait faire que ce qui lui plaisait, qu'il ne voulait pas travailler... À sa mort, ce fainéant assumé, laissait pourtant à la postérité, une oeuvre variée, imposante et incontestée. 
Une anecdote m'a amusée, celle où il est raconté que Prévert avec son ami, éditeur je crois, je ne me rappelle plus, qui l’hébergeait puisqu'ils vivaient ensemble... Bref, Prévert, bavard intarissable, racontait encore quantité d'histoires, allongé sur son lit, avant de sombrer. "Paroles" en l'air que cet ami notait scrupuleusement... Le lendemain, ils faisaient alors le trie de ce qui leur semblait digne d'intérêt...  
Ce mot de "fainéant", dont les synonymes proposés dans le dictionnaire sont encore moins reluisants mais bien symptomatiques de ce qu'en pense la société : cancre, cossard, flâneur, flemmard, inactif, indolent, paresseux, tire-au-flanc. Ce mot, que dis-je, cette menace faite à l'enfant... cette perfide critique que certain d'entre nous, parce qu'admirateur ébahi de ce qui l'entoure, entendait plutôt que : "oh, comme il est travailleur" , ne conditionne-t-elle pas ce que nous finissons par devenir, si nous n'y prenons garde ?
Zut, le soleil fait son apparition, comme pour me complexer de ne pas avoir été courir... 
Où voulais-je en venir, déjà ? Ah, oui, à celle qui fût ma muse et qui le reste par procuration prise par mon âme ; ou à moi ! À moi, cette fois-ci, enfin on verra... Chaque jour j'aime à écrire ici, mais je dois le reconnaître, cela ne me coûte que peu d'effort. Bien qu'éducativement (ça n'existe pas me dit mon correcteur !? Pfff, aucun sens de l'imagination !) n'étant pas équipé pour cet art de l'expression qu'est l'écriture (ceux d'aujourd'hui, sortent de Science Po, ont fait Cagne Hypocagne... et parlent encore mieux qu'ils n'écrivent), je ne peux que constater que moi, ça me vient comme une envie de pisser, presque d'un seul trait... J'écris à l'oreille, cette même oreille qui pourtant m'handicape dans les langues étrangères. La dernière fois, j’écoutais une chanson de Bob Marley, et seul dans la voiture, je reprenais avec lui le refrain, ça donnait ça : I don't want to wait eighteen days for your love... !! Forcément c'est un peu réducteur ! Pourquoi dix-huit jours ? Je sentais bien qu'il y avait quelque chose de ridicule, que ça n'allait pas... mon instinct me donnait le juste sens de cette chanson, m'interpellant sur un texte indice... bien que mon oreille, elle me racontait n'importe quoi ! Du coup, je doute et perds ma spontanéité, je m'embrouille les synapses... 
En revanche, dès que j'écris, c'est mon oreille qui me dicte, moi, je note. Il arrive que la phrase ainsi formulée me semble, bizarre, alors je fais des recherches, des essais... Mais je me dis que je ne dois pas en faire trop, qu'il me faut aussi conserver ce qui pourrait s'avérer être une singularité, tant qu'elle exprime quelque chose de compréhensible... Il y a mon oreille, et il y a aussi mon instinct, la seule chose qui soit notablement développée chez moi. C'est lui qui fait que je suis interpellé par cette chanson au moment où elle passe, bien que n'en comprenant pas les mots par faute d'oreille... C'est lui qui me fait écrire des trucs qui lorsque je les relis, me font me demander si j'en suis bien l'auteur... pas que je m'extasie sur la façon dont la phrase est tournée, mais quand même, je ne m'imaginais pas capable d'une chose pareille.
Alors, peut-être, que dans ma cervelle, je connais l'anglais, le celte et le latin... que je connais la musique, les couleurs et le dessin... ce dont est capable une âme, et même ce qu'est l'Univers ! Mais qu'il se trouve comme par un vilain sort reçu... que je n'y ai pas toujours accès, enfin pas comme je le voudrais. Et que ça me peine, vous imaginez pas combien...
Deux bricoles :

Waiting in vain

A chaque kilomètre
chaque année
des vieillards au front borné 
indiquent aux enfants la route
d'un geste de ciment armé.
Le droit chemin - Jacques Prévert.

samedi 14 juillet 2012

C'est, presque, ma fête

Ouh là là, c'est ma fête nationale à moi tout seul, jamais je n'ai eu, le même jour, autant de commentaires élogieux... Je me sens l'envie de défiler, de faire le beau, de parader... Où sont, mes souliers vernis, mes guêtres blanches à boutons et mon uniforme rouge et doré ? Mes gants blancs et ma casquette haut de forme avec une sangle sous le nez... Tout raide tout droit, fier comme un militaire défilant le 14 juillet. Vite un tambour... Maestro, trompettes, s'il vous plaît...
Évidemment je préférerais un feu d'artifesses, un peu d'ivresse et des caresses, osées... comme mes mots associés... Une belle nudité à contempler, mais pas seulement... Je voudrais aussi toucher, caresser, y faire éclater comme de petites bulles des milliers de baisers... que ce soit vrai, embaumant ces parfums charnels du désir, avec des yeux qui brillent et des mains qui se serrent...
Bon sang, quel effet ! Jamais je n'aurai imaginé que le défiler du 14 juillet me ferait un jour bander... Je crains cependant, que ce soir, il n'y ait ni bal, ni feux d'artifice, et encore moins de fesses-tivités et donc de bouquet final...
Allez ! Ce n'est que Garden-party remise...

vendredi 13 juillet 2012

Pour vous répondre...

Je profite de cette réponse à N. pour son message laissé à propos de mon texte d'hier, pour tous vous remercier pour vos messages laissés ici ou dans ma boite mail... 
N., merci pour votre intérêt et aussi pour ce conseil bien tourné... Sachez qu'il n'y a dans mon attitude aucun masochisme... Je ne fais ici que décrire ces affres et ces doutes, ces convictions et ces croyances qui, sans doute, nous hantent tous, et pour lesquels nous réagissons chacun avec notre personnalité, notre vérité...
Quant au clou qui chasse l'autre, on ne peut jurer de rien, j'en sais quelque chose... sinon qu'il lui faudra être diablement étincelant... Et quand bien même il serait à la hauteur, il glisserait certainement pour ne s'enfoncer qu'à côté, sans rien chasser.
Une première vie presque accomplie, si tant est qu'une vie puisse l'être... m'offre la chance, dans cette seconde, d'avoir une démarche plus singulière, pas ordinaire. Je ne cherche pas à me mettre en couple, je ne suis plus disposé à tous les efforts, mais plutôt un guide, un partenaire, infiniment intime et complémentaire pour accéder à mon univers, et à l'Univers tout entier, avec une sensibilité proche. Elle en est un ! Et même si j'embellis parfois la vision que j'en ai, un tout petit peu plus qu'une femme, elle est une muse ! 
Obsession ou conviction ? N'y étant naturellement que peu sujet, celle-ci, tellement plus forte et indépendante de ma volonté, m'interpelle et me pousse à aller plus loin... Trop loin, peut-être ? Je ne sais pas vraiment vers où je vais, mais faut-il toujours, pour s'élancer, que tout soit prévu et balisé ? Bien à vous... 
Et encore merci à vous tous pour l'intérêt que vous portez à mes insignifiances bafouillées ; il est pour moi, un étonnant et inattendu encouragement.

Y croire assez

Pas les yeux en face des trous ! À peine quatre heures de sommeil, ce matin j'ai tout fait au radar. Une fois assis dans ma voiture, je me suis aperçu que j'avais oublié de me brosser les dents ! Ç'aurait pu être pire... mais je déteste ça ! Comme à l'accoutumée l'autoroute était en partie inondée, je commence à connaître les endroits, pour m'être fait surprendre plus d'une fois... À plus de cent kilomètres à l'heure, ça fait une drôle de sensation... Mais le pire, ce sont ceux, qui réagissent n'importe comment dans ce cas de figure, paniquent et freinent violemment. Ils perdent alors le contrôle de leur véhicule et mettent tous les autres en danger. Ayant déjà du mal à tenir les yeux ouverts, je me suis gardé de rouler sur la voie de gauche, et j'ai bien fait... Quatre voitures se sont accrochées, par la faute d'un abruti parti en vrille... Mais bon, c'est anecdotique !
Hier soir, agréable soirée... j'aurai sans doute l'occasion d'en reparler... 
Quant au quartier... Il faut dire qu'il a fait un vrai temps de novembre... Pieds froids et mouillés... Comme-ci les éléments naturels s'étaient ligués pour donner des excuses concrètes à ces espoirs, peut-être pas partagés, de la rencontrer, de l'apercevoir... Je peux, à sa place, imaginer qu'il faut pour sortir par un temps pareil, une véritable envie de l'autre avant soi-même. Qu'après une journée de travail ou de déprime enfermée ou de partage... que sais-je encore... Se décider à sortir alors qu'il pleut, qu'il fait froid et triste, que la probabilité de rencontrer quelqu'un que l'on connaît (et que l'on a envie de croiser), appliquée au mètre carré du quartier, aux quantités d'angles de rue, aux nombres de touristes, de cafés et d'abris bus... Et, a tous ces parapluies... 
Évidemment que le hasard se provoque, c'est ce qui lui donne sa noblesse. Moi, je ne cesse de le provoquer, certes, avec moins que plus de succès... Mais je persévère... Je triche avec les règles, j'embobine le temps et l'espace, je biaise le mouvement ; j'indice à tout va, comme un naufragé balance à la mer des messages en bouteille ; j'invoque avec la frénésie d'un illuminé, me fait sorcier, apprenti plutôt... mais j'y arriverai bien... Alors je pourchasse et j'attrape ce hasard, m'éreinte à le tordre, à lui faire prendre le juste angle, pour qu'une fois plongé dans la réalité, soumis au phénomène de la réfraction, il paraisse droit, identique à celui qui existe en moi... Je suis ce type, qui affublé d'une paire d'ailes qu'il s'est confectionné, se jette du haut de la tour Eiffel, sachant que la seule réalité, c'est d'y croire assez ! 
Suis rentré tard, en métro, et bien qu'ayant cherché sur les murs des stations, je n'ai trouvé aucun poème affiché, de cette amie, qui a concouru pour la ratp... Je suis rentré avec la conviction que ma douce folie est un élan, qui vaut largement toutes les raisons évoquées par les autres, et que la dépression est la conséquence de trop se retenir, de garder en soi ce que l'on se sent être...
Bon sang, vivement la sieste ! 
Et, il ne faut pas que j'oublie de dire à L., de s'arracher d'elle ! Et à elle, que l'occasion est ratée.

jeudi 12 juillet 2012

Rendez-vous à Saint Germain...

Aujourd'hui, en fin d'après-midi, je dois me rendre dans ce quartier de Paris, qu'habituellement je fuis. Pas qu'il m'indispose, même si beaucoup de fats y posent...
Mais parce qu'il est habité, de souvenirs aussi précis que des scalpels... 
Et que mes pas n'ont plus l'écho de talons hauts à leurs côtés, pas plus que mon bras gauche n'a une taille étroite à enlacer, ou que mon corps n'a de hanches chaloupées contre lesquelles, tantôt se frotter, tantôt se bousculer...

mercredi 11 juillet 2012

Léopoldine et Charles

Cette frénésie d'écrire ici, n'est-elle pas suspecte, artificielle peut-être ? Ne faudrait-il pas occuper mon temps à d'autres activités, me fondre dans la masse ? Suis-je inconscient ou devrais-je le devenir ? Tous ces mots pourquoi ?
Toucher une âme... que la mienne ne distrait qu'à peine ?
À quoi bon toutes ces histoires...
Voilà ce que j'avais en tête, et puis m'est revenue cette histoire, entendue hier, à propos de Léopoldine Hugo et Charles Vacquerie, son mari. 
C'était une émission sur Victor Hugo ; il fut, entre autre, évoqué l’évènement tragique de la disparition de sa fille aînée... Léopoldine s'est noyée avec son mari dans la seine, un jour ensoleillé du début de septembre 1843 ! Leur barque a chaviré par la faute d'un mauvais tour qu'a fait le vent à leur voile... Léopoldine qui ne savait pas nager, tétanisée comme le sont ceux qui se noient, s'est accrochée au canot renversé ; Charles, plonge, replonge et plonge encore pour tenter de la sauver, il la trouve, mais ne réussit pas à lui faire lâcher prise... Désemparé, incapable de l'abandonner, il plonge alors une dernière fois, se cramponne à elle, son amour, et l'accompagne pour toujours...
Leurs corps repêchés, étaient tellement agrippés l'un à l'autre, qu'ils furent inhumés, ainsi enlacés, dans le même cercueil ! Léopoldine n'avait que dix-neuf ans et son mari, à peine vingt-sept... Comment ne pas être troublé par une telle attitude ? Hugo lui-même, qui, dans un premier temps, avait refusé ce mariage puis, à contre cœurfinit par céder à sa fille, quelques années plus tard, - elle était sa fille adorée - écrivit un poème hommage à ce jeune homme qui aima sa fille plus loin qu'à la folie.
C'est une belle histoire... Il est raconté qu'il plongea plusieurs fois, tant de fois que des paysans, sur la rive, prirent son comportement pour un jeu. J'en déduis qu'il eut le temps de réfléchir, de peser sa décision finale... À cet âge où l'on croit encore qu'il y a tant de chose à savoir... En aurai-je été capable ? Pour elle ? Je ne peux y réfléchir plus loin que ça... J'imagine qu'à ce moment, plus que le cœur, qui ne peut vouloir que battre, c'est l'âme qui prend le pas... Offrant, peut-être, alors la possibilité d'autre chose...
"Charles Vacquerie" (Victor Hugo - Les contemplations - Extrait)
...
Il ne sera pas dit qu'il sera mort ainsi, 
Qu'il aura, coeur profond et par l'amour saisi,
Donné sa vie à ma colombe,
Et qu'il l'aura suivie au lieu morne et voilé,
Sans que la voix du père à genoux ait parlé
A cet âme dans cette tombe !

En présence de tant d'amour et de vertu,
Il ne sera pas dit que je me serai tu,
Moi qu'attendent les maux sans nombre !
Que je n'aurai point mit sur sa bière un flambeau,
Et que je n'aurai pas devant son noir tombeau
Fait asseoir une strophe sombre !

N'ayant pu la sauver, il a voulu mourir.
Sois béni, toi qui, jeune, à l'âge où vient s'offrir
L'espérance joyeuse encore,
Pouvant rester, survivre, épuiser tes printemps,
Ayant devant les yeux l'azur de tes vingt ans
Et le sourire de l'aurore,

A tout ce que promet la jeunesse, aux plaisirs,
Aux nouvelles amours, aux oublieux désirs
Par qui toute peine est bannie,
A l'avenir, trésor des jours à peine éclos,
A la vie, au soleil, préféras sous les flots
L'étreinte de cette agonie !

Oh ! quelle sombre joie à cet être charmant
De se voir embrassée au suprême moment,
Par ton doux désespoir fidèle !
La pauvre âme a souri dans l'angoisse, en sentant
A travers l'eau sinistre et l'effroyable instant
Que tu t'en venais avec elle !

Leurs âmes se parlaient sous les vagues rumeurs.
-- Que fais-tu ? disait-elle. -- Et lui disait : -- Tu meurs
Il faut bien aussi que je meure ! --
Et, les bras enlacés, doux couple frissonnant,
Ils se sont en allés dans l'ombre ; et maintenant,
On entend le fleuve qui pleure.

Puisque tu fus si grand, puisque tu fus si doux
Que de vouloir mourir, jeune homme, amant, époux,
Qu'à jamais l'aube en ta nuit brille !
Aie à jamais sur toi l'ombre de Dieu penché !
Sois béni sous la pierre où te voilà couché !
Dors, mon fils, auprès de ma fille !

...   

mardi 10 juillet 2012

Bilan de cette journée...

Eh bien ce fut une journée, sans... 
J'ai dû prononcer quatre ou cinq mots, dont un, tout seul, lorsque j'ai renversé mon thé. J'en ai pensé beaucoup plus... et pas uniquement en épongeant le thé renversé. Je suis sorti acheter mon pain, ce qui m'a donné l'occasion de dire les quatre autres mots, et voilà ! 
C'est affligeant une pareille inaction. Comment je me sens ? Indécis, non pas sur mon sentiment, mais sur tout le reste. Je ne sais pas ce qu'il vaudrait mieux, être réellement fou avec un comportement qui va petit à petit dégénérer et me mener jusqu'à l'asile ! Ou, être un con ! 
Avec un peu de recul, le premier choix est plus acceptable, l'honneur reste sauf, c'est pas de sa faute, il portait ça en lui, il a même plutôt bien résisté, c'est dans les gènes ma pauvre dame, y a rien qu'on puisse faire, à part lobotomiser... Dans le second, certes, je peux faire acte de contrition, et changer, faire des travaux d'intérêts, être recueilli par de braves gens qui me feront travailler dur pour le manger et la niche du chien ... Mais bon, je n'aurai jamais assez du reste de ma vie pour faire oublier ma bêtise ; et vivre ce temps qui reste en pénitence, ça reviendrait un peu à ce que je vis aujourd'hui, l'espoir ou la crédulité en moins !
Enfin, j'écris cela en espérant qu'il existe une troisième possibilité, celle qui, bien entendu, justifie mon attitude d'hier et d'aujourd'hui...
Voilà plus d'un an que je marche en roue libre, ça fatigue le moteur, sans accroche, l'élan est difficile à trouver... Faut beaucoup d'effort pour un peu de médiocrité.
Allez, courage, croyons !

Confiance et petites méditations

J'ai commencé par me faire du thé... 
Puis, j'ai décidé de me couper les ongles de pieds... Il faut bien ! Nous le faisons tous. Cette fois-ci, j'ai pris soin de mettre mes lunettes ! La dernière fois, j'ai voulu faire le malin, ça c'est terminé dans un bain de sang. J'exagère un petit peu, mais une petite plaie sur les pieds et c'est très vite une catastrophe. Cette séance d'auto-pédicure me rappelle quelque chose... mais le manque de confiance avait mis court à cette pratique que j'aimais tant. Aurai-je des tendances fétichistes ? Je dois reconnaître que j'adorais ses pieds... 
Avez-vous remarqué que lorsque vous accordez votre confiance à quelqu'un, pour de petites choses, vous couper les cheveux, les ongles ; extraire une épine ; soigner une plaie ; changer un pansement... j'entends une vraie et entière confiance, un abandon total. Et bien, tout se passe merveilleusement bien ? Alors qu'à peine vous émettez un doute, une réserve, une crainte... c'est un peu comme-ci votre manque de confiance finissait par influencer l'autre et, invariablement, cela a pour conséquence, l'incident tant appréhendé !
Bref, avec mes lunettes et mes propres pieds, tout se passa bien, et j'en suis sorti indemne ; dans la foulée, j'ai même fait les mains... C'est en quelque sorte une détente, ça a l'effet d'une petite méditation, vous ne pensez à rien d'autre... J'en connais, qui à l'aide d'une pince à épiler, s’épilent les jambes des heures durant ; libérant ainsi leur esprit de toutes pensées polluantes, vivant précisément l'instant présent ! 
Je regardais toujours cette scène avec intérêt, ce visage concentré, qui parfois grimaçait... et, tout à coup, se tournait vers moi, m'offrant un sourire d'enfant heureux de ce qu'il faisait...

Une journée pour me reconstituer...

Aujourd'hui, une journée sans projets... Une journée prise pour me reconstituer, parce que je sens que j'en ai besoin. Je la partagerai volontiers, mais je n'y crois pas assez, aujourd'hui... Rêver, faire de mes désirs, de probables réalités... ça me semble, parfois, hors d'atteinte. Les convictions ne font pas que vous porter, il arrive que ce soit l'inverse, que ce soit à vous de les porter, et cela peut s'avérer écrasant... c'est en partie, le prix à payer... Et, pour parler franchement, c'est plus souvent dans ce sens que dans l'autre ; les convictions, il faut les porter pour que de temps en temps elles vous transportent.
Alors je vais aller flâner, affronter la réalité des autres, ne pas chercher à résister, fatiguer l'agresseur en se contentant d'esquiver et, doucement, récupérer. 

lundi 9 juillet 2012

La force des convictions

Je pense être un type non dénué de bon sens, il ne s'agit pas là d'une qualité que j'aurais travaillée, il n'y a pas de quoi se vanter, c'est dans ma nature, voilà tout. Je suis plein de bon sens, mais je ne suis pas raisonnable. Tout est dans la nuance. Par exemple, la vie que je mène aujourd'hui, elle ne semble pas raisonnable à bon nombre de conseilleurs, mais moi, je la considère pleine de bon sens, compte tenu de cette étonnante conviction, qui m'habite... et à laquelle je voue... j'allais écrire, tout, mais peut-être pas quand même... presque tout. Et d'où me viendrait la résistance aux coups aux corps, violents et répétés, de certaines pulsions ? 
Ce matin, après avoir laissé J. à la découverte de ceux qui seront son univers trois semaines durant, nous sommes allés avec N. prendre un café... Dans la conversation où elle me parlait de L., elle me dit tout à coup : 
- il faut que je te dise, sais-tu qui L. à aperçu dimanche dernier ? 
Une partie de moi le sait, mais l'autre ne peut s'empêcher de douter, alors, prudent je dis : 
- à la façon que tu as de me pauser cette question, je pense deviner... qui ? 
- Elle l'a aperçue, par la fenêtre, à son travail...
Coup au plexus ! 
C'est assez bête comme histoire à lire... Mais moi, malgré tout ce que je sais, ce que je présage, à chaque fois, c'est un silence aussi soudain qu'affolant qui me saisit et tout alors se retire, comme la mer se retire, même l'air semble s'enfuir... J'ai beau m'y attendre, m'y préparer... quand cela se produit, je suis incapable de réagir, je ne peux que regarder cette vague revenir, foudroyante, sans même laisser à la panique le temps d'agir ; pulvérisant toutes mes digues les unes après les autres, dans un fracas assourdissant. À peine le temps de comprendre que je vais être submergé avec une telle violence que je vais me disperser en milliards de molécules... Quoi que je fasse, cette vague, toujours me submergera, m'emportera... C'est alors que je me dédouble, que cet autre moi, sort, se retourne, me contemple, semble estimer le chemin parcouru... Puis, m'attrape avant que je ne sois emporté et dispersé, m'enlace, me soutient et, m'encourage... Ce moi, à la poursuite duquel je suis, donne à mes convictions le plus beau sens que l'on puisse leur donner... Bien sûr que je ne perds pas mon temps, j'avance, avec de belles valeurs, je me consolide, je m'enrichis, je grandis et je sens que cela me donne une force extraordinaire, que cela me densifie. Alors je me fiche bien de ce que pensent les autres, parce que je sais que ce sont eux, qui les premiers, le moment venu, se rallieront à moi...

Enfin, un matin...

Cette nuit, j'ai bien pensé que ça allait recommencer ! À deux heures et demie, je n'avais toujours pas sombré alors que je m'étais couché tôt. Mais, ce matin j'ouvre les yeux à sept heures vingt, rien à déplorer, je me sens reposé, seul cette tension habituelle, ma jeunesse non encore consommée, ma salutation à cette féminité qui habite mes pensées... Je m'étire, bon sang, quel plaisir de sentir tous ces noeuds un peu relâchés.
Ce matin je n'ai pas vraiment le temps de penser à folâtrer, je dois retrouver J. à la Gare de Lyon, qui part gagner quelques centimètres, un peu de couleur et quelques amis, durant les trois semaines à suivre. 
Hier, le retour à pris un peu plus de temps que prévu, il a fallu passer par Reims, récupérer I., puis en arrivant sur Paris, encore une circulation incroyable. Pendant combien de temps vont donc durer ces départs ? Bref, je ne suis arrivé qu'en fin de soirée et je n'ai eu le courage de rien, hormis celui de rêver tout éveiller. 
Après quelques jours agités comme ces deux derniers, je ne récupère mon chez moi que le lendemain, de plus en plus celui-ci devient un havre, trop nécessaire à mon équilibre. Il faut que je me méfie de ce penchant, à être trop seul, on fini par ne plus supporter qu'être seul, sans cependant, pouvoir complètement se priver des autres... On va alors vers eux par intérêt et on en sors forcément déçu ! Comment ne pas l'être quand on cherche en cet autre ce qu'il faut découvrir en soi ? Nous sommes avant tout des animaux de meute, on peut vivre un peu à l'écart, mais il ne faut pas trop s'éloigner, perdre la conscience de l'autre.
Ce matin, comme tous les matins, j'aurais aimé poser un baiser sur ses lèvres endormies... ce premier geste exprimé au réveil, pour accompagner le souhait d'une belle et lumineuse journée, à celle ou celui qu'on aime... 

dimanche 8 juillet 2012

Parfois, c'est comme ça...

Cinq, peut-être six orages durant la nuit ! À coup sûr, je suis sur toutes les photos ! Je n'ai fermé l'oeil que vers six heures, enfin c'est la dernière fois que j'ai vu l'heure... Ce genre de nuit me pendait au nez, en effet, sans que je sache pourquoi, depuis hier, je suis une pile. J'ai pourtant couru le matin et, en raison d'une promesse, je suis allé patauger dans un parc aquatique, de dix-sept heures à dix-neuf heures... Je déteste cela ! Mais j'espérais qu'au moins cela contribuerait à me calmer... 
Tous ces gamins qui crient et chahutent et, sans doute, pissent dans l'eau... Certains parents qui, à coup sûr, ne font pas mieux... Quant à ces autres, qui portent sur eux un aspect hygiénique douteux, voir, qui camouflent quelques maladies de peau répugnantes... Bref, le plus important, dans cette situation, c'est de ne surtout pas boire la tasse, de ne pas ouvrir les yeux sous l'eau et de prier pour que le reste soit toujours étanche... Et ce chlore, y en a-t-il suffisamment ou trop ? Déjà que je n'aime pas trop les plages, à cause de cette pellicule d'huile qui flotte sur l'eau... 
Seule compensation, ces jets de massages disséminés un peu partout le long des rivières artificielles, qui m'ont permis de décoller un peu ces poignées d'amour, délaissées...
Nous sommes donc rentrés pour dîner, J. épuisé, et moi avec de l'eau dans les oreilles, qui bien qu'ayant tout tenté... s'avérait impossible à faire sortir. Détail sans importance qui donnait à toutes les conversations la sensation que j'étais enfermé dans un caisson de décompression.
La soirée s'éternisait... j'ai réussi à me prendre le chou avec ma mère, qu'est-ce qu'elle peut m'exaspérer parfois... Je n'avais en tête qu'une idée, écrire quelques lignes et me coucher, quelque peu réconforté par le fait que j'avais des choses à dire et que j'allais dormir comme un bébé. 
Que nenni ! Je ne fis, ni l'un, ni l'autre... Quelle nuit ! 
J., inquiète... vint me retrouver. Elle finit pas s'endormir, rassurée, mais J. c'est surtout dans son sommeil qu'elle exprime son agitation ! Et moi qui suis plutôt habitué à dormir seul avec mon polochon, depuis plus d'un an... Qu'est-ce que j'ai pris... 
Huit heures quarante-quatre, trop tard pour aller courir, en plus je me suis engagé sur quelques bricoles... 
On ne fait pas toujours ce que l'on veut, ça ne se passe pas toujours comme on le voudrait ! Si en plus on est fatigué, je dirai que les ingrédients sont là pour que ça pète... Alors, je vais faire en sorte de prendre sur moi, ces deux jours sont, avant tout, pour le plaisir de J., qui n'est pour rien concernant mon état.

samedi 7 juillet 2012

Chambre avec vue...

Hier soir, je suis arrivé épuisé, ma journée de travail plus une demie à conduire, une petite nuit et l'impasse sur la sieste... Les départs en vacances ! Les trajets pour rentrer du boulot, pour aller chercher J. et pour partir à la campagne, ont duré en totalité, plus de quatre heures ! 
Une coupe de champagne et la perspective d'une nuit dans ce calme, m'ont ragaillardi... J. voulait, avant de se coucher, regarder un film. Sur le programme, comme un bottin, elle choisit... Chambre avec vue !!! Le révérend Beebe, George et bien sûr, Cecil... Autant de coups de poing dans l'estomac et au cœur... Comment en sortir indemne ? Je réussis à faire bonne figure, et fus surpris de la maturité de J.
Ce matin, les coqs à cinq heures ; V., dans la foulée, furieuse après quelques chats fêtards ; le soleil qui envahissait la chambre ; les coqs à six heures... Du coup, J. et moi étions debout à sept heures ! Mais, reposés. Le temps de lui trouver un passe-temps, poétique, sur mon ordinateur, et à huit heures j'étais ailleurs... le soleil brillait... j'ouvrais les yeux... 
Cette campagne m’émerveille ! À chaque instant, elle se renouvelle et je ne cesse de faire de belles découvertes... 
À l'image de ce corps, de ce visage, particulièrement quand il me montrait son âme. Il y avait toujours un angle nouveau livrant une facette inconnue, et dont la découverte déclenchait une fulgurante explosion d’adrénaline... Je crois qu'à force de les contempler, comme j'aimais le faire, son visage aurait fini par faire de moi un poète et son corps, un peintre. Un cœur emballé plutôt qu'un cœur en apnée. 

vendredi 6 juillet 2012

Insomnie, échanges et...

01h24 ! J'ai quoi ? Dormi deux heures, et encore, si mal, le juste mot serait, somnolé... J'ai vu, plus tard, passer 02h22 puis 03h30 ! Et, évidemment, ce ****** de réveil m'a fichu un coup de stress... Je suis tendu, mais ce matin ça se situe à l'arrière de la tête, dans le siège du système nerveux... tension moins propice aux vantardises ! Bien qu'objectivement, l'autre ne le soit pas plus, sinon par son insistance...
Cette soirée qui devait être celle d'une pierre, s'est avérée celle d'un pois sauteur ! Et les doutes, que j'avais quant à la probabilité qu'un papillon en sorte ce matin, s’avèrent fondés !
Mais d'où viennent ces tensions qui m'assaillent ? La succession de ces basses et hautes pressions ? Oh, j'ai bien une idée... gibbeuse et pâle comme la lune, mais... c'est mon phare et, que puis-je faire d'autre que de prendre sur moi toutes mes impatiences ? Je ne vais tout de même pas me mettre à gueuler : alors quoi, le coup de corne à brume, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ?!
Dans ma boîte mail, un message adorable et un second commentaire en provenance de Montréal... Hier, c'était la Suisse, nous avions commencé par échanger quelques mots Grecs, nous en sommes maintenant aux participes passés, mais toujours avec laconisme et humour... Sans omettre, la Normandie en vacances et Paris au travail, à qui j'envoie des clins d’œil ; Bruxelles et Berlin ; et quelques expatriés en Amériques (dont mon petit grand frère, là-bas si loin) et Angleterre... Je ne savais pas qu'en plongeant ainsi en moi, qu'en exposant mes doutes, mes craintes, mes plaies, mes bosses (encore), mes joies et espoirs d'enfant... je serais amené à autant d'échanges plaisants, amusants et réconfortants.
Bon, après le boulot, je passe chez moi, j'ai rendez-vous avec mon lit, mes deux oreillers et mon polochon, on a une nuit à rattraper, en une heure... puis j'irai enlever J. et V., pour les emmener s'emplir de l'air de la campagne... J'en profiterai, tôt le matin, pour aller courir et tenter d’apercevoir cette féminité qui hante mon bois...
J'aurai mon dimanche soir et tout mon lundi pour flâner dans Paris, et qui sait, peut-être, tomber sur le début du reste de ma vie, surtout si elle porte une robe légère et des talons...

jeudi 5 juillet 2012

Perspectives

Voilà vingt minutes que je suis devant mon écran d'ordinateur en cherchant quoi dire ! Ça me fatigue, je ne ressens rien d'autre que de l'impatience... Et je m'assombris à l'image du temps, en cette fin de journée.
Il faudrait qu'un truc change quand même, pour que s'ouvrent de nouveaux horizons. Rien ne m'enthousiasme vraiment, alors j'ai la sensation de ramer, à contre courant.
Je crois que ce soir je vais me faire une soirée honteuse ! Je vais m'affaler, sans pudeur, de toute façon, je suis seul... devant la télé et regarder quelques niaiseries (chose facile), ou je vais regarder des conneries sur le web, afin d'atteindre cet état d'hébétude paroxysmique qui mène au sommeil sans rêves. Pas de musique, pas d'émotions, pas de noeuds dans la tête, juste se laisser aller, à faire la pierre !
Je dois quand même, avant de sombrer dans le rien, notifier ici, avoir lu et commenté quelques articles du blog d'une lectrice... Ça se passe à Quebec, et je dois dire que j'aime bien ses tranches de vie écrites en Québécois... D'ailleurs, je me suis abonné à son blog, mais pas elle au mien ?! Enfin pas encore... hein ?! Sinon en lisant ses mots, je trouve qu'y a un peu de moi en elle... en tout bien tout honneur, quand même ! Et j'en veux pour preuve que l'inverse aussi...
La vie est drôle, quelques jours avant je m'essayais à écrire quelques lignes en Québécois, sans savoir pourquoi, peut-être parce que ça chante bien, c'est franc et sain ? Pas que j'y sois déjà allé, je ne connais pas, mais j'ai toujours était attiré... Ma connaissance du Québécois, aujourd'hui, se résume à ces chanteuses et chanteurs connus ici, aux Têtes à claques qui me font rire, et bien sûr au film, Les invasions barbares, qui a sans doute un peu vieilli... Deux trois autres trucs mais je reconnais que c'est pauvre ! Peut-être bien que j'aurai bientôt l'occase de m'améliorer... 
Allez, un truc à avaler et allumons voir cette télé. Séance abrutissement... à défaut de mieux... d'un mot ou deux...

La première gorgée de thé

Suis à mon bureau, cette première gorgée de thé, je la sens descendre et réconforter tout mon intérieur... 
La légère amertume astringente de ce thé noir Darjeeling aux parfums de bergamote, me ravit chaque matin et contribue à l'éveil de mes sens, les plus essentiels. Plus encore, pour moi, ce thé Earl Grey est une présence, une mémoire émotionnelle...
Il me suit désormais partout, j'y suis bien trop attaché pour l'oublier. Il est une nécessité matinale, mais je peux attendre d'avoir couru ou de m'être rendu au travail pour, cérémonieusement, y consacré les quelques minutes nécessaires à sa préparation, un peu comme si je récitais un mantra quotidien. Puis, le prenant en bouche, affoler mes papilles, sentir tous mes organes se contracter et, l'avalant, m'abandonner à tout ce dont il est chargé de souvenirs de matins blanc poudrés, d'odeur de brioche, de couleurs pastel... Je crois que pas un ne manque ; de la première fois où je l'ai goûté - le comparant à celui, plus léger que je consommais alors - à la dernière fois qu'il fut partagé, ce matin, trop tôt, du 15 janvier de l'année passée...
Relisant le billet de ce triste jour, je ne peux que constater que tout est toujours en mouvement, que rien jamais ne se fige, et que ces convictions qui nous soutiennent viennent d'un espace hors de notre portée, même par la pensée, d'une dimension qui les rend imprévisibles dans la manière qu'elles auront de s'exprimer à nous... 
Avec cependant, cette contre-partie, propre à toutes ces choses de la vie, que tout alors devient probable !   

mercredi 4 juillet 2012

Me reprendre...

15h35, sors de ma sieste... Mis à part une tension à déplorer, cependant rassurante, pour une fois, ça va bien... Je ressens même comme une légère quiétude. Ces cycles d'émotions qui forcent mon caractère, me surprennent toujours, il m'est difficile d'en faire une carte tant ils sont sujets à trop d'éléments imprévisibles, aux saisons et à la météo, certes, mais aussi à ces ressentis que j'ai des autres, enfin de ceux dont j'ai accepté qu'ils m'habitent, qu'ils me préoccupent. La façon dont je prends soin de moi, de mon corps comme de mon esprit, semble aussi compter...
Me revient tout à coup ce que m'a dit L., hier soir. Elle fait, en parallèle de ses cours, des petits boulots d’hôtesses, et elle a postulé, en plus de ces missions habituelles et plutôt sélectes, pour faire des extra dans un de ces nouveaux concepts de pâtisserie... Bien qu'elle ait considéré avoir été mal rémunérée, elle dit avoir adoré l'endroit. Pas le magasin en soit, mais plutôt le quartier, de l'avenue Trudaine et de la rue des Martyrs... À vrai dire, je ne sais pas ce que je dois penser... Je ne sais pas, si moi aussi je l'aime ou si, je le déteste ce quartier... Quoi qu'il en soit il ne me laisse pas indemne ! Que la vie peut s'avérer pleine de surprise et d'évocations... surtout la mienne.
Un sms, cette voisine que je trouve charmante, m'invite à la rejoindre à un apéritif, boulevard de Reuilly, vers 18h00... Sur place un autre message, de mon pote cette fois-ci. De retour de Belgique, il me propose un resto vers 20h00... Débordé ! Je prends, pour toutes les fois où il n'y a rien... mais au détriment de ma santé... 
Il me faut plus d'équilibre. L'envie d'une vie saine et physique me reprend, tout doucement, je pense que je peux y revenir sans perdre cette envie de créer, sans devenir : je suis bien dans mon corps, je suis bête dans ma tête... De toute façon, il faut essayer, je ne peux pas me laisser aller ainsi sans risquer de le payer trop cher après ! Je dois me remotiver, me reprendre...
Il est tard, je me couche, je suis crevé, et je dois encore me lever demain et après-demain...

Voyages passés et à venir, et la mémoire qui court...

La visite de L. hier, m'a fait du bien... Nous sommes sortis prendre un verre puis, je nous ai préparé un petit dîner. 
Après les vacances d'été, elle part, avec M. son petit ami - ou plutôt son grand chéri, depuis le temps - vivre à Londres pendant un an. Je suis, déjà, le bienvenu, ne serait-ce que pour l'emmener sur les traces de mon dernier séjour... J'en ai si souvent parlé... qu'elle veut voir ce Londres que je connais. Pour toutes les découvertes faites seul... ça devrait aller, mais je crains que quatre ou cinq places soient difficiles à... affronter... et pourtant, ce sont celles que j'ai le plus vantées... sans doute, parce qu'on m'y avait emmené...
I., quant à elle, partira en janvier prochain, pour six mois, au Mexique. Le Mexique, évidemment, ça me fait penser à cette cour pavée, au centre du Marais, où il y a tout autour, de belles salles parquetées, que de grandes fenêtres ouvrent sur cette cour... Y résonnent les notes d'un piano droit et des pas rythmés sur le bois... J'allais de temps en temps, discrètement, y contempler une étoile. Au rez-de-chaussée se trouve, depuis toujours, un restaurant mexicain, le premier qu'il m'ait été donné de fréquenter.
Bon, franchement je ne coure pas après la gastronomie mexicaine, mais sur place dans le jus, avec une Corona, une Desperados ou une Sol, un quartier de citron vert, ou un verre de Mezcal dans lequel trempe une larve de Chilocuil ou un petit scorpion... quelques chips de maïs, du guacamole et, surtout, le parfum dans l'air, des orangers en fleurs. En découvrant les mots de Carlos Fuentes...
L'année prochaine, ce sera donc Londres et le Mexique, bien que je sois plus attiré par l'Asie, pour des raisons de finesses... même si on y trouve aussi des horreurs.

mardi 3 juillet 2012

Impromptue...

Un sms me sort de la torpeur dans laquelle je m'abandonne. L., me demande si je veux bien qu'elle passe prendre un thé vers 18h30...
Il est 17h00, je suis encore couché, il faut : que je passe un coup dans les sanitaires, que je fasse la poussière, que je passe un coup d'aspirateur, que j'aère... En une demi-heure. Ça peut le faire... Mais en raison de l'énergie dépensée, il faudra aussi que je prenne une douche. Sans compter qu'il faudra écrire ça, et passer chez le boulanger acheter de ces petits flans Portugais, des Pateis de Nata, un délice !
Je n'ose même pas imaginer si c'était... elle, qui m'envoyait tout à coup un message de ce genre... Il faudrait que je fasse la même chose, plus toute une mise en scène, non pas pour mentir ou en faire trop, mais pour qu'en un coup d'œil, elle puisse comprendre qu'elle a toujours était là... 
La difficulté serait de, comment perdre cinq à six kilos en une heure ou une journée ? À part se couper un bras... mais c'est impossible, j'en ai besoin pour enlacer (au cas où) ! Est-ce qu'un rein, un poumon, la rate et une partie du foie, feraient le poids ? Et ses traits tous défaits, comment les tirer sans trop faire ressortir le nez ? Soyons pratique, j'ai du film alimentaire, je pourrai m'en entourer l'abdomen en serrant bien fort, ça m'obligerait à me tenir droit, certes, un peu raide mais gonflerait avantageusement le buste... Et puis, non ! Ce n'est pas ce qui est important, et je ne suis pas si mal que ça, sans lunettes... Le tout étant de m'en persuader, la beauté, la vraie, émane de l'intérieur ! Et je sais que spontanément, sortirait, trois quatre mots aussi simples, aussi beaux, pastels et parfumés, qu'une brassée de pois de senteurs ; trois quatre compliments qui atteignent et illuminent les abysses les plus sombres du cœur... Alors, concernant l'aspect, j'aurai le temps, après...
Bon, ce qui faisait figure d'un nid de renard commence à ressembler à un petit appartement accueillant... Même moi, je sens bon, et je me sens meilleur d'avoir écrit ces mots plus haut... allons faire les courses. 
Ce n'est pas souvent que L. me rend visite et que nous pouvons discuter d'elle. La rassurer, lui donner confiance en elle...




Anachronisme

Je viens de relire mon précédent texte et constate que je m’affranchis, sans vergogne, de cette réserve polie voir timide que j'ai. Et, c'est sans scrupules que je réclame que l'on m’envoie de beaux compliments, presque admiratifs sinon totalement... Que de grands yeux ouverts me dévorent et ne me lâchent plus ; que des mains avides, se tendent pour me caresser, m'attraper et je n'ose imaginer quoi encore... et pourquoi pas, que le status de gourou me soit donné (avec en fin d'article mon numéro de compte pour vos généreux subsides).
Les manques, lorsqu'ils persistent au point de vous enivrer, vous feraient faire n'importe quoi... Assiégé, harcelé par cette armée d'opiniâtres qu'ils constituent, la bête que je suis fini par sortir de son trou ! Famélique, hagard... Presque... prête à tout ! 
Presque... voilà le problème ! Cette perpétuelle retenue... par élégance ! Cette réserve, même dans la révolte ; cette attitude trop chevaleresque et de nos jours, tellement anachronique. Il ne s'agit pas là d'éducation dont on peut se défaire avec quelques efforts, non, c'est là, ma nature profonde. Quelle misère ! 
Le pire, dussé-je forcer dans l'autre sens, acculé par le manque, affamé... cela semblera encore et toujours un jeu trop obligé ! Quelle déveine, tout de même !   

lundi 2 juillet 2012

Rituels

En chiffres rouges sur mon plafond : 19,5C° - 03h23 ! Il me reste à peine une heure à dormir... 
Tu-tu-tu-tu-tu-tu-tu-tu-tutututututututu-tuuuuuuuuu... bon sang ! Déjà !
La source de ce bruit aigu et insistant se trouve sur l'étagère au pied de mon lit, m'obligeant à me lever, pour y mettre fin. 
Je retombe en arrière et m'étire de tout mon long, me mets sur le côté et tourne mon buste dans le sens inverse, vrillant ma colonne vertébrale et créant une torsion de tout le haut du corps. Recommence de l'autre côté. Un rituel pour tenter de remettre en contact le cerveau avec le reste du corps et, éviter que ce dernier ne se rebiffe contre tout ce que propose mon esprit, me faisant me brosser les dents avec de la pommade pour les pieds ou, renverser mon thé sur ma chemise, par exemple...
Dans la cuisine, j'ouvre la fenêtre et hume la fraîcheur de l'air Parisien... Pouah ! Valide le fait que le jour n'est pas encore levé, et que ce n'est franchement pas une heure pour se lever.
Je me rase, me glisse dans la douche... M'habille, puis dispose des quelques minutes restantes avant de partir, pour regarder s'il y a eu des visites, si j'ai reçu des messages... C'est un de mes plaisirs matinaux que de constater de combien le nombre de connexions a augmenté et plus encore, qu'un commentaire m'a été laissé ou un mail, envoyé... Est-ce par vanité, ou parce que j'y trouve un encouragement, voir même, un émoustillement ? C'est sans doute un peu de tout cela... 
Grâce à ces retours, je rencontre des gens formidables. Mais j'ai du mal à donner à la relation qui parfois s'ensuit avec certains d'entre eux, la constance et la régularité que je souhaiterais... Puissent-ils ne pas se sentir blessés par ce fait et, me pardonner cette involontaire inélégance... 
Je ne suis pas du genre bavard, j'écris ici plus que je ne saurais dire, je n'ai pas l’énergie pour plus que quelques débordements épisodiques, quelques éruptions... comme pour, par effet de contraste, souligner mon naturel mutisme. 
Cependant, leur attachement à ce blog me touche et même, m'est devenu indispensable... Quelle autre satisfaction, que de ce sentir encouragé ? Évidemment, si plus m'est offert, je prends ! J'éprouve aussi le besoin d'être fier... et, à défaut de celui de me sentir aimé... celui de me sentir, apprécié.

dimanche 1 juillet 2012

À éviter...

Levé tôt pour raison d'insomnie, je suis rentré un peu avant dix-sept heures, après un repas en famille... J'ai alors commis une grave erreur. Incapable de faire quoi que ce soit, sans devoir lutter contre une puissante envie de dormir, je me suis allongé et, me suis endormi. Non, j'ai perdu connaissance... 
Erreur, grave erreur ! 
Me suis réveillé en sursaut, vingt heure dix m'indiquait mon plafond, seule information concrète accessible mais inutilisable tellement j'étais étranger à la fois au lieu et à moi même... Il m'a bien fallut cinq minutes avant de réaliser ou et qui j'étais ! Enfin, quand je dis réaliser... c'est un peu exagéré. À l'heure ou j'écris cela, je ne suis pas persuadé d'avoir récupéré toutes mes pièces, et même, parmi celles retrouvées, je n'ai pas encore réussi à toutes les remonter... 
Symptôme évident d'une grave carence. Du besoin urgent, d'une grande émotion ! 

Agitations matinales...

Impossible de dormir. Impossible d'être en paix, de réflexions insensées en question sans réponses, je suis en effervescence et cela m’exaspère.
Et cette solitude qui me pèse... 
Ce matin, tôt, avant qu'il ne fasse jour, des crétins faisaient le foin sous mes fenêtres. J'ai discrètement balancé un grand verre d'eau... Pas par crainte d'être invectivé par ces irrespectueux, désormais mouillés, mais parce que je sais, par expérience, que quand on a personne à qui adresser sa haine, ses reproches, s'ajoute à la colère un sentiment de frustration insupportable... Ils sont partis sans demander leur reste... Ont-ils compris ? Ont-ils eu peur de plus sérieuses représailles ? Je pencherai pour la seconde possibilité, question de statistiques à propos des valeurs humaines... 
Mais, cela ne m'éclaire toujours pas concernant mes interrogations, mes angoisses... Depuis quelque temps, des opportunités se présentent, mais je ne vais pas au bout... j'en suis incapable ! Il y a toujours quelque chose qui ne va pas... Pourquoi ? Je ne sais même plus si je fuis, par peur de mes éventuelles incapacités, par manque de confiance en moi... ou, par détermination et respect de ce que je crois être, ma foi ?
Bien sûr, les choses progressent, mais certain jour, je ne distingue pas d'indications : sortie ! Ni même : sortie de secours ! Et, j'ai cette conscience aiguë, qu'il me manque l'essentiel, et que le temps passe.
Parfois, on se demande quel intérêt il y a à garder le cap, et s'il ne faudrait pas mieux virer de bord. Parfois on se sent, particulièrement seul.
Si encore j'avais plus de talent que de prétentions, j'aurai écris ceci : 
La mer n'existe pas. Art Mengo