(journal de mes sensations)

jeudi 28 octobre 2010

À celle qui coule dans mes veines

Veilleur

A vif

Aujourd'hui encore je m'effondre... 
Un jour, quand j'aurai perdu tout espoir, je me prendrai à bras le corps et je m'emmènerai là-bas, vers mes quelques jours d'amour...
Ma vie a été un brouillon, je voudrais une autre feuille pour la refaire au propre.

Always in mind

La lumière particulière d'un lieu d'ascèse un peu austère
Le blanc rêche et rigoureux du linge de bain et de lit en lin
L'odeur de pin de la lessive Kitz et celle de l'huile corporelle à la prunelle
Les bougies parfumées aux essences de Myrrhe ou Feu de bois
La douceur sèche et poudrée d'une peau blanche constellée

mercredi 27 octobre 2010

Deux êtres au bord d'eux-mêmes

À peine un mot dit d'elle c'est un appel
Un déchirement du fin fond des temps,
Alors l'être que je cherche enfin s'éveille
Se redresse, se rebelle, cri du dedans
À peine un geste d'elle, il est Caïn, je suis Abel
Il m'éventre pour sortir tel un hurlement
Tout deux sommes fous de passion pour elles
Parce qu'elle est aussi deux, poussée par le même vent
Deux êtres au bord d'eux-mêmes en quêtent d'ailes
Deux équilibristes entre doutes et tourments

Chemin


Aller en soi-même, n'y rencontrer personne. 
Devenir intimement soi, s'harmoniser du dedans ! 
Et le soir venu, pouvoir partager et se réchauffer de celui qui comprend...
C'est un chemin qui n'a pas d'autre fin que celle du pèlerin.

lundi 25 octobre 2010

" Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point."

Les mots prennent dans la poésie un sens qui me touche. Et, bizarrement la magie opère, je comprends ou plus honnêtement, je suis plus à même de comprendre. L'émotion exacerbe tous mes sens, je remarque tout, je n'oublie rien, mes accès de lucidité, ma vivacité à saisir le fugitif m'impressionnent, je n'en suis pas maître, c'est un don offert.
Je suis en fait plus disposé à comprendre ce qui m'entoure par l'émotion, l'analyse est pour moi secondaire, elle m'aide à vérifier mes perceptions. Lorsqu'il y a conflit entre l'analyse et le ressenti tout se complique. Je suis avant tout un indéfectible romantique. Quand j'aime, je ne le fais pas à moitié, je me donne tout entier.
Alors, pour résoudre ce conflit, je tords le sort, déchire la fatalité, je me bats contre tout, surtout contre moi... Parce qu'à mes yeux, la pire des souffrances serait de n'avoir pas tout tenté, l'impossible compris, pour y arriver ! Sans doute parce que je suis un homme de cœur. Mes convictions sont pures et puissantes, elles sont aussi rares et me viennent d'ailleurs comme un message, comme une voie... Et ça, l'analyse ne l'explique pas, il n'y a que le cœur pour comprendre cela ! Je rejoins Pascal pour au moins une de ses pensées : " Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point." 
J'imagine que "l'analyse" peut tenter d'expliquer l'univers, l'émotion elle, vous l'ouvre !

vendredi 22 octobre 2010

Obsession

Cela m'obsède tant que je me fuis moi-même. Je m'observe à essayer en vain d’aligner des mots, mais rien ne vient. Seule mon envie existe, elle surchauffe mes nuits, rend mes jours glacials. Comme une pression dans l'âme et dans les veines. Un chien fou me tenant de l'intérieur, me secouant en tous sens.
L'eau si pure quand elle est calme se trouble dès qu'on l'agite, de ce limon qui en tapisse le fond. 
Mon envie est pourtant belle...

jeudi 21 octobre 2010

Indices...

La tenir dans mes bras c'est accéder à toutes mes possibilités...

Qu'elle accepte mon regard, me voilà pourvu d'ailes
Qu'elle pose ses lèvres sur les miennes, me voilà immortel !

mardi 19 octobre 2010

Elle...

Son corps est un instrument si sensible qu'à son approche, je vibre 
Apprentis virtuose, je la hume, tourne autour, finalement ose et l'effleure 
La frôle, la touche, du bout des doigts, du bout des lèvres et j'ai la fièvre
...
mais déjà tenir sa main, c'est bien...

lundi 18 octobre 2010

Parce qu'elle a aimé

I'd like to live in front of your home...
your window would be my window , your room, my outside and you my sky.



jeudi 14 octobre 2010

"Passages"

Chacun est extraordinaire. Il est seul à s'en apercevoir. Découragement ! Enfin, il finit par s'y faire... puisque personne d'autre que lui ne le remarque.
Mais voilà que dix, quinze ans passent et quelqu'un d'autre, également, le trouve extraordinaire. Merveille. Être aimé. Et l'autre aussi, comme c'est étrange, justement l'autre aussi est extraordinaire, unique, vraiment unique. On n'eût pu l'imaginer... et elle est, naturellement, belle, mais surtout unique, unique.
Amour ! Il est soulagé du poids de sa personne, du poids de sa vie, de ses journées, de ses occupations et soulagé de la propriété à la fin lassante de sa personne.
Quelle merveille ! Qu'est-ce qui ne va pas arriver ? Plus rien n'est impossible. Il atteint sans effort le haut du monde.
Dans la suite, tout d'un coup, ce poète souvent doit apprendre beaucoup de prose...
Henri Michaux  

mardi 12 octobre 2010

Au bout d'un lourd et long silence, raviné par l'eau d'un coeur au bord de l'épuisement, déshumanisé, desséché... Une pluie, douce et tiède, vient de s'abattre sur moi et tout semble renaître...