(journal de mes sensations)

vendredi 31 août 2012

Question de tempérament.

Dernier jour du mois, pas couru depuis dimanche dernier... Il faut vraiment que je m'y mette, je ne suis pas au niveau de cette course, prévue mi-octobre ! Je n'y renoncerai pas, mais je risque le pire : la honte de ne pas finir ! Conclusion, il faut absolument que je limite la casse en m'y attelant, sérieusement... Bon sang que je n'aime pas ce mot, sérieusement ! En fait, moins le mot, que la façon qu'ont, certains donneurs de leçons, souvent aigris, invariablement obtus... de vous le balancer en pleine figure à chacun de vos échecs, erreurs ou déveines. Sérieux ! Leur mot d'ordre, leur vie. Attitude qui, non seulement les protège de toutes expériences qu'offre la vie, mais qui leur confère ce même visage tout au long de leur vie qu'ils auront une fois dans leur bière, parce que pour eux, il ne suffit pas d'être sérieux, il faut le montrer et pour cela, le porter sur le visage. Cette tête qu'ils tirent ! 
Et, quand bien même, vous réussissez quelque chose, ils viennent alors vous dire, en vous regardant par en-dessous, que vous avez eu de la veine, cette fois-ci... " La déveine est bien ennuyeuse, mais la veine à quelque chose d'humiliant." Jules Renard. On en connaît la cause, le regard des envieux...
Quoi qu'il en soit, me voilà au pied du mur. Je dois, impérativement, courir ! Ce n'est pas que je n'en ai pas envie, une fois encore, c'est par manque de motivations. Mon poids, la sensation de bien-être qui suit l'effort, ne sont pas suffisants. Il manque un autre moteur... une autre à... enchanter.
Seul, je ne vaux pas l'ascèse, je ne vaux pas l'effort, je me contente de me maintenir, cela me semble, suffisant... 
Pour être honnête, il n'y a pas, pour moi, de plus puissantes motivations que celles, d'être flatté, encouragé, regardé, incité... par celle qui me plaît ! Ça me galvanise, me dispose à tout, me rend infatigable... Qu'une relation génère un bon stress, mon corps et mon esprit savent alors réagir au mieux. 
Finalement, le reste du temps, quand je ne suis pas enflammé, je m'économise... Mais, au bout d'un moment, ça me gonfle !

jeudi 30 août 2012

Corps et âme

Rien à faire, je ne m'accède pas. Je ne me sens qu'organique, et encore, c'est une sensation subtile tant je suis dépourvu de maux, d'inconforts, en ce moment. Peut-être, un léger mal de dos, dans le bas, de temps en temps. Et aussi ce sommeil, en pointillé, comme incapable de tracer un trait sur la journée passée, sur le temps perdu... 
La seule activité qui m'occupe, ce sont mes tentatives pour agir sur les mécanismes de mon imagination, un peu de lecture, de musique... mais rien n'accroche. Même, écrire que je n'ai rien à dire, me semble soudain, inopportun, futile... Je me sens un indécis sans intentions !
C'est un peu l'histoire de ma vie. Disposé, il parait, à plus que peu... j’achoppe sur des broutilles que tous novices savent écarter, ignorer. Manque de méthodes ? Dès que je suis face à... à quoi ? Un obstacle qui n'en est pas un ? Une insignifiance d'une simplicité élémentaire... je bug ! Tout... pour moi, doit avoir un sens, sinon une raison.
Je suis un peu trop dans la réalité et je ne m'y sens pas dans mon élément... J'ai besoin de poésie... et surtout d'une femme qui, corps et âme, m'y exhorte...

mardi 28 août 2012

Petit à petit...

Encéphalogramme plat ! Mon activité cérébrale est loin d'être gazeuse. En plus, un léger acouphène linéaire et continu comme le son des machines de contrôle du rythme cardiaque dans les hôpitaux, accompagne la sensation précédente, comme la confirmation sonore, qu'il ne se passe rien.
Un coup de fil de N. interrompt ma sieste. N. me lit une lettre qu'elle a reçu, un épisode lié à des histoires privées un peu longues à raconter ici... Les propos sont effarants, presque obscènes tant ils sont lourd de tentatives de manipulations, malveillantes. Comment peut-on penser que le destinataire de ces mensonges, puisse être assez stupide pour ne pas en deviner les intentions cachées ?
Bref, sur le coup, je reconnais être un peu choqué, d'autant plus que, je suis celui qui dans cette histoire, est clairement visé. L'intérêt étant, bien entendu, d'isoler N. pour qu'elle fasse marche arrière et rentre dans le rang comme-ci rien ne s'était passé... Démarche d'autant plus stupide, que je ne suis pas l'instigateur de l'attitude de N., je n'ai fait que choisir mon camp et soutenir ceux qui sont dans celui qui me semble juste. 
Impossible de reprendre cette sieste qui, de toute façon, bien que nécessaire, m'intoxique.
L'envie soudaine d'aller me faire couper les cheveux ; tripoter la tête, par ma belle coiffeuse... Je suis plutôt satisfait de cette coupe courte, osée fin juillet avant de partir à la mer. Je ne regrette pas mes cheveux longs. Jamais je n'aurai pu imaginer cela il y a encore quelques mois, comme quoi...
Dix ans de moins, me disent mes proches. Déjà que je ne fais pas mon âge, c'est une bonne affaire.
Cette balade dans Paris m'a fait renouer avec ma voix intérieure, celle qui me bassine en permanence lorsque je suis seul, c'est-à-dire les neuf dixièmes de mon temps. Elle s'était tue depuis le début du mois d'août et j'étais conscient que quelque chose avait changé sans réellement pouvoir définir quoi. Je m'en aperçois maintenant qu'elle est revenue, sans doute lui fallait-il un peu de temps et de silence pour reprendre confiance et, doucement, sans heurts ni hurlements, reprendre ses habitudes. Ce n'est qu'une fois rentré chez moi que je me suis rendu compte qu'elle s'était réinstallée et m'avait accompagnée toute cette après-midi.
Serait-ce ce qui faisait défaut à mon imagination ? Ne me manquerait plus alors, qu'un autre essentiel, plutôt plaisant celui là, mais pas facile à trouver, pour que je puisse m'envoler...

lundi 27 août 2012

Timide mais notable, changement.

J'ai la sensation que, ça y est, les choses reprennent leur place... La semaine dernière, un stage professionnel m'avait tenu encore un peu à l'écart de ma réalité quotidienne... Ensuite, j'ai passé la fin de la semaine à la campagne, et là aussi, les choses ont repris leur place... 
Rentré hier après-midi, en ramenant V. chez elle, j'ai réussi à m'emporter après L., pour une remarque qu'elle venait de faire, sans y mettre, selon moi, les formes nécessaires... Décidément, là aussi la vie reprend ses mauvaises habitudes. Évidemment, ces éclats d'humeurs me bouleversent toujours... Je ne supporte pas les fâcheries, les disputes, les excès... Ils me rendent malade ! Ils sont inutiles et ne soulignent qu'une immaturité de caractère (la mienne, en l'occurrence)...
Une chose, cependant, semble différente. En arrivant chez moi, hier, je suis sorti faire quelques courses (avantage Parisien), dans le petit supermarché du coin de la rue, ouvert tous les jours, une petite brune, ravissante femme pleine de charme, immédiatement je suis attiré par ce qu'elle dégage. 
À l'évidence, elle tiendrait tout entière dans mes deux mains. Un fort charmant visage ; de belles lèvres marquées ; apparemment dotée d'une petite poitrine et d'une jolie paire de fesse que des talons hauts rehaussent et cambrent élégamment ; des gestes gracieux et tout en douceur. Ses mains sont si minuscules, qu'il leur faudrait huit fois plus de temps pour parcourir mon corps, que les miennes pour parcourir le sien. Et ça me va, cette idée de la caresser huit fois plus qu'elle ne me caresserait... À l'angle de ses yeux, de tendres et subtiles petites marques, m'indiquent que je ne risque pas, la prison. Pas d'alliance et la nature de ses courses, un dimanche soir, m'indiquent qu'elle vit probablement seule... 
Je la suis sans oser l'aborder, l'image du dragueur de supermarché m'en empêche... Elle s'arrête devant une boulangerie, alors qu'elle a déjà du pain, je la dépasse et me trouve bête... Je la précède, mais, me suit-elle ? Je me retourne, elle est derrière... J'avance en étant tout à ce qui se passe derrière moi, traverse la rue, pour me donner, une constance... me retourne encore, discrètement, du moins, il me semble... Elle a ralenti, semble-t-il, passant devant le Monoprix du quartier, juste après, elle s’arrête devant la porte d'un immeuble, et s'y engouffre.
Elle habite donc ici, à quelques pas de chez moi... avec un peu de patience et de chance, je pourrai peut-être trouver l'occasion d'oser lui dire que je la trouve ravissante et que je serai heureux qu'elle accepte... Je n'en suis pas encore là ! Mais quand même... Je progresse, n'est-ce pas ? 
Quel imbécile, quand même, j'aurai dû... À force d'avoir peur de passer pour ce que je pense ne pas être, je vais finir par devenir ce pour quoi je crains d'être pris !
Comment ne pas constater que, depuis quelque temps, il y a chez moi comme un empressement (intellectuel, cela va de soi) à vouloir rattraper le temps perdu, les aventures manquées... de vivre. Il faut dire que Douce, dont je lis régulièrement le blog, a contribué à m'énerver ces derniers jours... 
L'odeur de la vie, c'est quand même agréable. L'idée d'en devenir un goinfre est amusante, même si je n'en serais jamais tout à fait un. J'aime trop prendre mon temps, profiter de chaque instant, me nourrir de leurs émotions, déguster... J'aime autant l'attente - particulièrement cet instant où l'on sait intimement que ça va fonctionner mais, que l'on s'oblige, tout de même, à douter - que celui de la concrétisation. Chaque instant est riche de sensations, j'aime profiter de chacune d'elles.
Bon, soyons clair, pour l'instant je n'en suis pas là. Loin de là même ! Et toute cette histoire est plus probablement l'expression de mon désir, vis-à-vis d'une féminité reconnue qui me plaît, que de la réalité... Écrivant cela, j'espère quand même que, non, et que c'est un peu plus que ça... M'a-t-elle seulement remarqué, et si oui, était-ce avec autant de plaisir que moi ? L'ai-je (osé) au moins intriguée ? Oui, bien sûr, oui c'est sûr... Croise, croise les doigts... 
Il me faut, la prochaine fois, l'aborder... même maladroitement (je suis plus habile avec les mots écrits, parce qu'ils viennent après une pause... qu'avec les mots, forcément bafouillés sur le vif) sinon, de tout cela il ne restera qu'un doute... Affreux !
Il faut que je me dise, qu'un râteau, c'est mieux qu'un doute et par conséquent qu'un regret. Facile à dire...

mercredi 22 août 2012

Sensations de corps

Depuis mon retour, j'ai l'impression de ne pas exister. Je manque d'envies, de frénésies... Je végète, me traîne comme une loque, je peine à tout ! Il faut dire que le temps y est pour quelque chose. Au coeur de cette chaleur, seule l'obsessionnelle concupiscence de mâle que je porte en moi, semble s'émanciper. Et la douce lascivité qui me submerge, plutôt que l'étouffer, l'attise ! Abrégeant idées et phrases. Remplaçant chaque virgule, par un point d'exclamation ! 
Un rien m'excite ! Un frottement ; une robe qui joue avec une silhouette, épouse et révèle une forme ; un parfum fleuri, une odeur musquée ; une image ou une idée, osée... font naître l'envie crue d'intimité. 
Ce manque de peau, d'une peau plus douce que la mienne, comme celle, toujours fraîche, parce que dessous la chair y est plus charnue, qu'on empoigne, qu'on caresse et baise... ébloui ! Ce manque de peau, exacerbe mon perpétuel fantasme d'un festin de plaisirs sans fin... Jamais assouvi, jamais abouti, parce qu'aucun accord n'est plus délicat et fragile que celui des corps et des envies, soumis aux limites de chacun... 
Et parce qu'à peine touche-t-on cette peau qui s'offre enfin, on s'en émeut si bien que l'on retrouve un élan soudain vers ces sentiments d'âme, au détriment de cette terrestre animalité, qui nous disposait a, probablement, tout oser...
Depuis mon retour, c'est de mon corps que les sensations me viennent, et les émotions traînent, semblant trop faibles pour que je m'élève... Alors je peine, à trouver ces mots, qui habituellement s'échappent et m'emportent comme la peau féminine me fascine...

mardi 21 août 2012

Égoïsme.

Le plus difficile, 
est-ce cette part de soi, 
ce soi intime, 
que l'on tend à cet autre en qui l'on croit, 
cette part de soi que l'on perd, 
pour n'avoir pas compris pourquoi, 
pourquoi cet autre garde pour lui, 
ce qu'il ne mérite pas, 
pensant peut-être que ce qu'il reçoit là, 
étouffe... Ce qu'il n'offre pas...
Non ! Le plus difficile,
ce ne doit pas être ça !
Peut-être est-ce cette peur, de ne plus oser se livrer.
De se replier sur soi, par crainte de la douleur.
De ne plus croire en un autre que soi.
Je ne sais pas... 
Mais toutes mes hésitations, viennent de là.

lundi 20 août 2012

Canicule, faux problème, vrai prétexte.

Quelle chaleur ! À Paris, trente-huit degrés, c'est trop, d'autant plus qu'il n'y ait pas de vent, pas même un petit courant d'air pour rendre les terrasses de café, agréables. Du reste, même légèrement vêtues, les femmes hésitent à sortir... Dehors ce n'est pas terrible, mais dedans, ce n'est pas mieux. Chez moi, la température frôle les trente-trois degrés. Rideaux tirés, fenêtres fermées, je vis nu, bougeant le moins possible. Une douche froide de temps en temps pour faire baisser ma température, des bouteilles d'eau dans le frigo, des fruits... La nuit, la température ne baisse guère et je regrette ma campagne où la verdure exubérante alentour, à ce pouvoir appréciable de rafraîchir les soirées et les nuits...
Au bureau, il y a la climatisation, mais il y a les autres, les collègues ! C'est étonnant de constater comme chacun perçoit différemment la température. Il y en a pour trouver qu'il fait trop froid, d'autres, qu'il fait trop chaud. Aucun ne dira : pardonnez-moi, j'ai un peu froid, pourrait-on... ou j'ai chaud ! Non, son ressenti est forcément la réalité de tous, ce qui l’autorise à, arrêter la clim, modifier le thermostat... sans en référer aux autres ! 
Six heures, ce matin, une collègue, réputée pour ses perpétuelles lamentations à propos de la température ici, entre et annonce à tout va, comme à chacune de ses arrivées, comme d'autres disent bonjour : "Pfff... quelle chaleur encore ici" ! Bien que partisan du plus froid que plus chaud (on peut se protéger du froid) ce n'était pas mon ressenti. Je jette donc un œil sur la température dans la pièce : 23° Celsius ! Ça reste convenable, compte tenu de la canicule. Je ne cherche pas à polémiquer avec elle, ayant dépassé l'âge de la ménopause, je crois que son réel problème, c'est le travail ! Au bord de la mer, assise sur un fauteuil pliant en toile rayé (c'est son style... mais avec quelqu'un pour l'aider à en sortir) et un chapeau à fleurs, posée sur la tête, je me demande à partir de quelle température, elle se plaindrait. 
Je crois même que je peux dire, sans risque de passer pour un pessimiste, que s'il était annoncé que la maison nous offre les cinq jours suivants, personne ne renâclerait en prétextant qu'il fait trop chaud ou trop froid... Conclusion, la canicule et plus généralement la température, n'est qu'un prétexte ; c'est le travail, le problème ! 
Encore que, il y en a pour qui tout est sujet à maugréer, ou plutôt, pour qui se plaindre est devenue la respiration de leurs insatisfactions, l'expression de leurs aigreurs, eux-mêmes finalement. 

dimanche 19 août 2012

Reprise et constat d'oublis.

Considérant comme cause perdue d'un jour retenir le prénom de mes collègues, je peux dire que, ce matin, ça a commencé avec les codes d’accès ! Un sur trois, était inaccessible, au moins ! Puis ce fut les codes informatiques propres à mon travail... Bien sûr j'avais le recours d'alors me tourner vers mes collègues pour qu'ils me les rappellent ! Mais aller vers quelqu'un dont on n'a pas été fichu de retenir le nom pour lui demander un service, est, pour le moins, délicat. Ne serait-ce que déjà l'aborder requiert un certain effort d'imagination...
Quel enfer ces mots de passes ! On vous en demande partout. Vous voulez acheter une bricole sur internet, il faut s'inscrire sur le site marchand, proposer un identifiant qui peut vous être refusé et un mot de passe qui peut aussi ne pas être accepté ! On vous explique que c'est pour la protection des informations que vous êtes tenus de donner pour accéder à votre désir !? Qu'il faut que dans votre mot de passe figurent des minuscules et des majuscules et des chiffres... mais pas d'espaces ni de points... et je ne sais encore quelles subtilités propres à l'imagination du web master ! 
Y en a marre ! 
Moi qui ai déjà du mal à retenir mon code de carte bleue ou de mon entrée d'immeuble... Alors, nous finissons tous par faire la même chose, n'en avoir plus qu'un, que l'on utilise partout... bonjour la sécurité ! Évidemment, certains sites ont trouvé la parade, toujours pour notre bien, nos mots de passe ne sont valables que pour un temps limité ! 
J'avais une application me permettant de stocker tous mes mots de passes, mais suite à une erreur de saisie de code d’accès, trois fois consécutive, le système de protection de cette application en a effacé tout le contenu !!! 
Autres agacements de reprise. Les tracasseries administratives, avec, entre autres, celle de devoir pauser mes desideratas de congé pour l'année prochaine et ce avant le milieu de la semaine prochaine ! C'est chaque année, plus compliqué. De manière générale, on a l'impression qu'à chaque nouveau problème découvert, on crée une procédure supplémentaire. Les procédures s'empilant ainsi, ont fini par rendre complexe, voire aberrant, ce qui, fondamentalement, est simple. N'en va-t-il pas de même dans la vie de notre société ?
Ce matin, un constat positif cependant, mon pantalon me serre moins ! Je n'ai pas perdu de poids, mais il semble que les masses se soient déplacées ! Non, non ! Ma casquette me va toujours !
Il y a plein de choses que je retiens par coeur. Des anecdotes, des situations, des évènements, des émotions, des sensations... le touché d'une peau, son odeur et son goût... Les noms et surtout les codes, etc. j'en suis incapable !

vendredi 17 août 2012

Fin des vacances. Encore un rêve étrange et quelques espérances...

Encore un rêve surprenant. La mer, un ciel plus blanc que bleu et des étendues de sable blond semblant infinies... Un littoral que je connais et qui me touche... Et puis, vous allez me prendre pour un obsédé, mais il y avait des femmes, toutes blondes, rousses, aux cheveux longs, à la peau blanche et délicate, sylphides... Un peu comme ce que j'ai connu du Danemark... Caricaturé ! Certes... mais pas tant que ça ! 
Qu'est-ce qui peut bien m'attirer dans ce pays et, pourquoi le revisiter en songe de temps en temps ? Il y a dans mon inconscient d'étrange choses... 
En attendant, d'y retourner un jour, je dois reprendre le travail, dimanche prochain. Et ça me désespère ! Pour tout dire, je n'en ai pas envie ! Ces trois semaines sont passées trop vite, même si j'ai, parfois, souffert du manque de... solitude.
Demain nous rentrons sur Paris, je déposerai J. et sa mère et V. dans leur foyer ; la cohabitation s'est plutôt bien passée, même s'il y eut de ces exubérances propres à ceux qui décompressent un peu... Je suis plutôt de nature introvertie et les excès des autres me poussent plus encore à rentrer dans ma coquille, je ne sais jamais comment réagir... J'ai toujours des doutes quant à la spontanéité, la sincérité ou plus exactement, la justesse de ces effusions, qui, invariablement, me laissent circonspect, sinon agacé... Bien sûr, cela se ressent et génère chez l'autre des réactions, qui le plus souvent s'expriment sur le ton de la plaisanterie ; mais de quelque ordre soient-elles, cela a pour fâcheuse tendance de me faire culpabiliser... De plus la situation n'est pas franchement ordinaire... D'avoir été si proche, nous gardons une certaine intimité spirituelle, mais sommes devenues des étrangers, physiquement et dans nos comportements. Les épreuves que nous avons vécues chacun de notre côté nous ont changé. Chacun est resté intègre avec sa nouvelle personnalité et vis-à-vis de celle de l'autre... Reste un lien familial fort, étonnement platonique et, du respect. Seul bémol, peut-être, ce léger trouble dans ma relation avec J. et même avec V. Leur comportement ne fut pas tout à fait le même comme lorsque nous sommes seuls. Rien de grave, et nous avons cependant réussi à nous retrouver, le matin au cours de mon jogging et pour quelques ballades... Avec J., nul besoin de dire trop de mots... Du reste, cette complicité révélée ne fut pas sans éveiller un soupçon de jalousie, bienveillante.  
Demain soir, je n'aurai personne avec qui composer, avec qui échanger, de qui me plaindre... Et bien qu'ayant hâte de retrouver mes habitudes de solitaire, je crains aussi la douleur de ces premiers jours... Sans compter que quelques épreuves matérielles, qui devraient s'éteindre à la fin du mois d'octobre, me préoccupent un peu ; ainsi que ma capacité à supporter l'ennui que me procure mon travail.
Je sais par expérience, que dans quelques jours, tout, ou presque, aura repris son cours. Avec juste le changement qu'il faut pour progresser encore et pourquoi pas, faire de belles rencontres, vivre de remarquables instants...

mercredi 15 août 2012

Figure de style balnéaire.

Me revient en tête cette démarche désarticulée que l'on a sur les plages de galets. Les seules plages qu'ils nous arrivaient de fréquenter, sur l'insistance de J. qui de temps en temps, en avait assez des rochers. Les quelques plages de sables dans le coin sont infréquentables...
Je préfère aussi les galets au sable, qui s'insinue partout... Cependant, le trajet de la serviette jusqu'à l'eau, s'avère toujours un supplice... Les galets de taille, de forme et de position imprévisibles, font l'effet d'un massage kiatsu de la plante des pieds et, confère au corps une démarche hésitante et dégingandée. Un peu à l'image de ces jouets en bois à l'effigie d'un chien, d'une vache ou d'une girafe, qui se disloquent lorsque l'on presse sous le socle. Impossible de ne pas, au moins une fois par trajet, se retrouver à quatre pattes, en perte d'équilibre et tomber au ralenti sur les fesses, sous l'effet d'une douleur insupportable que génère un galet qui appuie tout à coup sur un point terriblement sensible. Qui selon les principes de la médecine chinoise est lié aux intestins, au foie, au sexe, etc. Exercice balnéaire de style corporel, commun à tous ceux qui n'ont pas prévu de se chausser de ces sandales en plastique bien pratiques. Rares sont les blessures, il faut bien le dire, et s'il y en a, elles sont toujours anodines, sauf peut-être celle du "tour de reins" pour avoir, touché trop précisément par un de ces galets insinueux révélant un noeud du corps, réalisé une figure particulièrement improbable... 
Sans omettre celles causées à l'amour propre...


Renouer avec les envies...

Une quinzaine de jours sans écrire et, comme pour la course, il faut s'astreindre à reprendre en douceur, ne pas chercher à tout prix un sujet, ne pas précipiter les mots. En ce qui me concerne, l'écriture est spontanée, impulsive. Mon seul travail est de me mettre en condition... puis d'amorcer la pompe en commençant par taper quelques mots.
Debout à l’Angélus, je sors récupérer ma tenue qui sèche et réveille J. qui souhaitait m'accompagner. Je suis du matin, alors avant de partir je décide de faire notre lessive de blanc, il y a du soleil et du vent, le linge séché ainsi s’imprègne de la pureté de l'air et devient tellement plus agréable à porter. 
Dix minutes plus tard nous partons. Arrivé à mi-parcours, je sue comme un boeuf, rectification : comme un taureau, non mais, quand même de ce côté j'ai toujours eu une forme, comment dire, persistante ! C'est à cause de ces deux portos pris en apéro hier soir, pas la forme persistante, la sudation extrême ! Sans doute dois-je dégager une odeur sucrée, parce qu'une fois dans le bois, je suis véritablement assailli par des taons voraces. J'accélère et décide de sortir du bois pour qu'ils me lâchent avant qu'ils ne me piquent. Une fois sur la route de campagne, le vent et le soleil finissent de les chasser, aucune piqûre à déplorer, je m'en sors bien. Je ne supporte plus l'alcool, il me fait grossir... m'épuise... et je mets deux à trois jours à me remettre d'un petit excès... Bref, le temps du grand nettoyage est venu ! J'ai envie de retrouver cette sensation physique à la fois réactive et souple, comme le bambou. J'ai envie de fortes émotions, d'inspirations... De nuits limpides, et aussi d'autre chose...
Quel contraste avec hier après-midi. Nous avons passé toute la journée en ville pour faire des courses, dont celles de la rentrée de J. Je me sentais abattu, mou sans force et sans envies. Je me traînais physiquement et intellectuellement. Je déteste ces journées...
Allez, je vais aller préparer le repas... Thon à la plancha (pas trop cuit) et riz créole (pas collant) ! Par mes soins s'il vous plaît... Constatez que j'ai quelques qualités...

mardi 14 août 2012

Rêve prémonitoire ? Il faut y croire !

Cette nuit un rêve étonnant m'a réveillé. Bien qu'il eût pour sujet ce que l'on pourrait qualifier d'un heureux évènement, il exprimait aussi les emmerdements consécutifs à ce genre de coup de chance... Ni euphorique, ni accablant, il était, comme est la réalité. Était-ce un rêve prémonitoire ? 
Incapable de me rendormir, j'ouvre la fenêtre et contemple le ciel étoilé. Magnifique ! Juste au-dessus du croissant de lune, Venus. Plus haut à droite Jupiter et un peu plus bas, ce petit groupe d'étoiles que l'on ne peut détailler qu'en le regardant avec notre vision périphérique... Je me dis alors que si j’aperçois une étoile filante, mon rêve se réalisera. Il était à peu près quatre heures du matin quand une splendide étoile filante souligna d'un trait lumineux le spectacle que m'offrait la nuit ! Incrédule je remets la mise en jeu, me disant qu'il en faudrait bien une seconde... Continuant de scruter la nuit, je découvre deux satellites, inlassables veilleurs ; quelques avions longs courriers et, tout à coup, à peine cinq minutes après la première, une seconde étoile filante tout aussi marquante ! 
Le premier coq se mit à chanter, pourtant le jour était loin de se lever, aussitôt suivi par les autres. Dans le champ de maïs, plus loin, des craquements suspects, sans doute des sangliers. Le glapissement d'un renard sembla être le signe qu'il était temps pour les nocturnes de rentrer dans leur tanière. Tout redevient silencieux, le temps paraissait suspendu. 
Je retournais me coucher, dormir me paraissait maintenant possible, il me restait un peu plus de trois heures avant de sortir courir. Était-ce un rêve prémonitoire ? Il faut y croire ! Il était en tout cas très... factuel, pour un rêve. 

lundi 13 août 2012

Mutation

J'ai la sensation d'une grande confusion ! À l'évidence je suis en pleine mutation. À l'oeuvre pour me préparer à élargir le champ de mes émotions, retrouver ces autres sujets que j'affectionne ; en découvrir aussi... Je dois refermer cette boîte de Pandore... et ne plus y penser. En attendant de pouvoir y revenir pour alors, l'autopsier ! S'il n'y avait pas ce sentiment, si puissant qu'il subsiste encore et à tout, il y a longtemps que j'aurais détaillé, au scalpel, en historien objectif, toute la conscience et la connaissance que j'ai de cette histoire...
La villégiature de ces derniers jours, m'a obligée à renouer avec certaines réalités, dont principalement celles de mon corps et de ses envies. Ce brusque changement de quotidien a amplifié et accéléré un travail de fond, trop tièdement commencé... Aidé, je dois l'avouer, par la multitude de corps féminins s'abandonnant avec lascivité aux caresses brûlantes du soleil et à mon regard tout aussi enthousiaste, durant ces derniers jours... 
La mutation a donc commencé, j'ai la sensation de m'ouvrir à d'autres possibilités, ma conscience ne se sent plus tenue par aucune promesse, puisqu'elles furent faites, en pure perte, et surtout, à moi-même... 
Bien sûr, les circonstances au cours de ces vacances ne prêtaient guère aux rencontres passagères, à la gaudriole sexuelle, aux pulsions libertines, à la débauche... Mais en aurai-je été capable ? L'important est d'à nouveau en ressentir l'envie, le reste viendra petit à petit... Et ce désir retrouvé me mènera, peut-être, à une autre intimité partagée... Du moins je l'espère, parce que je sais qu'une fois ces pulsions assouvies, elles me lasseront rapidement si elles ne peuvent être exacerbées par une émotion bien plus paroxysmique... Je suis du genre à préférer l'onanisme, aux scrupules, aux malentendus...
Pour le moment, ce que je ressens, c'est une sorte de trouble, une lassitude, à la fois physique et mentale, qui bloque mes émotions, mes idées et par conséquent, mes mots. De plus je ne me suis pas encore retrouvé seul, je n'ai pas encore eu l'occasion d'aller fouiller plus profondément les causes de ce séisme qui gronde. Nous sommes trois, ici dans ma campagne, je profite de cette compagnie, même si le besoin de solitude me presse. C'est une des leçons que le manque m'a donnée.
Ce soir elles regardent un film, les films comme beaucoup d'autres choses, m'ennuient. C'est l'occasion de m'isoler un peu et d'essayer de retrouver ce réflexe qui me satisfait tant. 
Comme je le disais à J., alors qu'après un refus, elle avait accepté de m'accompagner au cours de ma course matinale, sur son vélo et qu'elle en avait tiré un grand plaisir : le plaisir découle du désir comme de la volonté, sauf que dans le second, c'est toi qui décides !

vendredi 10 août 2012

Ce qui reste...

À peine arrivé que déjà je repars... 
Plus que jamais je me sens incertain. Incertain d'avoir des choses à dire et de vouloir les dire. 
De ces jours passés, seuls restent, cette singulière relation bien plus en présence qu'en mots, qu'il y a entre J. et moi ; la marque du soleil et le goût de sel qu'a la mer. Le vert, le rouge, le bleu ciel et le bleu outremer. 
Privilégiés nous pouvions nous éloigner de la rumeur des vacanciers, approcher de petites îles désertes autour desquelles l'eau est pure et limpide. Chaque bain donnait la sensation de se débarrasser du trop de chaleur comme de nos peines. Et au retour le vent de la vitesse adoucissait la peau tiraillée par le sel et le soleil.
Plus que jamais je me sens incertain quant au sens que je veux donner à ma vie, mais plus que jamais je sens que cet effort d'apprendre à écrire me tient. Et plus que jamais je rêve à une vie de vagabond des mers, de clochard des ports de plaisance, d'une belle voile blanche qui claque au vent et contraste avec l'outremer...
Je repars quelques jours à ma campagne. La maison est à moi, je pourrai ne pas y avoir d'heures...