(journal de mes sensations)

samedi 30 mars 2013

Nettoyage de printemps.

Après m'être réveillé plus d'une fois cette nuit, j'ai fini par me lever. Il fallait voir ma tête ! Mais comment font mes cheveux pour tenir debout ainsi ?
Quel silence ! Dehors, nous sommes le samedi du week-end de Pâques, mais surtout, à l'intérieur de ma tête... Depuis environ cinq heures trente ce matin, je me parle, je n’arrête pas, écris virtuellement mon billet de printemps !
En me levant, mon esprit se concentre alors uniquement sur l'essentiel : équilibre... vidange... un œil en passant devant la glace pour voir ma tête !... Bon sang, quelle dégaine ! Un peu d'eau fraîche sur le visage et la préparation de mon thé...
Cette idée de grand nettoyage de printemps est intéressante... Il faut que je reste concentré sur tout ce à quoi j'ai pensé, me dis-je en en oubliant la moitié...
Avant-hier, j'ai déjeuné avec F. nous nous sommes retrouvés à St Paul... Puis avons mangé un bout dans un de ces restaurants du début de la rue des Archives... Je tournais le dos à la rue, sinon je n'aurai jamais pu me concentrer sur la conversation, aussi drôle soit-elle... Je n'aurai pas pu me retenir de guetter ! Qu'est-ce que je peux guetter, "Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?", de Veilleur, je suis devenu Guetteur ! Errant entre inquiétude et désespoir...
Dans la foulée, en rentrant chez moi à pied, animé par je ne sais quel démon, je proposais à P., une séance de chamanisme, sans chamane, pour la soirée s'il était disponible... Désœuvré, sa belle en week-end avec l'officiel, il accepte et arrive un peu plus tard, avec un grand cru de Bordeaux, un fromage de chèvre, son "précieux", son téléphone et sa tablette numérique, en me disant qu'avant de commencer la dégustation et la séance de spiritisme... je devais lui expliquer, à force de démonstrations, comment mettre la musique qui se trouvait dans son ordinateur sur son iPhone et son iPad... Moi, qui sais à peine utiliser le mien... M'appliquant cependant, je constate et le lui dis, non sans moqueries, que son ordinateur, est à l'image de son appartement, tout aussi propre et ordonné ! Ce qu'il reconnait volontiers, il faut dire que l'inverse aurait été un acte de mauvaise foi caractérisé. Même iTunes était perdu, incapable de faire son travail... C'était là un chaos indescriptible... Alors qu'il nous sert un verre de vin, je lui demande comment il arrive à bosser dans un pareil chantier ? Il me répond qu'il fait de la même façon qu'il vit chez lui... ce qui ne coulait pas de source pour moi ! En buvant son verre, il me surveille du coin de l'œil, inquiet, me dit-il, que je tombe sur des photos embarrassantes, voir compromettantes, quant à ces mœurs... Connaissant ses penchants, pour être son confident, ce sont ceux de sa chérie qui me surprennent et me laissent songeur... Bien que de la part d'une femme bien moins attachée aux valeurs morales qu'au confort matériel, pour se faire entretenir par un mari avec lequel elle refuse de vivre et pour avoir pris, après d'autres, P. comme amant-charmant, rien ne pourrait m'étonner, tant je l'imagine disposée à tout... Pour ma part, je ne me sens pas le droit de porter de jugement, mais je trouve tout de même cela... navrant ; et m'en trouve toujours tout étonné... 

Argent, renommée et pouvoir... Certains et certaines sont prêts à tout pour en avoir une part ou profiter de ceux qui en ont. Ce qui par ailleurs n'est pas une tâche si aisée, puisque la plupart de ceux qui les possèdent ne les ont pas obtenus grâce à leur empathie et leur générosité... Constater comment ils sont accompagnés est suffisant pour comprendre qu'ils ne sont pas disposés à partager et encore moins à faire preuve d'une quelconque considération à l'égard de leurs parasites, aussi serviables et aimables soient-ils...
Je n'ai vu ni son cul, ni rien d'autre... Et c'est mieux ainsi, je n'y tenais pas. Désirant conserver quelques rêves d'enfants...
Un peu plus tard dans la soirée, ayant atteint un très agréable degré de relaxation et un état d'esprit ouvert à toutes les subtilités... alors que P. s'exclamait en regardant "Orange mécanique", que c'était là toute son enfance ?! mais, j'ai dû mal comprendre... J'ai senti poindre quelques une de ces émotions que j'affectionne tant et que je craignais avoir égarées... Elles devaient avoir été enfouies profondément en moi par une sérieuse raison, mais, ouf ! elles sont toujours présentes...
J'ai dû me coucher vers trois heures ! Je sentais bien que quelque chose se passait, remuait... mais j'étais incapable de l'exploiter.
Le lendemain, c'est à dire, hier, je fus atteins par le syndrome de Cendrillon, ce qui n'était pas ce que j'espérais il faut bien le dire. J'ai entrepris le grand nettoyage de ma cellule. Il m'a fallu faire un saut au supermarché du coin n'ayant plus aucun des produits nécessaires.
C'est propre, ça brille et ça sent bon. Bien sûr, j'ai laissé de petits endroits empoussiérés... Comment faire autrement, alors que je conserve un tee-shirt sans jamais l'avoir lavé depuis la dernière fois qu'elle a dormi avec...
J'entends parfois de ces conversations au bureau... Ces gens qui n'ont qu'une hâte, devenir propriétaires... Ils en sont même si soucieux que ça leur donne cet air sérieux et gris qu'ont les gens responsables... En ça, je me dis que je ne suis pas tout à fait mature, ou qu'il me manque une de ces notions essentielles. Certes, j'ai déjà réalisé beaucoup de ces choses auxquelles ils aspirent, alors pour ce que j'en pense...
Il y a aussi, ceux qui, se croyant seuls, par peur de la vie, de l'avenir ; gâchent leurs réels talents ainsi que leur âme, étant prêt à tout, en ne cherchant qu'à sauvegarder ce qu'ils ne sont pas encore, plutôt que d'oser se mettre en danger...


Et moi ? Qui, en m'isolant, attend désespérément un geste, un mouvement alors que je pourrais en être l'auteur brillant ? Mais alors, quelle valeur aurait la probable relation qui en découlerait ? Et qu'y aurait-il de plus que ce que je fais ici ? Dans ce cas, précisément, tout ne peut prendre sens que si l'acte vient de l'autre, si l'envie est à double sens.
Toutes ces fenêtres ouvertes en grand m’aèrent un peu, et sans me sentir pousser des ailes, je me sens un peu libéré, un peu plus sujet au courant d'air...
Finalement, ce grand nettoyage, c'est peut-être qu'inconsciemment je me dispose enfin à recevoir dans ma garçonnière ? Enfin, ne nous emballons pas, ce ne serait pas ma première erreur d'interprétation...
Hier soir, couché bien avant l'heure, je regardais une émission sur cette ville étonnante qu'est Istanbul... Ces gens qui y vivent tout en sachant que demain tout peut disparaître, eux y compris... Je crois que j'ai sombré malgré mon intérêt pour ce reportage... Les grands mouvements, les changements de toutes sortes et en tout genre, sont épuisants. Il faut que je change certaines habitudes, que j'essaie de me renouveler... Et puis, c
e désespoir c'est comme un bon vin, une fois tiré on tient à le boire, au début même à s'en saouler tous les soirs... Ouvert depuis trop longtemps, il finit par tourner au vinaigre ; en boire alors un verre est un supplice... en revanche, en assaisonnement, c'est un délice !

jeudi 28 mars 2013

Cet ahurissant manque.

C'est là... là tout en haut de la colonne vertébrale, là où le crâne s’emboîte comme un balai sur son manche. En appuyant de mes doigts, à l'arrière et en haut de la nuque, je pousse le cervelet jusqu'à toucher les parties dont il est question : mon hypothalamus, mon hippocampe et mon amygdale. C'est là que, ces jours-ci et plus précisément le matin en me réveillant, ça se passe. Ce n'est pas une de ces douleurs insoutenables, qui vous font vous jeter sur vos cachets en gardant les yeux plissés... C'est plutôt une gêne pénible, comme un nerf qui ne cesserait de se tendre...
J'arrive à réfléchir, je vois à peu près correctement, pas d'étourdissements violents, je ne constate aucun mouvement incontrôlé, pas de membres paralysés, bien qu'il y en ait un qui me le semble parfois, et ce, indépendamment de ma volonté... Bref, je peux tout faire normalement, sans perdre l'équilibre, sauf me mettre à genoux... mais ça, c'est à cause de mon genou...
Je me souviens qu'au yoga, il y avait deux ou trois positions, qui massaient bien cette partie-là, à l'intérieur... Elles me procuraient toujours d'étonnantes sensations. C'est là que se loge le système limbique, appelé aussi, le cerveau des émotions ! C'est de ce lieu que naissent nos réactions les plus primaires, nos désirs, nos besoins vitaux... Et c'est aussi le siège de notre système hédonique, notre système de récompense... Ces sensations agréables, de plaisir, pour encourager nos fonctions vitales. Il y a l'aire tegmentale ventrale (ATV) qui contient des neurones à dopamine, et le noyau accumbens (ACC) où ils se projettent (au passage : merci Google, Wikipédia et tous les autres), et vous envahissent de toutes sortes de sensations allant du bien-être à l'extase.
Nous y voilà ! Je dois être en manque de dopamine ! 
Il me faut le meilleur des neuromédiateurs, le seul capable, chez moi, de traverser de façon étincelante mes synapses, de mettre en relation mes neurones. Ma dopamine ! Le problème, c'est que tous ces psychostimulants et opiacés susceptibles de libérer en quantité appréciable cette molécule adorée ; tels que le tabac, l'alcool, l'ecstasy ou le cannabis... Tous déclenchent la dépendance !
À petite dose, j'avoue qu'il y en a un ou deux... qui ne me sont pas indifférents... Mais, je ne suis pas un petit joueur, un accro minable... Chez moi, cela à pris des proportions hallucinantes. Il me faut de l'intense, de l'explosif, du fragile... Il me faut une étoile ! Cette Étoile... Atomique ! 
Quand bien même je n'arrive pas à m'en remettre, que je ne sache, jamais, m'en décrocher ! Que les conséquences du manque sont ahurissantes...
Tiens ! La tension s'est atténuée... Je me sens un peu moins ahuri. Le fait d'y penser ? Certainement !
Ma mémoire réussie encore à m'émouvoir... c'est dire la dose d'irradiation encaissée...    

mercredi 27 mars 2013

Pour ne pas perdre le fil...

On me conseille de ne pas penser ! Il me semble pourtant que c'est déjà ce que je fais ? Qu'il faut me détendre... Avoir confiance en moi et me lancer... C'est ça de se confier...
D'abord, détendu, c'est bien ce à quoi j'aspire, inutile de me le dire... quant à la confiance en soi, ce n'est pas toujours suffisant pour se lancer, une franche et traîtresse poussée dans le dos s'avère parfois plus efficace.
Enfin, tout cela pour dire qu'aujourd'hui encore je n'ai rien à raconter. Certes, je me suis levé, me suis douché, habillé pour aller travailler... ai fini par en revenir, me suis recouché pour tenter de rattraper ce qui m'avait échappé, pour m'être levé trop tôt. Me suis relevé, étourdi, fait un thé, vert pour être précis, me suis dit qu'il fallait, même pour ne rien dire, écrire quelque chose, n'importe quoi... ne pas perdre le fil... C'est ça qui me fiche la trouille...
Ah si, un détail que j'ai trouvé amusant. D., nouvellement londonienne, me racontait en fin de matinée qu'après un dîner sympathique avec L. et M., elle était rentrée un peu tard hier soir. Elle me rassurait quant à la respectabilité de son quartier d'accueil, au nord-est de Londres. Et donc qu'à aucun moment, au cours de son trajet de retour, elle n'avait eu peur... Sauf, lorsqu'en sortant du métro, un peu plus loin dans la rue, elle découvrit qu'un renard assis sur un mur, la fixait sans s'enfuir...
Quelle ville étonnante !  

mardi 26 mars 2013

Je m'arc-boute...

Bon sang ! encore une de ces siestes à tumeurs... Ces maux de têtes dues au stress, à l'angoisse de perdre cette raison de m'illuminer, de m'éblouir...
Je m’égare, sans le vouloir... Mes émotions se font de plus en plus fugaces, impossible de les fixer, alors comment les éreinter ? Insensé... je réussis à ne vaquer qu'au futile, à l'inutile... rien qui ne puisse donner une suite à mes pauvres idées. Et ces attitudes que j'ai... je me surprends d'étranges comportements... je cours l'artificiel, m'amuse de ces réminiscences d'adolescent, cette tendance à la décadence que j'avais alors.
Un fusible a sauté, je suis en roue libre... C'est la peur qu'elle disparaisse de ma tête... Retirez-moi mon ange de misère, mon malheur... et que vais-je faire ? Que vais-je devenir ? Un de ces types qui voudrait être heureux, comme on souhaite gagner à la loterie ? Autant me faire lobotomiser ! Non ! Je veux garder cette douleur aux tripes, cette sensation de manquer d'air... Je veux ma tortionnaire...
Je déteste cet état "normal", ces sentiments ordinaires... de ceux qui ont choisi de ne rien ressentir par peur de souffrir. Je veux continuer à m'essayer douloureusement à la compassion ; à souffrir sans retour, à pardonner contre mon gré ; à m'accuser, à me punir à coup répété d'espoirs fous, d'attentes vaines... Je veux le sentir passer dans mes veines...
Il faut que j'aille un peu plus loin, encore un peu plus loin... Il me reste d'autres vérités à atteindre, d'autres lieux à explorer, comme ces arcanes de l'aigreur qui mènent aux fondements du pur cynisme...
Enfin, je dis ça, je sais bien que je ne suis pas de ceux qui finissent par l'atteindre... Sans doute, parce que d'un seul de ses regards, d'une seule de ses caresses... elle me disposerait, à nouveau, à tout...
Alors... je m'arc-boute...

lundi 25 mars 2013

Cet autre que l'on est, que l'on peut être...

Rien de nouveau sous mon ciel gris. Et aucune probable amélioration en prévision.
D. est partie, aujourd'hui, rejoindre L. chez nos voisins les Anglo-saxons... Elle n’était pas si fière, en partant ce matin... moi non plus en la voyant partir. Que lui dire d'autre qu'elle prenne soin d'elle. Que, finalement, on ne s'appartient jamais tout à fait !
Celui que je connais le moins, c'est sans doute ce moi, celui que voit l'autre de moi. Jamais je ne verrais mon visage, en vrai... autrement qu'en reflet. Ce qu'il est quand je bouge, quand je vis... Tout particulièrement, ce qui émane de moi ! Que les autres voient et même, me reconnaissent à ça. Je dois admettre qu'il y a certains moi, chez d'autres, que j'aime bien...
Un intime qui s'en va, garde-t-il avec lui ces parties de moi et vis et versa ? Qu'advient-il alors de ces parties de moi qu'il emporte avec lui ? 
Est-ce qu'elles perdent petit à petit de leur réalité, au propre comme au figuré ? 
Cette intime, ces parts d'elle que j'ai conservées, qu'en est-il de leur réalité aujourd'hui ? Est-ce que ce ne sont plus que des ersatz moribonds pour n'avoir plus été rafraîchis, mis à jour, avec leur original, depuis trop longtemps ? 
C'est sans doute la réalité de cette idée qui depuis quelque temps me travaille, me désole... Naïf, je pensais qu'aimer suffisait... J'ai bien peur que non, qu'il faille le vivre, le dire, toucher... l'user et même abuser... pour que l'autre vive. 
Et lorsque l'on se retrouve, après une longue séparation, y a-t-il un décalage ? J'ai, une fois, vécu cette situation, après une longue absence... il n'y en eut aucun ! Ces parties d'elle, que j'avais conservées, avaient évolué en parallèle de leur original, mais sans jamais en perdre sa réalité... Exceptionnel, non ? 
Et qu'en est-il de ces parties que chacun conserve de l'autre, lui font-elles défaut ? Ce ne serait pas drôle, moi, je n'ai gardé d'elle que le meilleur... Cependant, je peux croire que la vision subjective que l'on a de l'autre, cette vision de lui qu'il n'est pas tout à fait... mais qu'il finit par devenir à force de votre projection... cette part-là disparaît avec celui qui vous l'offrait... Et, pour ma part, c'est peut-être dommageable...
J'imagine que ce fait n'est pas sujet aux affres du temps, c'est mon esprit qui l'est, mon imagination... Je crois qu'au bout d'un certain temps il faut pouvoir incarner cette image que l'on garde de l'autre, aussi aimée soit-elle.
L'incarnation de l'autre est une nécessité pour pallier notre propre altération... et ses fâcheuses conséquences sur notre mémoire...

dimanche 24 mars 2013

De cette écume à peine amère.

Ce mois n'en finit pas. Pas plus que cette apathie que j'ai à écrire. L'envie est là... pour le geste, pour l'occupation... pour ce que cela implique, impliquait comme émotion... mais voilà... j'en reste avec la sensation d'être vide. Et, il faut bien le dire, toutes ces dernières phrases ces derniers jours... c'est aux forceps que j'ai dû les coucher ici ; sans grâce. L'effort ne me vaut rien. Avec lui seul, rien ne s’élève. Peut-être devrais-je m'en remettre à ces paradis artificiels ?
Et puis... je me trouve, un peu, ou tellement, ridicule... de mes sempiternelles allusions à cette âme sœur, chérie... pour finalement, ne plus savoir si elle existe encore, ou si elle n'est plus qu'un avatar né de mon imagination malade...
N'y a-t-il pas là, quelque chose de contre nature ? Cette meurtrissure encore et sans cesse auscultée... comme on n'en finit jamais d'autopsier un cadavre-école résiné. Confondre en un seul élan passion et acharnement ; essayer de réinsuffler couleurs et vie à une créature apparemment moribonde... Écrire d'improbables incantations, pour tenter, contre toute vraisemblance, qu'elle bouge, enfin...
À moins, peut-être, que ce ne soit par crainte que tout cela ne se solde en un amer constat, de n'avoir souffert que de sonder le vide...
L'histoire, vue de l'autre côté, n'était peut-être qu'ordinaire, qu'une banale affaire d'entregent, d'aisance... Ah ! quelle misère...
Toute cette agitation me laisse sur les lèvres un goût d'écume... teinté d'une légère amertume... 
Pourtant... que j'aime cette plaie qui me tiraille... 

vendredi 22 mars 2013

"Psychocréatif".

Ça reste difficile à définir. Le pourquoi de ce dilettantisme, la raison de cette déconcentration... Je ne sais dire qu'une chose, ma tête est vide. Autour aussi, je me sens comme au milieu d'un immense terrain vague, où tout ce qui a de la hauteur me semble trop loin... définitivement hors d'atteinte...
Plus de sensations, peu d'émotions et pas assez puissantes. À peine un filet de tristesse... Trop faible pour pouvoir l'exploiter, en tirer quoi que ce soit...
Ce manque de l'autre, en s'estompant doucement, n'active plus autant de significations émotionnelles, ne m'offre plus de défis auxquels faire face ; ne me dispose plus à ces réactions physiologiques presque douloureuses, à ces modifications d'expressions et de comportements. Plus rien sur quoi focaliser à l’extrême mon attention. Mais plus encore, aucun moyen de me sentir ou de me vivre, dans un état différent ou, du moins, sacrément plus intense. Plus rien pour stimuler les circuits de mes neurones... accélérer ma fabrication de dopamine, de sérotonine... décupler la vitesse de ma pensée... L'autre, cette intime désirée, celle qui m'émeut... est mon LSD, mon "psychocréatif"...
Le pire, c'est que de cet engourdissement, je ne m'en sens même pas affecté... Et qu'il faille que ce soit au final ma raison qui m'alerte de cette perte de sens et d'émotions... de ce vide qui me gagne ou m'absorbe.
Une image : une Bernique ! ventousée à un rocher, condamnée à l'immuabilité... jusqu'à se confondre avec son support.
Il me faut une vague ! De celle qui vous arrache, vous emporte... Je préfère, et de loin, souffrir plutôt que de ne rien ressentir. Même ma raison reconnaît que ma nature profonde ne prend de sens que dans l'émotion.  

jeudi 21 mars 2013

Ces instants, enchanteurs...

Vu en arrivant entre chien et loup, une magnifique biche qui, sortant du sous-bois à notre droite, bondit sur la route, qu'elle traversa en deux sauts aériens et gracieux. J'ai heureusement eu le temps de freiner, tout en m'extasiant avec D., du spectacle.
Vu, le lendemain matin, alors que nous courions dans les bois, trois chevreuils, à trois reprises consécutives.
Ma campagne s'est, cette fois-ci, révélée printanière. Humant l'air frénétiquement, V. se trouvait toute excitée de ces premiers parfums du printemps, que nous ne pouvions pas encore sentir.
Mais, indéniablement, on pouvait ressentir que quelque chose se passait.
Nous avions tous deux, besoin de nous détendre un peu. Discuter... pas trop ; partager... deux trois bricoles ; et courir ensemble le matin. C'est tout naturellement que la course est devenue notre trait d'union.
Il faut apprendre à apprécier ces instants aussi enchanteurs que fugaces, à l'image d'une biche qui passe, ces instants si naturels et légers qu'on ne les égards jamais.

lundi 18 mars 2013

Mes pensées plus fortes que la chimie !

Ces jours-ci, je vis mal mes états d'âme... Ce n'est pas la première fois, ni la dernière (enfin, c'est à souhaiter). Le manque d'activité physique, consécutif à mon genou qui reste encore douloureux, et cet hiver, bien trop gris et semblant ne jamais vouloir finir... Expliquent, en partie mon état nerveux ; plus que jamais, j'ai grand besoin de défoulement... De son côté, mon esprit s'emballe, pas dans sa fonction créatrice, qui m'est si équilibrante... mais plutôt dans celle, plus austère, de constater, d'analyser, de juger... actes qui ne prennent que plus d’écho dans ce silence... Silence, qui déstabilise mon cœur, affaiblissant ses poétiques arguments... donnant plus de champs aux doutes, au pessimisme. Me préoccupant tellement que rien d'autre ne me vient. La fatigue de l'âme dispose à la dépression, à ce vide total, où rien ne tient, rien ne naît.
Hier soir, épuisé... et bien que peu coutumier à en venir à cette nature d’expédients, ni tenant plus, je cherche fébrilement et retrouve, une boite qui date de l'époque où je lui en fournissais ; je vérifie la date de péremption, mars 2013 !, et avale un stilnox, il devait être 23 h... D'abord allongé sur le dos, puis sur le côté ; à plat ventre ; les bras le long du corps, puis sous l'oreiller; recroquevillé ; à genoux... aïe ! mon genou... la barbe, en-dessous ou au-dessus des couvertures, capitaine Haddock ? Une heure passe, et je me résous à rallumer, constatant avec dépit, la faillite de la chimie devant une trop grande agitation d'idées qui empêchent l'extinction. Combien de temps faut-il pour que cela fasse effet, en règles générales ? Je reprends ce bouquin qui me captive (Vivre Penser Regarder)... Un bon livre, c'est un espace-temps étrange où se rejoignent, l'intimité que l'auteur offre et l'intimité d'un lecteur qui reçoit, ému par cette communion (sans émotion, cela n'a plus aucun sens). Siri Hustvedt (l'auteur) y évoque, entre autres introspections passionnantes et infiniment éclairantes... son enfance dans le Minnesota et ses origines nordiques, Norvégiennes... Non ! je ne l'ai pas fait exprès. Je ne savais pas... Encore un de vos tours de synchronicité, Docteur Jung ?
Ce n'était, certes, pas le bon bouquin pour me changer les idées... Que peut faire la composition chimique du stilnox contre les images et pensées que m'évoque ce fait si troublant pour moi ? Contre cette parole de femme à la peau et au regard si clair ? Contre cette indéfinissable ressemblance, que je ressens si profondément ? Contre ce charme aussi dépouillé ! 
Et, que dire de toute l'histoire autour ? Rêverais-je à une autre vie que, sans doute, ça y ressemblerait... 
J'ai dû m'endormir peu après 2 h, si je m'en réfère à mon dernier coup d’œil au plafond...
Levé trop tôt pour considérer avoir dormi ; ces mots écrits vont peut-être m'offrir une trêve, une petite sieste...

samedi 16 mars 2013

Impasse et tension.

Cette tension ! Mon épuisement de la supporter est extrême, et la nécessité d'enfin me détendre devient lancinante... mais je ne sais plus, ni comment m'y prendre ni si j'en ai la volonté. 
Cette épreuve que je m'imposais, pensant conjurer mon sort ; je m'y suis jeté à corps perdu. J'y ai mis toutes mes forces, mais peut-être, n'étais-je pas absolument convaincu... C'est la foi qui finalement m'a fait défaut. Je n'ai pas pêché par faiblesse, je suis allé au bout, jusqu'à l'ivresse du vide... j'échoue pour sans doute n'y avoir pas assez cru. Décidément, je n'aurai pas fait un bon serviteur de Dieu, j'ai la pratique du culte, faible ; et le doute, tenace. 
Me voici dans une drôle d'impasse, ne pouvant satisfaire ni mon esprit, ni mon corps... et quant à mon cœur ; en ai-je seulement envie ?
C'est à l'extrémité de l'individualité que je découvre l'utilité, la nécessité, de la communauté. Même si, comme la plupart, j'avais accepté cette vérité inculquée. Cette vérité, comme toutes, prend un tout autre aspect selon qu'on l'accepte d'abord, ou qu'on y parvient. Celle-ci, j'ai le sentiment d'y être parvenu, et elle est désormais, pour moi, une vérité vécue. Mais à quel prix ?

vendredi 15 mars 2013

De mémoire...

Je pouvais aisément la soulever de terre. L'appréhender tout entière, saisir la réalité de son amas d'élégances, m'éblouir de la cohésion de ses charmes.
À la voir, elle semblait fragile et cassante alors qu'elle était souple et puissante. Rien chez elle n'en avait l'air... elle pouvait même passer sans plaire. Mais, une fois là... chacun de ses gestes, de ses mots et de ses regards, était si pénétrant et invasif, que déjà l'idée de son absence était déchirante.
La soulevant de terre, quelque chose de fort, prenait vie en moi...
Le revers de la médaille, il y en a toujours un... c’est qu'avec l'explosion des sens, vint la confusion des instincts ; tant ils devinrent extrêmes et opposés...
Malgré cela, comment imaginer qu'un au revoir, banal, puisse doucement se muer en une séparation infinie ?
Et maintenant ? J'abuse de ma mémoire, jouant mes souvenirs, les clairs comme les troubles... sachant que chaque fois que je les convoque, ils deviennent un peu plus fragiles, l'espace de l'instant où ils s'ouvrent... Ils peuvent être corrompus par mon présent, se perdre dans la contraction de mon temps... Ils sont si légers parfois, je crains pire encore, qu'ils ne s'évaporent...

jeudi 14 mars 2013

Mauvaise passe.

Rien à faire... Voilà trois jours que j'essaye de peaufiner un petit texte, sur des sensations que j'avais, de ces sensations en cascade qui font que celles que j'ai aujourd'hui en sont issues. Mais, j’achoppe, j'ai beau retourner le sujet, quelque chose me bloque... Aucun doute quant à la sincérité de mes émotions... c'est juste que j'éprouve un certain embarras, un manque de spontanéité, non pas de les ressentir, mais plutôt d'en faire déclaration... Peut-être que je ne leur trouve plus de sens, pour n'en avoir jamais d'écho ?
Quelle prétention ai-je tout à coup de vouloir donner du sens à tout ce qui me vient ? Je ne devrais me contenter que d'écrire tout ce qui jaillit... et n'en contrôler que l'air.
Moleskine à l'œil, un embarquement pour Cythère me serait probablement salutaire... Quelques aventures galantes et légères, quelques tendresses toutes en médecine homéopathique... Pour purger ces humeurs qui m'empoisonnent et me plombent l'âme. Puis, me réinsuffler de nouvelles envies.
Mais je me sens tellement dévasté...  

lundi 11 mars 2013

Tranquille et limpide.

Me manque cet instant qui précède le plaisir, 
Où n’étant pas tout absorbé par le présent, 
Mon imagination attise encore le désir... 
Mais, plus encore, c'est l'instant qui le suit,
Ce calme soudain, tranquillisant tout mon être... 
D'où je sens éclore, et doucement grandir, 
la plus pure et désintéressée des tendresses.
Ce regard éclairé que je porte alors sur le monde.
Sans plus aucune humeur pour troubler mon cœur... 
Saisissant et limpide, comme une lagune d'iceberg.

dimanche 10 mars 2013

Lassitude...

Une grande lassitude... Je ne me sens plus embarqué par l'un de mes Moi imaginaires, dans une de ces passions extraordinaires. Et je prends conscience de ce qu'en mon moi propre, je peux être exsangue... Ainsi que de n'avoir jamais appris à exiger de moi... 
Dès lors qu'aucun être sensible et tendre par sa présence aimée... ne m'oblige au meilleur ; ma nature tend au laissé aller, à l'abandon...
Je ne pourrai me ressaisir qu'avec discipline. En commençant par astreindre à l'effort ce corps en déchéance ; conséquence et aspect concret de ma faillite... Peut-être alors parviendrai-je à obtenir de moi d'être à nouveau disposé à la passion ; avant d'être asphyxié par son manque ?
À supposer que j'en ai eu, l'espace d'un instant, je me sens comme avoir perdu toute confiance en moi... J'imagine que dans ces moments d'égarements, il doit être bon d'être croyant, de connaître la prière... 

vendredi 8 mars 2013

Mon unique mythe.

Je n’éprouve le besoin d'aucun mythe pour vivre, et me méfie de ceux qui en ont la nécessité... De la même façon, la fiction m'ennuie, elle ne me semble supportable que lorsqu'elle est Science-fiction... 
Si une fois j'ai eu un mythe, ce fut elle... Pour l'avoir aimée, sans l'être d'elle. Aujourd'hui, rien n'a changé de ces deux conditions... hormis la conscience que j'en ai. Ce qui a suffi pour le briser.
Me ramener à la réalité… ma réalité ! Qui reste toujours un peu fantastique, un peu mystique, parce que comment croire, tout à fait, à ce monde extérieur ?
J'aurai dû m'écouter... mais c'eut été lâcheté, c'eut été comme... se suicider. Et, je ne m’y suis jamais résolu… N’ai jamais cédé. J’ai été sacrifié.
C'est peut-être que de toute ma vie, je n’ai jamais su m’installer… je me mets toujours de telle façon, que je suis toujours prêt à me lever, à partir… Me refusant tous les droits, doutant même de mériter les plus essentiels. De tous les peuples, c’est avec les nomades que je me sens le plus d’affinité. C'est si vrai, qu'un de mes rêves les plus tenaces soit de vivre sur un de ces vieux gréements...
J'avais cru voir en elle, une constitution identique à la mienne. Le même manque de racines... La même capacité à s'étendre, à sans cesse refleurir, quoi qu'il arrive... La même appartenance à quelque chose de plus vaste... Tellement fasciné de cela, je refusais alors de voir sa peur... quelle erreur ! 

jeudi 7 mars 2013

Sincèrement...

... Du reste, me mentirai-je à moi-même ? Oui... j'en suis bien capable. Enfin... j'étais décidé à aller courir en rentrant. Mais, soyons objectifs, ce serait là pure folie... Je risquerai la glissade, la chute, l'accident ; finirais assurément trempé, les pieds boueux ; ce serait prendre le risque d'attraper un rhume à défaut d'autre chose... Non... je vais m'en tenir à ma débauche habituelle, une sieste, quand d'autres s'enivrent... Ça me désole, tout particulièrement pour mon amour propre, déjà moribond... Mais, il faut parfois savoir faire preuve de manque de volonté, être raisonnable.

mercredi 6 mars 2013

Incident...

Je suis à bout ! Avant-hier, mon précieux m'a lâché... D'abord incrédule, j'ai tout essayé, j'ai même invoqué l'incompréhensible pour qu’il l’arrange durant la nuit... Mais rien n'y a fait. Mon informaticien préféré à laisser tomber son verdict, comme s'il ne s'agissait que d'une machine... Fichu, dépassé, je t'en donne soixante-dix euros pour les pièces détachées ! J'en suis resté bouche bée, me sentant… perdu, trahi.
Il a fallu se décider… J’avais projeté l’achat d’un MacBook Air, suréquipé et gonflé… Mais plus tard, bien plus tard… Alors, quoi faire ? Et puis tout ce qui se trouvait dans celui-ci, les mots de passe… quoi encore ?
En dix minutes, j’avais abandonné cette idée de m’offrir un MacBook Air, choisi un petit HP professionnel, chaudement recommandé par le commerçant… Pour un prix modique et, à conditions, parce que c’est moi…
De retour chez moi, avec un objet pas vraiment désiré mais, au combien indispensable, un outil inconnu, où tout semble bien différent de ce que j’avais avant… Une épreuve !
Et, ce n’est pas terminé, c’est en allant que l’on s’aperçoit de tout ce qui nous fait tout à coup défaut, tel mot de passe, telle configuration…  
Sans compter les scrupules autour de ce qui, pour le moment, ne me semble être qu'une dépense...
Il va falloir du temps pour aplanir tous ces plis... pour prendre le pli de ce nouvel outil... pour s'en faire un ami.

lundi 4 mars 2013

Réponse au Dr House, à propos d'Il y a eu mieux...

Un commentaire, sous le pseudonyme de : Dr House, laissé aujourd'hui, à propos de mon billet : "Il y a eu mieux... Hormis, Nungam et Angélina.", m'inspire une réponse un peu plus longue que ne l'accepte l'espace imparti à cet effet...
Il y a dans la naïveté quelque chose de sincère et surtout de spontané qui me plaît. Ce que l'on ne trouve jamais dans ces certitudes toujours exprimées de manières péremptoires ou suffisantes, par des individus se voulant éclairés, à défaut d'être lumineux. Et, d'autant plus insistants, qu'ils s'efforcent, effrayés par leurs sentiments profonds, de se prémunir de leurs propres doutes...
Alors, et pour cette raison essentielle, je préfère passer pour naïf.
Quant au Docteur House, il fait preuve de bien des qualités dans les domaines de l'éthique en général ou de la déontologie médicale... mais, bien qu'il soit claudicant, il ne me semble absolument pas perclus de certitudes ?
Mais je vous en prie, ne le prenez pas mal. Et soyez certain que votre commentaire n'a fait que me donner l'occasion de réagir sur un sujet qui ne me laisse pas indifférent. Je vous assure n'avoir pris en rien votre participation pour une attaque. Bien que farouche défenseur de mes propos écrits, je reste respectueux des vôtres, tant qu'ils ne déforment pas les miens.

Démarrage matinal...

En haut à gauche... Je ne saurai dire précisément laquelle tant la douleur est diffuse... L'avant-dernière, il me semble... Depuis deux jours je marche à la "Prontalgine". Chez moi, quand quelque chose ne va pas, j'ai constaté que je prends dans les dents. 
Parfois je me dis, qu'un séjour en... - j'allais dire en Roumanie ! Mais non, quand on voit tous ces Roumains au bord de la route, ce n'est pas le pays des chirurgiens-dentistes, plutôt celui des maréchal-ferrant... Ils y vont à la tenaille, à voir leur bouche... - en Hongrie, pour me faire installer deux rangées de dents (une en haut, l'autre en bas), toutes neuves et autonettoyantes, comme le font toutes ces vedettes au sourire éclatant. Ce serait un embarras de moins... Je garderai tout de même ce petit défaut de chevauchement que mon sourire révèle. Parce qu'il a charmé, au moins une fois...
Et puis trop blanches, trop bien rangées... c'est louche.
Hormis quelques désagréments physiques, liés à toutes sortes de manques... j'ai dormi près de six heures d'affilées, je me sens la cervelle toute reposée. Reposé, malgré un rêve érotique ! Ce devrait être à la demande ce genre de rêve, quand même... Bref, j'accède de nouveau à mon insouciance... je me détends, doucement...
Les défilés de Prêt-à-porter Printemps-Été 2013 n'étant pas terminés, il risque encore d'y avoir de l'activité, voir de l'effervescence, dans son métier...  Et sinon, conséquemment à cet évènement, une tension migraineuse, à faire passer, dans le silence sombre et frais de son repère monastique... Inutile donc d'aller voir si les hirondelles ont envoyé une éclaireuse, dans le quartier du Marais...
Il faut savoir jouer les statisticiens si l'on ne veut pas s'épuiser à l’ubiquité...

dimanche 3 mars 2013

Il y a eu mieux... Hormis, Nungam et Angelina.

Cela vient peut-être de moi, mais hier soir, je suis resté sur ma faim, rien ne m'a extrait de mon quant-à-soi... Tout m'a semblé surjoué, faux ; tous m'ont paru mal à l'aise, peu sincères... embarrassés. Tout au long de cette émission, je n'ai fait qu'attendre d'être emporté... je ne m'y suis qu'ennuyé et, agacé de ces commentaires martelés sans subtilités ni légèretés par le présentateur... Les sélectionneurs, quant à eux, semblaient absents... peu convaincant, manquant d'arguments et surtout de spontanéité. Les talents... sans élans !
Au fil de l'émission, je m'ennuyais tellement que j'en suis arrivé à me demander comment tout cela était organisé, que j'ai fini par compter... Il faut au final de ces quatre émissions, quatre équipes de seize talents, soit soixante-quatre talents à sélectionner. Combien sont-ils à être présélectionnés ? Comment les entendre tous jusqu'au dernier, sans risquer de dépasser ou de ne pas atteindre le quota imposé ? Lors de cette émission, trois n'ont pas été choisi, et je ne sais plus pour combien d'entre-eux ce fut le cas, lors des émissions précédentes... Les évincés seraient-ils choisis en avance ? Est-ce que tout cela aurait un quelconque rapport avec le manque, évident, d'entrain des acteurs principaux ? Que dire de ces montages, plutôt grossiers, des images de leurs attitudes, où l'on voit untel s’apprêter à "buzzer" alors qu'il n'en est rien... et de l'enthousiasme plus qu'exagéré et même forcé, du présentateur ?... Manquerait-on de liberté... artistique... au profit d'un tout autre intérêt, dont la maison est plus coutumière ?
Bon, il faut dire qu'hier soir, après l'ovni Nungam, habitée par LE talent et un charme évident et Angelina, non moins pourvue et, toute en retenue... La messe était dite... Mais avec cette émission hier soir, concernant les émotions, on est resté à terre.
Il reste la semaine prochaine... Après ce sera moins drôle, et moins intéressant, compte tenu de l'aspect versatile, hormonal et immature, d'une partie des décisions...
Mais bon, franchement, je ne sais pas de quoi je parle... Et puis, ce n'est qu'un exercice, et aussi, l'occasion de ne pas faire d'efforts d'imagination...

samedi 2 mars 2013

Rien ne va plus.

Cela fait quelques jours déjà que je ne me sens pas plus en accord avec ce qui m'entoure, qu'avec moi-même... Sensation persistante que rien ne va ; que tout le chemin parcouru n'a servi à rien ; de m'être égaré, pire, d'être revenu sur mes pas. 
Rien de probant, juste une sensation, cependant suffisante pour qu'elle me porte à renoncer à tout ce qui me serait agréable et même à ce que parfois j'ai le plus longuement souhaité... Une morosité qui habituellement ne manque pas de me disposer au lyrisme à la prolixité... Mais là, je suis rattrapé et submergé par mon à quoi bon...
Hier soir, un message de cet ami, qui se fait plus rare ces temps-ci... Par réaction, très certainement... je lui réponds que je ne serai pas disponible pour le déjeuner qu'il me propose vers 13h00 ce samedi... C'est devenu habituel, il me considère et m'organise comme un rendez-vous d'affaire au milieu d'une journée chargée... Du coup, beaucoup plus tard, il m'invite à ce que nous nous appelions demain, pour voir... prétextant, bien qu'il n'y eut aucune pression de ma part, je le cite, "une flemme hivernale et constante"... Je laisse glisser... Je la connais sa "flemme", il a emménagé tout à côté... ils en sont maintenant à regarder le soir au lit, des émissions stupides à la télé...
Aujourd'hui, rentré chez moi, je lui écris que je suis peu enclin à festoyer et, lui conseille donc de rester bien au chaud dans ses foyers...
Moi aussi, je ne suis plus disposé à tous les efforts... J'ai atteint un tel dénuement que je ne crains plus aucun manque, plus aucune absence... Et si, c'est là ma route, quand bien même elle tend à m'isoler, à m'éloigner de ceux vers qui mon cœur et mon âme m'inclinent, eh bien, je l'accepte.
Voilà, plusieurs évènements indépendants les uns des autres, se sont enchaînés. Cette série m'a mis au tapis... Je me suis renfrogné... Avec mon caractère, ce n'est pas près de passer... Il faudrait de la part "des autres" une aussi délicate que subtile insistance pour me faire changer d'état d'esprit. Ce fameux autisme, sous-jacent chez moi, y est pour beaucoup... 
Qu'en amour, la complaisance soit une qualité... elle est détestable en amitié ! 

vendredi 1 mars 2013

Quel ennui.

Je ne m'efforce que par amour ! D'être épris de l'autre me donne l'entrain. Mes mots n'avaient que plus de vie à conquérir son estime... Et même encore lorsqu'ils naissaient dans le vain espoir de la convaincre...
Il y eut un temps où à peine éveillé, mon cerveau composait déjà des phrases gracieuses et musicales qui, bien que ne signifiant pas toujours quelque chose, exprimaient bien ce qui l'y poussait : sa grâce, sa beauté... mon enchantement... 
Que tout était compliqué... mais quelles exaltations, quels rebondissements, je vivais alors...
Je ne m'efforce que pour l'autre ! Dès lors que je n'aie qu'à songer à moi-même, il me semble céder à la médiocrité. Je me sens comme ne pouvant plus être séduit par rien, pas même par la chair qui déjà, me paraît moins distrayante que le cœur ou l'esprit... Tout m'ennuie, comme sans doute, j'ennuie.