(journal de mes sensations)

dimanche 14 février 2021

AURORA - Live in Nidarosdomen [Full concert]

Encore un peu... parce que c'est beau !

Comme une Aurore...

Quelle émotion ! Il y a eu Kate Bush puis Bjork et puis... un peu comme dans ma vie, plus vraiment d'émotions pour m'emporter... Jusqu'à ce jour ordinaire de promenade sur la toile, où je découvre tout d'abord qu'il y a de la vie sur Mars :



C'est instinctif, je comprends qu'il y a là quelque chose qui va me bouleverser... Comme une Aurore inespérée... et plus je la scrute plus ce que mon instinct me souffle se confirme. 
Cette façon de s'offrir totalement, cette sensibilité, cette douceur et cette force... ce talent tout à la fois pur, naturel et cependant parfaitement contrôlé !
Curieux et sous le charme de cette singulière personnalité, je la reconnais... et plus je fouille plus je retrouve ces élégantes et délicates manières, cet esthétisme minimaliste, ces attitudes et ce souffle de vie qui m'envoûtaient...
Alors, sans chercher à faire de belles phrases, je ne m'en sens plus capable, je tenais à partager la découverte de cet elfe gracieux avec ceux qui passeront et peut-être aussi avec celle qui se devinera...












...



jeudi 11 juin 2020

Assiduité du côté de Chicago...

Eh "Chicago". Salut !
Est-ce qu'on se connaît ?
Je demande cela parce que je connais une âme, plutôt bien incarnée, qui pourrait se trouver dans ce coin de la planète... Enfin, je connais... je connaissais. Bref, votre assiduité avive chez moi la curiosité. Alors, spontanément ou pas, je lance cet hameçon non sans humilité étant coutumier de, plus souvent qu'à mon tour, jouer bredouille.

lundi 25 mars 2019

Le culte de la Librairie.

Ca bouge ! Il y a trois semaines, je me suis remis à lire. Inimaginable ! Cinq ans sans le faire, hormis quelques essais sur le Yoga, la méditation, l'ayurvéda et aussi la permaculture... Mes thérapies, du moins pour les deux premiers, tout au long de ces dix dernières années...
Yannick Haenel, Paul Auster, Delphine de Vigan, et... Le triptyque "Vernon Subutex" de Virginie Despentes, et là... La même jubilation extatique que lorsque j'ai lu pour la première fois le "Voyage...", puis "Mort à crédit", "Casse-pipe" et "Guignol's Band". Putain, ça fait un bien fou !
C'est après avoir visionné ce documentaire sur Paul Auster et Siri Hustvedt que l'envie m'a pris. J'ai senti qu'il était temps !
"Atout livre", avenue Daumesnil, par un matin qui sent le printemps... Quel idiot... J'ai oublié mes lunettes ! Qu'est-ce que ca peut être chiant cette dépendance toujours pas assumée. À peine entré mes réflexes reviennent, je flâne entre les rangées de livres, j'en touche quelques uns, en ouvre d'autres... Je m'abandonne à mon instinct, ce n'est pas voulu, ca se fait sans moi... C'est toujours de cette manière que je tombe sur le bouquin qu'il me faut... Chacun en pense ce qu'il veut, moi ca me va bien.
Est-ce l'odeur, les milliers de livres qui attendent, le calme qui y règne ? Entrer dans une librairie, c'est un peu comme entrer dans une église. Il y a de la spiritualité là-dedans. C'est en partie pour cela que je ne prête pas mes bouquins, pas plus que je ne les corne pour en marquer la page ou que je ne les écartèle par confort de lecture. Je les respecte, je suis maniaque avec eux. Acheter un livre légèrement abîmé ou salit, qu'il soit le dernier disponible, je ne le prends pas.
Tout ca pour dire, que je vais mieux ! Si je regarde en arrière, il m'a fallu... Huit, neuf ans ! J'ai pris cher tout de même. Même que j'aurai pu tourner à l'aigre... Mais pour une fois je me suis arraché de la moyenne, enfin arraché, c'est un peu fort, ca s'est quand même fait sans trop d'efforts. Et finalement, ce qui était important (certains sentiments) demeure, et ce qu'il y a de nouveau, c'est comme un cadeau, la sérénité...
Je pourrais me dire que j'ai perdu dix ans et beaucoup d'autres choses... Et bien non ! Sans ce voyage en solitaire, je n'en serai pas là. Et tous ceux pour qui je comptais sont toujours là (enfin, je crois) et semblent même apprécier plus qu'avant ma nouvelle présence.
Le secret ? Lâcher ! Ok, pas seulement... pour lâcher, il faut avoir eu son compte ! Le plus vaniteux, le plus égotique des boxeurs, mis sèchement au tapis, se relève, s'il se relève, toujours avec humilité... 

mardi 13 novembre 2018

Ça me travaille depuis un moment...

Ça me travaille depuis un moment... Ça me prend au plus profond et ça remonte par vagues d'émotion... Il faudrait m'y remettre, il faut y retourner ! Et puis il y a eu cet épisode précédent, un peu chiant... J'ai dû remettre le nez dedans et ça ne m'a pas laissé indifférent.
Le souci, c'est le temps. Comment caser un temps par nature indéfini dans une routine quotidienne aussi serrée : yoga, méditation, travail... Les deux premiers sont essentiels à mon équilibre physique et psychique ; le troisième... Ai-je le choix ? Mais ce n'est pas le seul problème, les émotions sont de nouveau là, je les ressens, je les contrôle aussi bien mieux qu'avant... Il manque un détonateur, une mèche pour que tout pète !
Quoique peut-être pas forcément... Je fais sans depuis si longtemps et, je dois bien l'avouer, ça me semble si compliqué dorénavant.
Écrire c'est comme un muscle, plus on écrit, mieux on écrit ! Dès qu'on arrête, ça se sclérose... Autant dire que j'ai un os en plus ! Alors il va falloir que je sois indulgent avec moi ; on va voir si ces dernières années de yoga et de méditation m'ont apporté ce qu'il faut.
Il faut y aller doucement, ne rien forcer, laisser venir naturellement.
     

lundi 12 novembre 2018

Et moi, monsieur T.G., comment dois-je réagir ?

Un titre énigmatique pour un article qui dénonce les pratiques d'un de ces individus dénué d'éthique tout autant que de conscience tant il doit être empli d'ego...
Alors monsieur T.G., vous manquez d'imagination pour remplir vos page F.B. au point de vous appropriez mes textes et ce même jusqu'aux commentaires laissés par mes lecteurs ? Peut-être en faites vous un peu trop ?
Vous remarquerez que je n'indique ici que vos initiales, ne vous méprenez pas sur cela, c'est moins dans l'intention de vous épargner que de vous faire de la publicité. Je donnerai votre nom à toutes les personnes qui souhaiteraient lever les doutes qu'ils ont... Il y en a ! C'est ce qui m'a amené à vous !
Sachez monsieur T.G. que lorsque l'on partage des sentiments, des émotions, encore faut-il être en accord avec, afin qu'il y ait résonance.
Essayez plutôt la sincérité si vous cherchez tant à être aimé...
A bon entendeur... monsieur T.G.    

jeudi 30 juillet 2015

Envie d'épilogue ?

... comme pour tout ce que j'ai entrepris, j'ai fini par penser que tout ici n'était que vanité...
À tort ou à raison ?
Je ne sais toujours pas.

mardi 16 septembre 2014

Ce calme ici.

À la campagne depuis dimanche soir... Le matin après ma course et ma douche, je prends mon petit déjeuner dans le jardin, sous le Robinier... La brume matinale a laissé place à un doux soleil que l'on distingue à peine dans un ciel blanc-bleu sans aucun nuage. Dessous, la campagne impose son rythme, un rythme qui me va bien... Dans ce calme apaisant, je peux sentir mon dos, mes épaules, ma nuque, tout mon corps se détendre et pas seulement... De ci de là, le chant de quelques oiseaux, le vrombissement d'abeilles qui passent, sous une brise délicate le bruissement des feuilles des bouleaux et peupliers. De temps en temps, un coq chante au loin, un chien aboie... un tracteur passe... et tout autour de ces sons harmonieux, comme pour les contenir, un écrin de silence... Un silence qui absorbe toutes mes tensions, et même la notion du temps... on pourrait se perdre s'il n'y avait la cloche de l'église pour nous rappeler dès six heures puis toutes les heures et les demi-heures, que ce temps nous est compté.

Finally, will I find it ?
Linus

dimanche 14 septembre 2014

Question de foi...

Cette ferveur que j'avais avant d'écrire ici diminue doucement, mais surement. Aimer, avoir la foi, voilà ce qui donne de l'intérêt à ce que l'on fait. Je me rends compte, maintenant que je commence à me relever, combien ce combat que je mène depuis quelques années m'a vidé. Et que de toutes ces années, finalement, il ne reste rien. Pas même des liens. Tout n'était que ces illusions que l'on se fait faute de mieux... Je pensais pouvoir donner un peu de sens et d'avenir à tout cela, je n'avais pas compris que dans cette histoire, je tenais le rôle de l'illusionné.
Il y a probablement quelque chose qui ne va pas, avec moi...
Désormais, je ne suis pas certain de vouloir retrouver la foi... Bien sûr, des tas de choses me manquent et même, me travaillent... mais à quoi bon ? Et puis, sincèrement, je me passe de tout cela depuis tellement de temps, alors, l'idée que cela pourrait être fini pour de bon ne me révolte pas tant que ça...
C'est aussi que je n'ai plus confiance.
Finalement, cette façon que j'ai de me présenter aux autres, en me livrant pour que, confiants ils se livrent à leur tour... parce que, quelle autre relation ? Tous, sans exception, en ont tiré des avantages personnels... intentionnellement ou pas... nul n'ignore totalement ce qu'il fait et seul le résultat compte, n'est-ce pas ?

Je crois bien que je manque de foi... ou bien d'estomac ?

jeudi 11 septembre 2014

Recueillement.

Aujourd'hui, jour de silence pour quelqu'un que je connais... enfin, que je connaissais... enfin, peut-être. Jour de silence donc si les coutumes qu'elle me montrait alors n'ont pas changé. Cet état, ce jour-là, était-ce simplement pour communier par le recueillement ou bien y aurait-il (ou y avait-il), en plus, quelque chose d'autre, quelque chose de plus intime ?
Son probable silence d'aujourd'hui n'empêche certainement pas les mots d'éclore au gré de ses pensées... elle ne m'en voudra donc pas de ce bavardage, de mes mots pour célébrer, à ma façon, non pas ce jour, mais mon souvenir... le souvenir que j'ai de ses habitudes... pour dire, que je n'oublie pas.
À quoi pense-t-elle, en un jour pareil ? À son passé, dont tous les secrets ne sont pas percés ? À son avenir, qui semble et lui semble, si indécis ? Ou bien, à son présent ? Un présent certainement agité, inévitablement instable... que je lui souhaite sans compromissions... mais, n'est-ce pas là un de mes si nombreux vœux pieux ?
Voilà, je suis sorti de ma réserve, rien que pour cela. Peut-être ne le ferais-je plus... Parce qu'à quoi bon si ces souvenirs, ces interrogations, ne subsistent plus qu'en moi et ne se réfèrent à plus rien d'élégant, de fragile, de vivant...

mardi 9 septembre 2014

Weekend automnale...

Toujours en toile de fond cette insensée brouille avec L… Tout comme N., elle est percluse de certitudes ; incapable de prendre du recul quant à ses émotions ; désillusionnée, elle se croit immédiatement abusée… À ces moments, elle me juge mal… parce que l’absent a toujours tort, parce qu'il faut bien un responsable…
Cela me désole, infiniment, pour elle d'abord, pour nous... J’aimerais avoir le pouvoir de tout arrêter en la prenant dans mes bras... mais c’est impossible. Il faut être patient, encaisser sans broncher... Comment cela finira-t-il ?
J’ai réussi à être plein de modération lors de notre première soirée avec P. Juste quelques verres de ce Côte de Provence, toujours excellent… Pour honorer sa visite et fêter son accès à la propriété… l'ordre fût donné d’ouvrir cette bouteille de prune, une gnôle distillée par une vieille tante décédée il y a une vingtaine d’années, un alcool dont déjà l'évaporation semble délétère, avoisinant les quatre-vingt-dix degrés.
Les digestifs sont pour moi semblables au vitriol ; ils me retournent la tête et l’estomac… mais, pour célébrer l’événement et aussi en mémoire du travail de cette vieille femme de caractère — symbole de la féminité du siècle passé, réputée pour avoir toujours su négocier, à son avantage, désaccords et confits... Il faut dire qu'elle participait à ces conciliabules, équipée de sa hache — bref, pour toutes ces raisons, j’ai accepté d’y tremper les lèvres, j’ai même aspiré l’équivalent d’une larme et je dois reconnaître que derrière la puissance particulièrement inflammable et explosive de ce spiritueux, un agréable goût fruité de plus de cinquante ans d’âge me ravit. Il y eut aussi un peu d’Oaxaca, il y avait tellement longtemps… Puis, dehors pour prendre le bon air et voir la Lune, nous nous chamaillâmes, qui, de reconnaître le hululement d'une chouette hulotte, qui, d'entendre glapir un renard roux… C’est une attaque, enfin c'est ce qu’il nous sembla… de chauves-souris, qui nous mit d’accord sur le fait qu’il était temps d’aller nous coucher.
Une courte nuit plus tard, l’esprit étonnamment clair, nous partions courir dans une brume si dense qu’on ne voyait pas à cinquante mètres… P abandonna à l'entrée de la forêt, pour ma part je continuais, respectant mon plan. C'est à cet endroit, où j'ai l'habitude de faire demi-tour, que je tombai nez à nez avec un couple de cervidés... aussi surpris que moi dans ce brouillard... pour une seconde figée qui sembla durer le temps d’un baiser passionné, presque une éternité… Quel présent !
Après une douche, un café pour lui, un thé pour moi... Nous chaussâmes nos bottes et, équipé d’un panier de la taille de nos prétentions, nous partîmes le cœur vaillant, crapahuter dans les sous-bois, les ronces, les fougères et ces fichues toiles d’araignées… Trois heures plus tard, en possession d’un butin qui à vue de nez devait être d'à peu près un kilo pour les cèpes et deux cents grammes pour les pieds bleus ? Nous revînmes, épuisés, affamés, mais victorieux, pile à l’heure du repas dominical.
Puis, dans le milieu de l’après-midi, P s’en retourna chez lui… Nous ferons notre omelette chacun de notre côté...
Le calme revenu… la fatigue se fit alors magistrale, écrasante !
Je tiens mon objectif de courir chaque matin et pour les jours à venir, mes horaires me permettront d’aller encore un peu plus loin… C’est déjà une première satisfaction ! Pourvu qu'il y en ait d’autres... et pas uniquement de celles qui sont dites honorables, un peu de luxure par exemple, ce ne serait pas pour me déplaire... et je crois bien, désormais, que plus personne ne pourrait s'en trouver blessée... 

samedi 6 septembre 2014

Ressentiments nocturnes vis-à-vis d'elle, d'elle et elle... et aussi d'elle.

Sale nuit ! Certainement toutes ces histoires qui me travaillent... Sorti d'un sommeil trouble, tout empli de ressentiments... je n'ai pu faire mieux que somnoler, m'agiter et ressasser de l'aigre. Forcément, la nuit on baisse la garde ! Il y a elle et elle qui ne répondent pas à mes messages depuis quelques jours, je ne sais pas exactement combien, mais trop pour moi... ça me torture. Tout particulièrement en ce moment, alors qu'elle (la troisième) démontre par ses attitudes à quel point elle est en déséquilibre...
Détaché, c'est avec plus d'objectivité que j'affronte les mécanismes psychologiques et les comportements induits qui l'animent. Comme ces attitudes parfois qu'elle prenait, de celles qu'ont souvent ceux qui ont tout reçu, sans trop de difficultés... Ceux pour qui la possession ne peut être qu'une raison d'être... Ceux qui s'affichent tellement sûrs d'eux-mêmes... Ceux qui, évidemment, détiennent la vérité, la morale universelle ! Ceux pour qui il existe toujours un responsable, un coupable, autre qu'eux-mêmes, à toutes ces choses qui ne leur conviennent pas... Ceux qui pour se fuir sans cesse, sont sujets aux emportements violents, exubérants et insensés ! Ceux qui, de toute façon, ont forcément raison ! Ces maux qu'ils s'infligent et qu'ils infligent autour d'eux ! Tout cela m'éprouve, malgré mon détachement.
Et dans la foulée, parce que ça fait partie de mon tout, en surgissent aussi d'autres, à propos, d'elle... Elle qui, de mon point de vue du moment, me néglige... Certes, elle passe parfois... mais, pour dire quoi au juste ? Toujours trop occupée, ou torturée, même pour un signe... c'est dire l'indifférence ou c'est dire l'embarras...
Mon prisme aussi doit être affecté, je fais un peu de paranoïa... Mais ces faux semblants, prétextes, vrais tourments... font que parfois les rêves s'estompent, laissant réapparaître ces ordinaires petits cauchemars, si troublants. C'est épuisant de rabâcher toute la nuit durant tous ces inutiles ressentiments !
Alors qu'il suffirait...
Alors qu'il suffirait qu'elle s'avance, qu'elle m'enlace, ne m'offrant d'autre choix qu'à mon tour l'enlacer... Pour que tout s'arrête... et qu'on s'adonne au calme...
Alors qu'il suffirait, qu'elle m'attrape, qu'elle m'embrasse, ne m'offrant d'autres choix qu'à mon tour l'embrasser... Pour que plus rien n'ait d'importance... et qu'on s'émerveille du pouvoir de la douceur ou d'un sourire.
S'embrasser, s'enlacer, s'enfouir l'un dans l'autre, et tout paraît différent... Ce qui semblait si important l'instant d'avant s'avère soudain tellement insignifiant.
Je pars à la campagne, seul, même V ne m'accompagnera pas cette fois-ci, faute de nouvelles et d'organisation. Ça me fait toujours quelque chose quand je pars là-bas sans elle (la cinquième "elle", heureusement qu'il en reste deux qui ne me tourmentent pas... cette fois)…
Bon V ne sera pas là, mais d'un autre côté, P viendra cette fois. Il arrivera tout équipé de la tête aux pieds, pour chasser champignons et escargots et tout ce qui se chasse ou se ramasse ici... Il paraît que la lune est propice à l'exercice, qu'elle est prometteuse... alors il s'est invité. Bien sûr, pour notre plaisir à tous. Il arrivera comme à son habitude, tonitruant, agité, les bras chargés... Du coup, le weekend risque, lui aussi, d'être chargé et agité. Déjà, j'aurai tout juste le temps de publier ce mot juste avant qu'il arrive...

jeudi 4 septembre 2014

Question de temps...

Pourquoi n'ai-je pas changé mes horaires avant ? Je me lève sans réveil, m'étire langoureusement puis enfile ma tenue de Running et sors courir... Une fois revenu, je prends une douche ; déjeune légèrement puis m'habille et pars travailler, sans précipitation, sans stress. Ma journée achevée, je suis, certes, un peu ennuyé sur le retour par la circulation, mais une fois rentré, il me reste le temps de me relaxer et de faire quelques courses avant la soirée.
Pourquoi ai-je mis autant de temps pour revenir à ce train de vie que j'avais avant ?
J'étais bloqué sur des considérations erronées, ou plus exactement obsolètes... Personne ne m'attendait... je ne risquais donc plus de rater l'opportunité d'être avec elle...
Franchement, j'ai dérouillé... J'imagine que bon nombre d'hommes dans ce cas, éprouveraient un certain, sinon précis ressentiment... Et bien moi pas !
Ce n'est pas l'effet d'une volonté qui serait sans faille, ou pour avoir accédé à cet état de détachement, cher aux moines bouddhistes. Non, je n'en suis pas arrivé là. Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça, pourquoi le ressentiment ne succède-t-il jamais au dépit chez moi ? Peut-être est-ce dû, tout simplement, au fait que je trouve cette attitude trop épuisante... une perte de temps, d'énergie... une de ces postures que je déteste tant ! Et puis, j'en souffre bien assez comme ça... Maintenant, cela ne m'empêche pas de rêver à des retournements de situations, à des lendemains meilleurs... ça s'est déjà vu ! Même si c'est plutôt rare. J'ai cette conscience que même si je pense m'attendre à tout... je ne peux totalement exclure le fait de me faire surprendre...
Je ne me résous pas à l'inexorable ! Par obstination, par bêtise ? Ou pour une raison que je sens, mais ne comprends pas vraiment ? Allez savoir... Je suis comme ça.
Mais parfois, tout de même, je trouve le temps long...
Pour le reste... À courir ainsi, et à ne plus céder à certains de mes vices de désœuvré, mes caprices de désespéré... il y a des chances qu'à nouveau je change de physionomie... et par conséquent, d'état d'esprit. On verra bien où cela m'emmène.
Quelle aventure, tout de même !

lundi 1 septembre 2014

Belle soirée...

Hier soir tard, lorsque toutes les lumières du village sont éteintes, à l’heure où nous sortons V, pour ses échanges de sms olfactifs… juste avant d’aller nous coucher, un ciel dégagé nous offrit l’un de ses spectacles dont on ne se lasse jamais. Des milliers d’étoiles, la Voie lactée, un bleu nuit à la fois clair et profond comme pour donner plus de relief à ce qu’il nous offrait…
Au retour, J est allé chercher une couverture que nous avons étalée sur l’herbe et nous nous sommes allongés pour contempler cette féérie. Pour seul accompagnement sonore, quelques grillons et le glapissement des renards au loin… Trois étoiles filantes plus tard, plus que les renards qui semblaient se rapprocher, c’est l’impression d’entendre s’avancer tous ces insectes noctambules autour de nous qui nous a chassés…
Contemplateurs, mais pas téméraires.
On s’est promis de recommencer ; hors d’atteinte sur deux lits de camps (on ne sait jamais, objecta J), emmitouflés dans des sacs de couchage...
Courageux, mais prévoyants.
Le retour vers Paris m’a donné un aperçu de ce qui m’attend demain… Vivement la fois prochaine.

dimanche 31 août 2014

Rentrée.

Depuis avant-hier soir, nous sommes, J, V et moi, à la campagne. Le temps est couvert, mais agréable. J’en profite pour reprendre mes courses matinales, non sans plaisir d’ailleurs ; mon dos semble s’être détendu, je peux désormais dormir étendu sur le dos... un régal !
Dans le vieux grenier de chez ma grand-mère, plein de poussière et de toiles d’araignées, j’ai déposé depuis plusieurs années toutes ces affaires que je ne porte plus ou qui ne me servent plus ou encore qui, à l’occasion de mes déménagements successifs, me paraissaient superflues.
Avec J nous y avons fait un tour, elle désirait voir si elle ne pouvait pas récupérer deux trois bricoles… V fait toujours partie de l’expédition, elle adore bouffer les araignées et toutes les sortes d’insectes assez gros que l’on y trouve et rêve tout particulièrement d’attraper une souri… Mais, à ma connaissance, il n’y en a pas, hormis quelques chauves-souris qui y dorment, inatteignables, à l’abri de la poutre faîtière.
Accrochée à une panne, il y a une scie de long, toute rouillée, là, dans un coin, de vieux réhoboams et ici la monture de mon grand-père ! Une vieille bicyclette, pour femme, avec des pneus blancs enfin, pour ce qu’il en reste…
Je me rappelle des haricots qui séchaient dans ce grenier, il y a bien des années… Je suis certain qu’entre les planches je pourrais en trouver. J’en sens encore les parfums…
Trois chemises plus tard… et une veste en croûte de porc, pour moi, nous en sortons tout décorés de toiles d’araignées.
Au loin, des bûcherons s’activent, le bruit des tronçonneuses appartient au paysage, tout comme ces tas de bois qui ont bien doublé depuis le début de l’été. L’hiver sera-t-il si rigoureux que cela ?

La rentrée s'annonce... Je crains, en plus de tous les emmerdements qui habituellement l'accompagne, les encombrements, avec mes nouveaux horaires... Si j'avais les moyens, je reprendrais volontiers un scooter, assez puissant pour aller au travail, assez maniable pour me balader dans la ville, assez vieux pour ne pas attirer les convoitises mais suffisamment robuste. Et une petite flamme, toute douce, tendre et chaude, une petite flamme à protéger, à rassurer, à cajoler... Ça en fait des vœux de fin d'été.

vendredi 29 août 2014

D'os et d'une intime affection.

Une vertèbre ! C'était une vertèbre sortie du rang. Elle m'aura fait souffrir... La garce ! Une vertèbre dorsale, dont les troubles potentiellement associés seraient, la dévalorisation et plus particulièrement, le manque d'affection... Incroyable !
Je ne vois absolument pas comment j'ai pu me faire ça. Pas d'acrobaties ni de gesticulations excessives... pas mêmes dans un lit... Et je cours depuis trois semaines avec suffisamment de régularité pour ne pas me blesser de la sorte. Peut-être est-ce arrivé à l'occasion de ma promenade et de mes tentatives pour apercevoir et en savoir plus sur ce qui se passe ? Essayer de visualiser pour lier cet espace inconnu à une vie bien connue... sentir se qui se trame... m'imprégner de son environnement... Tous ces efforts en vain.
À peine ai-je appelé ma kiné - adorable - elle m'a dit de passer immédiatement, si je pouvais, qu'elle me prendrait entre deux "abonnés"… Au bout de quelques minutes d'un travail patient, doux, mais vigoureux... un petit crac se fit entendre et bien sentir ! Et, tout de suite, la sensation d'une délivrance, d'un allègement... De courte durée me prévint-elle... il fallait désormais m'attendre à de sérieuses courbatures durant un jour ou deux...
Au fur et à mesure de son refroidissement, mon dos a commencé à se raidir, à se figer comme un sac de ciment resté trop longtemps aux intempéries, et j'ai commencé à dérouiller... Encore aujourd'hui je ne me sens pas au mieux.
Tout ça, par la faute d'une petite vertèbre sortie de son logement, ou peut-être, pour manquer depuis trop longtemps de l'intime affection d'une fragile et délicate petite flamme.

mardi 26 août 2014

Je ne fais que "passer".

Un point, en plein milieu du dos, une vertèbre peut-être... Impossible d'être allongé sur le dos, la position provoque de violentes et douloureuses contractions musculaires dans l'abdomen... Dormir sur le côté s'avère épuisant. Pas d'organes dans le secteur hormis les poumons... puisque de profondes inspirations et expirations ne provoquent aucune douleur... j'en déduis, pour me rassurer, que ce doit être autre chose... Voilà qui casse mon rythme. À l'évidence, le physique tend à me lâcher, ou bien, est-ce le moral ?
Ce fut pourtant une belle semaine. Il y eut d'abord une rencontre, prévue de longue date... Ce fut l'occasion d'un fort agréable moment, d'échange, de reconnaissance avec, pour reprendre ses propres mots, une délicieuse personne...
Vendredi, j'ai retrouvé I à la Bourse, nous avons déjeuné ensemble puis je suis rentré à pied en flânant trois heures durant... le matin même, j'avais couru une heure... peut-être en ai-je trop fait, peut-être est-ce là l'origine de ce drôle de mal qui la nuit, nuit à mon sommeil ? Bien que les jambes me "tiraillaient"... j'ai pris le chemin des écoliers, cédant à ma curiosité, je suis passé rue de R... Oh ! Rien de malsain, enfin j'espère que ça ne serait pas pris comme telle... c'est tout simplement plus fort que moi, par inquiétude, par intérêt... pour ce qui m'appartient, qui appartient à ma vie d'une certaine manière. Je veux dire, que dans ce cas précis, je suis tout, tout sauf indifférent... même si, finalement, je le devrais, afin d'un peu rééquilibrer... Mais alors, sans doute, tout disparaîtrait... Je suis d'ailleurs resté très discret... Mais, c'était inutile... il n'y avait rien, rien de visible en tout cas. Rien qui laisse présumer une activité.
Deux sentiments m'ont alors submergé ; d'abord l'inquiétude, la crainte d'une nouvelle dérive, d'un égarement supplémentaire et des possibles conséquences que cela pourrait avoir... Puis un autre, presque honteux celui là (encore que...), que finalement, tous ces soi-disant beaux partis n'en sont pas forcément, qu'il y a souvent un loup, un vice qui se cache… des déconvenues qui les accompagnes.
Les Puces, celles de Montreuil et celles de Saint Ouen, un grand écart parisien, avec J, le samedi après-midi. Puis la soirée à regarder un film des frères Cohen et à écouter tout ce qui me faisait vibrer à son âge. Elle adore... elle a récupéré tous mes vinyles et s'est procuré une platine pour se les passer. Le lendemain matin, nous sommes allés au marché d'Aligre, où nous avons retrouvé I, son compagnon et mon ami P, pour déjeuner en famille au Chat bossu.
Bossu, c'est la sensation que j'ai, d'avoir une bosse, juste dans le milieu du dos...
Avec J, on a dégagé de dessous mon évier une de ces vieilles caisses à pommes que j'avais achetée dans une brocante, je la lui ai donnée parce qu'elle en cherchait une pour s'en faire une table de nuit...
De retour en fin de journée, j'ai entassé sous l'évier toutes ces gamelles que je n'utilise jamais... Même sous la table, il reste deux cartons pleins de vaisselle... là-bas, des cartons pleins de livres... je campe !
Bien peu ont cette conscience que j'ai de ne faire que passer... En fait, je suis devenu un vagabond immobile ! Que penser de cette phobie que j'ai de "posséder" ? De posséder autre chose que des émotions, des sentiments... qui me transportent. Et de cette coutume, partout où je passe, de laisser en partant comme j'ai trouvé en arrivant ?  

mardi 19 août 2014

Imagination.

Il y a bien l'envie... à moins que ce ne soit une forme de vanité ou la conscience aiguë d'une dernière chance de faire quelque chose pour moi... mais, pas la moindre étincelle ! Rien à faire, rien ne me vient, hormis le besoin d'être en paix, d'enfin lâcher prise...
Je me rêve navigateur solitaire... Je m'aimerai vivre à bord d'un de ces voiliers élancés, la peau tannée par le soleil et le sel, les mains calleuses, les yeux délavés se confondant avec l'horizon, et bien sûr, l'allure hirsute... un Bernard Moitessier sur son Joshua...
Errer sur le globe, m'abandonner à mon instinct. Je ne me sens pas de la famille... il n'y a rien pour moi chez les miens, au sens large s'entend... je crois bien que je ne les comprends pas...
Seule la Nature me rassure, seuls ses paysages, le ciel et la mer, m'apaisent...
Toutes ces postures qu'ils prennent, que moi-même il m'arrive de prendre... Non, vraiment ! Si j'en suis issu, je n'y appartiens plus. Tout cela me prend tellement la tête que j'en perds mon imagination.
D'où vient-elle ? Des scientifiques avancent que son processus n’impliquerait pas moins de onze régions de notre cerveau. Mais, sur combien ? Ce que moi je peux constater, c'est qu'un seul état d'âme suffit à tout bloquer. 
Sans muse ou vent, ça rame.

mercredi 13 août 2014

Changes...

Ça devait arriver… c’est aujourd’hui notre dernier jour ici. Demain, nous nous en retournerons, sans avoir fait ce que nous avions projeté, dissuadés par le mauvais temps… enfin, c’est là l’excuse toute trouvée ! Certes, J s’est reposée et moi j’ai, je pense, repris le rythme de la course, l’envie de m’entretenir. Puisse ce nouveau rythme être suffisamment bien ancré pour enfin réussir à surmonter ce manque de motivation qui m'envahit une fois redevenu un Parisien, isolé.
Demain soir, je me retrouverai chez moi, J me manquera forcément… il faudra pourtant ne plus reprendre ces habitudes malsaines qui accommodaient ma solitude… Chaque début de soirée sera un combat, jusqu’au sevrage, jusqu’à la délivrance.
Je pense changer, tant que faire se peut, mes horaires de travail. Commencer plus tard pour aller courir le matin tôt et finir plus tard afin de couper court à toutes tentations… De toute façon, il faut que je change quelque chose, que je casse cette routine réflexe qui, insidieusement, m’enfonce…
Il est temps de reprendre la pratique de l’ascèse, du moins vis-à-vis de ces choses faciles à acquérir... pour pouvoir à nouveau prétendre à celles qui me paraissent inaccessibles.

https://www.youtube.com/watch?v=K78gvWXDgNM

dimanche 10 août 2014

Temps calme...

Quatrième jour de pluie… heureusement qu’il y a eu cette accalmie, hier ; nous en avons profité avec J pour faire une virée à Reims… retrouver le rythme de la ville, faire les boutiques, prendre un café en terrasse en regardant les gens passer… J’aime bien cette ville, c’est une ville agréable, jeune et animée.
La promiscuité qu’il y a ici ne me laisse que peu d'occasion de m'abandonner à mon journal… Et puis, j'ai souvent peur que J finisse par s’ennuyer… Elle m’assure que non… cela lève en partie mes inquiétudes, en partie seulement… J’ai toujours du mal à croire que les autres puissent avoir, eux aussi, besoin de temps de calme… qu'ils puissent se contenter de ce qu'ils ont...
C'est un petit côté parano que j'ai... je pense toujours avoir froissé, blessé ou n’avoir pas fait ce qu’il fallait ou pas assez…

Le plus possible, je le garde pour moi... j’ai conscience de cette déviance et elle me pèse suffisamment pour ne pas vouloir l'infliger aux autres. Mais, il arrive parfois que cela m'échappe...
En dehors de ça… je cours chaque matin et je refrène ma tendances aux excès, avec succès… Je dors huit heures chaque nuit plus une autre petite heure dans l’après-midi, il faut dire qu'avec ce temps...
Chercherais-je à me redonner des chances de plaire ? Des fois qu'une occasion se présenterait ou se représente...
   

mercredi 6 août 2014

Farniente bucolique et mnémonique…

Trois jours que nous sommes là… Je cours chaque matin et je me sens bien. Et bien qu’il pleuve aujourd’hui, cela ne gâche rien.
L’acquisition d’une plancha m’a incité à me remettre aux fourneaux… J’adore cet outil avec lequel on peut tout faire ; du gaz, une plaque en fonte émaillée et les limites se bornent à celles de mon imagination…
Et, évidemment, au goût de chacun…
Mes yeux se ferment… c’est l’heure de la sieste…
Hier, à l’ombre plaisante d’un Robinier… Aujourd’hui sur mon lit, tête aux pieds, comme elle aimait que nous nous installions pour voler à la journée plutôt qu’à la nuit quelques minutes de douce oisiveté, de calme… ce temps où l’on se laisse absorber par de longues contemplations…
Cependant, sans elle à mes côtés, point de volupté !
Oh ! Je me sens sombrer dans les délices de l’insouciance… et qui sait ? Peut-être ferai-je quelques doux songes… dans lesquels elle me prodiguera toute cette exquise et émouvante tendresse qui la caractérisaient.
"Faute de grives, on mange des merles."…

dimanche 3 août 2014

Pour une photo...

C’était à faire… enfin, c’est ce que je me dis… mais ce désordre dans mon ordinateur, concernant toutes mes photos, ne dérange personne… Je ne sais pas pourquoi j’ai entrepris cette tâche… je cherchais une date… la notion du temps, c’est la première chose qui s’estompe…
J’avais tout remisé sur un disque dur externe… Pour éviter la tentation…
Je ne suis pas fait pour le classement… Oh, il y a bien un semblant d’ordre chez moi, des intentions… mais avec la multiplicité, ça devient vite quelque chose d'effroyablement compliqué.
Il y avait cette photo, seule, en dehors de tout dossier, que j’avais intitulé : dernière photo d’elle… Une photo volée à l’évidence… j’en ai fait tellement de ces photos sans qu’elle le sache. Sans intention particulière… par pulsion… parce qu’ébloui par une émotion inexpliquée… Parce que je pensais alors pouvoir la saisir… j’avais peur de la perdre… cette émotion instantanée. Pour qu’elle survive, qu’elle me nourrisse à jamais…
Je le faisais sachant pourtant combien j’étais incapable de regarder les photos du passé, craignant cette mémoire que j’ai trop vive.
Cette dernière photo d’elle… prise du dessus, elle se penche en avant, les jambes verticales, le corps à l’équerre… Elle avait le besoin perpétuel d’étirer ses muscles, d’assouplir ses tendons… mais peut-être rangeait-elle quelque chose ? Non ! J’y suis... elle posait pour moi ! Parce que je le lui avais demandé pour n’avoir pas pu saisir ce que j’avais vu l’instant d’avant… et elle avait accepté… certainement enchantée par l'idée, à ce moment et, n'étant pas dénuée de tous sentiments narcissiques...
Son tee-shirt remonte jusqu’au milieu du torse ; sa taille, particulièrement marquée, confère à l'ensemble que forment son bassin et ses fesses, une magnifique forme de pomme… moulée dans un legging souple et noir, ce qui ajoute un effet de contraste...
L’ai-je caressée ? J’imagine que oui…
Oh, pas une de ces caresses intentionnelles… Non ! Une de ces caresses qui admirent, une caresse faite pour faire briller, pour élancer…
Puis, saisissant à deux mains ses hanches… c’est mon cœur qui alors s’élance… mon souffle manque de temps… Je sens dans la pulpe de mes doigts et le creux de mes paumes, battre mon sang en une infernale cadence…
Mes mains, tout entièrement moi, suivent la courbe de cette pomme... jusqu’à ce qu’elles agrippent ses fesses…
À cet instant, tout s’arrête… plus que jamais, je me sens une particule de l’Univers, je me sens lui appartenir, être l’Univers…
… allez ! Il est temps… elle se redresse, se réajuste, me regarde avec tendresse et non sans montrer un léger agacement, feint ou pas… et, tout en riant, s’écarte doucement… Je retombe sur terre… étourdi… mais tous mes sens en éveillent, affûtés... pour mieux la défendre, la protéger… la désirer…
Peut-être que je devrais consulter ?
Il y avait aussi cette photo, parmi les dernières… je ne peux résister à l’afficher ici… parce qu’en la regardant, je me dis qu’elle en dit plus que je ne pourrai le faire.
J’ai réussi tout de même à tout reclasser par année… ça m’a pris deux jours entiers…
J'ai récupéré D et J à l'aéroport, hier… enchantées, fatiguées… Je les ai raccompagnées puis suis rentré. Il faut que je me prépare, ce soir je serai à la campagne…
Ces quatre derniers jours me semblent avoir été une éternité… j’espérais autre chose, j’attendais quelque chose… Mais je me suis habitué à ces effets d’âme… à ces espoirs vains… c’est un peu comme une maladie chez moi.




jeudi 31 juillet 2014

Apparences...

Depuis quand ? Bon sang ! Je perds la tête parfois… Ah oui ! Depuis hier, je suis en vacances… J’ai dormi plus de neuf heures la nuit dernière… incroyable !
Hier, j’ai déjeuné avec I, à la Bourse ; elle travaille dans le quartier pour six mois… Nous nous étions donné rendez-vous dans le resto qu’une amie tient devant le Palais Brongniart.
Arrivé un peu en avance, j’allais l’embrasser… Elle eut un temps d’arrêt, ne s’attendant pas à ma nouvelle apparence… comment pourrai-je moi-même la qualifier ? Hirsute ! Ça l’a beaucoup amusée, c’est déjà ça. Nous nous sommes assis pour discuter… entre deux sourires tendres et sincères — je ne peux m'empêcher de remarquer la longue et jolie Éthiopienne (je présume) qui travaille pour elle — je lui demande où elle en est de ces expériences… mais devant son air surpris, je m’empresse d’ajouter : expériences spirituelles… elle rit et me dit qu’avec moi elle a beau toujours s’attendre à tout… Hum… je l’ai coincée tout de même, j’en saurai plus à une autre occasion. De toute façon elle sait bien que je la laisserais faire, je la laisserais mener le jeu, que c’est là toute mon élégance… Ne jamais insister, ne jamais embarrasser, dès que quelque chose accroche, faire comme si de rien n’était, prendre un air de tendre naïf… Elle surenchérit m’avouant en riant avoir même hésité, une fraction de seconde, avant de me reconnaître tout à fait… 
À sa décharge, je suis à géométrie variable… je change d’apparence en fonction de ce que je vis… L’apparence est chez moi comme... un organe ; ce n’est pas un instrument social, relationnel… En fait, je ne la contrôle pas vraiment, ça va, ça vient comme un eczéma… alors je m’adapte et pour agir il me faut travailler en profondeur, sur mes émotions, mes peines ou mes exaltations…
Si j’étais une planète, mes apparences variables ce serait les vents et les tempêtes ; le beau temps, la neige ou la grêle ; la pluie ou la sécheresse… Et s’il me fallait indiquer l’aspect, qui à mes yeux me sied le mieux, je dirais sans hésiter : le printemps... un ciel bleu avec quelques beaux nuages blancs, gris ou soudain noirs… celui d’amoureux exalté… Sans doute parce que c’est le seul état qui me donne la sensation d'être invincible, que tout est possible...
Quelques jours à Paris, seul, en attendant le retour de J et dès dimanche, nous partirons pour une dizaine de jours nous reposer dans ma campagne. Peut-être irons-nous passer une journée sur ces plages de la côte Opale et une autre à visiter Bruxelles ou Gand…
On fera bien comme on veut.
   

mardi 29 juillet 2014

Ces liens qui me lient...

Fatigué... Moins de temps à moi, beaucoup plus de travail qu'à l'ordinaire, de chaleur aussi ; un sommeil aléatoire ; plus, deux trois autres bricoles... Et toutes les envies s'effacent, ainsi qu’une partie du courage. Du coup, on se contente de ne faire que ce qu'il y a à faire.
Pourtant, il y a eu du bon, du très bon même... Les retrouvailles avec un ami dont je m'étais volontairement éloigné, craignant de n'avoir, durant ces dernières années, plus que ma peine et mon désespoir à offrir en échange, en partage... Me sentant incapable d'être léger... de laisser de côté ce qui alors me torturait... d'adhérer à l'esprit de la bande...
Nous nous sommes fait une bonne bouffe, forcément bien arrosée... J'ai même sorti ma voiture pour me rendre chez lui, c'est dire si j'en avais envie.
Il adore cuisiner et de préférence de bons produits... Il m'a emmené chez Yves-Marie Le Bourdonnec, sans doute le ou du moins l'un des meilleurs bouchers de France, puis chez son caviste, ex-cadre dans le marketing, reconverti dans le vin par passion, chez sa fromagère et son boulanger... F s'est mis, après une petite bière, à la plancha comme d'autres au piano... avec autant d'habileté que de plaisir... pour nous enchanter.
Combien... huit heures durant, quelques bières, trois bouteilles, mais que du bon... Quelques cigarettes, un peu trop tout de même... Bon... très vite il s'est avéré plus prudent que je reste couché à côté de lui... plutôt que de m'en retourner seul dans mon lit.
Notre amitié, bien que récente, nous ne nous connaissons que depuis six ou sept ans, je ne sais plus... est de celle que j'apprécie.

Lorsque l'on se retrouve, c'est pour passer du bon temps. On vient comme on est, on n'est pas là pour se la raconter ou se la jouer... Certains qualifieraient cela d'insouciance, mais c'est parce qu'ils ne comprennent rien ou ne veulent pas comprendre... En fait, c'est un peu comme une thérapie de groupe qui ferait de nos traumatismes nos plus beaux atouts... C'est le genre d'amitié qui appelle à la confidence, à se montrer nu... parce qu'il n'y a jamais de jugements. Ce soir-là, c'est moi qui m'y suis collé... il a été habile et, ce salopard, a enregistré ! À coup sûr, pour faire écouter à C, son indissociable amie et la compagne de toutes mes courses...
Et puis quoi... de toute façon avec F, ça finit toujours comme ça... il a un truc à part, un charme désarmant qui vous fait saisir qu'après tout, rien n’est grave, irréversible... En sa compagnie, on se sent comme une bande d’enfants, prêt à tout explorer, prêt à tous les rires, à tous les étonnements... Je crois que l’on pense pareil... que l’on se ressemble, quelque part...
Finalement, on est ce qu'on est et qu'est-ce qu'on est bien quand on peut enfin n'être que ça ! Quoi qu'il en soit, je ne marquerai pas ici ce que je lui ai dit.
La seule chose que je lui reproche, c'est qu'il est bâti comme un Apollon, avec en sus… un bon cul ferme et bien rebondi.
Quant au reste de ma vie que j’étale ici… j'attends le retour de D et de J. Qu'elles me racontent leurs aventures. D, semble s'être bien éclaté... un appartement sur Venise Beach ; course, baignade et slackline, le matin ; tout autour, des gens charmants, toujours disposés à lui rendre service. Partout où elle est allée, elle ne s'est jamais sentie en danger. Avant de retrouver J et la famille, elle est remontée jusqu’à Berkeley rendre visite à son cousin qui y étudie...
Par ailleurs, je m'accommode, non sans parfois de vives douleurs — que j'atténue à force d'Euphytose (je préfère me contenter des plantes plutôt que m'en remettre à la chimie) et de Russe blanc — des fâcheries-folies, toujours en dents de scie, de N et tout ce qui en découle... Où cela va-t-il la mener ?
Et aussi, mais avec moins d’impact sur mon quotidien désormais, de l'attente d’un signe d'elle... qui ne viendra peut-être que lorsque je ne l'attendrai plus, comme chaque fois... ma Némésis, en quelque sorte ! Le prix à payer pour cette conviction que là, un lien me lie... qu'il ne peut en être autrement... qu'aucun de nous ne peut disparaître de l'autre totalement.

mardi 22 juillet 2014

Des lucioles dans les framboisiers.

Hier soir, à l’occasion de cette coutumière balade nocturne, que je fais juste avant d’aller me coucher ; j’ai découvert avec ravissement un ver luisant… qui d’ailleurs n’est pas un ver, mais un coléoptère. Cela faisait plus de… que je n’en avais pas vu. Un signe peut-être…
Quel insecte étonnant, et cette lumière d’un doux vert anisé qui contraste si particulièrement dans le bleu marine de la nuit, cette lumière me projette dans le Peter Pan de mon enfance…
Et je revois cette toute première montre, une Kelton de plongée, qui m’embarquait dans cette même sensation, quand dans la nuit à l’abri dans mon lit, j'observais ses index et ses aiguilles tendrement briller… et ce petit rond indiquant les secondes qui en plus de briller, bougeait, comme pour danser au rythme du tic-tac réconfortant.
Il était sur un arbuste au bord de la route, je l’ai délicatement ramassé pour le déposer dans nos framboisiers. Tout le chemin il brillait dans ma main et j’avais la sensation de tenir une source de chaleur…
Je rêve désormais de ces Framboisiers décorés de fruits rouges dans la journée et beaux comme un ciel étoilé de dessin animé dès la nuit tombée.
Je me souviens que petit, au moment de Noël, je m’allongeais, des heures durant, sous le sapin décoré, m’inventant tout un monde féerique abrité dans une forêt gigantesque et hospitalière.
Oui, définitivement, je suis un contemplateur doublé d’un drôle de rêveur…
Et quand je la regardais, elle, le monde réel devenait alors pareil à tous mes mondes imaginaires... Je pensais vraiment y être arrivé...




dimanche 20 juillet 2014

Pensées, projets et signes...

Deux nuits pénibles... Cette chaleur... et au cours de cette dernière nuit il y eut en plus, le bruit...
02h30 ! une des heures saisie dans la nuit, ou me vint une pensée... à propos de la chaleur qu'il doit faire sous les toits... sans doute a-t-elle fuit dans un autre lit... peut-être pas... Pourquoi cela me touche encore ? Je me dois sans cesse de solliciter mon esprit, me raisonner... parce que mon âme, tout naturellement, me ramène toujours au même endroit...
Je mets en boucle Dancing Montains... J'ai cette sensation que mon âme cherche à m'indiquer quelque chose d'important... mais, avec le temps, ma raison ne l'entend plus... et je ne sais plus quoi comprendre.
Hier D et J sont parties pour la Californie... Mon frère les récupère, J reste avec lui en famille et D part à L.A, rejoindre son ami qui s'y trouve pour le travail...
Cette inquiétude chaque fois qu'elles s'éloignent... et pourtant nous ne sommes pas souvent ensemble... Je n'ai pas arrêté de leur conseiller d'être dans l'instant, tout le temps, de ne pas être absent... parce que c'est la seule manière de prévoir et d'éviter tout ennui... qu'attentives, elles sont assez intelligentes et malignes pour réussir à se sortir de tout...
Enfin... Aujourd'hui, je retrouve I, à la campagne. Seulement pour la fin d'après-midi, elle doit être au travail demain. Depuis qu'elle est rentrée de Londres nous ne nous sommes pas vu. Je suis pressé de l'entendre... Je vais lui parler de mes intentions, pour les prochaines vacances de Pâques, de retourner au Mexique. Elle est, dans ce possible voyage, un membre d'autant plus essentiel qu'elle possède un espagnol courant, la connaissance des lieux et des gens, des us et coutumes... Je sais que nous souhaitons tous retourner sur cette enchanteresse côte ouest... Alors pourquoi nous en priver, cela ne nécessite qu'un effort d'organisation.
Ce parfum que je sens en permanence depuis quelques jours, ne peut être que le fruit de mon imagination... Pourtant, ces effluves de myrrhe et de bougie sont si puissants... Encore un signe de mon âme... la trace de quelque chose...
Allez... Après ces six jours consécutifs, exceptionnels... Ces trois qui viennent, se passeront à la campagne, au frais de ma forêt. Et mes courses matinales dans cette fraîcheur végétale, devraient me faire le plus grand bien... me donner la patience d'attendre des nouvelles... Et qui sait ? Une première récolte de Kale, peut-être ?

jeudi 17 juillet 2014

Parce qu'il faut bien un peu casser l'image.

Il ne suffit pas de dire certaines choses avec sincérité pour être honnête, encore faut-il tout dire... Je n'en suis, hélas, pas encore capable... J'ai bien conscience qu'il ne sert à rien d'être pour autant jusqu'au-boutiste... mais il est parfois nécessaire de rééquilibrer les choses.
Et quand l'occasion se présente, d'évoquer une attitude dont je ne suis pas particulièrement fier et qui ne sert pas ma cause concernant les beaux sentiments, je me dois de la saisir !
C'est arrivé il y a quelques jours. Un échange de texto avec une ancienne relation. Pour toutes sortes de raisons, notre rencontre fut aussi fugace qu'inappropriée, un malentendu d'une certaine manière... Rien chez elle ne pouvait convenir à mon caractère et je devinais en elle une hystérie latente qui m'effrayait. J'étais par contre attiré par son approche, plutôt masculine, de la sexualité... J'avais bien conscience que cette attitude supposait un certain mal-être, peut-être même un traumatisme, mais il m'arrive aussi de privilégier mes propres envies...
Bref, après cette très courte aventure, nous sommes restés en contact sans que je sache pourquoi et de façon erratique, au gré de ce que nous vivions... Lors de disettes communes, il suffisait d'un premier échange de messages pour que la conversation prenne très rapidement l'accent de la grivoiserie la plus vive... voir plus... et, pour une fois passer outre ma pudeur à me reconnaître quelques qualités, je dois dire que j'ai une évidente facilité ainsi qu'une certaine originalité d'écriture pour évoquer ces choses qui touchent au fondement... Ses réponses, un peu plus crues, me laissaient pantois, sinon me sentir de souffre et de bois...
Nous nous sommes revus une fois ou deux, avec la ferme (enfin pour ce qui me concerne) intention de mettre en pratique toutes ses grivoiseries énoncées... Il faut dire que la disette chez moi se fait plutôt famine...
Chaque fois, ce fut un échec, elle était désespérément coincée, engoncée d'attendre une tout autre chose que je ne pouvais lui concéder... et moi, sentant bien ses contractions et ses contradictions, j'étais désemparé, incapable de forcer les choses... en avais-je seulement envie ? C'était surtout que je savais exactement ce que je ne voulais pas.
Ce fut à l'occasion de notre dernière rencontre, que je me suis un peu lâché ; particulièrement contrarié par sa façon d'à nouveau se défiler, c'est tout au long du dîner que je lui ai balancé quelques vérités à son sujet. Vérités qui firent mouche bien au-delà de mes intentions... Je devine tellement les troubles des autres... c'est sans doute pour cette raison que je m'interdis d'être méchant... cependant, il arrive qu'à l'occasion d'un trop-plein que cela m'échappe... après coup, c'est toujours embarrassant.
Compte tenu des humeurs en fin de soirée, je pensais n'avoir plus de nouvelles. Ce que finalement, je ne trouvais pas plus mal... Chaque fois elle m'accrochait, je me faisais de ces idées... pas racontables... et m'en revenais, penaud, la bite sous l'bras, comme le dit si bien Jacques Brel !
C'est à mon retour des USA qu'elle me fit signe pour me demander comment j'allais... Après ma réponse, elle me proposa de nous retrouver pour un verre ensemble. Mais je ne répondis pas à son message, trop las des montagnes russes...
Il y a quelques jours, elle m'adressa à nouveau un message, dans lequel elle me racontait avoir rêvé de moi, amoureux d'un Portoricain !! Ce à quoi je lui répondis sur un ton d'humour et de plaisanterie, que ses goûts à propos de certaines pratiques sexuelles qu'elle affectionne sont, de ma position... tout à fait respectable, par moi ; cependant, ils ne s'appliquent pas forcément à tout le monde et plus particulièrement à moi... je pourrai certes apprécier un troisième genre, pourquoi pas... tant que le mien conserve, et de manière exclusive, les qualités et avantages propres à ses attributs... Bref, évitons ce terrain sombre et glissant...Toutefois, je précise qu'il n'y a en rien ici un jugement de valeur, quel qu'il soit quant à la position. De toute façon il en faut bien deux ! Dans la foulée, sans doute pour jauger la nature de ses intentions, après tout on ne sait jamais... je lui retournais une petite fable dont Hippocrate serait à l'origine. Il comparait alors l'utérus à un petit animal, dont la nourriture principale était le sperme. Bien que pouvant se contenter de peu, trop longtemps privé il se desséchait et se mettait alors à migrer au travers des organes en quête de sa pitance, provoquant au passage toutes sortes de troubles étranges, jusqu'à arriver au cerveau dont la matière ressemble à son met préféré. C'est là qu'il prenait alors siège et, doucement selon son besoin, le dévorait...
Voilà, certes, d'une manière un peu imagée, comment Hippocrate expliquait l'hystérie. C'est là certainement que je manquais de délicatesse, je le reconnais, cette dernière phrase, un peu laconique : à bon entendeur... n'était peut-être pas nécessaire.
Je n'ai pas noté immédiatement l'aspect sévère de sa réponse où elle me disait qu'en effet c'est imagé, cinq mots qu'elle faisait suivre de quatre points d'exclamation semblant plantés comme des banderilles de colère...
Il est à craindre qu'elle m'en veuille un moment, pour l'avoir traitée d’hystérique, sans raison apparente. Alors que mes intentions étaient ailleurs...
Bon... entre adultes consentants et qui plus est, se connaissant... quel mal pourrait-il y avoir à tenter l'expérience de s'abandonner, à des plaisirs sexuels mutuels, non dénués de tendresse, en toute amitié ?
Bien entendu, j'ai tenté de me mettre à sa place... psychologiquement s'entend ! Je savais qu'elle n'était pas amoureuse, qu'il ne s'agissait pas de cela...
Ah... Misère ! Que tout est compliqué pour certains... Et pour moi...

mercredi 16 juillet 2014

Source de tares.

Lundi dernier, je suis rentré plus tôt, parce que, entre autres obligations, P devait passer me confier son scooter afin que je le lui expédie par le train dans son sud, où il se rend demain... et je m'étais engagé à le raccompagner chez lui...
Depuis qu'il le possède, il a toujours fait en sorte que je sois assuré comme second conducteur... j'ai beau faire part ici de mes agacements à propos de certain de ses comportements... quelques dizaines d'années, d'histoires, de soutiens et de partages, nous lient...
J'ai donc, juste en bas de chez moi, un engin puissant qui se trouve être à ma disposition pour deux, trois jours... La tentation... Mais pour quoi faire ? Ce n'est pas mon genre d'aller là où je ne vais pas à pied, parce que trop loin, pour m'installer à la terrasse d'un café en quête d'opportunités... Tiens ! Je pourrais facilement aller faire un tour dans le 6eme arrondissement, jeter un œil à une petite fenêtre... ou dans le 1er, voir ce qui se trame... Mais s'y déroule désormais une autre vie, qui ne me regarde plus et où je ne suis pas plus attendu que convié. Et quand bien même je le serais... qui ferais-je ? Qui suis-je, pour féliciter ? Je me sentirais embarrassé et tout emprunté... je ne me vois que maladroit, mal à l'aise, dans ce rôle de servir des éloges ou des critiques ; j'ai toujours pensé qu'il y avait dans ces actes, une certaine et non moindre, condescendance. Et je déteste cela, la condescendance. De toute façon, je ne suis pas étonné de... ce qui doit être, enfin j'imagine... Je n'en ai jamais douté...
J'ai toujours été plus intéressé par ce que les gens sont que par ce qu'ils font !
… même si voir ceux que j'aime réaliser de belles choses m'émeut... m'émeut aux larmes... me projetant dans un violent et soudain état d'émotivité que je n'assume toujours pas devant les autres et que je préfère cacher... Au moins, dans ce cas, l'embarras m'est évité.
Déformation sans doute due au fait que je n'ai jamais été... non ! que je ne me suis jamais senti, réellement encouragé pour ce que je tentais de faire... pardon, presque jamais... Il m'était plus volontiers servi que j'étais un brave garçon, et toujours bien sage... Et je dois bien avouer ne pas me rappeler, ne serait-ce qu’une seule fois, que l'on ait été fier de moi... Allez savoir d'où viennent toutes ces tares.
Bon... je pourrai simplement aller me balader, avec de la musique dans les oreilles, des rêves dans la tête et le vent qui gonfle ma chemise et me caresse en douceur... rechercher cette sensation physique et d'espace, que l'on a en sortant d'un virage serré ou en accélérant soudainement...
Oui... mais je crois que je vais plutôt faire une sieste... c'est plus sage.