(journal de mes sensations)

vendredi 21 janvier 2011

Par souci d'elle

Dans le même registre qu'hier, couché tôt par nécessité de me lever tôt le lendemain, mon intuition m'a interpellée vers 23h15, je lisais en attendant de trouver le sommeil, quand mes oreilles ce sont mises à siffler avec une insistance reconnaissable, provocant d'étranges palpitations m'étant néanmoins, agréables... Plus tôt dans l'après-midi, comme la veille, comme souvent d'ailleurs, j'avais eu la même sensation, aux alentours de 16h30. À mon retour quelques minutes plus tard, je constatais avoir reçu un mail à la même heure... En me levant ce matin il y avait bien un mail, mais envoyé à 01h17, raté ! Je dormais à cette heure-là. En revanche, je me suis réveillé sans raisons apparentes vers 03h00, mais c'est difficile d'en donner la cause exacte ou possible, compte tenu du fait même qu'il était trois heures du matin, et qu'à part lui faire un baiser, je ne me trouvais pas dans les meilleures conditions pour réfléchir... Quoi qu'il en soit, peut-être y a-t-il eut, vers 23h15, une autre pensée d'elle pour moi, en plus de celle de 01h17, elle seule le sait ! Cela peut porter à sourire, une fois encore, elle seule le sait.
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Hier, avant de me coucher, j'ai suivi une émission littéraire concernant l'écrivain Américain John Irving ! Dans le cadre de ma découverte des auteurs Américains contemporains, j'avais été fasciné par, "Le monde selon Garp" et "Hotel New Hampshire"... L'auteur, donc, recevait François Busnel (journaliste littéraire que j'apprécie pour sa sensibilité), dans sa maison du Vermont. Rien que je ne connaisse déjà sur les thèmes récurant chez lui : les femmes, son approche particulière de la sexualité, la peur de la perte d'un enfant, les ours... son sport, la lutte. La plus grande partie de l'interview se passe d'ailleurs dans la salle de lutte qu'il s'est fait aménager au milieu de sa bibliothèque... Comment dire ? Question goût, ce n'est pas ma tasse de thé... Plus intéressante fut la partie ou John Irving nous révèle quelques secrets d'écritures (il commence par la fin et remonte créant ainsi l'intrigue...), son amour de la langue et du style, avec en passant un coup de pied à Hemingway, pour son style, télégraphique ! Globalement, Irving a un goût de chiottes à propos de ses tenues vestimentaires, du choix de son mobilier et plus généralement de son style de vie. Mais, il est un écrivain, il a le goût des mots, peut-être plus de l'intrigue que des mots. Il apprécie les phrases qui savent être longues et prendre le temps d'exprimer les sensations, les sentiments... Il cite Shakespeare, Dickens, Hardy et Flaubert... Et, bien que je trouve ses romans en accord avec son style de vie... manquant d'une certaine légèreté, délicatesse, de poésie, il n'en est pas moins un écrivain expérimenté, qui possède un style propre et suffisamment fort pour qu'à la lecture d'une page, on sache qu'elle est de lui.
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Mais pourquoi j'écris ça ? Ce n'est absolument pas mon genre... 
Peut-être pour ne pas parler de ce qui me préoccupe... Pour ne pas évoquer le manque, et l'angoisse... Je préfère éviter d'exprimer mes sensations et mes sentiments sur la semaine à venir... du moins avant qu'elle ne soit passée... Par souci de légèreté, mais aussi par nécessité de rendre cette confiance, née de nos échanges avant son départ, plus forte que mes peurs... Pour l'honorer, elle et sa sincérité... 
Je m'exerce à écrire pour exprimer du mieux possible mes ressenties, mes joies, mes peurs et mes humeurs... Extrêmement intuitif, mais aussi sensible, il m'arrive de me tromper, de m'égarer sous le coup de la douleur... Hors de question de prendre ce risque aujourd'hui ! Même si, l'important est d'être vrai, j'en connais trop le prix : risquer de la blesser, de la fragiliser ! Alors, compte tenu des circonstances actuelles, de ses propres angoisses, ce prix est inacceptable ! Le plus important, c'est finalement qu'elle parte sur cette île, avec la sérénité nécessaire pour ne pas risquer de s'égarer... Alors, tout ira bien ! 
Sinon que, de savoir que nous ne pourrons pas communiquer, de savoir qu'elle ne pourra pas me lire pendant sept jours au moins, j'avoue que cela m'effraie un peu...

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