(journal de mes sensations)

lundi 10 septembre 2012

L'Arc de Cupidon.

Quelle heure est-il ? Plus l'heure d'être en culotte, en vrac et pas encore lavé ! Je devais aller courir avec des amis... Mais notre hôte a dû annuler. Du coup, bien que levé tôt, je n'ai rien fait, perturbé par ce changement de programme ! Il m'en faut peu parfois... Il faut dire que de m'être ainsi replongé dans cette partie de ma vie... n'a pas été sans conséquences, sans éveiller quelques douleurs latentes... Et une profonde mélancolie.
Pour me changer les idées, j'ai laissé, au gré de mes lectures de ces blogs voisins, quelques commentaires... J'ai découvert que la partie supérieur de la lèvre supérieure, là où se dessine un tendre ourlet, s'appelle : l'Arc de Cupidon ! Qu'il borde et dessine le haut de la lèvre et la coupe d'amour, cette fossette tout en longueur qui monte vers le nez, plus techniquement, nommée : le philtrum, du Grec phíltron (charme) dérivé de phileîn (aimer, embrasser). 
Wikipédia, m'indique qu'il semble que sa profondeur serait d'autant plus grande que la personne serait capable d'aimer... Je me précipite dans ma salle d'eau, reviens pour prendre mes lunettes, y retourne et constate, dépité, que la mienne n'est pas aussi singulièrement profonde que je l'aurais imaginé ! Il doit y avoir des exceptions... Je remarque, cependant, que faisant cette moue qui convient à embrasser, elle se creuse plus que notablement... Rassuré, je retourne à ma lecture et apprends, que cette partie du visage viendrait de l'enfance. Un ange se serait penché sur le berceau d'un nouveau-né et lui aurait posé un doigt sur la bouche, pour l'apaiser et pour qu'il puisse ainsi calmement s'endormir. (Merci Wikipédia). 
En passant, un clin d'oeil à Yaya, pour ces mots grecs, origine de notre rencontre... Ceux-ci, me font mesurer mon avis...
J'ai bien connu, et tant aimé, que sans doute, j'... une bouche dont la lèvre supérieure était ainsi magnifiquement ourlée. Et dont l'Arc de Cupidon était si marqué, que lorsqu'elle ornait ses lèvres d'un rouge carmin, créant un contraste tendrement violent avec la pâleur de sa peau, je voyais s'incarner tout l'esthétisme du Japon ancestral. 
Jusqu'au-boutiste, dans sa démarche esthétique, elle jouait des contrastes comme du minimalisme ; elle aimait de temps en temps, donner aux lèvres de son visage, un aspect plus "sévère", plus tranchant, comme pour s'opposer à la douceur de son regard ou, à la voluptueuse et tendre générosité des lèvres de sa naissance du monde (enfin, pour les intimes)...
Une douche froide me fera le plus grand bien... Les flèches tirées de cet arc de Cupidon n'ont pas fini de m'atteindre et je me sens tel Saint Sébastien, transpercé...


3 commentaires:

  1. Je vous voyais prêtre de ce "dieu" à la lecture de votre billet précédent, et vous voilà un de ses Saints sur celui-ci.

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  2. Diable ! Ni l'un, ni l'autre, même si j'incarne depuis trop longtemps, les privations de ces deux fonctions.
    Je suis bien trop tourmenté par le désir du péché de chair, au point que je ne sais plus si c'est moi qui tire le diable par la queue ou, si c'est lui !

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  3. Merci, très joli sujet et texte. Sans oublier l'humour de votre réponse ci-dessus. Bravo !

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