(journal de mes sensations)

samedi 9 juin 2012

Torpeur

Suis extirpé de ma sieste par la sonnerie de mon téléphone ! Bon sang quels rêves désagréables... Je bafouille, en remerciant mon interlocuteur de m'avoir réveillé. Bien sûr, elle veut me rappeler plus tard, mais j'insiste, percevant instinctivement que je ne veux pas y retourner. Évidemment je ne comprends rien à ce qui m'est raconté, je la prénomme même d'au moins trois noms différents... Pour tout dire, je serais incapable de dire qui je suis et où je suis... 
Il est 16h30 m'a-t-elle répondu avant de raccrocher, j'ai dû dormir un peu plus d'une heure et je suis complètement perdu, mais c'est mieux que ce que je vivais là, juste avant...
Il m'a bien fallu dix minutes pour reprendre mes esprits, savoir qui et où j'étais, quel jour et quel moment de la journée il était. Ça doit être un peu comme ça, Alzheimer !? Eh ben, ça fait peur.
Bon, il faut que j'aille faire quelques courses, l'air me fera du bien. Je ne fais pas de liste - liste mentale, écrite j'en suis incapable et ne me demandez pas pourquoi. C'est comme ça ! - de toute façon, je l'oublierai à peine entré dans le magasin, ça aussi, c'est comme ça ! 
On n'a pas fini d'en apprendre sur les dysfonctionnements de nos synapses et de nos neurones, ce qui est effrayant, c'est d'en avoir conscience, de ces dératés !
Et que dire de ses siestes qui sont plus proches du train fantôme de mon enfance que de ce que l'on attend d'une sieste habituellement ? J'ai mangé deux tranches de jambon à midi, le cochon aurait-il était abattu trop sauvagement ? 
J'ai encore des fantômes que me tiraillent, qui s'amusent avec mes nerfs. Cela ne m'arrivait jamais dans ces siestes, accompagnées... tout y était blanc, comme dans un nuage...
Allez ! Je crois que je peux sortir sans me faire de mal et en retrouvant le chemin du retour...

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