(journal de mes sensations)

samedi 30 juin 2012

Ce spectacle de fin d'année.

Hier soir, après un buffet sympathique, nous nous sommes rendus au spectacle. Un peu plus de trois heures, entracte compris, pour entrapercevoir J. trois fois.
Dan, le professeur, a commencé son école avec une vingtaine d'élèves. Sur la scène finale, ils étaient trois cents ! La salle de spectacle compte de l'ordre de sept cents places, elle était complète et ce soir aussi... On peut dire que c'est une belle progression. Il n'est pas sans charisme, les enfants de sept ans à dix-sept ans l'adorent et, le respectent. Question chorégraphie et choix musicaux, c'est un peu... comment dire ? plus léger ! 
Sur les quatorze tableaux présentés, j'avoue avoir du mal à distinguer les subtilités qui les différenciaient... C'est un peu dommage ! Parce qu'il est, peut-être, possible de faire beaucoup mieux. 
J'ai vu récemment un film documentaire, intitulé "Les rêves dansants, sur les pas de Pina Bausch". Le film raconte l'aventure qu'a proposé Pina Bausch à de jeunes adolescents, qui n'étaient jamais montés sur scène et n'avaient jamais dansé, de reprendre sa pièce "Kontakthof". Film, qu'elle ne verra jamais, décédant un an avant sa sortie.
En regardant ce film, on prend conscience de la somme de travail qu'une pièce comme celle-ci réclame. Les efforts, les découragements, les joies, les déceptions... Au fil de l'année - le spectacle sera monté en, à peu près, une année - on suit l'évolution de la mentalité de ces jeunes, de leurs relations entre eux et avec les professeurs - deux femmes dont une, extraordinaire - le regard empathique de Pina Bausch, sur ces jeunes élèves pour le temps d'une pièce... Sa présence charismatique et cette scène finale où elle remet à chacun une rose et leur murmure à l'oreille quelques mots... On comprend qu'il y a eu une transmission de valeurs humaines essentielles et que ces jeunes ne seront plus jamais les mêmes...
Bien sûr, tout le monde n'a pas le talent de Pina Bausch... Mais, plutôt que de présenter plusieurs tableaux sans queues ni têtes, où des jeunes s’agitent dans une chorégraphie, que personnellement je trouve grotesque et primaire, Dan pourrait s'inspirer de ce film, et tenter de reprendre des œuvres, accessibles, mais plus riches, plus instructrices, ouvrant l'esprit tout autant que le cœur, soulignant l'importance de l'unicité, de la différence... et offrant un spectacle plus construit, plus aboutit.  
Un peu comme pour moi...   

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