(journal de mes sensations)

mercredi 13 juin 2012

Je pensais prendre le vert, c'est lui qui m'a saisi...

Je pensais prendre le vert, c'est lui qui m'a saisi ! Il est partout, envahissant et le plafond bas des nuages chargés d'eau accentue la sensation d'étouffement. Une brume aussi compacte que de la fumée se dégage de la canopée, on se croirait dans une jungle tropicale. Tous les bruits paraissent étouffés par l'humidité et par ce vert tout autour. La sensation est étrange, pas plus désagréable qu'agréable.
Le potager a explosé, il n'y a pas d'autres mots. Et il faut reconnaître qu'à le voir ainsi, on n'a pas envie de manger quoi que ce soit d'autre qui n'en proviendrait pas.
Je regrette déjà de n'être pas allé courir, mais, j'ai une petite forme, à l'image de mon moral. Dès que je lève la tête du guidon, que je regarde un peu trop loin devant avec une, a priori, lucidité, mes attentes, mes espérances ; c'est un peu comme si je commençais un travail malsain d'analyses hypothétiques, de réflexions spéculatives, d'intellectualisme chimérique... me rendant sujet, invariablement, à cet état de dépression, d'à quoi bon, que je connais si bien !
Et que dire de ces sifflements d'oreilles, qui toujours m'avertissent avec cette certitude diffuse et abstraite qu'un évènement somme toute, banal - au regard de la vingtaine qui se produisent chaque jour - ne l'est pas ? Les recoupements effectués depuis, sont bien trop en faveur de... l'inexplicable... Ce qui est certain, c'est qu'il s'agit de la nature d'un attachement que je ne maîtrise pas... une part instinctive de moi, que je ne mesure pas encore. Et sans doute d'autres choses, plus universelles, du moins métaphysiques...
Et je suis là, comme un idiot, incapable de trouver une quelconque explication scientifique (il faut dire que je n'en ai pas vraiment les moyens) à ses sensations... Ce que je sais avec certitude, c'est que je ne me sens en paix qu'écoutant mon cœur et ne contenant pas la spontanéité de mes élans. Considérant avec une belle ouverture, toutes ces émotions inexplicables. Mais ce n'est pas aussi simple que de l'écrire...
Demain matin, il faut que j'aille courir, m'oxygéner les cellules... il faut pouvoir tenir, je ne suis qu'au tout début de cette volonté de réaliser mes souhaits, ce ne sont là que les balbutiements. 
Il faut m'en tenir à l'envi et, à ce que je crois !
Allons voir si ce vert m'absorbe et me raisonne...

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