(journal de mes sensations)

dimanche 10 juin 2012

En ce jour de devoir, beaucoup clament leurs droits

J'ai sacrifié ma sieste afin d'accomplir mon devoir ! J'ai bien peur que beaucoup n'aient pas eu le même élan civique... C'est fou comme de nos jours les droits passent avant les devoirs. Il faut dire que l'apologie du devoir est devenue désuète, ne fait plus recette... tandis que les exemples pour faire valoir ses droits individuels, font légions, et même des vedettes ! 
À nous entendre, nous vivons dans un monde de victimes, mais sans coupables ! Quelques fois, nous est livré un pauvre imbécile pour nous défouler... les gens ne sont pas dupes, quand même !
Ils ne sont pas dupes, surtout à propos des autres. Un type qui tombe dans la rue, c'est forcément un poivrot ; une femme qui a oublié son sac a, bien évidemment, était détroussée... je peux continuer comme ça, toute la soirée. Ça ne changera rien, mais j'ai le droit de dire le fond de ma pensée ici, au même titre que j'ai le devoir d'exprimer mes convictions lorsqu'il y a des élections qui concernent tout le monde. De nos jours, ce qui importe aux yeux des gens, c'est de juger et de sanctionner, comme on le faisait dans l’arène, de faire valoir son droit au pouvoir. S'engager, participer, coopérer au fonctionnement du tout, éventuellement... dès lors que ça rapporte, mais on ne veut pas être responsable si ça ne fonctionne pas ! Il ne faut pas nous la faire, on en a, nous-même, trop condamné au nom de l'exemple à donner ! Et puis il faut bien reconnaître que gueuler c'est dans notre nature et c'est plus facile que s'engager.
Et moi, j'imagine que je ne vaux pas beaucoup mieux... mais, au moins, j'essaie de m'améliorer. Conscient que pour ne pas risquer de les perdre, ses soi-disant droits, ce serait bien de les oublier un peu, quand c'est le temps du devoir.

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