(journal de mes sensations)

mardi 5 juin 2012

Fin de cette journée

Les jambes me tirent un peu. Mais à mon grand étonnement, j'ai passé presque toute la journée, dehors. Que pourrais-je en dire ? Chez Mariage frères, je suis tombé sur un vendeur passionné, qui m'a fait découvrir des Darjeeling noir et vert de printemps, des raretés aux senteurs magnifiques, mais à des prix incroyables, particulièrement pour un palais, sans doute pas assez développé pour les apprécier... Je me suis donc contenté de ce Darjeeling Earl Grey qui enchante mes matins, tant par son parfum que par les souvenirs qu'il transporte...
M'étant arrêté pour un café, j'ai lu au soleil la première des Cinq méditations sur la beauté de François Cheng. Où il est question de la nécessité de l'unicité tant, dans l'espace que dans le temps, pour que commence la beauté... Ainsi, l'unicité des êtres, transformant les êtres en présence, a rendu possible la beauté. Et, je ne sais pour quelle raison profonde chez moi, une citation de Henri Maldiney, extraite de "Ouvrir le rien. L'art nu" me fit quelque chose, la voici : "De chaque visage humain rayonne une transcendance impossessible qui nous enveloppe et nous traverse. Cette transcendance n'est pas celle d'une expression psychologique particulière, mais celle qu'implique, en chaque visage, sa qualité d'être, sa dimension métaphysique. Elle est la transcendance de la réalité s'interrogeant en lui et réfléchissant en lui, et dans cette interrogation même la dimension exclamative de l'Ouvert."
Je pensais pouvoir pousser cette réflexion un peu plus loin, mais un coup de fil et une proposition impossible à refuser...
... De retour, les voisins du dessus ont remis ça ! Mais cette fois ci, une fenêtre a été brisée, une porte défoncée... Une chance que personne n'ait été blessée, et depuis ce matin j'ai constaté qu'il y avait une infiltration d'eau chez moi... Je suis monté, mais on a refusé de m'ouvrir la porte et de coopérer... La police, les pompiers sont là...
Et moi, je pense tout à coup à ces trois visages qui bien que n'étant pas de mon sang m'ont touché. Un, est toujours présent ayant trouvé sa place... un, a disparu volontairement, mais je ne l'ai pas oublié... et le dernier... me hante, sans que je sache pourquoi, disparaîtra-t-il lui aussi ? Pourquoi reste-t-il aussi présent en moi ? Sans doute est-ce là une question, métaphysique... et un peu plus, peut-être ?
Bon, clairement, c'est le bordel dans l'immeuble ce soir ! Comme dans ma tête, j'attendais une autre journée... mais que voulez-vous, je peux tout désirer, tant qu'il ne s'agit que de moi... Mais, mieux vaut ne rien attendre.  

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