(journal de mes sensations)

vendredi 29 juin 2012

Au secours, c'est les soldes...

Après ma lessive, je suis sorti acheter du pain. Je craignais qu'il fasse aussi lourd qu'hier, et bien, ce n'est pas le cas, le temps est même plutôt agréable. 
Et heureusement, parce que ce soir, c'est le spectacle annuel de J. Dans cette salle magnifique de la ville où elle réside, mais dont le budget communal a obligé l'impasse sur la climatisation... Résultat, deux heures et demie en enfer... Pour la voir danser, un quart d'heure ! Je passe, les soeurs et frères des jeunes danseurs qui crient des mots qu'on devine être des prénoms mais doute de les retrouver dans le calendrier : Zéphane (trouble de la prononciation) ; Choubaka (si je vous dis que le gamin était immense avec une tignasse incroyable et une diction improbable, vous ne me croirez pas, et pourtant...) ; Teresacharade (entre émission "culturelle" et jeu télévisé) ; Rocco (désespoir du père ou, de la mère) ; Climax (soit les parents ne parlent pas un mot d'anglais, soit ils ont voulu marquer le coup...) ; Pouliche (on peut aimer l'équitation, mais quand même)... Il faut dire que les vedettes, de tous pays, donnent l'exemple... 
Bref, le principal, c'est que cela fasse plaisir à J., pour le reste, j'essaye de me tenir afin de ne pas lui faire honte et, d'occulter... Et puis j'ai bien appelé mon premier chien Ferdinand et le second, Virgule... Alors, je suis mal placé pour donner des leçons...
Avec ce temps, je pourrai sortir, mais je n'en ai pas envie, ou à vrai dire je le crains... Rien de pire que les périodes de soldes. Les gens sont si excités et pressés, que le simple fait de les regarder, est épuisant. Moi qui ne supporte pas qu'on ne respecte pas mon espace vital ; d'être bousculé dans la rue ou dans des queues qui n'en finissent pas ; sans parler du type avec son halène d'estomac avarié qui empoisonne l'air que vous respirez, ou encore cette bonne femme qui ne cesse de vous filer des coups de sac... Je vous en passe et des meilleurs (enfin façon de parler)... Que dire de ceux qui parlent au téléphone comme s'ils étaient seuls, au point de vous empêcher de réfléchir ? De ces gamins qui en ont marre d'être debout ou allongés et qui hurlent parce qu'ils ont soif, mal aux pieds ou le cul brûlé.
Les soldes à Paris, c'est un peu vivre l'ambiance d'une déportation massive, avec cette différence de taille, la population est volontaire, voir belliqueuse... animée qu'elle est, par l'idée fixe d'acquérir n'importe quoi, coûte que coûte et surtout avant que vous ne le fassiez. 
D'être piétiné par une foule affolée ou avide, c'est le même résultat, et je déteste ça.
Peut-être ne suis-je pas fait pour faire des affaires, mais ce qui est certain, c'est que je n'ai jamais trouvé quoi que ce soit qui me plaise au moment de ces sacro-saintes soldes ! Moi, quoi qu'il arrive, je paye le prix fort ! Alors autant attendre que cette euphorie collective soit passé. Je vois bien ce à quoi vous pensez, pourquoi ne pas en profiter pour aller dans un parc ? Parce qu'il n'y a personne à observer pardi ! À Paris je ne fréquente pas les jardins pour la nature, soyons clair, mais uniquement dans un dessein sociologique (sans sous-entendus)... Si je veux de la nature, je vais dans ma campagne.

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