(journal de mes sensations)

mardi 26 juin 2012

À l'arrache...

Il fallait bien que cela arrive, un coup de mou, la tête vide, rien envie de dire. En même temps le besoin mécanique d'écrire, d’aligner des mots pour dire ce rien, quitte à faire grimacer. Plus qu'une réelle fatigue, c'est de lassitude qu'il s'agit, probable conséquence de ce manque d'horizon, de ce manque de promesses... à moins que ce ne soit dû à mon impatience et à mon inconstance ?
Je déteste penser que je ne peux pas voler, que tout cela n'est que le rêve d'un gamin qui s'y accroche, pour conjurer son sort... que ce sont tous ces cons, qui ont raison !



Hier, L. avec qui j'avais une conversation m'avoue que M., l'exaspère de ne faire tout que pour elle... Que de tout ce qu'il projette, elle en soit le centre... Qu'il accepte tout, supporte tout d'elle, sans jamais se rebeller...
Je reste coi ! Bon sang, j'aime ce type qui aime L. ! 
Je lui confie alors ma pensée, ce n'est pas de la faiblesse, c'est tout le contraire... Sans elle il se contenterait d'exister, c'est bien assez pour lui. En elle, il a trouvé sa muse. Elle l'exalte, il exulte ! Donnant alors toute sa mesure et plus encore...  Voilà tout. Il ne dépend pas d'elle, elle est ce plus, miraculeux, qui donne à sa vie la dimension de l'univers.
Dali, Eluard, Picasso, Aragon... Sans Gala, Nush, les neufs femmes de Picasso comme les neufs muses de l'Olympe, Elsa... auraient-ils été ceux que nous connaissons ? 
"La femme est par essence l'animatrice et l'inspiratrice, c'est elle qui fait jaillir l'illumination au cœur de l'homme et l'homme en étant devenu conscient s'exprime en poète, se conduit en chevalier et agit en Mage. Mage-Prêtre qui célèbre un culte dont la femme devient Déesse. La Femme devenant elle, la prêtresse d'un Dieu qui ne demande qu'abandon, liberté et mystère." Valentin Bresle. 
Je crois que L. a compris...  au moins elle a écouté, troublée...
...
Je pourrais rebondir sur autre chose, de plus personnel, mais je n'en ai pas le cœur...
Pour le coup, mes points de suspension fétiches, prennent la valeur de mon état d'âme...  

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