(journal de mes sensations)

mardi 19 juin 2012

Mise au point

Dès lors que je sors en société, j'ai à le déplorer. Ce sont moins les autres qui me fatiguent ou m'irritent, que moi-même. À peine rentré, invariablement, je regrette mon attitude ou ce que j'ai pu dire... et cela au moins deux jours durant. 
Ici, je ne compte pas le nombre de fois où je désapprouve ce que j'ai écrit pensant trop me livrer ou que mon propos est affligeant de bêtise... et ce n'est qu'à la vanité que j'ai de trouver telle tournure de phrase originale, tel choix de mots singuliers... que je dois de ne pas tout effacer ! Voilà, certainement, la faiblesse de mon caractère, de ne pas m'en tenir à ma pensée profonde, de douter une fois celle-ci formulée, d'être lâche après coup et de me trouver tout envahi de honte d'avoir privilégié une apparence façonnée, et encore trop souvent mal contrôlée...
Sans doute s'agit-il là, de la rançon de ma sincérité, de ma complexité et de cette fâcheuse habitude que j'ai de pleurer sur mon sort. Et aussi de quelques rares et puissantes convictions qui me viennent d'un endroit chez moi, que je ne connais pas... encore.

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