(journal de mes sensations)

lundi 3 janvier 2011

Sur le fil

Il y a quelques jours, j'ai écrit ce qui suit, depuis il y a eu des heures magiques qui méritent que j'écrive autre chose, ce que je ne manquerai pas de faire...


Une échéance proche m'angoisse, et sans doute plus encore, les jours qui la précédent. Je voudrais être plus vieux d'un mois ou deux... J'ai un crabe dans le ventre, impossible de bouger, d'écrire sur autre chose que sur ce qui me préoccupe. Et pourtant je devrais me réjouir, de cette belle sincérité qui m'a été offerte... Suis-je faible au point qu'un manque d'intimité, puisse me bouleverser à ce point ? Ses dernières paroles sont pourtant magnifiquement encourageantes. Peut-être ai-je sous-estimé le prix à payer de ma capacité d'abnégation, d'absorptions des souffrances passées, peut-être suis-je maintenant devenu suspicieux dès que s'offre à moi ce que je désire le plus, dès que mon but est en vue... J'ai cette impression de ne pouvoir vivre que dans l'adversité, la peine et la douleur ; de devoir sans cesse me punir de mes imaginations...
Devant moi, quelques jours rares et précieux et j'ai peur de ne pas être à la hauteur, d'être trop demandeur...  
Mon esprit crée ce crabe, qui me ronge, enfle et fait sortir toutes mes peurs. Ma conscience ne m'épargne pas non plus, elle me rappelle que celle que j'aime est venue jusqu'à moi pour m'offrir une partie de sa vérité et que rien ne l'y obligeait, sinon son cœur... Heureusement le mien est solide, il m'indique depuis le début qu'il faut garder le cap, que seul mon amour pour elle, me sauvera de toutes ces chimères, de ce chaos de fin du monde... 
Petit, j'étais victime d'un étrange cauchemar, je voyais tout autant que je ressentais, une ligne lumineuse, comme un fil ou plutôt un point qui filait laissant un trait blanc sur noir. Tant que la ligne avançait en restant horizontale, je me sentais calme et serein. Mais de temps en temps, la ligne partait en tout sens, s'emmêlait, crée un nœud qui enflait, impossible à démêler... puis comme par enchantement le point reprenait sa course. Au bout de trois ou quatre de ces nœuds, je me réveillais en sueur, la langue gonflée, incapable de parler, respirant avec difficulté, effrayé. Mes sensations pendant la formation du nœud étaient insupportables, il ne s'agissait pas de douleurs physiques, non, c'était une souffrance psychique. Un peu comme si mes idées s'embrouillaient, s'affolaient sans que je puisse faire quoi que ce soit, j'étais conscient mais incapable de réagir, toute mon énergie étant absorbée pour ne pas perdre l'esprit, ne pas perdre le fil... Je ne fais plus ces mauvais rêves pendant mon sommeil, mais il m'arrive, certes, rarement, de vivre des sensations identiques, étant éveillé.
J'ai toujours à l'esprit la possibilité d'un dernier nœud ! 
Quand je suis avec elle, je me sens invincible, capable de tout, pour elle, pour nous... Quand elle s'éloigne, je suis en guerre, assailli de tous côtés, sans forteresse ni armure, complètement désorganisé, nu, ne pouvant compter que sur mon cœur à combattre et sur ma foi, en elle ! 
Perdre l'un des deux équivaudrait à ce dernier nœud !
Puissent ces quelques jours avant son départ être beaux et doux à nos cœurs. Puissent les jours de son retour être le commencement d'une merveilleuse aventure humaine... 
Il faut toujours croire, se battre, pour l'autre, pour soi aussi. 
Elle m'apporte ce dont j'ai besoin, pour cela...

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