(journal de mes sensations)

jeudi 6 janvier 2011

Scène de ménage

Après l'esprit, le logis ! Faudrait voir à mettre un peu d'ordre dans ce taudis. Rien de vraiment sale, mais rien de franchement propre. Des trucs qui traînent, ce tee-shirt froissé d'être restés sous mon oreiller, porté par elle lors de sa dernière nuit contre moi, ses parfums, enchanteurs, ont, hélas, disparu... allez, au sale. Bon sang, sa culotte ! Non, je ne viens pas d'en retrouver une, simplement j'y pense tout à coup. Qui pourrait souhaiter devenir, pour un instant, un objet, qui plus est une petite culotte ? Moi ! Pour me frotter, toute la journée et toute la nuit si elle la garde, à sa naissance du monde,  à ses fesses et à tout ce qui s'y trouve de doux et chaud... Être dans ou sa culotte, ok, mais muni d'une lampe de poche pour la beauté du paysage... Du calme, il y a du ménage ! 
Balai, aspirateur, il s'agit de ne pas mollasser, si vous me permettez le mot.
Le rideau de la douche, dans la machine à laver, des trucs suspects apparaissaient dessus, humidité ? Humide... mouillé, désiré, moiteur, chaleur... je deviens complètement obsédé. Ma passion est permanente et même persistante... La poussière, ça s'immisce partout, dans tous les recoins. Et puis il y a toujours trop de trucs à soulever, déplacer, essuyer, reposer. Deux mains ne suffisent pas, c'est comme quand je la caresse... Je rêve de grands espaces vides, avec de la lumière... Ceux qu'on nous montre à la télé, dans les livres d'Art, on ne pense jamais, en les regardant, qu'il faut aussi les dépoussiérer. Petit, déjà concerné par ce fléau, j'imaginais des maisons en surpression de façon à ce que la poussière n'y entre pas. Cependant, le temps m'est compté, il va me falloir faire des choix, je ne pourrai pas tout briquer... Et je tiens à conserver un peu de vigeur. Un coup sur les sanitaires pour qu'ils soient exemplaires, et le tour est joué.
Ce soir, elle vient, d'où cette agitation. J'ai concocté un petit repas, plutôt diététique, quelques légumes frais achetés au Marché, des fruits, du pain et une poignée de belles crevettes de Madagascar... Je me suis rasé cette barbe d'un mois qui, bien qu'elle me donnait un genre, s'avérait irritante, voir douloureuse dans certaines circonstances,  à l'entendre crier plus ou moins fort selon l'endroit... 
Suis fin prêt, impatient même ! Je ne tiens plus en place... 
J'y pense déjà trop, imagine, projette selon ce qui me travaille le plus pour le moment. Peut-être dès ce soir, en allant nous coucher ou peut-être serait-il plus raisonnable d'attendre demain matin, au réveil, pour lui laisser le temps de se détendre ? Et pourquoi pas dans le bain ou à table après le petit-déjeuner. Allez, soyons fou, le soir, le matin au réveil, une fois encore après notre thé et dans le bain... Deviendrais-je présomptueux de mes capacités, certes, mais pas de mes rêves et de cette envie d'elle tout aussi magnifique et sincère que mes sentiments à son égard. Ma passion semble sans bornes, et j'en suis heureux, mon coeur en est la source. Raisonne en moi un bel accord.  

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