(journal de mes sensations)

jeudi 13 janvier 2011

De nature contemplative

Depuis que ma conscience m'a été révélée, j'ai pris l'habitude de m'arrêter, de prendre le temps d'observer cette vie qui me porte. Cette suite ininterrompue d'événements que je perçois, selon mon humeur, avec plus ou moins de bonheur.
Est-ce que s'arrêter pour regarder la vie, vous rend mélancolique ou, est-ce parce que vous êtes mélancolique que vous avez cette naturelle élégance de laisser passer un peu le temps, histoire de voir ce que vous avez récolté sur le chemin déjà parcouru ? 
Étrangement, j'associe la délicatesse et l'élégance à la mélancolie. " Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à roter " E.M.Cioran.
M'asseoir et ressentir, y associer ce que certains ont su créer : la musique. Contempler ! Dans quel état d'esprit était Bach quand il a composé les Variations Goldberg ? Il faut savoir arrêter le temps pour créer une telle musique... Le violoncelle est sans doute mon instrument préféré, je crois que sa forme y est pour beaucoup... Mais le roi de l'émotion, selon moi, c'est le piano. Écoutez Bach encore et encore et aussi Craig Armstrong, Piano Works... Quel autre instrument peut aussi bien évoquer le vent, la pluie, le beau temps et ma mélancolie ? 
Et puis, je sais que parfois, un piano droit, dont les cordes résonnent dans une grande salle blanche et lumineuse, accompagne et soutient dans ses efforts d'âme et de corps une danseuse aussi belle que sensible.
Les Variations Goldberg, sont comme un peu de mon âme écrite en note de musique et les écoutant, je me vois pianiste, assis à ce piano droit qui accompagne et soutient cette danseuse qui brille comme une étoile. Une étoile que je ne peux m'empêcher de contempler, une étoile qui fait courir mes doigts, qui agite ma pensée...

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