(journal de mes sensations)

lundi 17 janvier 2011

Chamanisme

À croire qu'elle est partie emmenant avec elle les nuages, la pluie, la neige. Ce dimanche, le ciel était bleu clair, le soleil irradiait la rue et les immeubles, tentant de réchauffer Paris. Une journée belle, comme elle
Un peu plus tard en fin d'après-midi, à l'heure si particulière ou le soleil, disparaissant, teinte le bleu-azur du ciel en outre-mer, révélant du coup toute la profondeur de l'univers. Entre chiens et loups dit-on, c'est donc tout particulièrement à cet instant que je pense à elle, parce qu'avec le décalage horaire, sa journée commence, l'ivresse des retrouvailles étant peut-être passée, le programme organisé des journées suivantes annoncé, la réalité reprend son cours, incertain... 
Ces prémices tout à fait prématurées, de fin d'hivers ne m'ont pas soulagé de ce froid qui me gagne et m'engourdit, et bien qu'elle ait avec elle, emmené tous ce qui me masquait la pureté du ciel, m'isolaient de la chaleur du soleil, je saisis profondément à quel point c'est elle mon essentiel, ma seule réalité, mes jours ensoleillés... Qu'il pleuve, qu'il neige, à ses côtés, ma nature explose de vie et d'envie, privé d'elle j'hiberne...
Ma nuit fut terrible ! Pourquoi ce malaise ? J'ai transpiré toute la nuit, à en avoir froid dans le dos... Je n'étais vraiment pas bien, je ressentais une forte tension intérieure, mais n'arrivais pas à en définir l'exacte origine. 
J'hésite entre deux possibilités... Puisse-t-elle au moins ne pas se sentir... coincée. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai la sensation que cette semaine va être glaciale...
Ce matin, ne pouvant plus tenir, je décide d'essayer quelque chose que je crois possible... Je m'assois, me concentre, prends conscience de la Terre qui me porte et de l'univers, puis de tous les êtres vivants tout autour de moi. Une fois prêt, je m'éloigne, d'âme en âme, courant, nageant ou en volant. Je parcours les plaines vers la mer, entre dans l'océan, en ressort de l'autre côté, traverse d'immenses forêts, évitant les villes, je m'y perdrais. Je vais vers les grands Lacs, je suis la neige, le vent glacé. Je trouve le fleuve, au milieu d'une forêt de conifères, il est gelé. Je le descends en direction de cette ville où elle doit se trouver, je vois la ville, y entre en suivant la rivière, puis me dirige vers la droite, trouve la rue, je cherche le chien berger, l'animal est toujours plus facile à trouver, il ne cache rien de ce qu'il est, il est perpétuellement prévisible, ouvert... Je cherche le foyer qui l'héberge. Je la cherche, elle... 
J'ai mal à la tête, j'ai froid
Pourquoi suis-je taraudé par ces sentiments ? Il faut que je récupère...


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