(journal de mes sensations)

jeudi 27 janvier 2011

Petites confessions sur l'Amour et sur le sexe

Il y a ce que l'on dit un peu partout, la culture des films de cul, puis celle des sites pornographiques sur le Net... Il y a les vantardises des mecs accoudés au comptoir d'un café, ou ailleurs, mais toujours entre eux... Les médias aguicheurs. Et puis, il y a ce que les femmes vous disent, du moins celles que vous avez croisées...
Pour ma part, le sexe est important, essentiel même, mais pas prioritaire. De mes rencontres féminines, chaque relation s'est avérée unique. Toutes m'ont confié, d'une manière ou d'une autre, ce qu'elles en pensaient, du sexe, et cela ne correspond pas à ce que l'on voudrait nous faire croire aujourd'hui. Mais peut-être ai-je été abusé, à chaque fois !? 
Il y eut celles avec qui ce fut un échec et les autres. Qu'importent les premières, la mésentente sexuelle ne veut pas dire manque, ou incapacité à... de l'un de nous, mais peut-être tout simplement, que nous n'étions pas faits l'un pour l'autre, physiologiquement... Lorsque ça fonctionne, ou du moins que cela semble prometteur, une fois tous les petits réglages nécessaires repérés, il faut encore distinguer deux catégories. Il y a celles avec qui il ne s'agit que d'une relation physique, de compatibilité de peaux, de plaisir, presque d'hygiène, et les autres.
Avec les premières, on accède assez rapidement à une satisfaction mutuelle honorable, mais, à force de l'atteindre invariablement, on prend conscience de ce que disait Serge Gainsbourg : "l'amour physique est sans issue" ! Et souvent, malgré l'attrait physique évident, la relation part en déliquescence sans que l'on ne puisse rien faire, fatigué de toujours aboutir ! Post coïtum animal triste...
Dans le second cas, les choses commencent à se compliquer. L'amour s'en mêle, et on ne sait plus très bien lequel de l'acte sexuel ou de l'amour, découle de l'autre ? Bref, la relation semble bien partie, et à une tendresse détachée s'ensuivent des plaisirs satisfaits et vis et versa... Une certaine entente naît, mais gare si l'on ne partage que trop peu... De confortables habitudes s'installent, une dépendance peut-être même apparaît, la jalousie, aussi ! On monte les enchères de nos envies pour éviter l'ennui. Si l'amour n'est pas assez fort pour compenser, alors comme par l'effet des vases communicants, la demande sexuelle se fait, ou est ressentie, de plus en plus pressante, plus exigeante et, immanquablement aboutie à l'insatisfaction... L'équilibre fragile entre le sexe et l'amour est rompu.
Et, il y a l'ultime et rare relation, celle pourvoyeuse de tendresses et d'ivresses tout à la fois alternées et mélangées. Issue de cette femme avec qui faire l'amour est toujours comme la première fois ; celle dont on a encore et toujours envie, même épuisé, comblé ; celle dont la voix déjà, produit sur vous un effet sysmique incontrôlable ; celle avec qui tout se partage, tout s'explique ; celle avec qui tout prend un sens... Comme, alors, la technique peut paraître ridicule comparée à la spontanéité émotive, où chaque geste est à la fois inattendu et désiré, chaque tabou adoré et respecté, chaque refus sacré et honoré, chaque soupir un éclair de plaisir... Cette relation où l'orgasme de l'autre est un cadeau, le vôtre, une offrande à sa féminité, à sa réalité de chair... Et quelle importance si la jouissance n'est pas atteinte cette fois, ce n'est pas le but essentiel de cet échange de fluides, de cette sensualité commune. L'acte est en soi une satisfaction, à ce moment précis vous n'êtes plus simplement vous-même, vous êtes à la fois elle et vous, tout et rien ! Le temps lui-même s'efface, par peur de gêner, d'être indiscret, grossier. 
Si parfois il y a des frustrations, elles sont balayées d'un baiser, d'une caresse et de quelques mots. L'intimité prend toujours le pas... 
Je ne me qualifierai pas comme esclave de mon sexe. Je pense être doté d'une libido, d'un potentiel sexuel, standard... Le sexe exclusivement ne me satisfait pas, s'il le faut, une de mes deux mains suffit amplement à résoudre ce genre de pulsion et m'évite bien des embarras... 
Même si la nature m'avait équipé pour... je n'aurais jamais pu être un acteur porno... Moi, je veux la totale, je veux aimer et désirer, parce qu'à ce moment tout est profondément différent, même mes pulsions prennent alors la mesure de l'univers, la notion d'une autre dimension et l'évidence de la fidélité s'impose naturellement tant cela ne peut être qu'unique ! Alors, comment dans ce cas me satisfaire moi-même ? D'autant plus que même de mes mains, une jouissance, hors de sa présence, paraîtrait à mon coeur une trahison ! Bon, il est des cas extrêmes, ou avec l'encouragement de cet être devenu unique, l'affaire peut être entendue de me soulager d'un peu de pression, sans autres besoins et artifices que toutes ces images que j'ai d'elle en mémoire, s'entend...
Avant, comme beaucoup, je ne rechignais pas à regarder ces sites pornographiques pour affoler ma libido d'homme seul, avec une histoire et un passé amoureux pas forcément léger... J'avais une préférence pour ceux qui sont référencés "amateurs", n'ayant jamais vraiment aimé ces bimbos, tentant, en un corps unique de concentrer tous les phantasmes masculins : gros cul rebondi, taille étroite, gros seins siliconés, bouche pulpeuse botoxée, sexe glabre, couverte de fond de teint de l'anus aux narines... Quant à ces hommes, que dis-je, ces avatars, gavés d'anabolisants et de testostérone artificielle et venimeuse, montés comme des ânes, dotés d'une paire de couilles, lourde comme un sac de patates, à la décharge aqueuse et si volumineuse, qu'on prend pitié pour les femmes de ménage chargées de tout remettre en ordre après leur show grand Guignolesque... Ces avatars, disais-je donc, dont le pénis, plus proche du gourdin, mais adoré tel un totem par les bimbos susnommées, carchérise, avec la puissance d'un geyser Islandais, le peu de respectabilité et d'humanité qui subsiste encore chez ces femelles écervelées et acharnées physiquement à se faire humilier. Ce pénis exubérant m'irrite pour ces raisons ainsi que, il faut bien l'avouer, pour me rappeler combien la nature est injuste et l'homme envieux. Il m'humilie aussi un peu, sans doute la réminiscence de ma part de bestialité originelle, de mâle primaire, enfouie très profondément derrière mon potentiel émotionnel et intellectuel (il faut bien compenser). 
Que tout ceci me semble laid et vulgaire, à côté de son corps élancé ; de ses seins aériens, souples et chauds ; de ses fesses de sculpture Grec ; de sa vulve que je nomme "sa naissance du monde" tant elle me fascine ; de son sang écarlate de femme ; de sa bouche enchanteresse ; de ses mots... De sa douceur, de sa douceur, de sa douceur... De son coeur, de son âme !
J'aime l'idée que, bien que doté d'une certaine virilité, mon approche du sexe sait aussi être en partie féminine, ou du moins, en avoir une sensibilité approchante et compréhensive. Cela même si le mien darde avec vigueur et fierté honorant sa nature et son penchant obsessionnel et permanent pour sa féminité, à tel point que parfois s'en est même un peu gênant...
En dehors de l'amour, le sexe n'est que pornographie, mais sans la chair et le sexe, l'amour n'a ni odeur, ni saveur.   

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