(journal de mes sensations)

samedi 15 janvier 2011

À 11000 pieds, aussi légère que l'air

À 11000 pieds, aussi légère que l'air, endormie elle voyage sur les nuages à travers ces cieux, qui vont pour un temps, toujours trop long, nous séparer. Alors que cette nuit même, mes mains, mes doigts, parcouraient encore son corps, explorateurs infatigables, admirateurs audacieux. Privé de ses parfums, des bruits de son corps, de ses mains, de ses yeux, de ses lèvres, de sa peau... je pense à hier quand, contre toute attente, elle m'a dit avoir envie de passer cette nuit dans mes bras... je pense à sa nudité dans mon lit, à son corps contre moi, à ses magnifiques et mystérieuses intimités sous mes doigts. À notre bain partagé du matin, à notre thé... Domptant ma sensibilité, mes peurs et ma douleur, j'ai, et j'en suis fier, tenu ma parole de légèreté, je lui ai montré toute la volonté et le courage dont je sais faire usage pour adapter mon amour peu ordinaire à sa personnalité si singulière. 
Comment mieux lui démontrer que tout en moi est fait pour l'aimer. 
À 11000 pieds, aussi légère que l'air, elle dort où lit, moi ici, resté à terre je sais, à cette légèreté dans ma poitrine que mon coeur l'accompagne, comme pour veiller sur elle tout le temps de cette absence, de ce voyage d'affaire.
Quant à mon sang il s'est figé, glacé, en attendant qu'elle revienne pour me réanimer d'un de ses baisers de désir, m'enflammer de toute sa féminité.    

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