(journal de mes sensations)

vendredi 26 juillet 2013

Syndrome postmarathon...

J'ai la tête vide depuis hier. Ce genre de sensations que l'on a après qu'une longue et âpre lutte vient d'aboutir. Tout ce qui occupait votre vie ces dernières années n'a, à priori, plus de raison d'être... alors vous vous sentez complètement désorienté... Dans votre tête, toute cette place inoccupée désormais ! Qu'en faire ? C'est le syndrome postmarathon !
Je ne suis pas tombé de la dernière pluie, mais quand bien même j'eus été le plus aguerri qui soit, je n'aurai pas pu éviter ce vide soudain. Un vide proportionnel à l'effort...
Une drôle de chute durant laquelle se mêlent effroi et joie. Lequel des deux l'emportera ? Étrangement, cela ne m'angoisse pas tant que ça...
J'ai eu de la chance, la peine et la souffrance m'ont mené à me battre contre moi-même plutôt que contre tous.... Et à force d'acharnement, j'ai réussi à vaincre mon ego, deux ou trois fois ; j'ai pris conscience des ravages qu'il peut faire, mais de lui avoir fait mordre la poussière, je sais désormais que c'est à ma portée d'à nouveau le mettre à terre.
Déjà, il faut que je contrôle mon enthousiasme, que je tempère un peu cette spontanéité que j'ai à tout de suite accourir sans tenir compte du risque de m’écraser sur une porte qui se claque...
Tous ces drames ces dix dernières années, m'ont poussé à me retrancher profondément en moi, à prendre conscience d'une bonne partie de ces mécanismes qui ont fait de moi celui que je suis ; et à en conclure qu'il n'y avait pas d'autres choix que celui de m'accepter ou celui de ne jamais exister !
Je sais précisément ce dont j'ai besoin, ce qui m'est essentiel... et je sais que rien ne vient sans efforts ni persévérances... Je sais aussi que j'ai beaucoup à offrir... et que ce que j'offre, je le fais plus avec plaisir que pour faire plaisir ! Parce que c'est dans ma nature.
J'ai de la chance, il y a des syndromes bien plus difficile à vivre, je pense à celui d'Ulysse... que je comprends, bien que n'ayant vécu que celui d'Argos.
Maintenant, il faut que je me remette à courir... Je rêve toujours de croquer cette belle pomme...  

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