(journal de mes sensations)

vendredi 12 juillet 2013

Quelle direction au prochain croisement ?

Je ne sais pas pourquoi, mais ce matin je m'inquiétais de la cohérence de ce journal... Peu importe qu'il soit bon ou pas, l'important étant qu'il soit cohérent. J'allais écrire qu'il soit l'exact reflet de celui que je suis... ou pense être... mais me suis ravisé en me demandant si, moi-même je le suis, cohérent... 
J'aurai mieux fait d'aller courir...
Mais je n'aime plus courir ici, où je ne suis plus assez motivé pour le faire. Ça pue, c'est bruyant, il y a du monde dans les rues, et autour du lac il y a ces autres coureurs qui m'imposent leur compagnie alors que je n'en ai pas envie... Et pour tout dire, tous ces gens qui grouillent autour, et toujours plus chaque jour, m'exaspèrent ! J'ai toujours détesté la foule.
Hum... Il faut peut-être que j’arrête de tourner autour du pot ce matin ? J'ai un truc à faire ! Qui nécessite du courage ; parce qu'à vélo il fait chaud,  l'autre jour, j'ai constaté une fois rentré que mon pantalon était trempé comme ci je m'étais oublié... ce n'est pas très élégant  mais pas seulement... 
Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai une de ces frousses... De quoi ? Que ça n'aboutisse pas pour tout un tas de raisons pratiques... Que je sois surpris, reconnu... alors que je me trouve dans un état émotionnel... et que penser de mon aspect physique ? Et, après ça ? Je ne vois pas ! Je ne sais plus ! Une sorte blocage, c'est l'inconnu... Sans doute qu’inconsciemment je brouille tout ce que mon imagination me souffle... 
Il suffit, avec ces questions ! Agissons !
Deux heures plus tard. 
J'ai fait l'aller à vélo, par souci de conserver la fraîcheur... À priori, et jusqu'ici pas de problèmes pratiques... Mais reconnu, à cause du passage obligé... au bout de trois-quatre secondes ; sans doute à cause de l'air niais que j'avais. Après quelques politesses d'usage, j'ai donné des consignes pour que ce soit mis au frais ; je ne me suis pas attardé, désemparé, embarrassé... de quoi ! Je ne saurais précisément le dire... De n'être pas venu plus tôt... De n'avoir pas un bon mot à sortir, le genre de truc qui me distinguerait des autres... Bref, je me suis enfui comme quelqu'un de pressé. 
Je suis rentré à pied, en longeant la seine rive droite, jusqu'à cette passerelle au pied de la BNF. Profitant de ces quais en grande partie aménagés... La marche favorise la réflexion et l'eau aussi... et là, j'en avais bien besoin. Le cerveau n'étant presque plus oxygéné pour cause d'une apnée... de cétacé !
Qu'est-ce que je viens de faire ? Rien ! Rien d'extraordinaire... Rien qui n'a une quelconque valeur matérielle... hormis peut-être un peu de persévérance, de patience et d'une infinie attention... Pourtant, derrière une angoisse diffuse, de peut-être me sentir parvenu à un croisement déterminant... j'ai le sentiment d'être soulagé, d'avoir fait ce qu'il fallait, ce qu’inconsciemment je me réclamais.
Aléa jacta est ! Fatalisme ou apologie du libre arbitre ?
Glané sur mon trajet comme un présage :

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