(journal de mes sensations)

lundi 8 juillet 2013

Se méfier des apparences...

Peu dormi, mais cette détente d'hier soir fait des miracles ce matin... Je me sens comme... déchargé. J'irai même courir si je n'étais pas tenu de rester assis devant ces écrans d'ordinateur... Mercredi et jeudi matin, tôt et à jeun, j'irai courir les sous-bois frais et parfumés de ma campagne... Et jeudi, en fin d'après-midi, je serais à nouveau à Paris, on ne sait jamais...
En tête, une idée plus insistante que les autres.
Cette robe légère, une robe surprenante de Rei Kawakubo il me semble... Décalée dans sa conception, mais qu'un tissu souple et fleuri aux tons foncés rendait discrètement attirante. Elle était d'une apparence simple, presque anodine, mais lorsqu'on l'observait de plus près, en essayant bien sûr d'oublier ce qu’élégamment elle recouvrait et malgré ce galon noir ajouré qui, tout du long, courait en biais... on en découvrait toute la complexité...
Il lui arrivait, lorsqu'il faisait chaud, de ne porter qu'elle... Parce qu'alors elle n'aimait pas se sentir enserrée, et aussi parce que sa nature ne le lui imposait vraiment pas...
L'a-t-elle encore ? La robe... la nature, j'en suis sûr !
Ses vêtements étaient sélectionnés avec une telle précision qu'on aurait juré qu'ils avaient été cousus pour et sur elle. Même ses culottes faisaient l'objet de toute son attention... Trois ou quatre grammes d'un tissu noir ou blanc, frais, fluide et extensible, à la coupe d'une simplicité redoutable qui moulait magnifiquement, sans les compresser, ses merveilleux avantages... Pas de Victoria Secret, genre de bricoles qu'affectionnent mon pote P. et celles qu'il fréquente ; ou je ne sais quelles autres fantaisies rococo et rocambolesques, faites pour atténuer par l'exubérance, certaines courbes et formes "dysharmonieuses"...
Elle ne portait pas un vêtement pour ce qu'il était, ce qu'il représentait... mais parce qu'il était en harmonie avec son corps et son état d'esprit.
Mais, ce qu'elle portait le mieux, et c'est là une chose rare, c'était encore sa nudité...
Aïe ! Quelle idée... Je n'ai maintenant, plus en tête que fluidité, grâce simple et discrète ; que sa nudité sous une robe légère et bien plus complexe qu'elle n'en avait l'air, dessinée par une couturière pourtant d'apparence austère... Comme quoi, il faut toujours se méfier des apparences.
Bon... Il faut que j'augmente la clim du bureau, un coup de chaud soudain...  

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