(journal de mes sensations)

dimanche 14 juillet 2013

Se tranquiliser...

Franchement, si je n'avais pas eu à venir ici (pas ici là, mais là où je vais trop tôt le matin), je serais volontiers allé courir... autour du lac. 
Hier, en fin d'après-midi, P. est passé, je le vois un peu plus depuis quelques jours ; sa dulcinée est absente, pour cause de vacances avec son... Et ses ex. ne lui répondent plus ; on se demande pourquoi ? Serait-ce sa philosophie sur les échanges entre femme et homme, qui se trouverait dans une impasse ? Quoi qu'il en soit, il s'ennuie.
Il aimerait bien que nous sortions nous installer à la terrasse d'un café, pour mater les filles qui passent en robe et humeur légères... Je n'ai rien contre l'idée, une belle fille c'est toujours plus agréable à regarder que ces conneries à la télé... Mais, hormis le fait que j'en ai assez de faire les vitrines... je ne trouve pas plus de sens que d'avantages au "wham bam thank you ma'am" que lui convoite... Et surtout, je ne me sens pas plus disponible aujourd'hui qu'hier... Une folie de plus, que j'assume... 
De plus, ces cafés, ces petits restos... tous plus attrape-nigaud les uns que les autres... j'en ai assez de leur donner mon fric, et d'y risquer ma santé... 
Et tout particulièrement ce soir, je ne tiens pas à sortir de chez moi... parce que... parce qu'on ne sait jamais ! Des fois qu'une belle au bois dormant se réveille et m'appelle... Oui, je crois aux contes de fées, tout est si stupide et monstrueux autour, comment devenir un type bien si l'on ne peut croire en rien ?
Donc P. est passé, ça ne m’arrangeait pas vraiment, il y a certaines choses qui me sont trop précieuses pour les partager avec d'autres, y compris avec lui... D'un autre côté, la soirée est passée plus vite...
J'ai partagé avec lui mon repas et aussi un peu d'Oaxaca... Il est venu avec quelques Corona, un récent plaisir que je m’octroie ; qui risque, je le sais, de ne pas plaire, mais s'il le fallait je m'en passerais sans regret...
Il avait oublié le citron vert ! Franchement, de se fiche de tout comme il aime à le dire et à le faire, il en perd toute classe !
Durant le repas, je saisissais parfois son regard, qu'essayait-il de voir ? J'imagine qu'il ne me comprend pas, tout comme je n'accepte pas certaines de ses attitudes en général ainsi qu'à mon égard.
Nous avons ri, tout de même... La base est solide, ce n'est là qu'un passage délicat... qui n'en a pas ?
Ce que j’attends de lui, c'est qu'il ne me confonde pas avec les autres... qu'il conserve pour moi, ainsi que pour lui, le peu d'égards nécessaire à tout être humain... Il ne peut s'empêcher de vouloir en découdre avec tout le monde, de se mesurer, il se comporte parfois comme un gamin... Un type lui fait un appel de phare, il faut qu'au feu suivant il lui en demande la raison... Tout semble l'agresser. 
Je suis bien loin de ces repas préparés et partagés à deux, avec une tout autre individualité, bien plus agréable à regarder... Au cours de ces repas, tout semblait si harmonieux... Instants tranquilles, propices à l'abandon de soi, de tout... il n'était pas nécessaire de toujours parler pour ne pas s'ennuyer ; partager se faisait en plusieurs dimensions... pas toutes concrètes, certaines mêmes très probablement magiques... Nos éclats de rire s'envolaient à peine plus haut que nos sourires... Des instants privilégiés habilement dérobés au Temps ; bien plus bénéfiques qu'une séance de méditation... S'ajoutait à cette sérénité ambiante, la beauté d'une féminité affûtée, qui doucement baissait sa garde, se relâchait, s'attendrissait... peut-être même se sentait-elle aimée, pour ce qu'elle était...
Ce matin, juste avant que le soleil ne se lève, je serais bien allé courir, pour faire baisser la pression...
"C'est le cœur seul qui peut rendre tranquille. Le cœur fait tout, le reste est inutile."
Jean de La Fontaine.

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