(journal de mes sensations)

vendredi 18 janvier 2013

Pas disponible...

Mes hésitations m'ont fait perdre tant d’opportunités et pas seulement... Plus de nouvelles de cette voisine que j'avais fini par rencontrer après l'avoir tant de fois croisée... Je ne suis pas surpris et salue tout le temps qu'elle m'a pourtant accordé. Ma nature animale, à l'insu de mon âme, m'exhorte à aller vers ces femmes qui d'apparence me plaisent, suscitent mon désir... Mais, une fois quelques mots échangés, quelques verres dans un café, allant même jusque un dîner (c'est fou la puissance du désir, l'appel du plaisir)... Je me trouve incapable de franchir la limite des mots ordinaires, de ceux qui ne font que sourire... Bien que je puisse sentir chez l'autre, l'attente puis l'impatience et l'embarras que cette situation génère... Il m'est impossible de les dire, même de les penser, et plus encore, d'agir... Je ne suis pas disponible, je ne suis pas disposé à quelque partage d'intimité que ce soit... J'ai même le désagréable sentiment de ne plus jamais pouvoir l'être... 
Ma faiblesse de céder ainsi à l'envi... jette cette autre approchée, en pâture aux affres du doute de soi... et je m'en trouve profondément accablé pour savoir que c'est là, ce qu'il y a de pire...
C'est peut-être aussi que je n'y retrouvais pas cette douceur, cette singulière tendresse, que seuls les êtres ravagés... possèdent. Ce regard qui contient l'humanité toute entière... tous les tourments de ce qui vit sur Terre.
Bien sûr, il y avait ces autres regards, étouffés, que presque toujours, je surprenais, parce que les miens étaient vifs argent, transperçant... Mais que voulez-vous, nul n'est parfait, et l'on pardonne tout à celle dont un seul sourire suffit pour vous ouvrir à l'infinité de l'Univers... Il y avait là des promesses de voyages qui valaient bien tous les enjeux...
Mon problème, c'est moins de ne pas comprendre ce qui est trop simple, que de me résoudre à ce que la beauté, l'intelligence, la pureté... du moins ce qui à mon âme les incarnait, de façon désirable, ne soit pas exempte de vices...
Plus enclin à voir dans chacun celui qu'il est au plus profond de lui-même, je ne tiens pas assez compte de comment les vicissitudes de la vie, le vrillent et le tordent...
Ayant toujours pensé être étranger à cette planète - ce qui d'ailleurs m'en révèle plus qu'à d'autres la fragilité de ses beautés - d'avoir rencontré si intimement puis, égaré... sans doute mon unique semblable, ici-bas et maintenant... Je ne m'en remets pas !     

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire