(journal de mes sensations)

dimanche 13 janvier 2013

De l'importance de la nuance...

C'était quand déjà ? Avant-hier soir. Nous avons dîner chez moi, la flemme de sortir, j'avais une bouteille et de quoi partager... 
Je suis toujours étonné, non pas par ses confidences, mais par la vision qu'il a des rapports humains, des rapports femme homme, et plus précisément, de son rapport au sexe. Je crois que pour sa part, il est intrigué par mon point de vue et plus encore par ce qu'il nomme, ma moralité. Mais à l'inverse de moi, l'intérêt qu'il porte à ma singularité se restreint au fait même qu'elle contraste avec la sienne, donnant plus de colorations à sa supposée immoralité et à son soi-disant goût immodéré pour le sexe opposé... Tout est, bien entendu, beaucoup plus complexe et notre amitié ne tient pas qu'à nos différences... Elle est, je pense solide, du moins jusqu'au jour où il lira cela... Bien que de toute façon je ne dévoile rien ici, puisqu'il ne s'en cache pas... ce qui serait un comble pour un extraverti. D'une éducation vieille France, Scout toujours, Chrétien plus respectueux que pieu et, valeurs un tantinet réactionnaires... Il tient à ses principes, qu'un ego surdimensionné l'exhorte pourtant à parfois malmener... La rédemption par la honte en quelque sorte. 
Particulièrement intelligent et cultivé, sa théorie sommaire et brutale sur l'amour, le sexe et les femmes, m'intrigue. Et je dois bien l'avouer, m'exaspère au plus haut point, lorsqu'il en expose (ou développe, mais toujours de façons imagées...) les bases exclusives, que sont les dimensions des éléments qui constituent cette Trinité qui sied à bon nombre d'écervelés : "Porte-feuille, Voiture et Pénis" .
"M'exaspère"... Peut-être, est-ce là, l'indice de certains troubles chez moi, d’hésitations, d'interrogations et de bien plus encore, qui m'assaillent alors... Quand bien même ce principe de l'alpha-mâle, impliquant nécessairement celui de soumission, me paraît bien trop manichéen, simpliste... 
Comment aimer sans nuances ? Il y a dans la nuance tant de poésie... Et dans la poésie, toute cette insoumission qui bout en moi et m’amène parfois à fulminer ainsi.  
J'ai un amour sans bornes pour Don Quichotte, comme lui, ce n'est pas plus ma lance que Rossinante, qui me rendent chevaleresque. Je crois depuis petit que toutes les femmes sont de belles Princesses et aussi, depuis plus grand, qu'il me faut trouver le moyen de briser l'envoûtement dont est victime ma Dulcinée, pour qu'elle puisse enfin m'aimer comme je le mérite...
Je ne sais pas si je dois appuyer sur le bouton pour publier ça ? 
Oups ! 

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