(journal de mes sensations)

samedi 5 janvier 2013

Cette tendresse d'âme...

C'est en m'abandonnant que je réussirai à entreprendre cette grande sortie hors de moi-même. En travaillant aussi ! J'ai, pour le moment, la sensation de ne faire que la couver, cette création. Peut-être aussi je manque de cette aisance que seul le travail procure. Ainsi que d'oser...
C'est la singulière tendresse aperçue dans ces yeux qui m'ont un jour regardé. Une tendresse pure et nue, que seuls ont ceux qui savent... Dans des yeux qui habillaient d'âme un visage, qui s'en trouvait illuminé comme d'une apparente sainteté. Un petit et blanc visage qui me touchait tant, que j'avais en le regardant la sensation d'être brusquement délivré, libéré... d'être l'Univers tout entier... Je découvrais ce que c'était que d'être bouleversé, je me doutais de l'irréversibilité de ce fait, mais comment, à ce moment, comprendre ce que cela pouvait signifier ?
C'est cette tendresse reconnue alors, sans doute tant attendue, sans doute pareille à celle que je fabriquais moi-même... Cette tendresse qui s'incarnait en ce visage léger comme un voile mousseline de soie, qui rendait tout si clair et possible... naturel, presque facile, allant de soi... Mais oui, voilà ! C'est par là, ma voie.
Sans cette tendresse encourageante, c'est long et éprouvant de détruire tout ce qui s'est construit au cours de tant d'années de jeunesse et de dénie. De briser cette mauvaise habitude, imposée par ceux qui vous veillent avec la maladresse de ne pas comprendre qui vous êtes, de ne pas être.
C'est avec la même émotion que l'on retrouve sa terre, celle qui nous a vu naître et nous a porté suffisamment pour nous pénétrer... Que l'on reconnaît cette âme, déjà tant de fois compagne, qui nous comprend si intimement... Que l'on saisi ce pour quoi on est fait... 

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