(journal de mes sensations)

vendredi 11 janvier 2013

Ce point fixe.

Bien que profondément ancré en un point précis, j'ai le sentiment d'évoluer, du moins de me déplacer. Sensation infime mais perceptible. C'est donc que, depuis cet ancrage, je réussis à un peu me déployer. De ce point précis, d'où tout est parti, je m'étends en étoile, enfin, c'est la vision que j'ai de cette sensation. Cela demande beaucoup d'efforts, parce que ce point, comme un noyau, génère une force d'attraction puissante, qui varie selon la densité de ce qui passe autour. Elle est parfois telle, qu'elle me concentre autour d'elle si densément que je me trouve au bord d'un effondrement sur moi-même, d'une implosion. Puis soudain, comme-ci mon extrême compression l'atteignait enfin, ce point se rappelle de mon existence et, de se fait, me soulage de la pression de mon insignifiance... permettant à nouveau ma dilatation, mon expansion.
À force de battre ainsi mon âme, de l'étirer en tout sens, puis de la comprimer... elle s'élastifie autour de ce point fixe. Point fixe à partir duquel je m'étire, m’éloignant sans crainte ni espoir, de le perdre, comme de perdre son ombre. M’éloignant, je constate que comme la lumière d'une bougie, plus je m'en écarte, plus elle est diffuse, moins j'y vois clair et plus tout semble inquiétant. N'est-ce pas là la preuve que ce point fixe, cet axe, se trouve bel et bien en mon centre. Idée ou obsession, elle est assurément le point d'entré à mon autre dimension... mais en contre partie, elle m'épingle noir sur blanc, à son firmament blanc constellé d'étoiles noires. 

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