(journal de mes sensations)

mercredi 9 janvier 2013

La vache ! Ça fait un bien fou...

Hier, en fin d'après-midi, je me décide à sortir pour faire une course ou deux... Je passe devant une boutique de vêtements qui se trouve entre chez moi et le boulanger. Une jeune fille, la vingtaine, discute avec la vendeuse sur le pas de la porte, tenant une boîte en carton qu'elle finit par faire tomber à force de jongler avec, au moment où je passe. Une boîte ne contenant que quelques enveloppes, deux fois rien... Je passe évitant de justesse la boîte et continu mon chemin absorbé par mes pensées... J'entends alors, la vendeuse dire : "Il aurait pu ramasser, celui-là !"...
Et si ça avait été un seau d'eau sale m’inondant les pieds ?
Je m'arrête, reviens sur mes pas, m'approche de la suffisante, lui souffle : "Elle aurait pu s'excuser, celle-la !" et, la gifle de toutes mes forces. Elle s'effondre en s'ouvrant le crane sur l'arête de sa porte vitrée. La jeune maladroite, d'abord saisie par ma violence soudaine, se met tout à coup à hurler, je lui balance un coup de pied dans le ventre qui lui coupe le souffle et sa sirène, elle tombe à genou se repliant sur elle-même, les yeux prêt à jaillir de leur orbite. Un vieux, qui malencontreusement passait par là, s'approche en m'injuriant. Je me retourne, l'attrape par le col et lui assène un coup de tête qui lui éclate le nez, fracasse ses lunettes et fait gicler son dentier... Personne d'autre alentour... Mes victimes gisent et geignent par terre... Je m'essuie le front du sang du vieux avec son écharpe, envoie un dernier coup de pied dans la poitrine de la gamine qui semble s'être souillée et m'éloigne sans précipitations, me sentant à la fois frénétique et soulagé...
Bordel ! Ça fait un bien fou de se lâcher un peu. Merde ! Qu'avaient-ils en tête à me chercher de la sorte ?
Après avoir terminé mes courses, je repasse devant la boutique... la tenancière du bazar, me regarde du coin de l'œil... le genre de bonne femme plus prompte aux reproches qu'à donner l'exemple... Je lui souris aimablement...
Bien sûr qu'il m'arrive que la haine m'envahisse, me prenne par surprise, m'exhorte à sortir... D'autant plus quand je me sens coupable, d'avoir manqué de réactivité et, il faut bien le dire, d'élégance... Mais le plus sale coup que je puisse lui faire, c'est de me jouer d'elle !
Et je ne vous ai pas parlé de ces deux jeunes cons, portant capuche et casquette Américaine entre autres accoutrements ridicules. Dans une Golf, flambant neuf (dont on se demande comment... Mais il faut croire qu'on est les seuls...), qui me collaient sur la route afin de m'intimider pour que je les laisse passer... Le genre de types, provocateurs, irrespectueux, agressifs... dont le seul talent est l'incivilité. Qui occupent le terrain dans toutes ces dimensions, physique, sonore et olfactif... Incultes, pas plus capable de prononcer correctement trois mots que d'en lire un... Ces mecs qui se disent des braves (particulièrement quand ils ne sont pas tout seul), des hommes d'honneurs (comprenant par là : honorables)... et qui appellent toutes les filles, "sister" mais les violent à plusieurs...
Finalement, on est tous semblables, haine et violence, on y pense. Jusqu'à ce moment irréversible de passer à l'acte... Ce n'est plus là qu'une question d'éducation... Non, c'est bien plus que ça, le contrôle de soi, la notion des autres... c'est une question d'évolution...
Peut-être aussi, que ces derniers ont été éduqués par la première, que j'ai été amené à sauvagement corriger... Comme quoi, j'ai bien fait ! N'est-ce pas ? Quant au petit vieux ? ... Dommage collatéral... Au mauvais endroit, au mauvais moment... Et puis, il cognait peut-être sa femme, ou son chien... Tout le monde est coupable !
Bon, ce n'est pas le tout, mais c'est les soldes, faut que j'aille me trouver une panoplie de Redresseur de Tords... Dans la vie, faut choisir : une carrière politique ou de vengeur masqué. Tomate ou concombre.
Fichtre ! Me voilà bien grossier. Mille excuses, c'est là, très certainement, une des fâcheuses conséquences de cette désintoxication entamée... 
Pour plus de légèreté et faire passer ce billet, une petite citation, dans le sens, d'un auteur du XIXe un peu moins connu que ses contemporains, qui se trouverait sans doute plus en lumière aujourd'hui : 
"Tout homme à dans son cœur un cochon qui sommeille." Charles Monselet (Poète, Critique gastronome, Chroniqueur, Observateur des mœurs, Jouisseur, j'en passe et des meilleurs...).  

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