(journal de mes sensations)

jeudi 24 janvier 2013

Entre envie et à quoi bon !

Ce fut le thème de ma journée d'aujourd'hui. Kiné, pas trop tôt pour une fois mais raté pour en profiter parce qu'assailli par un doute quant au rendez-vous... En bas de chez moi, obligé de jouer au clown pour caresser dans le sens des tentacules mon anémone de gardienne... J'arrive en même temps que ma kinésithérapeute, nous entrons elle me demande de m'installer, je retire donc mon pantalon et lui donne un coup de main pour mettre de l'ordre... Je retire et chiffonne le papier de protection sur le banc... Elle me demande alors si je ne veux pas un balai, aussi... Je comprends un tablier et lui rétorque, en caleçon et en chaussettes : "vous me proposez de mettre un tablier ?". Elle s’arrête et part d'un fou rire... Sort prestement en s'excusant d'une urgence, conséquence de mon humour... J'explique sa réaction à ma blague, somme toute ordinaire, par l'effet de contraste avec mon sérieux timide au cours des précédentes séances, mais, peut-être pas seulement... Demanderait-elle à son mari de porter une tenue de soubrette le soir au dîner ? Il ne me reste pas assez de séance pour que je puisse enquêter, dommage... De retour chez moi, je me sens de mettre un terme à ma négligence de ces dernières semaines : nettoyage ! Il est devenu clair que ma technique de ne pas salir a ses limites ! 
Satisfait, je passe ici, mais rien ne vient... 
Je me décide à aller acheter mon thé... C'est la ballade de mes jours de repos, Saint Paul - Rambuteau - Hotel de Ville, poste avancé pour voir venir de cette rive gauche... Incapable de résister à l'envie de m'installer à l'affût dans l'un de ces cafés dont j'ai déjà parlé... Parce qu'on ne sait jamais... Parce que c'est plus fort que moi... Parce que si je ne le fais pas, ce sera pire encore... Une heure passée et l'à quoi bon me souffle que ce n'est sans doute pas la meilleure heure, et peut-être même pas le bon jour... Le froid s'y associe, alors vaincu je m'en vais, glacé, bredouille cette fois encore.
Je ne me rappelle plus du retour, mon corps marchait, mon esprit revisitait ses jardins secrets ; seules les odeurs perçues çà et là, me réincarnaient de temps à autre. 
Rentré vers 18h00, las... Accablé... Ça m'arrive parfois. Sans doute est-ce aussi parce qu'un front qui m'occupait intensément ces derniers mois est en voie de disparaître... Mon soutien actif, ma position, ne servaient pas mes intérêts, j'en avais conscience... mais plus que cela, je me retrouve désormais face à mes propres problèmes, à mes propres incohérences, à moi... Et comme l'adage, le dit, les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés...

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