(journal de mes sensations)

mardi 22 janvier 2013

Cet autre plan de vie...

Pourquoi ne pas sortir ce soir ? Nous pourrions nous balader sur ces quais que tu aimes tant. Passer quelques ponts, juste pour le plaisir de traverser...
Je te proposerai d'aller prendre un verre dans un de ces cafés fréquentés par des gens si passionnés qu'on croit qu'ils ont un verre dans le nez...
J'aime te voir rire... Bien que de nature peu encline à exprimer ta joie avec éclats, quand tu t'abandonnes au rire, c'est toujours extraordinaire, innocemment excessif, pétillant, fragile et cristallin...  Comme cette façon que tu as, de siffler les chiens et de t'accroupir à leur hauteur pour les caresser, les chahuter en leur parlant...
Puis nous irions dîner dans ce minuscule restaurant Thaïlandais du quartier Saint Paul, où toute la délicatesse de ce pays, de cette culture, s'exprime dans la simplicité de la décoration et le choix volontairement restreint de plats tous plus succulents les uns que les autres. Il paraît que dans cette jolie salle au sous-sol, ils offrent désormais à leurs clients, un massage pour les détendre avant le dîner... 
Un dîner bercé de tendres silences, parce que parler est parfois superflu, et que certains regards en disent tant que c'est bien suffisant... 
En sortant, la bouche exhalant les épices de cette terre étrangère et mystérieuse... nous marcherions alors jusqu'au fleuve et, prenant appuis sur le garde-corps métallique du pont Sully, nous contemplerions la Seine s'enfuir incessamment à travers la nuit Parisienne... Je ne manquerais pas, moi, d'admirer d'autres ondulations, d'autres cambrures, que ta position révélerait sans ostentations... Surprenant mon désir, flattée mais pas seulement, tu me sourirais alors, avec cette façon qu'ont les femmes qui, en plus d'être désirées, se savent aimées... et inversement.
C'était une belle soirée... d'un autre plan de vie...

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