(journal de mes sensations)

dimanche 27 janvier 2013

Mes aventures d'une journée.

Hier, en rentrant du travail, je croise dans le hall de l'immeuble cette charmante voisine dont je n'avais plus de nouvelle. Précédée d'un jeune homme que je reconnais immédiatement comme son fils. Elle l'appelle alors, et me présente à lui aimablement... Je m'enquiers de comment elle va et lui fais part de mon étonnement de n'avoir plus de ses nouvelles. Elle me dit avoir été malade... par délicatesse, je m'empresse de la libérer, de la rendre à son fils qui l'attend un peu à l'écart...
Rien ne l'obligeait à me présenter ainsi... J'imagine qu'elle me contactera prochainement...
Au cours de ma sieste, deux messages de L. qui s'interroge quant à sa relation intime... L. est une artiste, qui ne s'est pas encore trouvée. Peut-être n'est-elle pas encore disposée à tout oser... Et cette difficulté à exister complique la nature de ses relations avec ceux qui comptent pour elle. Il y a peu, alors que j'évoquais avec elle mes cicatrices et que je lui montrais celle qui ne se referme pas... elle m'avoua qu'à ce sujet, c'est la colère qui chez elle, ne tarissait pas ! L. est une personne fragile et attachante qui dès qu'elle a décidé de se donner et avant même de l'avoir fait, considère qu'un pacte a été signé... Et puis, j'ai ma part de responsabilité, trop heureux, enthousiaste, à l'époque j'avais peut-être parlé trop vite de probables projets... Ce qui me touche, c'est qu'une colère qui ne s'éteint pas au bout de tant de temps et après si peu d'échange, il faut bien le dire, ne peut être que l'expression d'un sentiment puissant et profond, mue par un singulier instinct... Elle n'en dit pas plus, parce qu'il n'y avait rien de constructif à en dire et, peut-être aussi, parce qu'elle avait senti combien le sujet pouvait m'émouvoir...
Un peu plus tard, un des laconiques messages dont P. s'est fait le spécialiste : t'es là ? Nous sommes allé dîner chez "Les Philosophes", j'aime bien ce bistrot, son patron est un ardent défenseur du "fait maison", du coup, on sait ce que l'on mange et c'est bon. J'ai remarqué que dans les restaurants qui offrent un rapport qualité-prix au-dessus de la moyenne, on y trouve plus de femmes ! Ce qui augmente la valeur ajoutée de l'endroit... P. gentleman raté mais parfait obsédé, n'en rate jamais une. Récupérant le bonnet tombé de sa voisine, profite de l'effort pour entamer la conversation... Remerciement de la voisine en question ce à quoi P. la félicite pour sa politesse si rare à Paris. Le voisin de table intervient alors, goguenard, demandant en quoi les Parisiens seraient si mal polis. D'une voix nous lui faisons savoir notre sentiment en argumentant qu'en plus, ils ne valent pas mieux que leurs chauffeurs de Taxi... Le type nous demande si on lui trouve une tête de chauffeur de Taxi, ce à quoi en une belle et vive répartie nous lui répondons que, oui ! Dégarnie, une tête ronde est toute fripée comme une vielle pomme Reinette avec une grosse paire de moustaches et des mimiques incessantes à effrayer les petites filles. Lorsqu'on lui a demandé s'il était Parisien, son : "oui, presque...", nous a bien fait rigolé, il a tenté de s'en sortir par souci d'honneur devant sa poule maquillée, mais il était déstabilisé et P. était lancé... à ce stade, impossible de placer un mot, on dirait Fabrice Luchini... la seule solution un sceau d'eau... Quant à elle, en plus d'avoir deviné sa nature, on pouvait sentir sa gêne. Bon, il faut reconnaître qu'il était de bonne constitution le personnage en question, la joute restait amicale et prit fin à l'arrivée de son dessert... 
P., qui a de la suite dans les idées, reprit le cours de sa conversation avec la demoiselle, un peu saisie de s'être trouvée projetée sur la scène, et lui sorti, sérieusement : 
- Où en étions-nous déjà, n'étions nous pas devenu presque intimes ? 
Fou rire...
On est rentré, se regarder un film, chez moi. Il avait emmené avec lui une petite quantité de ces "gâteries" de nos vingt ans, acquise dans ce pays Batave qu'il avait, pour raisons professionnelles et sans rapport aucun avec lesdites bricoles susnommées, récemment visité... Bien que devant me lever tôt pour travailler, j'ai accepté un petit intermède... Qu'est-ce que c'est bête, les garçons... on a quand même bien rigolé une fois encore.
Le réveil ne fut pas plus difficile que les précédents et, pour tout avouer, j'ai depuis, une étrange forme et bonne humeur... Détendu.
Il faudra qu'on remette ça... nous pourrions revisiter ainsi, mon quartier, notre quartier d'étudiant, à pied, bien entendu...
Franchement, à bien y regarder, j'ai une vie enviable ? Une belle insouciance, pour un rien, renouvelée... 
Vous ai-je dit qu'étant petit, j'étais tombé et que depuis...

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