(journal de mes sensations)

mardi 1 mars 2011

Sensibilité d'époque

Il y a dans mon comportement comme un excès de romantisme. Ce besoin d'exprimer mes extases et mes tourments, d'afficher mes expériences personnelles, mes sentiments, de dénigrer la raison. Cette sensibilité passionnée et mélancolique n'est, chez moi, pas feinte. J'avoue me sentir souvent en décalage avec mon époque, je ne suis pas né au bon siècle, voilà tout. Le XVIIIe m'eût, à l'évidence, bien mieux convenu. Pour son approche de l'esthétisme, mais aussi pour sa morale, son élégance et son raffinement. Pour exalter ma créativité, j'ai besoin d'émotions, chez moi, ce n'est ni la musique, ni l'art qui font naître les plus puissantes mais la femme que j'aime ! Sans ravissements, sans souffrances, je m'assèche... je suis dépendant d'une muse, d'une femme qui m'enchante, m'éblouit, tout autant par les avantages naturels de sa féminité (auxquels je suis particulièrement sensible) que par ceux de son esprit (que je préfère supérieur au mien en tout point). Dès lors que j'aime, elle est forcément ce qu'il y a de plus admirable, elle est unique et, la faire briller est ma plus belle oeuvre, ma passion d'homme. Comme à cette époque, j'ai plus de goût pour la peau blanche, les femmes à la peau halée m'ont toujours paru suspectes, tant, une fois nue, elles donnent l'impression de ne pas l'être tout à fait, de cacher je ne sais quel vice. Alors que celles qui ont la peau blanche, presque diaphane ou poudrée, semblent vous offrir, en toute innocence, leurs vices les plus secrets. J'imagine que mes origines y sont aussi pour quelque chose. Ce que je concède volontiers à mon époque, c'est le naturel et le minimalisme, qui vont si bien avec l'intimité. 
Tout le portrait de ma muse !     

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire