(journal de mes sensations)

jeudi 31 mars 2011

Contre coup... d'elle

Je voudrais, mais je n'y arrive pas, je manque cruellement d'imagination, sans doute à cause de mes préoccupations... Je devrais, en grande partie, me sentir soulagé, de savoir qu'il n'est maintenant question que de temps... Que plus rien de dramatique ne menace son équilibre... Qu'elle peut pour la première fois depuis longtemps se sentir sereine... Me prend pourtant cette peur stupide de n'être tout à coup plus utile à rien. De peut-être devenir le symbole des moments difficiles que l'on souhaite oublier, de n'avoir été qu'un compagnon de misères. Alors que je ne désire qu'être l'avenir, de devenir le passé sans avoir jamais vraiment eu l'occasion d'être un présent. Pourquoi, l'éventualité de ne pas être aimé et désiré, me hante, me terrorise à ce point ? Il y a en moi une faille qu'il faut combler.
Je ne manque pas d'imagination, en fait j'en ai toujours autant, trop même, surtout quand elle devient sombre et pesante. 
Sans doute est-ce le contre-coup de mon implication, parce que, quiconque au sommet d'une tour, penserait avec la même conviction que je l'ai fait pour qu'elle existe, qu'il peut voler, volerait !
Parce que, quiconque seul devant une armée, penserait avec la même volonté que je l'ai fait pour qu'elle survive, qu'il peut l'emporter, vaincrait !
Écrivant ceci, je réalise qu'elle peut, plus encore que moi, subir ce méchant contre-coup, ce retour d'aile d'un premier vol... Cette lassitude après tant de tumultes intérieur, tant de fracas...
Peut-être est-ce là, la raison de ces sensations ? Pour la prévenir qu'après une aussi difficile bataille, vient parfois un vide... mais, qu'elle se rassure, à force d'être ainsi sur le fil, toujours en péril, elle sait maintenant voler !

     

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