(journal de mes sensations)

mercredi 2 mars 2011

Âme à vendre

Quel inflexible ennemi que le temps, je comprends le Docteur Faust et Dorian Gray. Mais je ne crois pas plus au Diable qu'à Dieu ! Alors à qui vendre mon âme, en échange d'un peu de talent, de quelques avantages et, de délai ? J'aurai aussi quelques réclamations d'ordre physique (trois fois rien par souci d'esthétisme et d’orgueil...) et psychologique (gros chantier à prévoir) ... En métaphysique, je suis servi, considérant le nombre de question sans réponse que je me pose nuit et jour...
Pourtant, à observer nos intentions et nos actes on peut être en droit de douter quant à la non-existence du Démon. Pour ma part je serai plus enclin à penser qu'il se cache en chacun de nous, même si, force est de constater que, céder à nos vices ne nous rend pas jeunesse et vigueur pour autant. J'imagine aussi, que nous n'avons pas tous les mêmes vices et que, comme pour les vertus, il doit y avoir une hiérarchie, de petits et de grands vices. 
Je suis bien obligé de remarquer que je ne possède pas ou peu de grandes vertus, de celles qui sont essentielles, pour réaliser de grandes choses. Certes, j'en ai quelques-unes, et peut-être même, un peu plus qu'un bon nombre d'entre nous, mais, n'y a-t-il pas pire drame pour un fou d'avoir conscience de sa folie ? "L'homme naît avec ses vices, il acquiert ses vertus" disait Jules Renard, on en revient à cette question de temps, et de chance aussi... 
Qu'en est-il de mes vices ? J'ai bien peur que dans ce domaine aussi, le constat soit, consternant. C'est désespérant, rien de grand ! Ce n'est pourtant pas faute d'apprécier certains d'entre eux, de rêver d'autres, d'en convoiter d'inatteignables, quitte à payer d'un peu de remord, même de honte. J'évite, cependant, tous ceux qui comme le mensonge, la trahison... ne récoltent que du mépris. Peut-être est-ce cette notion de valeur qui me perd ? Avec pareil équipement, le cours de mon âme a peu de chance de s'enflammer aux yeux du Diable. Mais selon cette démonstration, qu'importe la quantité de vertus, c'est sur le nombre et la qualité de vos vices que votre âme sera jugée. De là à dire qu'un grand vice vaut mieux qu'une petite vertu...
Aimer, est-ce une vertu ou un vice, sachant qu'il n'y a rien qu'on ne lui sacrifie ? Et désirer ? Parce que ça, je m'y emploie sans compter, sans retenue, en permanence... 
Quoi qu'il en soit, s'entendre dire, qu'on vous aime, n'est-ce pas là, l'unique élixir de vie éternelle ? Avec un peu (oh, à satiété serait mieux), de plaisir charnel... avec celle qu'on aime !

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