(journal de mes sensations)

mardi 29 mars 2011

Précieux endroits

Il y a des endroits dont on ne fait pas souvent l'éloge, et pourtant... De petits espaces sur le corps aimé tout aussi agréable à regarder, qu'à caresser ou à baiser.
L'aine, par exemple ! À hauteur de hanche, sur le côté, à droite ou à gauche, peu importe, j'aime à suivre en diagonale le ligament inguinal en direction de la symphyse pubienne dont on dit qu'elle est intimement reliée au clitoris. Admirer en passant le mont de vénus. Puis longer sa naissance du monde, berceau de mon unique dévouement... 
Si elle est de dos, ce derrière... juste entre le soulignement de ses fesses et la partie interne des cuisses, où la chair se creuse, nerveuse, où les faisceaux du pectiné, des adducteurs et du gracile interne se rejoignent et s'attachent sous le pelvis.
Toujours de dos, dans la courbure des reins, ce divin losange, ayant pour sommet, le bas du sillon lombaire, pour côtés, les deux fossettes sacro-iliaques et, pointant vers le bas, la naissance du sillon d'entre ses deux fesses... Un losange comme un cerf-volant dont la queue est la plus franche des rides. Un cerf-volant relié à ce promontoire sacré qu'est le sacrum, bassin du plus beau terrain de jeu dont peut rêver l'homme, endroit où j'aime à m'égarer en la massant...
Une fois à genou, je peux me courber jusqu'à ses pieds. Il y a là des points précis, délicats, tout le long de ses membres élancés. Dans le pli du genou ; l'intérieur de la cheville qui semble incroyablement fragile tant elle est fine et cependant toujours hautement perchée sur des talons vertigineux. Il y a aussi le haut de la voûte plantaire, mais je ne m'étendrai pas plus sur ses pieds que sur ses mains, tant j'ai, à leur sujet, de choses à dire...
Si alors, elle se baisse pour que je me dresse, je peux me lover au creux de ses aisselles, effleurant en passant l'intérieur de ses bras jusqu'à ses poignets délicats. 
Les baisers, les caresses sur ses tempes et sa nuque m'indiquent l'état de son stress. Et, durant son sommeil, déposant mes lèvres sur sa nuque, j'arrive presque à lire ses rêves...
Tous ces endroits ont pour point commun un épiderme dont la finesse et l'aspect satiné me fait vibrer. Ils éveillent en moi une naïve et belle curiosité. Je n'ai jamais, avant elle, porté autant d'attention à tous ces infimes détails qui font la singularité d'une vraie beauté. Chacune de mes cellules l'observe, apprend à la comprendre, à la deviner. Et chaque partie de son corps, de son âme, me donne des raisons de m’émerveiller. Je veux être le plus grand spécialiste de son anatomie, de sa psychologie... 
Il n'y a rien chez elle qui ne me soit pas précieux.

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