(journal de mes sensations)

dimanche 20 mars 2011

Passionément

J'organise mon temps en fonction des probabilités qu'il y a, pour qu'elle cherche à me contacter ! Selon l'heure de mon retour, je m'empresse d'aller faire quelques courses ou je me convaincs de n'avoir besoin de rien. Si je ne travaille pas, je ne sors, soit pour courir, soit pour vaquer à quelques obligations, que pendant son sommeil. J'avoue que la passion m'aidant, je me suis assez bien adapté à cette façon de vivre. Par exemple, hier soir, avant de dîner, j'ai pris un bain dans le but de me détendre, que dis-je de me ramollir ! Et bien constatant qu'il était l'heure qu'elle choisit parfois pour m’appeler, j'en suis sorti avant même d'en avoir envie. Mais il n'y a là aucun désagrément puisque finalement je suis mon envie et qui plus est, il m'est impossible de me soustraire à ce diktat du "probable", tant il est l'organisateur de mes jours et mes nuits. Évidemment, échafauder des "envisageables", sans tout à fait connaître sa situation, là où elle vit pour le moment, n'est pas une chose aisée. De temps en temps, je pense réellement que cela va arriver, mais en vain, certes, pas pour un certain aspect de mon imagination qui se trouve être un tantinet dramatique, ma capacité à m'inventer des tragédies toutes plus sombres les unes que les autres, dont je suis, bien entendu, l'antihéros maudit, ou pire, la victime !
Il arrive parfois qu'elle me surprenne ! Qu'elle me contact alors que cela me semble tellement improbable, que je n'y pense plus, ayant abandonné l'option. Ce sont les meilleurs, les plus savoureux, parce qu'inespérés !
Venant de lui écrire un long mail, pour donner une suite écrite et plus posée à notre conversation d'hier, j'ai décidé de ne pas sortir, de m'appliquer à une petite sieste, puis à un peu de lecture, en attendant, une hypothétique réaction d'elle. J'aime ses critiques toujours constructives sur ce que je lui écris, j'aime l'intérêt qu'elle porte à ce que je fais, j'y suis même sensible au point que sentant qu'elle n'y a pas prêté d'attention, je peux me sentir... troublé ! 
Ajoutez à cette capacité d'analyse, d'attention extrême, pour tous ce qui la concerne de près (préférablement) ou de loin, celle, singulière de ressentir ce qu'elle ressent, dans les grandes émotions, les grands tourments, vous pourrez appréhender le début d'une idée de la place qu'elle occupe en moi. 
Hier, à une heure inattendue, un mail, ne contenant que quatre mots, elle est rarement prolixe... m'annonçait déjà un souci, comme une plainte, un appel. Inquiet, j'ai d'abord pensé à quelque chose d'ordre administratif... ce fut heureusement un fait moins grave, bien que non moins dramatique quant aux méchantes conséquences que cela peut avoir sur ses humeurs, son équilibre psychique et émotionnel... 
Elle est une mécanique d’orfèvrerie, d'une très grande précision, dont les réglages sont pointus et fins, il faut être un passionné pour prendre soin d'elle, il faut tout donner pour que cela ait de l'effet. Rien ne peut être fait à moitié, il faut de la patience et beaucoup de cœur. Mais quelle récompense, parfois ! Et encore, elle m'a un jour murmuré que le meilleur serait peut-être à venir...

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