(journal de mes sensations)

samedi 5 mars 2011

Entretenir sa flamme

Nous sommes l'un et l'autre victimes de notre sensibilité, d'une impréssivité fine et pénétrante de drames à venir. Nous nous trouvons alors, avant même d'être atteint par ces maux pressentis, fragilisés, tiraillés entre deux états. Cette attitude en avance, influe perceptiblement sur notre humeur, sur la qualité de notre relationnel immédiat et peut créer par réaction des incompréhensions, des réactions agressives, des agacements... qui nous inclinent plus encore au retranchement. Lorsque, ce qu'intuitivement nous redoutions, se réalise, notre monde s'effondre sous les coups de ce qui nous semble être un acharnement du sort, une punition céleste... nous nous pensons maudits !
De même que nous avions senti en avance qu'un mauvais coup se tramait, une fois encaissé, nous percevons promptement et avec clarté que les hostilités ont pris fin et avons alors l'étonnante faculté de nous ressaisir, prenant à nouveau, par surprise, notre entourage.
Par sa nature, elle possède une énergie de vie et une ténacité hors du commun, mais son vécu la condamne à une grande fragilité, à un équilibre précaire, si bien qu'il lui suffit d'éprouver un choc un peu trop intime pour qu'elle paraisse s'évaporer. 
Je pense posséder l'étonnante faculté de lui redonner sa réalité, d'interférer dans sa fuite par évanescence. L'incitant à se réunifier, en aimant tout autant son esprit que son corps. Mes mots comme mes mains prodiguant à l'un comme à l'autre, les douceurs, tendresses et plaisirs nécessaires à la réunir. Il m'est tout aussi important de protéger et d'entretenir sa petite flamme que la mienne. Rien ne me désole plus que de la sentir se disperser, se volatiliser. Alors, avec discrétion, comme une ombre, je veille sur elle...


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