(journal de mes sensations)

vendredi 4 mars 2011

L'Après-midi d'un faune.

Voilà une dizaine de jour que je n'ai pas couru. Un coup de spleen, me rendant incapable de me lever pour autre chose qu'aller travailler... Mais depuis trois jours, sans doute en raison du beau temps, l'envie me reprend, ou bien ce sont les scrupules... Mes articulations se rappellent douloureusement à moi chaque fois que je me lève ou que je m'assois.
Je peux sentir, comme ces plantes à rhizomes, qu'un travail de fond a débuté, sous l'action de ces premiers rayons de chaleur. Tout se passe en dessous, à l'intérieur. La sève commence à se liquéfier et monte sous pression, emplissant chaque canal, de plus en plus vite, devenant brûlante, jusqu'à l'explosion des bourgeons !
Derrière cette léthargie qui m'a envahi durant le froid, malgré ce manque d'elle qui me clou à terre, la nature me bouscule... Plus fort que tout, l'envie de m'ébrouer, de bander chaque muscle pour me réveiller, exacerbe cette envie d'elle comme un appel, comme une pleine lune perpétuelle, à laquelle je ne peux me retenir d'hurler !
L'hiver fut trop long pour que le printemps ne soit pas explosif ! 
Il y a en moi quelque chose de L'Après-midi d'un faune, du Debussy, du Mallarmé, du Nijinsky... De la passion, de l'outrage, du scandale...
Ce ne sont là que les prémices, d'un printemps qui s'annonce comme la fin d'un long et douloureux supplice. Mes yeux sont de braise de mon envie de la voir... 
  

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