(journal de mes sensations)

mercredi 9 mars 2011

Stabat Mater Dolorosa

Un séjour à la campagne où j'ai pris l'air, mais, comme à chaque fois, j'ai le cœur lourd à mon retour... Il me faudra attendre demain ou la soirée suivante pour avoir repris l'habitude de ma solitude...  Puisse-t-elle être passagère.
Chaque matin, je suis allé courir, j'ai fait le plein d'un air limpide et frais, revigorant ! Aucune courbature ni douleur à déplorer, peut-être vais-je enfin rompre avec cette période de dépression physique que je subis depuis déjà de trop nombreux jours. Je me sens comme étant hors de mon élément, je cherche l’énergie comme on cherche l'air, l'envie, l'attention aussi... Habituellement je me contente de peu, j'accepte de passer après tous... mais là, j'accuse le coup.
J'écoute le Stabat Mater Dolorosa de Vivaldi, et trouve qu'il cadre parfaitement avec mon état d'âme. Cette lenteur posée, qui s'anime parfois d'une mélodie ciselée, mélancolique à pleurer. Cette voix comme une plainte, sans attente. 
A ce stade de perfection beaucoup qualifient cela de "divin", cela n'ouvre pas mon âme à Dieu pour autant, mais me donne plutôt la dimension et les possibilités de l'autre, ainsi que la place qu'il tient dans l'éveil de mes propres émotions. Je sens chez elle la capacité d'atteindre une telle perfection...
L'émotion n'est jamais aussi belle, aussi puissante, que quand elle est partagée avec cet autre dont la sensibilité est la même que la votre. 
Le manque prend tant d'aspect, qu'il vous surprend toujours...

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